Génération identitaire veut empêcher les bateaux d’ONG d’aller en Méditerranée secourir les migrants, cagnotte en ligne à l’appui. Face au silence des politiques, des militants se demandent si des solutions juridiques existent.
C’est le dernier projet de certains mouvements racistes européens, et il se trouve des gens pour le financer : entraver les missions de sauvetage de migrants en mer Méditerranée en empêchant leurs bateaux de quitter les ports. L’esprit de l’initiative était résumé le 14 mai dans une vidéo publiée sur YouTube par un collectif nommé Defend Europe : face à une «invasion en cours», «de toute l’Europe, nous nous réunissons pour agir», expliquent quatre militants xénophobes d’un ton grave, dans un port de la mer Méditerranée. Il y a un Allemand, un Britannique, un Italien et un Français, chacun représentant sa branche nationale du mouvement Génération identitaire. En France, celui-ci constitue un vivier pour le Front national, dont il a accompagné la campagne présidentielle.
Leur première (et seule à ce jour) action concrète a été menée le 12 mai au soir à Catane, en Sicile, contre le bateau Aquarius affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières. Elle a été empêchée par des gardes-côtes italiens, mais dans une vidéo, les xénophobes promettent fièrement de «revenir» avec une opération de plus grande ampleur : «affréter un grand bateau et naviguer sur la mer Méditerranée pour contrecarrer les bateaux de ces contrebandiers humains». Et pour mettre en œuvre ce projet, ils ont lancé une campagne de financement participatif dont le but était de récolter 50 000 euros. En trois semaines, l’objectif a été amplement atteint : les dons de généreux anonymes ont atteint 65 000 euros, selon Defend Europe.
Des actes de piraterie ?
En attendant une éventuelle réaction des pouvoirs publics (contacté par Libération, le ministère français des Affaires étrangères n’a pas encore donné suite) et de responsables politiques (dont le silence est remarqué), des gens s’organisent, notamment pour explorer les pistes juridiques à actionner. Sur Twitter, la militante féministe et antiraciste Chercherjournal, qui tweete sur le sujet depuis mardi, a lancé un appel pour savoir si les actions des identitaires relevaient de la piraterie. La réponse n’est pas évidente. Définie par la convention des Nations unies sur le droit de la mer, conclue à Montego Bay en 1982 (à lire ici en PDF), la piraterie se définit par «tout acte illicite de violence ou de détention ou toute déprédation commis par l’équipage ou des passagers d’un navire ou d’un aéronef privé, agissant à des fins privées, et dirigé : I) contre un autre navire ou aéronef, ou contre des personnes ou des biens à leur bord, en haute mer; II) contre un navire ou aéronef, des personnes ou des biens, dans un lieu ne relevant de la juridiction d’aucun Etat».
La première question est donc de savoir si, en tentant de bloquer des navires sans les aborder physiquement, Defend Europe se livre à des «actes de violence ou de détention ou toute déprédation». La seconde est de savoir si ces actes se déroulent en haute mer ou «dans un lieu ne relevant de la juridiction d’aucun Etat». Or, ici, la réponse est claire : ce n’est pour le moment pas le cas, puisque la première a eu lieu dans le port de Catane, en Sicile, un lieu qui relève donc de la juridiction italienne. Il serait possible alors de parler de «brigandage», selon un rapport de la commission des affaires étrangères du Sénat rendu en 2010. Mais le même rapport souligne que l’Etat où ont lieu des actions de «brigandage» est le «seul compétent pour les réprimer». Bref, en ce qui concerne l’opération menée en Sicile en mai, c’est à la justice italienne d’agir. On ignore si elle l’a fait.
Pour la suite, il reste à voir si les identitaires affréteront bien, comme ils l’annoncent, «un grand bateau» pour «naviguer sur la mer Méditerranée pour contrecarrer les bateaux de ces contrebandiers humains». Et si, à cette occasion, ils engageront un contact physique avec les bateaux de sauvetage.
