Conférence filmique sur le Porno Féministe par Wendy Delorme samedi 23 mai. photo dr
Festival Explicit. Trois jours qui bousculent les frontières et interrogent nos corps du 22 au 24 mai à hTh.
Films, conférences, expositions, spectacles, performances, trois jours consacrés à l’expression plurielle du sexuel. C’est à hTh, le CDN de Montpellier qui ouvre ses portes à tous vents improbables et se connecte au monde vivant. La Cie « A contre poil du sens » du chorégraphe Matthieu Hocquemiller assure la programmation.
On mélangera les approches théoriques et artistiques, historiques et contemporaines pour aborder le sexuel en tant qu’objet culturel, politique et social plutôt que personnel et intime. Le tryptique Sex drogue & Rock n’ roll, cher à Ian Dury, est entré dans notre culture générale. Nous voilà à l’aire des queer, post-porn, féminisme sex-positif, porn studies…
Ne pas confondre le cul qui fait vendre avec les contre-cultures sexuelles qui ont toujours existé. Elles parlent de volonté, du désir d’affirmer son identité, du trouble, de l’émancipation, de la promotion du corps comme lieu de puissance, de joie et de contestation. Tout est à faire, à inventer, dans les représentations de l’acte sexuel, qui s’entend aussi à travers des objectifs de transformation sociale.
Il sera notamment question de la pornographie alternative, réalisée par des femmes, qui a pour vocation non seulement de revaloriser l’image de celles-ci en mettant l’accent sur leurs désirs sexuels, mais également de prendre en considération les minorités sexuelles jusque-là injustement négligées dans nos sociétés hétéronormées et patriarcales.
Le sexuel est ce que l’on en fait. Il peut être le plus avilissant comme le plus libérateur.
S’acheter une voiture, faire réparer les fuites de son toit ou aller chez le dentiste : pour des millions d’Européens, ces dépenses sont difficiles, voire impossibles à assumer.
Eurostat publiait le 16 avril les tout premiers chiffres de la pauvreté en Europe de 2014. Seules les statistiques de trois pays ont pour l’instant été dévoilées : celles de l’Autriche, de la Hongrie et de la Lettonie. Pour les deux derniers, les nouvelles semblent plutôt bonnes. Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale y a baissé de 2,4 points de pourcentage. Mais il reste malgré tout très élevé. Plus d’un tiers de la population serait ainsi concerné. En 2013, dans toute l’Europe, la moyenne était à 24,5%, le pays le plus touché étant la Bulgarie et ses 48%, et le moins touché l’Islande, avec 13%.
Un cinquième de la population en situation de privation
Derrière ces chiffres se cache une réalité souvent méconnue. Celle de 125 millions d’Européens qui vivent dans une situation de risque de pauvreté ou de privation matérielle sévères. Parmi eux, on trouve surtout des femmes, de jeunes adultes, des étrangers, des chômeurs, ou des personnes peu éduquées. D’autres facteurs jouent aussi, comment le nombre d’enfants dépendants du foyer, ou la situation familiale. Ainsi, d’après un rapport d’Eurostat publié il y a quelques mois, plus de la moitié des personnes vivant dans un foyer unipersonnel ou monoparental, avec des enfants dépendants serait touchée par ce risque.
Ce même rapport révèle que nous sommes encore loin des objectifs fixés par l’Union Européenne dans son opération « Europe 2020 ». Depuis son instauration il y a cinq ans, le programme qui devait mettre 20 millions d’habitants à l’abri du risque de pauvreté n’a pas vraiment fait avancer les choses. Pire encore, dans la plupart des États membres, le risque a augmenté entre 2008 et 2013.
Pour mieux rendre compte de la situation de ces populations démunies, Eurostat a mené toute une série d’études statistiques sur le terrain. L’agence y a avant tout étudié le rapport aux privations matérielles. Un peu moins d’une dizaine de critères ont été retenus, parmi des produits jugés très utiles voire indispensables au bien-être par la plupart des Européens. Un cinquième de la population serait considérée en situation de privation d’après l’étude, qui se focalise sur l’Union Européenne.
