Hérault rétrospective 2 : les grands rendez-vous culturels du second semestre 2015

Massino Stanzione Suzane et les veillards. photo DR

Musée Fabre : Massino Stanzione Suzane et les veillards. photo DR

La création s’émancipe de la morosité

Hérault rétrospective 2 : les grands rendez-vous culturels du second semestre 2015 ont fleuri aux quatre coins du département malgré une situation artistique de plus en plus tendue.

Nous poursuivons notre voyage rétrospectif en revenant sur les événements culturels du second semestre 2015. La richesse de ces initiatives artistiques comporte bien des graines à faire germer cette année car notre territoire a plus que jamais besoin d’ouverture, de curiosité et de rêves !

Marcus Miller Jazz à Sète

Marcus Miller Jazz à Sète

Juillet. Le 35e festival de Montpellier Danse se poursuit. La Marocaine Bouchra Ouizguen et ses quatre Aïtas se distinguent par leur liberté dans la création Ottof. Maguy Marin conclut l’édition avec sa pièce BiT qui ausculte l’idée du lien avec le sens de l’affrontement qu’on lui connaît. En matière de politique culturelle, le festival ouvre ses portes à l’association HF L-R qui convoque les acteurs culturels pour plancher sur les inégalités hommes/femmes dans le secteur culturel. Le festival Jazz à Sète concocte une édition de choix qui culmine avec le concert du bassiste Marcus Miller sur les traces des racines de la musique noire.

Le festival de Radio France déploie en 16 jours 212 manifestations dont 175 gratuites et 63 concerts en région. L’édition 2015 permet de découvrir trois opéras inconnus : Don Quichotte chez la Duchesse de Boismortier, Fantasio d’Offenbach et La Jacquerie de Lalo. Côté électro, Tohu Bohu retrouve l’air libre. Durant trois jours le programmateur Pascal Maurin fait pulser le parvis de la Mairie  entre 19h et 22h. La jeunesse suit mais demande la permission de minuit. Au Domaine D’O, Pascal Rozat concocte un volet jazz sensible et équilibré en jouant la carte de la qualité. Sous la houlette de son directeur Jean-Pierre Rousseau, la 30e édition du Festival des radios publiques se clôt avec de solides perspectives. Ce qui n’était pas gagné.

Kintsugi Abbaye St Félix de Monceau

Kintsugi Abbaye St Félix de Monceau

Sur le massif de la Gardiole, l’Abbaye St Félix de Monceau accueille un trio exceptionnel avec la création Kintsugi, produite par Le Silo, dédiée aux musiques du monde. La Fabrique Coopérative donne également du corps au festival de Thau qui ouvre le territoire à la diversité musicale et au développement durable.

Août. A Sète, le festival Voix Vives célèbre les plus grands poètes libanais Salah Stétié, Vénus Khoury-Ghata, Adonis et les voix émergentes de la poésie méditerranéenne qui embrasent la ville de mots et d’humanité. L’exigence artistique et culturelle qui a fait la réputation du festival Fiest’A Sète se confirme lors de sa 19e édition. Avec une semaine de concerts gratuits et une semaine où les légendes de la musique se succèdent  au Théâtre de la mer. Salif Keita y reforme le groupe mythique malien Les Ambassadeurs. Dans le Biterrois, la 15ème édition du festival des Nuits de la Terrasse mêle avec un bonheur certain musique,  théâtre et poésie dans La Communauté de communes Orb et Taurou.

Catherine Corsini au Diagonal

Catherine Corsini au Diagonal

La meilleure veine rock de Seattle débarque à Montpellier avec un concert de Mark Lanegan ex-complice de Kurt Cobain au Rockstore. Au Diagonal, Catherine Corsini présente son dernier film La belle saison. Une histoire d’amour entre deux femmes en pleine éclosion du féminisme.

Tuggener au Pavillon Populaire

Tuggener au Pavillon Populaire

Septembre. La grande exposition d’été du Musée Fabre révèle l’Âge d’Or de la peinture à Naples, mettant en lumière un foyer artistique majeur au XVIIe siècle. Au Pavillon Populaire, on touche la réalité des ouvriers avec Fabrik : une épopée industrielle 1933/1953, l’exposition consacrée au photographe Jakob Tuggener. Invité par la librairie Sauramps, Boualem Sansal présente son roman 2084 la fin du monde. A Sérignan, Le Musée d’art contemporain propose un nouvel accrochage de sa collection et se prépare à son extension.

Octobre. Lors des Nuits Zébrées de Radio Nova, Ebony Bones enflamme le Zénith. Didier Castino présente Après le silence, futur Prix du 1er roman à la librairie Le Grain des mots. Mis en scène par Thom Luz When I Die, ouvre la saison du théâtre de La Vignette. Le Domaine d’O programme L’art du Théâtre de Pascal Rambert mis en scène par Julien Bouffier. Philippe Saurel présente sa politique culturelle dans les murs en chantier du futur Centre d’art contemporain.