«Mise en danger de la vie d’autrui»
Mais piraterie ou pas, aux yeux du professeur de droit Patrick Chaumette, directeur du programme de recherche Human Sea, «ces actions constituent une mise en danger de la vie d’autrui, un obstacle à l’obligation internationale de sauvegarde de la vie humaine en mer et une entrave à la liberté de navigation». L’obligation internationale de sauvegarde de la vie humaine en mer est définie par les conventions internationales Solas et SAR, adoptées en 1974 et 1979, dont les Etats membres de l’UE sont signataires. «Il est probable que les législations nationales répriment le non-respect de cette obligation internationale», souligne Patrick Chaumette, ajoutant que «la non-assistance à personne en danger se retrouve partout, ainsi que les entraves à la liberté de navigation». En France, le code pénal dispose à l’article 223-5 que «le fait d’entraver volontairement l’arrivée de secours destinés à faire échapper une personne à un péril imminent […] est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende».
Enfin, certains pensent que la convention de Genève de 1951 peut être invoquée. Celle-ci dispose en effet, dans son article 33, qu’«aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques», souligne le site de l’agence pour les réfugiés des Nations unies. En annonçant qu’ils comptent sauver les migrants en détresse dans la Méditerranée pour «les raccompagner jusqu’aux côtes africaines», les identitaires entravent-ils le respect cette convention ? «Je ne pense pas que les atteintes à la convention de Genève soient pénalisées, cela se saurait», tempère Patrick Chaumette, ce qu’appuient des juristes à la Cimade.
En attendant, une mobilisation est en cours pour appeler Paypal à prendre position, le service de paiement en ligne étant une option possible pour participer à la cagnotte des identitaires. En effet, les conditions d’utilisation de Paypal interdisent le recours au service pour «des activités qui violent la loi». Contacté par Libération, Paypal a précisé que sa politique «est d’interdire que nos services soient utilisés pour accepter des paiements ou des dons pour des organisations dont les activités prônent la haine, la violence ou l’intolérance raciale», mais qu’il s’«interdit en revanche de faire un quelconque commentaire sur un compte PayPal spécifique». Le BAAM (Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants) a publié sur Facebook un message type à envoyer à Paypal pour faire pression sur le service.
SOS Méditerranée et MSF choisissent le mépris
De leur côté, SOS Méditerranée et MSF n’ont pas engagé d’actions en justice et n’ont pas l’intention, dans l’immédiat, de le faire. A Libération, les deux disent ne pas vouloir accorder d’importance aux projets des identitaires, MSF soulignant que «l’incident [du 12 mai] était assez mineur : ils ont balancé une fusée et ça n’a pas vraiment empêché l’Aquarius de continuer sa route.» SOS Méditerranée préfère mettre l’accent sur ses actions en cours, et notamment un «appel du 8 juin» que l’organisation a lancé jeudi à Marseille pour remobiliser la société autour du sauvetage des migrants.
Par ailleurs, les associations doutent que l’argent récolté par les identitaires suffise réellement à financer leur projet. Mais la Cimade souligne que leur action prend appui sur les récentes critiques exprimées par le parquet de Catane et l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex, qui ont accusé les ONG d’encourager les passeurs. «Les associations qui interviennent sont juste là pour répondre au silence de l’Union européenne», défend Eva Ottavy, responsable des solidarités internationales au sein de la Cimade. «Ce que fait l’UE, c’est l’externalisation des contrôles : on sous-traite aux pays voisins (Libye, Tunisie, Maroc…) la gestion des frontières pour contenir les populations, mais aussi pour expulser les personnes jugées indésirables sur le territoire européen.»
Contactée par Libération, l’agence Frontex répond qu’elle n’a «jamais accusé les ONG de collaborer avec les passeurs. Nous avons souligné la nécessité pour tous les acteurs travaillant en mer Méditerranée de collaborer avec les autorités italiennes pour combattre les réseaux de passeurs.» Elle ne répond pas, en revanche, à nos questions sur d’éventuels commentaires ou interventions de sa part pour empêcher les identitaires d’agir.