Le logement et la santé, deux priorités
La qualité de l’habitation regroupe plusieurs des critères. Eurostat a cherché à évaluer « la capacité des gens à s’offrir un habitat adapté, de qualité décente, et dans un environnement sûr ». Les résultats sont pour le moins éloquents. 17% de la population vivrait actuellement dans des logements surchargés par exemple. Le taux le plus faible revient à la Belgique, avec 1,6%. Lorsque la maison n’est pas trop petite, elle est malheureusement bien souvent de mauvaise qualité. Le problème le plus fréquent serait lié à l’isolation : fuites dans la toiture, humidité sur les murs, les sols, pourriture autour des portes. 15,1% des personnes interrogées ont cité cet aspect en premier lieu. Viennent ensuite les problèmes liés à l’environnement, comme les nuisances sonores ou l’insécurité. Sur le point du logement, il y a de quoi se montrer optimiste. Depuis 2008, ces chiffres baissent constamment (même si 2,7% des logements ne sont toujours pas équipés de toilettes). Globalement, en dépit des problèmes, les Européens se disent très majoritairement satisfaits de leur chez-soi. Les personnes âgées seraient d’ailleurs les premières à le revendiquer.
Vient ensuite le problème de la santé. Au quotidien, l’alimentation pose toujours problème. Parmi les personnes en risque de pauvreté, un quart se disent incapables d’avoir un repas comportant une viande, un poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours. En Europe de l’Est, ce chiffre grimpe très vite, pour atteindre souvent la moitié de cette population. A titre d’exemple, si le taux n’est qu’à 3,7% au Luxembourg, il atteint des sommets en Bulgarie, avec 82,7%.
Autre difficulté, celle à se soigner. Du côté des enfants, à partir de l’âge de trois ans, les taux sont plutôt bons, c’est-à-dire supérieurs à 80% en moyenne. Au niveau de la population globale, les résultats sont en revanche très contrastés. Le taux d’insatisfaction peut atteindre 23,9% chez les plus de 65 ans. Ce sont principalement des femmes qui se plaignent de leur état de santé et de leur accès aux soins. Cependant, comme le rappelle Eurostat dans son rapport, il faut rester méfiant vis à vis de ces chiffres, qui pourraient aussi trouver une explication dans l’augmentation de l’espérance de vie. Les coûts élevés des soins restent une barrière rédhibitoire pour 2,2% des Européens, et pour 4,6% d’entre eux lorsqu’il s’agit de soins dentaires. Là encore, ces chiffres varient beaucoup en fonction des pays, et surtout, des systèmes de remboursement des soins de santé qui y sont mis en place.
Les jeunes plus exposés au risque de pauvreté
Le rapport révèle aussi que près de 40% des personnes risquant la pauvreté ou l’exclusion sociale seraient incapables de faire face à certaines dépenses financières. Pour les femmes vivant seules, le pourcentage grimpe jusqu’à 50%. Dans les foyers monoparentaux, on atteint même 68%. Se payer des vacances loin de chez soi, une semaine par an, est alors devenu impossible pour près de la moitié de ces Européens. Un dixième d’entre eux ne peut s’acheter une voiture, un vingtième un ordinateur, un centième une machine à laver. 0,3% n’espèrent pas non plus pouvoir se munir d’un téléviseur couleur.
Globalement, les jeunes sont plus touchés par ces problèmes que les personnes âgées, exception faite de quelques pays dont fait partie la Belgique. Cela pourrait expliquer qu’ils soient toujours plus nombreux à rester vivre chez leurs parents, jusqu’à plus de trente ans parfois. Ils seraient toujours 48,2% âgés de 18 à 34 ans à privilégier ce mode de vie, par choix, mais aussi bien souvent par obligation. Un taux largement boosté par la Slovaquie, où 95,8% des 18/24 ans dorment toujours sous le toit familial.