When I Die Mms en scène par Thom Luz Théâtre  La vignette

When I Die Mms en scène par Thom Luz Théâtre La vignette

Novembre. En résidence à Sortie Ouest, Charles Tordjman adapte Le Monologue du Nous d’après Bernard Noël. L’opéra Comédie rend hommage aux musiques interdites. La scène nationale de Sète présente la création de Yan Lauwers, Le poète aveugle. Rodrigo Garcia livre sa première création au CDN, élabore un langage scénique singulier et radical, Le festival Dernier cri dresse un état de la culture techno à Montpellier. Le grand poète et passeur Jean Joubert tire sa révérence.

Ad noctum, de Christian Rizzo

Ad noctum, de Christian Rizzo

Décembre. Jacques Allaire adapte Le dernier contingent au Théâtre de Sète. On plonge en eau profonde dans un spectacle parlant et silencieux. Ad Noctum, second volet du triptyque chorégraphique de Christian Rizzo nous convie à traverser le temps avec un duo mémorable.

A n’en pas douter, la valeur des pratiques culturelles ne cessera de susciter débat et controverse dans le monde brûlant de 2016.

JMDH

Source La Marseillaise

Voir aussi ;  Culture Hérault 2015 Rétrospective #1 Rubrique Théâtre, rubrique Festival, rubrique Cinéma, rubrique Artrubrique Photo, rubrique Danse, rubrique Exposition, rubrique Livres, Littératures, rubrique Musique, rubrique Politique culturelle,

1. M. Stanzione au Musée Fabre. 2. Jean Joubert. 3. Salif Keita à Fiest’A Sète 4. Ad Noctum de C Rizzo. dr

 

Idées de cadeaux pour méditer.

1540-1Jeunesse littérature. Contes de Luda de par Murielle Bloch, illustration Violaine Le Roy. Hors série Gallimard de 8 à 10 ans


La joie par les histoires

Quand c’était ? Il y a longtemps, quand même ! Il y avait un chien qui vivait dans la taïga. Vivait tout seul, sans personne. Bon… Bon ? Non, pas bon du tout. Vivre seul, c’est mauvais. On s’ennuie à vivre seul. Voilà le chien qui s’ennuie, qui s’en va chercher un ami…»

Luda avait cette façon bien à elle de raconter, profonde, vraie, jamais sophistiquée, ce désir de savoir, de trouver les pourquoi et les comment de toutes choses, d’où qu’elles viennent : de l’Afrique à l’Asie centrale, du Grand Nord à l’Orient extrême. Une merveilleuse initiation pour Muriel Bloch, qui nous présente ici les contes de son amie Luda.

Tous ? Impossible : elle en a écrit tellement et de si différents, mais les plus beaux tout simplement ! « C’est comme ça et pas autrement ». Luda offre l’occasion d’en découvrir plus sur l’imaginaire et le folklore russes. Cet ouvrage est une magnifique entrée en la matière. Les contes de Luda viennent souvent de loin et ce qui la guidait, c’était le désir de savoir. « C’est comme la forêt, plus on va et plus il y en a », disait-elle.

Contes de Luda Ed Gallimard, 195 x 255 mm, cartonné, 18 euros.

Roman noir. «True confessions».

Polar culte

9782021163018On se doit de célébrer dignement le retour de John Gregory Dunne. La collection Seuil Policiers à la bonne idée de rééditer True confessions de John Gregory Dunne dans lequel le romancier, journaliste et critique fait allusion à la célèbre affaire du Dahlia Noir en mettant en lumière, toutes les névroses de la ville de Los Angeles dans les années 40. Avec une longueur d’avance sur James Ellroy qui reconnaît du reste cette paternité.
Le corps d’une jeune femme est retrouvé en deux morceaux qui obsèdent les enquêteurs. On confie l’affaire à l’Irlando-Américain Tom Spellacy, inspecteur du LAPD. Au fil de l’enquête, il découvre que son frère prêtre, Desmond, qui brigue activement l’épiscopat, fréquente un gangster qui aurait connu la victime… Fleuron du roman noir, True Confessions fait partie de ces ouvrages emblématiques qui ont émancipé le genre policier de la caste secondaire dans laquelle il a été bien trop souvent relégué.

Le Seuil Policier 480 p 22,5 euros.