Une déroute pour Theresa May qui voulait asseoir son autorité sur les conservateurs. La première ministre britannique n’a pas rencontré le succès qu’elle escomptait en déclenchant des législatives anticipées.
Elle promettait de gagner des dizaines de sièges ; elle en a perdu 12, perdant au passage la majorité absolue qu’avait conquise son prédécesseur David Cameron. Les élus du parti, des ministres, des membres de son entourage sont furieux. Même en formant un nouveau gouvernement grâce à l’accord avec le Parti unioniste démocrate, il n’est pas sûr qu’il survive longtemps.
La Grande-Bretagne sort affaiblie des élections générales du jeudi 8 juin. A quelques jours du début d’une négociation historique sur la sortie du pays de l’Union européenne, les Britanniques se retrouvent sans majorité gouvernementale claire.
Le parti travailliste, et surtout son chef de file, Jeremy Corbyn, ont gagné la bataille de la légitimité comme première voix de l’opposition. Le travailliste était traité avec mépris par la plupart des médias et par Theresa May. C’est une belle revanche pour celui que les députés de son propre parti ont longtemps considéré comme un “loser”. En mettant la barre à gauche, il a mobilisé les jeunes et recueilli 40 % des voix, soit 10 points de plus que son prédécesseur modéré Ed Miliband en 2015.
Les ministres des Finances de la zone euro ont annulé le 22 mai une réunion consacrée à la taxe sur les transactions financières (TTF). Cette taxe Tobin, qui pourrait rapporter plus de 10 mds d’euros en année pleine à la France, est sur la table de négociation depuis la crise financière de 2008. Alors que les Britanniques bloquaient son adoption, le Brexit éloigne un peu plus son application.
La taxe Tobin, du nom du prix Nobel d’économie qui l’a théorisé dans les années 70, consiste à prélever une commission minime sur chaque échange d’action ou produit financier. Après la grave crise financière de 2008, elle avait pour première fonction de limiter la spéculation. Avec la crise des subprimes, les Etats et les contribuables avaient déboursé des centaines de milliards d’euros pour sauver les banques. Il pouvait donc sembler légitime d’associer les marchés financiers aux lourds coûts des crises.
Réduire la spéculation
Concrètement, il s’agit de prélever une commission de 0,1 % sur chaque échange d’actions ou de produits dérivés, afin de réduire les transactions financières et limiter la spéculation.
Après les premiers blocages, notamment britanniques, une dizaine de pays européens ont lancé en 2013 une «coopération renforcée». Une coopération renforcée ne peut se faire que si au moins un tiers des Etats membres de l’UE (28 actuellement) y participent, soit 9 au minimum.
L’Allemagne, la France, la Belgique, le Portugal, la Slovénie, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et la Slovaquie prévoient de taxer les actions et obligations à hauteur de 0,1% et les contrats dérivés à un taux de 0,01%.
Nouvelle donne
Paradoxalement, le Brexit, qui aurait dû faciliter les choses, semble aujourd’hui les compliquer. Depuis l’annonce du départ britannique, la Belgique rechigne à adopter le compromis. Mais pour le Premier ministre belge Charles Michel, son pays n’est pas le seul fautif. «En Allemagne, il existe des craintes depuis le Brexit. En France, Emmanuel Macron a également énoncé des doutes». Chacun est accusé de traîner les pieds face à cette réforme. Populaire dans l’opinion, la taxe Tobin semble de plus en plus dans l’impasse.
Avec le Brexit, des places financières comme Francfort (Allemagne) ou Paris espèrent en effet récupérer une partie des activités de la City de Londres. La mise en place d’une taxe sur les transactions financières serait un mauvais signal pour attirer les institutions financières britanniques (qui risquent de perdre leur passeport européen).
Depuis l’annonce du Brexit Paris, Francfort et Dublin rivalisent pour attirer les banques britanniques et des milliers d’emplois à la clé.