La crise économique n’a rien arrangé à ces chiffres, et l’exemple de la Grèce est à ce titre révélateur. 73,1% de sa population estimait au moment de l’enquête avoir quelques ou beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts. La moyenne européenne, elle n’excédait pas les 30%… Il reste donc encore un peu de travail d’ici 2020.
Cinema. «Taxi Téhéran» l’Ours d’or du réalisateur iranien Jafar Panahi.
Rien n’arrêtera Jafar Panahi. Le réalisateur est devenu la bête noire des autorités iraniennes, qui l’ont condamne en 2010 à ne plus réaliser de films, à ne plus accorder d’entretiens à la presse étrangère et à ne plus quitter son pays. Sous peine de vingt ans d’emprisonnement pour chaque délit. Mais c’est à peine perdue, nous invite à penser Panahi qui continue de raconter la réalité de son pays avec les moyens du bord.
Son nouveau film Taxi Téhéran actuellement sur les écrans a remporté l’Ours d’or du dernier festival de Berlin. Il était présenté mercredi au Diagonal Montpellier par Amnesty International. L’occasion d’aborder la situation du pays et d’alarmer sur la forte croissance des peines de mort depuis l’accession au pouvoir d’Hassan Rouhani en 2013, pourtant soutenu par les réformateurs.
Autre sujet du débat, la condition des femmes iraniennes relayées par les autorités religieuses au rôle de la procréation. Jafar Panahi, signe avec Taxi Téhéran un bijou d’humour et d’ironie. Il accueille dans son taxi un échantillon représentatif de la société iranienne. A l’abri des oreilles indiscrètes, la population restitue quasi naturellement, les vérités du quotidien. Au delà de l’acte de résistance, l’intelligence de la mise en scène offre un grand moment de cinéma où le docu-fiction touche du doigt la notion de culture, de transmission et d’espoir sur le devenir d’un pays amené à retrouver sa liberté d’expression.
Malgré l’instauration du scrutin paritaire, seules 6% à 9% des assemblées seront dirigées par des femmes à l’issue de l’élection des présidents ce jeudi.
Ce jeudi soir, elles seront six. Neuf dans le meilleur des cas. A l’issue du «troisième tour», celui de l’élection des président(e)s des conseils départementaux, les femmes seront écartées du poste dans plus de 90 départements. Les mandatures se suivent et se ressemblent donc. Un comble, alors que pour la première fois les assemblées départementales sont paritaires. 50% d’élues mais toujours 6 à 9% de patronnes.
«On peut partager les places, sans partager le pouvoir», se désole Réjane Sénac, présidente de la commission parité au Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les habitudes ayant la vie dure, la loi s’en est mêlée et a imposé un mode de scrutin inédit pour faire entrer massivement les femmes dans les assemblées départementales : des binômes femme-homme qui siègent au même rang. Le progrès dont toute la classe politique a fait mine de se féliciter est spectaculaire : de 13,9% d’élues en 2011 à la moitié depuis dimanche. Il va s’arrêter au pied des fauteuils de président(e)s.
Patience. Grande gagnante du scrutin, la droite, qui l’a emporté dans 67 à 70 départements, ne revendiquera, ce jeudi, que quatre femmes à la tête d’exécutifs. La liste est si courte qu’on peut se permettre l’exhaustivité : Martine Vassal (Bouches-du-Rhône), Christine Bouquin (Doubs), Valérie Simonet (Creuse) et l’UDI Nassimah Dindar à la Réunion, seule sortante. La gauche qui détient moitié moins de départements fait jeu égal, avec entre deux et cinq présidentes pressenties. Pas de quoi non plus fanfaronner. Le PS présente Nathalie Sarrabezolles dans le Finistère (lire ci-contre) et reconduit Hermeline Malherbe dans les Pyrénées-Orientales. Pour le reste, rien n’est encore sûr. La Lozère, à condition qu’elle bascule à gauche (lire page 5), devrait revenir à une femme, Sophie Pantel. Dans le Lot, l’élection de Geneviève Lagarde n’est pas acquise. Pas plus que celle de Josette Borel-Lincertin en Guadeloupe. Tous bords confondus, les présidentes seront à peine plus nombreuses que les cinq sortantes (hors Paris).
