Le navire «Aquarius», ici dans le port de Catane, que les activistes ont tenté de bloquer.(AFP/Giovanni ISOLINO)
Dans le port sicilien de Catane, des activistes du groupe de l’ultra-droite Génération identitaire de plusieurs pays européens dont un au moins un Français se sont mis en travers de la route de «L’Aquarius» d’un navire de l’ONG SOS Méditerranée, une association européenne de sauvetage en mer.
Depuis le début de l’année, 43.000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année, avait indiqué le 8 mai, le ministère italien de l’Intérieur. Un millier d’autres sont morts en Méditerranée.
L’année dernière, 181.000 migrants, un record, étaient parvenus en Europe via les côtes italiennes, dont 90% en provenance de Libye. La plupart des départs ont lieu depuis l’ouest du pays, à destination de l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres.
Cadenas d’amour : des identitaires perturbent la vente
Le crédit municipal de Paris organisait samedi avec la Ville une vente aux enchères de cadenas d’amour détachés des ponts de la capitale. Le bénéfice ira à des associations qui s’occupent de l’accueil de migrants.
La vente a été perturbée par des manifestants qui scandaient «Génération identitaire» et «clandestins dehors ».
Le bateau quittait le port pour venir à la rescousse d’embarcations de fortune souvent venues des côtes libyennes. Les activistes ont été interpellés par les garde-côtes italiens.
La palestinienne Skywalker a chauffé le Rockstore à blanc
Pour cette douzième édition, le Festival Arabesques, rencontres des Arts du monde Arabe, célèbre à Montpellier des grandes dames jusqu’au 21 mai. La DJ palestinienne, Sama Abdulhadi, alias Skywalker la première qui a mixé dans un bar de Ramallah en bousculant les mentalités et les préjugés a chauffé cette nuit le Rockstore à blanc avec un set endiablé. Skywalker importe les embruns des scènes techno de Beyrouth, Londres, Le Caire ou Paris où elle se produit non sans provocation.
Depuis 12 ans, le festival Arabesques se révèle comme un grand dénicheur des talents issus de la nouvelle scène arabe qui s’impose partout dans le monde. En France, pour des raisons liées à des partis pris socio-politiques qui méritent d’être questionnés le phénomène de reconnaissance est plus tardif. Mais cela n’enlève rien aux talents, à l’instar de l’artiste contemporaine marocaine Leila Hida. La ligne artistique d’Arabesques vise aussi à renouer avec les racines pour ne pas se perdre…
Leila Hida :
« Avec le net nous n’avons plus besoin d’argent pour refléter la réalité »
Photo Leila Hida
Née en 1983, Leila Hida habite aujourd’hui à Marrakech où elle est photographe indépendante depuis 2012. Elle est fondatrice du 18, un espace alternatif de culture et d’expression artistique situé dans la médina. Dans le cadre du Festival Arabesques qui bat son plein à Montpellier, on peut découvrir son travail dans le hall de l’Hôtel Mercure Centre Comédie jusqu’au 10 juin.
D’où vient l’idée du 18, pourquoi avoir choisi ce lieu ?
C’est un engagement pour les créateurs au Maroc en faveur des artistes locaux mais aussi internationaux. Nous soutenons les artistes émergents en accompagnant leurs recherches à travers les résidences et en diffusant leurs projets au sein de l’espace par des expositions, présentations, rencontres avec le public. Nous souhaitons également connecter les scènes culturelles marrakchies à celles de l’international, et permettre aux artistes étrangers d’intervenir à Marrakech.
Marrakech connaît un développement impressionnant depuis plusieurs années mais le choix de votre implantation reste atypique…
Nous aurions pu nous installer à Rabat, Tanger ou Casablanca mais ça nous intéressait d’ouvrir ce lieu dans ce quartier. Marrakech est une ville de commerce, un point de confluences historiques. La ville s’est métamorphosée, mondialisée, on a construit de manière anarchique sans réflexion urbanistique. Il y a une gentrification de la médina. Au 18, nous recevons tout type de public. Créer un îlot dédié à la création n’est pas si étonnant. L’art contemporain questionne la société et son contexte, la ville, le territoire. Cet environnement se révèle propice aux recherches artistiques. La ville fonctionne à deux vitesses. Le changement vise à promouvoir l’exotisme mais il provoque des tensions entre la population très pauvre et les nouveaux arrivants.
