Le post-dramatique ouvre sur le réel

Croisement entre le formalisme de l’homme et l’instinct animal. Photo dr

Croisement entre le formalisme de l’homme et l’instinct animal. Photo dr

Théâtre. Jan Fabre ouvre la saison d’Humain trop humain avec « Le pouvoir des folies théâtrales ».

Jan Fabre a ouvert cette semaine au Théâtre Jean-Claude Carrière du Domaine d’O, la saison théâtrale du CDN Humain trop humain. L’artiste belge assume depuis le milieu des années 70 une oeuvre protéiforme, (plastique, chorégraphique, théâtrale, cinématographique, poétique…) qui trouve son origine dans la performance toujours portée par une volonté d’une grande exigence. Jan Fabre jouit d’une mauvaise réputation et accepte d’être la cible de ses propres recherches.

Le pouvoir des folies théâtrales fait écho à l’ambition de Rodrigo Garcia dont l’axe programmatique anime le débat d’un paysage culturel montpelliérain en pleine mutation. Le choix de cette pièce présentait un intérêt à plusieurs titres. Pour le contenu de l’oeuvre elle-même, une pièce de quatre heures créée en 1982 qui interroge la validité d’un théâtre consacré qui a perdu prise avec le réel. Pour sa réception dans un tout autre réel social, économique, politique et montpelliérain où l’esthétique théâtrale de la philo-performance peut paraître nouveau du fait qu’elle ait très peu franchi les frontières du Centre chorégraphique national. Il n’est guère étonnant du reste que Jan Fabre, dont le rapport au corps dans tous ses aspects, matières organiques comprises, soit parfois assimilé à un chorégraphe. Ce qu’il récuse.

Mettre du sel dans une plaie

« A l’époque, j’avais parfois le sentiment que la performance était la poubelle des artistes. Je me suis attaché à la discipline », confiait  l’artiste lors d’une rencontre à la Panacée précédent le spectacle. La structure du spectacle associe précision solennelle et débordements instinctifs. Les scènes se démultiplient dans une fausse répétition qui porte le mouvement dans le temps et opèrent une bascule dans un univers onirique, conférant aux tableaux une valeur iconique.

« Je souhaitais mettre des références classiques en contact avec la réalité, injecter du réel dans le théâtre. C’était un peu comme mettre du sel dans une plaie. » Jan Fabre joue sur l’incertain équilibre entre le chaos et l’ordre. Fort économe en mot, son écriture très plastique aborde l’action, la douleur, le désir, le sexe, la domination, le mensonge et l’imposture. Elle touche en profondeur et révèle l’indicible, souvent avec ironie.

La réception de cette pièce reprise à l’identique à trente années de distance interroge, notamment la nouvelle génération quant au rythme. Côté contenu, la scène où l’on empêche une comédienne déterminée d’accéder à la scène trouve bien prise dans le réel.

On peut s’interroger sur la méfiance toujours vivace du théâtre pour la performance lorsque la scène en intègre progressivement les codes. Performances auxquelles s’adonne toujours Jan Fabre. A l’instar de son dernier exploit qui consistait à s’exposer à un jeté de tomate du public au Japon qui c’est mal fini. « Les tomates étaient trop dures et j’en ait pris une entre les jambes. » Comme quoi les temps changent !

Jean-Marie Dinh

Source L’Hérault du Jour 17/10/2014

Voir aussi : Rubrique Théâtre, rubrique Montpellier,

Jean-Marie Dinh

Deon Mayer : « Je ne dresse pas d’agenda politique »

Photo Rédouane Anfoussi

Le Sud-africain Deon Mayer signe Kobra (ed Seuil) et 7 jours (éd Point).