Qu’est-ce qui plombe les femmes ? Leur inexpérience, de l’avis des responsables de partis. «Il est rare de devenir présidente ou président quand on vient d’être élu(e)», avance Christophe Borgel, chargé des élections au PS. Avec la loi du 17 mai 2013 créant les binômes, «il y a eu un grand renouvellement des élus. C’est bien car cela nourrit un vivier pour la suite, mais il faut aussi de la stabilité, des gens qui connaissent la maison», justifie Virginie Duby-Muller, secrétaire nationale de l’UMP à la parité. En gros, les partis en appellent à la patience. Et prient les femmes de faire leurs armes. La prochaine fois sera la bonne…
L’argument est un peu court au regard de la sous-représentation féminine à la tête d’autres exécutifs (mairies, régions) issus de scrutins imposant la parité depuis déjà plusieurs mandats. Dans les villes de plus de 1 000 habitants, les conseils municipaux élus en 2014 sont féminins à 48,2%, mais seules 12,9% de femmes sont maires. Et une seule, Marie-Guite Dufay en Franche-Comté, est présidente de région sur les 22 que compte la métropole. «L’argument du vivier ne tient pas, conteste Réjane Sénac, auteur de l’Egalité sous conditions (Presses de Sciences-Po). Des vice-présidentes, des maires adjointes, des militantes qui ont de la bouteille, qui détiennent le capital politique, les réseaux, il y en a. Mais les hommes choisissent de préférence des candidates novices. Pour eux, la prime au sortant, pour elles, une prime… au renouvellement.»
Loi phallique. A droite, on dénonce aussi les résistances des états-majors. «L’arbitrage pour les présidences est lié à des négociations partisanes, souligne la sénatrice (UDI) Chantal Jouanno. C’est à la commission des investitures des partis que cela se joue. Et les femmes qui en sont rarement membres sont exclues des négociations.» Côté gauche, on renvoie la balle à la base. «Ce n’est pas un problème d’appareil parisien, défend Christophe Borgel. Au PS, ce sont les militants qui désignent les têtes de liste aux élections. Et s’ils ne choisissent pas des femmes…» Dans le Lot pourtant, l’élection de Geneviève Lagarde, désignée chef de file par les militants PS, est menacée par des querelles au sein de la majorité de gauche et la contestation du socialiste sortant.
La loi ne peut pas tout face aux réflexes machistes. Lesquels s’engouffrent dans la moindre brèche. Le législateur a d’ailleurs revu plusieurs fois sa copie. En imposant par exemple la parité au sein des vice-présidences des conseils régionaux et départementaux. Ce qui n’empêche pas les élus masculins d’hériter en général des dossiers les plus stratégiques. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le futur président prévoit ainsi de confier aux hommes les finances et l’aménagement du territoire, aux femmes les ressources humaines et le social. «Nous sommes un pays de loi phallique, les hommes considèrent illégitime que les femmes exercent le pouvoir, c’est profondément ancré dans l’imaginaire collectif», regrette la députée PS Sandrine Mazetier. Sa collègue socialiste Chantal Guittet complète : «C’est une question d’éducation. Si les pères participent activement à la vie des enfants et créent une cellule familiale paritaire, tout le monde trouvera normal que la vie politique le soit aussi.» Il fallait une loi, il faudra une révolution culturelle.
Marc. Tarabella: « l’égalité des genres est une égalité de droits et d’accessibilité »
Chaque année au Parlement européen, la commission sur les droits des femmes prépare un rapport pour évaluer les progrès faits pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Les députés discuteront en session plénière le 9 mars et voteront le lendemain sur les progrès réalisés en 2013. Marc Tarabella, député démocrate-socialiste belge et rapporteur sur la question, nous a parlé des réalisations mais aussi de ce qu’il reste à faire.
Après les débats au sein de l’hémicycle du Parlement européen lundi le 9 mars au soir, le rapport sur l’égalité entre les femmes et les hommes en 2013 a été adopté le mardi 10 mars à midi.
