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Voir aussi : Actualité Locale Rubrique Théâtre, rubrique Politique Culturelle,
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Jeune public. Le festival des enfants et des parents Saperlipopette démarre demain au Domaine D’O et se poursuit jusqu’au 29 mai dans tout l’Hérault.
Il faudra se coucher tôt ce soir pour être en forme demain et après-demain afin de profiter d’une immense partie de cache-cache dans le parc du Domaine D’O. On y découvrira au gré des chemins et bosquets une multitude de spectacles sélectionnés avec attention par Isabelle Grison, la directrice de ce festival jeune public. « Pour sa 19e édition, Saperlipopette nous emmène dans nos souvenirs les plus tendres sur le thème : Il était une fois aujourd’hui. » Et ce aujourd’hui revêt toute son importance car « les artistes choisis ont en commun l’adaptation des histoires à la sauce contemporaine… Un peu plus de cruauté par ci, un peu plus d’humour par là ! qui garantissent un peu de bousculade dans le souvenir des grands. »
On retrouvera ainsi Blanche neige et moi, par la compagnie La servante qui explore à travers un texte audacieux la quête d’identité. Ceux qui attendent la petite farandole des 7 Nains rentrant du boulot resteront sur leur faim. Ici le nain Edwin souffre de schizophrénie et regroupe sept personnalités en un seul petit homme. Avec Boris et les sœurs Sushis, la Cie sétoise Effet mer poursuit l’exploration de la complexité à s’intégrer dans la société pour des personnages hors normes. Les trois personnages principaux sont des enfants.
La Cie Théâtre du Petit Pois, propose une libre adaptation du chef d’oeuvre de Lewis Carrol avec Le Thé d’Alice qui associe Théâtre, conte, marionnettes et livre pop-up. Le théâtre Magnétic de Bruxelles ressort du tiroir trois petits cochons paumés, un loup très malin pour nous conter une histoire désossée. Dans l’amphithéâtre, les Nouveaux Nez& Cie se déploient sur deux ou une roue provoquant l’émoi des premières et incertaines promenades à vélo.
La Cie des Plumés met ses poules sur leur trente-et-un pour leur numéro de dressage. Le spectacle Prends-en de la graine mêle le cirque, le théâtre et l’art du clown dans un numéro surprenant et poétique. Bien d’autres propositions d’ouverture au monde sont à l’affiche de Saperlipopette ce week-end au Domaine D’O avant de partir sur les routes héraultaises.
JMDH
Entrée nord samedi 7 mai et dimanche 8 mai de 12h à 20h. Achat des places sur place.
Source : La Marseillaise 06/05/2016
Montpellier. Malgré la signature d’un accord favorable, l’occupation se poursuit au Centre dramatique national de Montpellier dans l’attente de la confirmation de sa mise en œuvre.
Les rapports entre la direction du CDN, les personnels et la coordination des Intermittents et précaires (CIP) qui occupent toujours le lieu sont au beau fixe. A l’issue d’une conférence de presse de fin de saison, le directeur d’hTh Rodrigo Garcia est revenu sur l’occupation qu’il a qualifié d’aventure. « L’occupation s’est opérée dans le respect. Je suis heureux que le théâtre puisse être un lieu de travail. » Puis il a courtoisement invité les portes paroles du mouvement à venir s’exprimer sur l’état de la situation.
Ceux si se sont félicités de l’accord trouvé dans la nuit du 27 au 28 avril dernier par les organisations de salariés et d’employeurs du secteur du spectacle, sur l’assurance chômage spécifique aux intermittents. Encouragé par sa base, la CFDT qui restait réservée, a finalement signé lundi à l’issue de son bureau fédéral. Désormais, le texte est paraphé par l’ensemble des syndicats représentatifs du secteur culturel. Ce qui est plutôt de bonne augure pour la suite, car comme le souligne les membres du CIP LR toujours sur le front, la vigilance reste de rigueur. « Cet accord reprend bon nombre de nos revendications construites, de luttes acharnées à décrypter, expliquer, convaincre et d’occupations, d’actions menées depuis 2003. C’est un accord Robin des bois issu de treize ans de lutte.»