Bénéficiez-vous de soutiens financiers publics ?
Non, nous fonctionnons pour une grande part avec du sponsoring privé et nous attachons beaucoup d’importance à notre indépendance.
« La création contemporaine marocaine est en train de trouver son modèle »
Photo Leila Hida
Considérez-vous que l’expression artistique permet de contourner les impasses politiques ?
Nous agissons dans le domaine de la culture en créant un espace physique permettant la réflexion, un espace où l’on devient citoyen. Ce n’est pas un contournement. C’est essentiel. La nouvelle génération est très impliquée. Avec Internet, nous n’avons plus besoin d’argent pour refléter la réalité et interpeller les pouvoirs publics.
Bénéficiez-vous du droit à la liberté d’expression artistique ?
On peut dire ce que l’on veut, s’il existe une entrave c’est l’artiste qui se la pose lui-même. Nous sommes les héritiers d’une histoire, sous Hassan II rien de cela n’était possible. Il reste des séquelles de cette époque dans notre pays. Il est arrivé que le droit à la liberté d’expression artistique soit malmené mais ça reste à la marge.
Où situez-vous la différence entre les artistes marocains vivants à l’étranger et ceux qui habitent au Maroc ?
Un artiste vivant au Maroc va traiter davantage du contexte marocain, alors que des questions comme celles liées à l’exil seront plus au centre des préoccupations des Marocains vivant à l’étranger. Artistiquement, on n’évolue pas dans le même environnement. Au Maroc, la création se développe différemment, nous sommes confrontés à des difficultés de production. Il n’y a pas de marché, pas de scène mais beaucoup de choses sont possibles et un mouvement émerge. Le Maroc est en train de trouver son modèle.
Leila versissage Arabesques 2017 à Montpellier
L’exposition que vous présentez à Montpellier soulève un questionnement autour de l’identité…
Ce travail correspond à une période où je suis retournée m’installer au Maroc. Je l’ai réalisé avec Artsi, un designer d’origine juive. Les images apparaissent comme dans un album de famille. Elles renvoient à nos identités plurielles, c’est toute la richesse et la complexité qui se posent à nous. Le problème c’est que les gens ne se posent plus assez de questions sur ce qu’ils sont.
Quelle place occupe la question du genre dans votre travail ?
Je n’opère pas de distinction entre la problématique féminine et masculine. Ramener la question à la condition de la femme me paraît régressif. Les inégalités existent mais c’est en agissant que l’on fait avancer les choses.
Vanessa Liautey, dans le quatrième mur. Photo Marc Ginot
Theâtre hTh lieu de circulation pour le théâtre d’Europe ne snobe pas les compagnies de la Région dont les créations s’ancrent avec rage dans le monde d’aujourd’hui. C’est ce que démontre le festival Big Band qui se tient actuellement au CDN jusqu’au 3 mars
Cette ouverture à la richesse de la création régionale confirme la qualité des compagnies, dramaturges, et comédiens qui composent le vivier présent sur notre territoire, lié en partie à un dispositif d’enseignement de qualité. Au regard des premières pièces du bien nommé festival Big Band qui a ouvert cette semaine, on pourrait ajouter un certain goût pour l’esprit subversif avec des positionnements politiques indispensables à notre époque.
Oiseaux de tempête
Comme le déclare la pièce d’Hélène SouliéNous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce. Le texte est adapté du conte insurrectionnel de Lola Lafon. Ici, le théâtre aborde en face le désir de l’émancipation féminine en allant droit au but avec force et conviction. Avec la volonté de mettre la vérité à nue, comme Jane Campion le fait au cinéma, parce que l’état des faits est affligeant. Toutes les sept minutes, une femme est violée dans la France d’aujourd’hui. L’ expérience, majoritairement muette, de milliers de viols, ne serait être classée dans la rubrique fait divers. La pièce sort de la normalité pour faire remonter cette oppression comme un indicateur politique. Elle dépasse aussi le stricte sujet du viol pour évoquer les diktats sociaux, économiques et familiaux, le permettant.