Dans le dernier Deon Mayer Kobra (Seuil 2014) Benny Griessel, membre de l’unité d’inspecteurs sud-africains surnommés les Hawks (Faucons) est toujours rivé sur le nombre de jours d’abstinence après 13 ans d’alcoolisme lié à son passé de flic durant l’apartheid. Sur la piste d’un mystérieux britannique Paul Anthony Morris, Benny et ses collègues ont pour seul indice : des douilles de cartouches gravées d’une tête de cobra. Dès le début, Benny se heurte à la réticence du consulat et de sa hiérarchie. Quand le disparu, se révèle être l’inventeur d’un logiciel permettant de repérer le parcours de l’argent sale dans les transactions financières mondiales, les choses se compliquent. Rencontre avec l’auteur afrikaner de roman noir à l’occasion de la présentation de son livre à Montpellier.

Votre livre est très bien ficelé avec une intrigue qui tient en haleine, pourquoi avoir choisi le thème mondial de l’argent sale et le contextualiser en Afrique du Sud ?

La sphère financière est l’objet d’une somme incroyable de manipulations. C’est un phénomène international qui concerne tous les pays à des degrés différents et bien-sûr l’Afrique du Sud, où l’on observe une grosse croissance des produits de télécommunication et d’information connectés à Internet. Aujourd’hui, on peut tout faire à partir d’un simple téléphone mobile ce qui redessine en partie les zones d’influence et de pouvoir. Cela me fascine.

En toile de fond de l’action, vous évoquez l’état de votre pays mais plutôt en creux, pourquoi cette retenue ?

Ma priorité est de faire parler les personnages. Je ne dresse pas un agenda politique, ce serait malhonnête de la part d’un auteur. J’explore le sujet à travers mes personnages ce qui apporte plusieurs points de vues en parallèle et offre une perspective globale.

La disparition du chercheur soulève des réactions différentes, tandis que certains se préoccupent de l’image nationale, d’autres ne font pas confiance au pouvoir pour gérer la situation…

En Afrique du Sud, la police reste très politisée même si elle travaille bien, on l’utilise parfois à des fins politiques. Face à la résonance que prend l’affaire Cobra, on trouve des policiers très soucieux de préserver l’image du pays et d’autres beaucoup plus méfiants. Cela représente des courants d’opinions qui circulent en Afrique du Sud aujourd’hui.

Votre livre laisse filtrer des problématiques sociales comme l’éducation où l’immigration, et politiques comme la question des inégalités…

Durant les vingt dernières années, nous avons fait d’énormes progrès en matière d’éducation. Nous sommes parvenus à un seul système pour tous, le problème demeure la pauvreté qui ne permet pas à tout le monde de suivre une scolarité. Au sud de l’équateur les populations des pays voisins veulent rejoindre l’Afrique du Sud dont l’économie n’est pas assez puissante pour accueillir le flux d’immigrants. C’est comparable à l’Europe.»

Recueilli par JMDH

Source : La Marseillaise, 11/10/2014

Voir aussi :  Rubrique Livres, Roman noir, rubrique Afrique, Afrique du Sud,

 

Indépendance de rigueur aux Palabrasives

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Festif et réfléchi. Neuf jours de solidarité, de créativité et de réflexion proposés par le collectif Avis de chantier, cap sur Villeneuve-lès-Maguelone du 10 au 18 octobre pour décrasser nos neurones.

Aujourd’hui s’ouvre au Prat de Castel (route de Mireval) et aux Salines de Villeneuve-lès-Maguelone, la troisième édition des Palabrasives. Neuf jours de découvertes en tous genres, de solidarité, de créativité et de réflexion. Avis de chantier donne la parole aux exclus des médias et à ceux qui envisagent d’informer autrement, artistes, comédiens, musiciens, réalisateurs, plasticiens, chercheurs et publics que l’on encourage vivement à participer !