La compétition est vive et les trois capitales européennes sont prêtes à mettre la taxe Tobin sous le boisseau.
Concurrence européenne
Pour Alexandre Naulot, de l’ONG Oxfam, l’argument ne tient pas : «La taxe prévoit d’appliquer le principe de résidence. A partir du moment, où par exemple, une banque britannique fait une transaction avec une banque française, elle paiera la taxe. Or, les établissements financiers de la City ou d’ailleurs ne peuvent pas se couper des pays qui veulent mettre en place cette taxe, car ces Etats représentent 90 % du PIB de la zone euro. Les banques n’abandonneront jamais ce marché.»
Emmanuel Macron, qui veut attirer les activités financières en France, a émis des doutes sur l’adoption de la taxe Tobin. Si la France et la Belgique décidaient de se retirer du groupe de coopération, celui-ci disparaîtrait, car il doit rassembler au moins neuf Etats membres. Sur ce dossier, comme sur d’autres, les pays européens sont en concurrence au lieu de présenter un front uni.
Auréolée par le succès de l’autofiction burlesque aux accents satiriques, Zaï Zaï Zaï Zaï de Fabcaro dont le grand public a découvert l’humour incisif à travers l’expo que lui consacrait cette année La Comédie du livre, la rencontre proposée avec 6 Pieds Sous Terre était hier une bonne occasion de vérifier si l’équipe auteurs/éditeurs n’avait pas lâché la rampe et avec elle, l’esprit alternatif qui l’anime depuis des lustres.
On souffle, on respire, car il n’en n’est rien. Précisons d’emblé qu’il n’est pas ici question de discuter de l’utilité de cette rampe, mesure élémentaire de sécurité après les brainstorming arrosées, (base formalisée de résolution créative de problème généralement orchestrée par un dessinateur) mais bien de connaître les nouvelles ambitions de la maison montpelliéraine abritant un des grands espoir de tout l’univers..?
La réponse est claire et elle fut spontanée : « Maintenant c’est Fab qui paye l’apéro.» Devant cette lourde tâche, tâche, tâche, tâche, le nouveau responsable confie qu’il préférait son ancien statut, parce que désormais il a le sentiment d’être attendu. Ce qui peut provoquer des crises d’angoisse. On le croit sur parole.
Pour échapper aux travaux forcés, il a décidé de se remettre au travail. Outre la couverture inédite de notre n° spécial Comédie du livre qu’il a griffonné en trois jours et pour laquelle nous lui sommes infiniment redevables, il prépare la sortie de plusieurs albums dont «Titre interdit» qui nous plongera dès novembre dans les affres de la célébrité après le succès de son dernier livre. Un vrai cauchemar.
Quand au boss Miquel, il pense que cette notoriété est une bonne occasion pour éditer moins de livre et accompagner ses auteurs. Bref, pour faire plus la fête !
JMDH
Manuela Carmena , maire de Madrid , une femme politique occasionnelle et exceptionnelle Crédit Photo jmdi
Un digne hommage à Stéphane Hessel
Rencontre
En tant que vecteur de pensée la littérature livre chaque année matière à réflexion sur la manière d’appréhender le monde et la politique. La rencontre en hommage à Stéphane Hessel, qui aurait eu 100 ans, fut en ce sens un moment fort de l’édition 2017. Cette rencontre animé par l’auteur et éditeur Jean-Pierre Barou, réunissait Isabel Alba, Sylvie Crossmann, et la maire de Madrid Manuela Carmena.
Un lien de conscience commun et complice s’est tissé naturellement entre les invités. Isabel Alba dont le roman La véritable histoire de Matías Bran, évoque une chronique minutieusement documentée sur le mouvement révolutionnaire mondial autours de la Révolution hongroise de 1919. Sylvie Crossmann qui a su rappeler la personnalité hors norme du résistant humaniste Stéphane Hessel en passant d’Aristote à Apollinaire, et le témoignage vivant qu’il est possible de faire de la politique autrement incarné par Manuela Carmena.