Un nombre équivalent de députés du PPE ont voté pour et contre. Parmi les eurodéputés français, tous ceux de l’UMP au PPE à l’exception de Phillipe Juvin qui s’est abstenu ont voté en faveur de ce rapport comme Michelle Alliot Marie, Nadine Morano ou Constance le Grip. Brice Hortefeux qui avait voté contre a finalement changé son vote : « Erreur de manipulation, plaide l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Mon assistante a corrigé l’erreur dès que possible. Ça arrive de temps en temps ». Du côtés des non-inscrits du FN, tous ont votés contre comme Marine Le Pen, Aymeric Chauprade ou Mireille d’Ornano.
Même si la compétence des États membres en matière de droits génésiques et sexuelles et sa primauté sur l’UE sont rappelés, le rapport (commence à la page 236) insiste sur « l’accès aisé à la contraception et à l’avortement » :
45. indique que plusieurs études démontrent que les taux d’avortement dans les pays où l’avortement est autorisé et dans ceux où il est interdit sont similaires, voire plus élevés dans ces derniers (Organisation mondiale de la santé, 2014) ;
46. note que l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, et d’éducation sexuelle, relèvent de la compétence des États membres ; souligne néanmoins que l’Union européenne peut contribuer à la promotion des meilleures pratiques au sein des États membres ;
47. insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l’avortement ; soutient par conséquent les mesures et actions visant à améliorer l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et à mieux les informer de leurs droits et des services disponibles ; invite les États membres et la Commission à mettre en oeuvre des mesures et des actions pour sensibiliser les hommes quant à leurs responsabilités sur les questions sexuelles et reproductives.
M. Tarabella: « l’égalité des genres est une égalité de droits et d’accessibilité »
Quelle est la situation actuelle en termes d’égalité dans l’Union européenne ? Vous étiez le rapporteur pour l’égalité entre les hommes et les femmes en 2009. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Il y a du changement, mais c’est trop lent. Si nous continuons à ce rythme, la différence de rémunération entre les hommes et les femmes ne disparaîtra qu’en 2084. Depuis mon dernier rapport il y a cinq ans, l’emploi des femmes a augmenté de 60 à 63%, ce qui n’est pas suffisant. Nous devons faire attention à la qualité des emplois – de plus en plus de femmes ont des emplois à temps partiel, des contrats temporaires ou travaillent dans des conditions précaires. Cliquez ici pour accéder à toutes les actualités du Parlement européen Quelles sont les thèmes principaux qui doivent être considérés comme des priorités ?
L’élimination de la violence contre les femmes doit être une priorité. Nous devrions avoir une année dédiée à la lutte contre la violence. Ce serait une mesure symbolique, mais il est important d’en parler car c’est encore un tabou dans certains pays.
Le plafond de verre est encore une réalité, surtout dès que l’on parle de quotas de femmes dans les entreprises cotées en bourse. On peut en parler pendant 30 ans, mais pour permettre une réelle évolution, il faut des mesures coercitives. Nous devons également lutter contre les stéréotypes dès le plus jeune âge et ratifier la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
En ce qui concerne les droits sexuels et génésiques, ce rapport n’est pas pour ou contre l’avortement. Il concerne l’égalité et le droit de choisir, qui sont des droits fondamentaux.
Vous êtes un des seuls hommes qui travaillent à la commission sur les droits des femmes. Quel rôle jouent les hommes dans l’amélioration de l’égalité des sexes ? Sont-ils prêts à accepter le changement ?
Il n’y a pas assez d’hommes qui sont prêts à s’attaquer à ce problème. Il y a beaucoup de stéréotypes contre les hommes qui luttent pour l’égalité des sexes. Il faut changer les mentalités. Je pense que l’égalité des genres est une égalité de droit et d’accessibilité. Les femmes et les hommes ne sont pas et ne seront jamais identiques, mais ils doivent avoir les mêmes droits. Source Parlement européen actualité ; 20/03/ 2015