 

Poésie. Bernard Noël « La comédie intime »

Sexuel et mental

Editions  Plon 432 p 22.5 euros

Editions Plon 432 p 22.5 euros

La Comédie intime regroupe huit monologues écrits par Bernard Noël entre 1973 et 2015 ainsi que Les premiers mots. La Comédie intime est la Comédie humaine de Bernard Noël, une confrontation avec le langage où il se fait non pas le secrétaire de la société mais le porte-plume des voix qui travaillent en lui, qui le constituent comme sujet de l’écriture, comme TU. Construit en cours de route, La Comédie intime met en scène des personnages qui deviennent des types : ces personnages se nomment je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils. Cet ensemble de personnages pronominaux s’accompagne d’autres, aux noms propres, cités ou non : Gramsci, Anna Magnani, Bataille, Mallarmé… et tous forment le « personnel ». Ces monologues des pronoms sont une façon de réfléchir par la fiction, à la place de la personne, de l’intime dans la langue. Le monologue du nous a été adapté au théâtre cet automne par Charles Tordjman, accueilli en résidence à SortieOuest.

Théâtre. Bettencourt toujours…

Michel Vivaner

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Théâtre national populaire, Villeurbanne

« Bettencourt Boulevard ou une histoire de France», le texte de Michel Vivaner a reçu le Grand Prix de littérature dramatique 2015.

« J’ai été sous le charme de cette affaire depuis le début et j’ai accumulé tout ce que je pouvais lire dessus. Mais j’avais le sentiment que je ne pourrais pas écrire une pièce sur le sujet, d’une part parce que je ne m’en sentais pas capable, d’autre part parce que la matière était trop énorme, trop abondante, trop intéressante. Finalement, l’idée a fait son chemin, et j’ai écrit cette pièce. Elle est née de la mémoire que j’avais de l’affaire. Je ne suis pas retourné à mes sources, sauf, parfois, pour vérifier un élément ou une citation. Dès le départ, je me suis senti libre de ne pas suivre…», confiait Michel Vinaver au Monde à la sortie du texte à découvrir aux éditions L’Arche. La pièce vient d’être montée par Christian Schiaretti au TNT de Villeurbanne avant la reprise à La colline.

Michel Vivaner Bettencourt Boulevard ou une histoire de France Ed L’Arche 13 euros.

Source : La Marseillaise 24/12/2015

Voir aussi : Rubrique Livres, Poésie, Roman noir, Littérature jeunesse,  rubrique Théâtre,

L’intimité sacrée de Liddell

foto3_vialucis_liddellAuto-Portrait. Un retour sur le parcours d’une artiste  (programmée à hTh) possédée par l’absence de l’être aimé

Angélica Liddell avance, dans ce livre, sur son propre chemin de lumière (Via Lucis). Une lecture composée de matériaux divers mais d’une même nature poétique (poèmes, textes de théâtre, fragments de journal intime et autoportraits photographiques) qui dévoile en partie l’intimité de leur auteur à présent plongé dans « le temps du sacré ».

Selon les mots de Liddell : « Je cherche le triomphe de l’esprit sur la chair, quand la chair a subi toutes les déceptions possibles, Dieu et l’Être Aimé se confondent, et la Passion est aussi forte que la foi, la faim et la peste ». Liddell s’attache au mystique.

Le sacré est le grand défi lancé à la raison, le défi dans lequel réside, selon Blake, l’Énergie Primordiale, la véritable transgression de la loi. La sacralisation de l’être aimé est ce qui occupe principalement les mystiques.

Cette distance entre la vie poétique et la vie calculée au quotidien. « Tout est saint » dit Pasolini. La mystique vient de l’exil que l’amoureux s’impose, à huis clos, avec pour conséquence une émancipation de toutes les représentations de la vie humaine ordonnée. Ce livre répond à cette émancipation, à cette liberté d’une âme captive.

 Angélica. Liddell Via Lucis ed Les solitaires intempestifs 25 euros.

Source : La Marseillaise 23/12/2015

Voir aussi : Rubrique Livres, rubrique Photo, rubrique Théâtre,

« Golgota picnic » : Jean-Michel Ribes relaxé

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Une association a perdu jeudi 10 décembre son procès contre le directeur du théâtre du Rond-Point. Jean-Michel Ribes était poursuivi pour provocation à la haine envers les chrétiens pour avoir fait jouer en 2011 la pièce Golgota picnic, du dramaturge argentin Rodrigo Garcia.

Tout comme l’éditrice du texte Solitaires Intempestifs, Jean-Michel Ribes a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.

L’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif) reprochait à la pièce de présenter l’iconographie chrétienne comme une image de la terreur et de la barbarie, qui serait le support pour apprendre aux enfants à faire le mal.

« Dimension humoristique »

Si certains propos « ont pu et peuvent (..) paraître provocants pour certains lecteurs », « ils ne sauraient pour autant être considérés comme incitant au rejet ou à la haine des chrétiens », ont estimé les juges de la chambre de la presse.

Rodrigo Garcia est « connu pour son irrévérence, son goût de la provocation », relèvent-ils, et « la plupart des propos poursuivis » ont « à l’évidence une dimension humoristique ou satirique interdisant de les prendre au pied de la lettre », et ne peuvent « de ce fait induire une quelconque animosité ou sentiment de rejet à l’égard de ceux qui vénèrent le Christ ».