A mi-mandat, la maire de Madrid, qui vient de publier Parce que les choses peuvent être différentes chez Indigène Editions, a captivé le public venu l’écouter. Après avoir remercié les spectateurs « merci de réfléchir, merci d’aimer penser…» elle est revenue sur sa décision de partir en campagne pour la mairie de Madrid alors qu’elle ne le souhaitait pas. « J’étais en retraite… J’ai finalement accepté parce que je me suis dit que j’avais lutté toute ma vie pour la démocratie. Je me suis dit qu’il y avait un moyen de changer la façon de faire de la politique,» explique-t-elle.
Ce à quoi elle s’emploie : « nous devons apprendre à penser notre autonomie». étayant ses dires d’exemples puisés dans la vie quotidienne celle, du couple, de la vie des femmes… » Nous devons faire tout notre possible pour augmenter la sensibilité sociale parce que cela conduit à la solidarité sociale.»
JMDH
Editions
Françoise Nyssen sur la sellette
Sans inconfort…. Il eut été bien improbable en effet que se trouvant au milieu d’un parterre d’éditeurs lors de la comédie du livre la nouvellement ministre de la culture s’y trouve désapprouvée. Françoise Nyssen, madame la Ministre, a fait de longue date et jusqu’à tout récemment fait partie du bâtiment. Elle en sait un bout, sortant du sérail, sur les tenants et aboutissants concrets et abstraits de tout ce qui tient un livre. Pour ne pas qu’il vous tombe des mains mais aussi pour qu’il fasse longue et riche route d’avenues en chemins de traverse. Il est toutefois bon d’aller entendre la parole de ceux qui, comme elle, savent lire entre les lignes, savent que les pages ne tiennent parfois qu’à un fil, à un arbre qui cache la forêt.
A la question essentiellement cuisante : la culture et l’économie peuvent elles faire bon ménage sinon pragmatique alliance, la réponse tombe plus ou moins radicale : « on ne peut être un bon éditeur culturel sans être inscrit dans le monde économique. » C’est dit de «la baraque noire» par le biais de «je t’écris au Gévaudan ma Lozère. Les éditions 2eme époque sis à Montpellier et l’Entre temps sont plus dithyrambiques encore : « Pour nous elle est une confrère exemplaire. C’est un choix plutôt heureux et rassurant car elle a les compétences requises dans le domaine. Elle a aussi acté la décentralisation dans un secteur très parisien ». Les éditions au diable Vauvert aussi fémininement conduites en font partie.
Les éditions Sansouire soulignent que la culture est un ministère énorme. Il y a le livre mais aussi le cinéma, grosse industrie, la musique Aude Courtiel auteure de La femme à la mer et La folle amarante souligne comme son éditeur qu’il y a toujours des questions et des attentes dans une nomination de cet ordre, qu’il vaut mieux ne pas simplifier.Pour Indigène éditions : » Françoise Nyssen est taillée pour l’emploi. Elle a un grand sens du pouvoir. C’est une femme qui met en acte ce vers quoi la destinée l’orientait. Elle était sur les bons rails. Il faudrait qu’elle défende les intérêts de la profession. dans sa nouvelle fonction espérons qu’elle ne donnera pas la voix qu’à des best sellers. Il faut soigner la culture. On va la juger à ces soins là. Elles a rendu visible les nobelisés. Il faut rendre lisibles ceux qui n’ont pas encore eu droit au Chapitre ! »
Robert Lobert à la tête d’une petite maison (les éditions la Margeride) se réjouit car « elle est ouverte aux art s». André Gardies, auteur justifie la cohérence du choix, « l’ouverture sur le monde tout en remettant le livre au coeur de la culture car il est noyau décisif.
Reste que malgré la bonne augure, le secteur porte dans son coeur les problèmes ainsi que les vit la société. Le livre produit culturel d’une optique toujours plus marchande (cf amazone) est lié à l’univers de l’industrie ce qui plonge l’affaire dans des contraintes poussant hélas jusqu’à la quête de survie