Tumultes Marion Guerrero met en scène Tumultes, le texte de Marion Aubert produit par la cie Tire pas la Nappe. « Au départ, nous avions le désir, avec Marion Guerrero de travailler sur les émeutes du 6 février 1934. Le Front Populaire, indique Marion Aubert. On a parler de l’avortement, des tricoteuses de la révolution. On a fait des impros. On a tenté de faire la révolution dans l’école. Manon est allée faire des discours sur les places de Saint-Etienne. Personne ne s’en est rendu compte. J’ai listé des questions, Qu’est ce que c’est que de sentir quelque chose possible ? C’est quoi le sentiment d’injustice ? C’est quoi avoir peur pour ses enfants ? D’où ça nous vient, ce climat d’inquiétude ? De haine ? De suspicion ? Comment ça se fabrique le fascisme ?
Tumultes dresse le portrait d’une génération inquiète mais surtout vive, créative et décidée à empoigner le monde avec rage, esprit critique, humour et passion.
Le quatrième mur
« Tout s’étiole, on ne sait plus ce qu’on fait. Les artistes crèvent. Ils ont été satellisés, analyse le metteur en scène Julien Bouffier à propos de l’esprit de contestation que l’on sent planer au sein du milieu artistique, on nous sort parce qu’on en a besoin, mais c’est pas comme ça que ça marche. On discute entre nous. Moi j’ai de la chance, mais tout le monde va tellement mal que nous avons besoin de parler pour redonner une place aux artistes dans la société. Notre place a été spoliée par des administratifs, des filtres, des péages… »
Julien Bouffier monte Le quatrième mur d’après le roman de Sorj Chalandon un des 1er journaliste à entrer dans le camp de Chatila après les massacres. Il en a tiré une fiction. L’histoire d’un militant pro-palestinien féru de théâtre qui veut monter Antigone d’Anouilh sur la ligne verte de Beyrouth avec des acteurs de toutes les nationalités et religions du conflit. « Je suis né au Liban, confie Julien Bouffier, j’ai cherché comment m’inscrire dans cette histoire mais le pays du livre n’est pas le Liban, c’est Chalandon spectateur de Sabra et Chatila.»
Dans son rapport annuel, l’ONG dénonce une rhétorique « toxique » « diabolisant » certains groupes et en premier lieu les réfugiés.
Des dirigeants du monde entier, comme Donald Trump aux Etats-Unis ou Rodrigo Duterte aux Philippines, propagent des discours de haine « diabolisant » certains groupes, une rhétorique « toxique » qui rend le monde plus dangereux, s’alarme Amnesty international dans son rapport annuel présenté mercredi 22 février.
« Les discours clivants de Donald Trump, Viktor Orban [Hongrie], Recep Tayyip Erdogan [Turquie], Rodrigo Duterte [Philippines] (…) s’acharnent sur des groupes entiers de population, les désignent comme boucs émissaires et propagent l’idée selon laquelle certaines personnes sont moins “humaines” que d’autres », les premiers visés étant les réfugiés, dénonce Amnesty international.
Au total, l’organisation non gouvernementale (ONG) a dénombré 36 pays ayant « violé le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés ».
L’ONG fustige les discours « déshumanisants »
Ces discours de rejet et de haine ont des effets directs sur les droits et les libertés, dénonce Amnesty : « Des gouvernements ont fait voter des lois qui restreignent le droit d’asile, la liberté d’expression, qui légitiment la surveillance de masse ou donnent aux forces de l’ordre des pouvoirs illimités. »
Loin d’être l’apanage de leaders extrémistes, ces paroles stigmatisantes ont été adoptées « parfois de façon voilée, parfois de façon plus ouverte » par « des partis dits centristes », souligne John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe.