L’événement citoyen proposé par Avis de chantier a pris le relais de La Grande Barge lancée en 1998 par un collectif de plasticiens et des Villeneuvois concernés par l’éducation. « Tout est parti d’un questionnement face à la poussée du FN. On était un groupe d’artistes et d’instituteurs impliqués qui cherchait à répondre à ce phénomène sans demander plus de flics, résume Dominique Doré un des plasticiens fondateurs de La Grande barge. Nous avons organisé de nombreuses rencontres- débats autours des problèmes sociétaux et environnementaux en alliant expos et concerts dans un esprit d’ouverture. »

La manifestation prend à l’échelle du village. Les instituteurs organisent des visites avec leurs élèves, les parents s’y intéressent et participent. D’année en année La Grande barge accueille de plus en plus de plasticiens et le public suit. « Tout a toujours été gratuit et nous n’avons jamais voulu demander de subvention pour conserver notre liberté. On a été victime de notre succès. A la fin, c’était un peu lourd, on arrivait à trois semaines d’expos avec une inflation de propositions à gérer. Il n’y avait pas de limite, ce qui demandait beaucoup d’énergie. On se perdait un peu par rapport à l’objet de départ alors on a suspendu ».

L’équipe s’accorde un court temps de réflexion avant de repartir en 2005 avec Avis de chantier. « Il fallait réinventer et réduire la voilure. On garde la souplesse d’organisation mais on a recentré le propos autour de l’information, explique Antoine Galibert. On n’est pas des bénévoles mais des citoyens engagés, chacun fait son métier. On mène des ateliers dans les écoles à la prison, on organise des rencontres, comme les Boules de noël ou les Palabrasives. »

Les créateurs de l’événement ont concocté un programme audacieux et politiquement incorrect  à éplucher sur leur page Facebook Les Palabrasives 2014 où l’on comprend qu’ensemble, devenir moins con est possible…

JMDH

« Croire à ce qu’on fait permet de créer d’autres mondes »

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La riche programmation des Palabrasives commence ce soir par trois concerts. A 19h30 on pourra écouter Les Jazz’Pirateurs (fanfare Nouvelle-Orléan) suivis à 20h30 par un Duo corps à cordes avec le danseur Paul George et le musicien Thomas Boudé. Enfin à 21h  Tango Charly Jazz, un jeune quintet bordelais célébrera John Coltrane. Demain, tout le monde est convié à un voyage dans les salines suivi d’un vernissage festif de l’exposition Les Salines à ciel ouvert. Une expo déambulatoire à suivre sur un parcours de trois kilomètres pour petits et grands avec la participation d’une trentaine de plasticiens. Dans la soirée on retrouve l’esprit de la fête avec le concert de  Békar et les imposteurs (chanson-rock, pop-folk, tango-ska, yiddish).

Côté cinéma

Le romancier réalisateur Lilian Bathelot sera de la partie pour la projection de son documentaire co-réalisé avec Renée Garaud : La fabuleuse histoire de la Paravision projeté samedi à 18h. Le film de 57 minutes tourné en 2013 révèle l’existence d’une firme cinématographique créée en Aveyron par Guy Brunet, un ancien ouvrier de la sidérurgie.

« C’était un de mes voisins qui passait ses journées à peindre dans une ancienne ville minière. Je passais devant sans vraiment y prêter attention jusqu’au jour où il a peint sa façade. Intrigué, j’ai commencé à discuter avec lui. Il m’a invité à visiter son petit immeuble de trois étages rempli de personnages en carton représentant des vedettes de cinéma et des grands décors au point où l’on était contraint de circuler à l’intérieur de profil ».

Cette rencontre insolite pousse Lilian Bathelot à tourner un film et quelques années plus tard, il se lance. Le film, passionnant, évoque la vie de Renée Garaud dont les parents faisaient du cinéma itinérant, allant de ferme en ferme avant d’ouvrir dans les années 40 un petit cinéma dans le village. Lui a passé son enfance dans la cabine de projection. « C’est un homme assez renfermé, un type tombé de la lune, témoigne Lilian Bathelot. Les gens du village le prennent un peu pour un idiot mais lui il n’a qu’une idée en tête. Celle de faire des films. Il en a fait une quinzaine qui vont de 1h07 à 4h40. C’est complètement dingue ! »

La Fabuleuse histoire de la paravision va être diffusée sur la chaîne cinéma de Canal plus, Ciné +. Les réalisateurs, Renée Garaud et le Decazevillois d’origine Lilian Bathelot, viennent de signer un contrat d’exclusivité avec la chaîne. Il a aussi été programmé dans différents festivals dont le Cinemed l’an dernier.