De surcroît, « il n’est nullement exclu que pour l’auteur, les chrétiens, loin d’apparaître comme une cible, doivent bien davantage être considérés comme les dupes ou les victimes » du Christ tel qu’il est dépeint par le dramaturge.

Lors de ses représentations en France (à Toulouse en novembre 2011 et Paris en décembre 2011), la pièce a opposé les catholiques traditionalistes, qui la jugent blasphématoire et « christianophobe », aux défenseurs de la liberté de création.

Source : Le Monde.fr avec AFP | 10.12.2015

NB Les éditions Solitaires Intempestifs vous propose l’intégralité du jugement et de commander le livre pour l’offrir (attention à offrir à une personne qui a de l’humour comme le précise le jugement de la 17ieme chambre correctionnelle) c’est ici

Voir aussi ;  Rubrique Théâtre, rubrique Société, Justice, La Vie d’Adèle » perd son visa d’exploitationReligion,  rubrique Politique, Politique Culturelle,

Théâtre Sète : Création de Jacque allaire quand le monde adulte dévore la jeunesse

L’adolescence portée sur scène comme une tragédie de la modernité. Photo marc Ginot L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - Marc Ginot

Le dernier contingent de Jacques Allaire inspiré du roman de Julien Rudefoucauld les 3 et 4 décembre au Théâtre de Sète

Le dernier Contingent, est une création de Jacques Allaire donnée ce soir sur la scène nationale de Sète et du bassin de Thau qui produit le spectacle fidèle à sa démarche d’accompagner dans la durée des artistes hors du commun. Singulier, radical, impliqué et impliquant, Jacques Allaire poursuit une démarche totale où il entretient une querelle avec le monde dans la perspective de construire une oeuvre morale et plastique. Il offrira ce soir une libre interprétation du roman de l’auteur contemporain Julien Rudefoucauld.

« J’ai rencontré ce roman par hasard sur la table des nouveautés de la rentrée littéraire 2012. Je ne connaissais pas l’auteur. La photo de couverture, sur laquelle on voit deux adolescents sweat-capuche trônant sur un tronc d’arbre au bord d’une rivière m’a captivé. Cette image médiocre, simple, pas belle, m’a donné la sensation d’un réel sincère. Je ne comprenais pas le rapport entre la photo et le titre confie le metteur en scène. A la lecture j’ai été surpris comme on peut l’être lors d’une averse par la violence des grêlons. Surpris par le langage, contemporain, jeune, mais aussi par la structure, le niveau d’ellipse et de dramaturgie, par la qualité d’interactions des figures et le récit d’aventure

 

Une modernité ultra libérale

Le roman évoque le destin de six adolescents en perdition : massacrés par la famille, la société, les institutions. Il ouvre le rideau sur la guerre invisible que l’époque mène contre ses propres enfants.

« Lorsque j’étais adolescent la vie n’était pas un profit, l’existence ne se faisait pas à crédit, développe Jacques Allaire peu d’années me séparent de mes enfants, peu de temps depuis que la modernité ultra libérale, hyper normative et sans spiritualité s’est mise en marche. Profitant de chaque espace pour le coloniser, le mettre au pas avec violence si besoin, prenant toujours les apparences de la libre circulation, elle transforme la pensée en technicité, la liberté en libéralité.

J’ai senti une résonance avec mon spectacle Les Damnés de la terre. Depuis la colonisation, la France fonctionne toujours sur une structure raciale et raciste qu’elle refuse de reconnaître.

Avec ce qui se passe aujourd’hui, je ne peux qu’y penser. Les attentats relèvent d’une forme de nihilisme. Si on abandonne les jeunes sans espoir à leur sort sans éducation en les déconsidérant par l’économie, la déchéance sociale et en les privant de nationalité leur vie n’a plus de valeur. A partir de là on peut les attraper par n’importe quel type d’idéologie, révolutionnaire, religieuse ou fasciste. Les jeunes subissent nos angoisses et ne peuvent vivre leur désir. Plutôt que de leur imposer l’obéissance, nous devrions faire le constat de notre incompétence« .

 

Spectacle et vertige

Jacques Allaire fabrique ses spectacles à partir de croquis en s’émancipant de la narration linéaire. « Je ne sais pas dessiner, mes dessins naissent du subconscient de la lecture et tout obéit aux dessins. Mes préoccupations ont lu le livre en produisant des sensations. Mon esprit s’est mis à discuter avec le texte. Ca devient la vie, ça devient le réel. Je construis un espace fantasmatique où la nature sauvage enfermée reprend ses droits « .

Recueilli par Jean-Marie Dinh

Source : La Marseillaise 03/12/2015

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