« Les discours déshumanisants, c’est quand le premier ministre hongrois qualifie les migrants de “poison”, c’est quand Geert Wilders [député néerlandais d’extrême droite] parle de la “racaille marocaine”, c’est aussi quand le premier ministre néerlandais écrit une lettre ouverte invitant les migrants à se comporter de façon “normale” ou de rentrer chez eux. »
Les étrangers et les musulmans, « cibles principales de la démagogie européenne » sont « présentés comme une menace à la sécurité, à l’identité nationale, des voleurs d’emplois et des abuseurs du système de sécurité sociale », insiste-t-il.
Les effets pervers de l’état d’urgence en France
En France, où l’ONG sise à Londres a exceptionnellement présenté son rapport annuel, Amnesty dénonce la restriction des droits fondamentaux dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le terrorisme, en particulier l’état d’urgence, prolongé depuis les attentats du 13 novembre 2015.
Selon son recensement, de la fin de 2015 à la fin de 2016, « seuls 0,3 % des mesures liées à l’état d’urgence ont débouché sur une enquête judiciaire pour faits de terrorisme ». En revanche, « les assignations à résidence ont entraîné des pertes d’emploi ou la marginalisation des personnes [concernées] », déplore Camille Blanc, présidente d’Amnesty International France.
L’ONG considère par ailleurs qu’en matière d’accueil des réfugiés, « la France n’a pas pris ses responsabilités au niveau international » et ne protège pas suffisamment les réfugiés et les migrants présents sur son sol.
« Dans le cadre des élections présidentielle et législatives qui vont avoir lieu en 2017, la France est à la croisée des chemins concernant les droits humains, qui font écho à une tendance mondiale, et les citoyens ne doivent pas tomber dans le piège de ces discours qui entraînent la haine, la peur ou le repli de soi. »
Face aux renoncements des grandes puissances à se battre pour le respect des droits et des libertés, et la passivité des Etats face aux atrocités et crises vécues en Syrie, au Yémen, ou encore au Soudan du Sud, Amnesty International appelle chacun à se mobiliser et agir. « 2017 sera une année de résistance, a dit à l’Agence France-Presse le président d’Amnesty, Salil Shetty. Nos espoirs reposent sur le peuple. »
C’est un Benjamin Netanyahu, otage de ses ultras et sous la menace de poursuites pour des faits présumés de corruption, qui va rencontrer pour la première fois, le 15 février 2017, le nouveau chef de la Maison Blanche, Donald Trump. Au menu de leur rencontre, les deux sujets de discorde avec Barack Obama: l’extension des colonies notamment à Jérusalem et la stratégie à suivre face au péril iranien
Sûr de lui, sans l’être totalement de Donald Trump qu’il rencontre pour la première fois à la Maison Blanche, Benjamin Netanyahu s’est contenté de résumer dans ses grandes lignes l’objectif de cet important déplacement.
«Assurer avant tout la sécurité politique d’Israël constituera l’élément essentiel» de cette rencontre avec le nouveau président américain, a-t-il déclaré à la veille de son départ pour Washington.
Certes, la sécurité de l’Etat hébreu n’a jamais été mise en cause par les présidents successifs des Etats-Unis, mais après les huit années de brouille et de bouderies avec le président Obama, l’accession au pouvoir de Donald Trump a donné des ailes au Premier ministre israélien.
Netanyahu accélère la colonisation et freine la solution à deux Etats
Enhardi par la multiplication des déclarations de Trump lors de sa campagne affirmant qu’il souhaitait transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et déchirer l’accord conclu avec Téhéran sur le nucléaire, Benjamin Netanyahu a déjà pris les devants dans la poursuite des faits accomplis.
Depuis le 20 janvier 2017, il a annoncé la construction de plus de 5.000 logements de colonisation en Cisjordanie et l’impulsion par le gouvernement d’une nouvelle colonie, la première depuis plus de 20 ans.