« C’est une très bonne idée de le programmer aux Palabrasives. Le message sous-jacent du film n’est pas de créer de nouveau monde mais de soutenir le fait que d’autres mondes existent déjà. Il suffit de croire à ce qu’on fait pour créer d’autres mondes. Renée Garaud l’a fait et il en parle avec pertinence. Moi je fais les choses à ma manière dit-il cet un homme libre. »

Source : L’Hérault du jour 10/10/2014

Voir aussi : Rubrique Politique, Société civile, rubrique Société, Education, rubrique Art, rubrique Théâtre, rubrique Musique,

Saison d’hiver, de la buée sur la vitre au Domaine d’O

Clinc ! de la Cie Pep Bou

Clinc ! de la Cie Pep Bou. Photo Dr

Culture. Les directeurs des festivals d’été composent une programmation éclectique alors que le Conseil général de l’Hérault se préoccupe d’un avenir incertain face à la réforme territoriale.

Après une première présentation de la saison d’hiver du Domaine d’O en mai, le Département de l’Hérault a renouvelé l’opération qui lui offre l’occasion d’évoquer la conduite de sa politique culturelle. Ce choix n’est pas fortuit au moment où l’institution s’interroge sur son avenir dans la perspective incertaine des réformes territoriales avancées aux forceps par le gouvernement Valls. Il fait par ailleurs suite à la mobilisation des intermittents et précaires vent debout à Montpellier contre la réforme Unedic ayant abouti à l’annulation du Printemps des Comédiens en juin dernier.

Au fil des années, l’équipement culturel du Domaine d’O s’est structuré pour répondre à son rôle de vitrine départementale mais aussi proposer une offre culturelle  qualitative diversifiée. Il accueille aujourd’hui 150 000 spectateurs par an avec un budget global de 3,2 millions d’euros et démontre, à lui seul, l’importance de la responsabilité culturelle départementale qui s’étend bien au-delà de ses compétences obligatoires (Patrimoine, bibliothèques et archives départementales).

Doté d’un budget global de 13 à 14 millions d’euros, la politique culturelle du Conseil général joue également un rôle pivot dans l’aménagement et l’accompagnement des territoires de proximité. Dans l’arrière-pays, les projets culturels englobent d’autres champs d’intervention de l’institution comme la jeunesse, l’éducation et la cohésion sociale.

Entouré du directeur du Domaine d’O Marc Lugand et des directeurs artistiques de festivals (Jérôme Pillement, Sabine Maillard, Jean Varéla et Isabelle Grison dont les propositions composent désormais la saison), le vice-président du Conseil général Jacques Atlan s’est dit préoccupé par les projets de loi en cours.

« Les perspectives sont incertaines pour l’institution dans son ensemble. Concernant la culture et le renforcement du rôle des métropoles et des régions je vois mal comment on pourrait casser une machine comme le Domaine d’O. L’idée d’accueillir le CDN sur le site a été discutée puis interrompue mais elle n’est pas abandonnée. Tout le monde regarde le Domaine avec les yeux de Chimène, pour le reste je leur souhaite bien du courage. »

Espace privilégié de l’implication citoyenne, la culture est une arme pour défendre les Départements et l’action publique en général, si on ne la dote pas de moyens financiers optionnels.

JMDH

Source : L’Hérault du Jour, La Marseillaise 03/10/14

Voir aussi : Rubrique Actualité locale,  rubrique Politique, Réduire le nombre de Région pour rembourser les banques, Politique culturelleVers un Domaine d’O multipolaire, rubrique Montpellier,

Mange tes morts : Une sacrée histoire de famille

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Entretien avec Jean-Charles Hue venu présenter « Mange tes morts »  au Diago à Montpellier et Frontignan.