Sur le plan régional, Netanyahu entend surtout, lors de sa visite, réaffirmer que l’Iran demeurait l’ennemi numéro un d’Israël et obtenir que les Etats-Unis agissent de manière à empêcher que la République islamique ait une présence militaire permanente à la frontière israélienne via l’Irak, la Syrie et le Liban.
Quant à la solution à deux Etats adoptée jusque là par la communauté internationale, elle semble plus floue que jamais. Le ministre de l’Education Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer juif et partisan d’une politique de colonisation et d’annexion de territoires palestiniens, s’est exprimé de manière décomplexée. Il a pressé le Premier ministre de profiter d’une «occasion historique» pour informer Donald Trump qu’il ne soutenait pas la création d’un Etat palestinien.
Benjamin Netanyahu lui a répondu en conseil des ministres qu’il comptait dire au président américain son soutien à la solution à deux Etats tout en dénonçant la mauvaise volonté des Palestiniens.
Trump appelle Palestiniens et Israéliens à se montrer «raisonnables»
Une stratégie israélienne pure et dure qui risque malgré tout de rencontrer des surprises. Depuis son entrée en fonction, Donald Trump a quelque peu adouci son discours. Dans un entretien avec un journal israélien, il a dit ne pas croire que l’expansion des colonies «soit une bonne chose pour la paix».
Dans le même entretien, il a également affirmé vouloir un accord «bon pour toutes les parties», ajoutant qu’Israéliens et Palestiniens devaient se montrer «raisonnables». Une manière, selon les experts, de dire aux jusqu’au-boutistes israéliens qu’ils n’ont pas carte blanche et qu’il entend réserver ses options pour présider à un accord.
Concernant enfin le transfert de la représentation diplomatique américaine à Jérusalem, le politologue Mark Heller cité par l’AFP, ainsi que la plupart des commentateurs, estiment que ce sujet sera «marginal, dans la mesure où une telle promesse a peu de chance d’être tenue.»
Un rapport confidentiel de diplomates européens sur Jérusalem
Même si un coup de théâtre n’est pas à exclure de la part de Trump, la nouvelle administration américaine pourrait tenir compte des diverses mises en garde contre une telle décision, notamment celle des Palestiniens qui menacent de revenir sur leur reconnaissance de l’Etat d’Israël.
Autre appel à la retenue, celui des diplomates européens qui viennent de remettre un rapport à Bruxelles sur la situation à Jérusalem qui n’a jamais été aussi explosive depuis 1967. Un rapport, confidentiel, dont l’URL a été révélé par le site français Mediapart le jour du départ de Benjamin Netanyahu pour Washington.
«L’expansion des colonies et l’exclusion politique, économique, sociale des Palestiniens, qui ne cesse de s’aggraver, ont un impact négatif sur la situation à Jérusalem. La polarisation et la violence croissante dans la ville menacent de plus en plus la viabilité de la solution à deux Etats, avec Jérusalem comme capitale commune. Et le niveau des tensions risque de s’élever encore en 2017, avec le cinquantième anniversaire de l’annexion de la ville, compte tenu de ce que prévoient, à cette occasion, les autorités israéliennes», explique en substance le rapport.
l’Iran en tête des sujets à traiter
Sur l’Iran enfin, qui figurerait en tête des sujets à traiter, les deux hommes ont déjà accordé leurs violons par une série de prises de langue discrètes du Mossad avec les conseillers de Donald Trump et les responsables pressentis des services de renseignement américains.
Reste à voir quelle partition ils comptent jouer avec la République islamique d’Iran. En attendant, le ton continue de monter très fort entre les deux présidents américain et iranien.
«Il faut parler au peuple iranien avec respect. Quiconque utilise le langage de la menace, le peuple iranien le lui fera regretter» avait déclaré Hassan Rohani à l’adresse des Etats-Unis, le 10 février 2017, à l’occasion du 38e anniversaire de la révolution islamique. «Il ferait mieux de faire attention», avait aussitôt répondu Donald Trump, à la plus grande satisfaction de Benjamin Netanyahu.