Le cinéaste Jean-Charles Hue filme depuis 2003 les aventures des Dorkel, une famille de Yéniche du Nord de la France issue de la communauté des gens du voyage. Après La BM du Seigneur en 2010, un long métrage entre documentaire et fiction, Mange tes morts nous embarque dans la virée de trois frangins partis pour une nuit de « chourave », une virée nocturne sans loi mais avec foi… Un regard authentique et pertinent sur notre monde en mutation et un grand moment de cinéma couronné par le Prix Jean Vigo 2014.

Après la BM du Seigneur, vous poursuivez votre progression dans la fiction …

Oui, pour ce film je suis parti d’un vrai scénario qui s’inspire d’une histoire que j’ai vécue avec eux et souhaitais retranscrire. Dans l’histoire vraie, c’était moi qui avait la place du novice. Pendant le tournage, le réel a repris ses droits mais pas dans le cadre de la caméra. Par moment, il y a eu des vraies bagarres avant le tournage de la bagarre.

Comment s’est déroulé le tournage entre le respect rigoureux pour vos personnages, très perceptible à l’écran, et la direction d’acteurs ?

Fred joue son rôle, tandis que Mickael, fils de pasteur dans la vraie vie, est dans un rôle de composition. Jason débutait. Pour ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment eu de soucis avec eux. Pendant une bonne partie du film, on est avec quatre mecs qui filent dans une bagnole la nuit ; un truc à ne pas faire au cinéma (rire). Mon rôle c’est d’insuffler de l’énergie pour que ça monte et d’y croire.

C’est aussi une histoire sur un mode de vie qui s’éteint…

Si des gens comme Fred, qui sort de prison, donnaient dans la « chourave », c’était pour nourrir les frères et sœurs. On sortait du clan pour aller piquer de la bouffe dans le monde des gadjos (non gitans) et on y revenait. C’était une autre époque, une autre philosophie de vie. Au XXIe, les gitans désirent un peu de ce monde des gadjos. Ils y vivent en partie. Pour Fred, ce monde est celui des dragons, il n’en veut pas spécialement aux flics mais à tout ceux qui l’empêchent d’exister. Tous les gitans ne sont évidement pas comme ça. Lui c’est un desperados s’inscrivant dans la lignée de son père, prêt pour l’ultime combat. On touche à la dimension mythologie. Comme Ulysse, qui a quitté Ithaque pour un parcours symbolique. Quand Fred revient il veut reprendre le pouvoir mais après 15 ans, tout le monde n’est pas d’accord.

Il dégage une force de vie et de liberté et ne se résout pas à la conversion du clan à la chrétienté ?

On parle de la liberté mais si la vie des gitans propose un rapport particulier à la liberté, elle présente aussi de fortes contraintes liées au clan. Chez les gitans, le baptême évangéliste est une réponse à une certaine violence. Aujourd’hui les pasteurs sont souvent des jeunes mecs qui ne sont pas passés par la case prison mais dans la génération précédente, ce n’était pas le cas. Chez les évangélistes, la religion transporte dans un monde nouveau. Et en même temps ce monde impose un modèle contraignant et pas seulement pour les gitans. Il n’y a pas si longtemps les flics n’imposaient pas leur loi au monde paysan. Ils pouvaient se prendre un coup de 12 rapido. Aujourd’hui tout le monde semble aspirer au modèle de consommation, il n’y a plus de recul politique et idéologique sur quoi que ce soit.

Propos recueillis par Jean-Marie Dinh

Source : La Marseillaise 24 / 09/ 14

Voir aussi : Rubrique CinémaQuand la lumière descend sur les voyous, rubrique Rencontre, Tony Gatlif :  les Gitans ont toujours été les martyrs d’une politique qui ne les concernait pas, rubrique Société, Quand la France se renie elle-même,