Parmi les principaux points actés dans cet accord figurent, l’ouverture des droits à l’indemnisation aussi bien pour les artistes que pour les techniciens, à partir de 507 heures travaillées sur 12 mois. L’accord prévoit aussi un retour à une date anniversaire pour le calcul des droits des intermittents, un système plus avantageux que l’actuel dispositif «glissant», instauré en 2003. Sont aussi prévus «la neutralisation des baisses d’indemnisation après un congé maternité» ou encore « un début de prise en compte des arrêts maladie concernant les affections de longue durée ».
Medef et gouvernement
Tout n’est pas résolu car c’est un accord de branche et il faudra encore qu’il franchisse l’étape interprofessionnelle de l’Unedic. En clair pour la CIP l’accord doit être avalisé tel quel par le Medef qui préconisait dans sa feuille de route de faire 400 M d’euros d’économie par an d’ici 2020. La conscience comme la connaissance du dossier pousse le mouvement unitaire à raffermir la solidarité interprofessionnelle et à se positionner d’or et déjà contre une participation ponctuel de l’Etat. «?Dans ce cas l’accord ne sera plus pérenne, et nous serions tributaires des budgets revus annuellement ainsi que d’une alternance politique.?» Enfin, le triomphe n’est pas de rigueur car la revendication concerne l’ensemble des chômeurs. Les propositions du Medef sur le régime général prévoient des coupes terribles pour les activités réduites et les personnes les plus démunies comme les seniors «Ce que nous défendons nous le défendons pour tous»
Épilogue début juillet.
JMDH
Source La Marseillaise 04/05/2016
Voir aussi : Actualité Locale, Rubrique Société, Travail, Mouvements sociaux, Intermittents retour au front, Négociations explosives, rubrique Politique, Politique Economique, il faut que le Medef et la CFDT « reconnaissent ce choix »,
Le directeur du centre dramatique national de Montpellier Rodrigo Garcia, livre son point de vue sur l’occupation du CDN et sur l’avenir incertain du lieu où campent toujours les intermittents et précaires.
Comment réagissez-vous face à l’action menée par les intermittents et précaires qui occupent le CDN depuis mardi soir ?
C’est une occupation très relative parce qu’habituellement lorsqu’on parle d’occupation on fait référence à une action violente qui ne s’est pas produite. Ils ont attendu la fin de la première du spectacle d’Ana Borralho et Joao Galante et sont montés sur scène d’une façon certes surprenante, mais de manière tout à fait respectueuse. Lorsqu’ils nous ont exprimé les raisons de leur intervention, personne n’a rien eu à redire. Leur action leur permet pour l’instant de profiter des locaux du CDN.
Que pensez-vous de leurs revendications ?
Je partage le point de vue des travailleurs. Perdre des droits correspond à un retour en arrière. Certaines préoccupations exprimées concernent aussi le futur de ce CDN qui font jour dans le débat sur la compétence culturelle qui se tient actuellement entre le Conseil départemental et la Métropole de Montpellier. La déclaration du président de la Métropole qui a évoqué le transfert possible du CDN au Domaine D’O, a généré beaucoup d’incertitudes pour les artistes, le public et auprès des différents personnels concernés.
Quelle est votre position face à cet éventuel déménagement ?
Pour ce qui nous concerne, nous ne refuserons jamais de grandir. Toute initiative qui viserait à faire du CDN un projet plus important, j’y serais favorable.
Pour l’heure, les tractations semblent de natures purement politiques mais personne n’évoque de projet artistique…
C’est une des choses que j’ai dite au Président Philippe Saurel.
Êtes-vous entré en contact avec vos tutelles depuis l’occupation ?
Oui, j’ai contacté l’ensemble des tutelles afin de les informer de la situation et je les ai invitées à venir. Je pense que des représentants du ministère de la Culture ont assisté à une partie des débats.
Avez-vous obtenu des réponses de leur part ?
Pas pour l’instant. J’ai le sentiment que ce qui est débattu actuellement va bientôt tourner en rond parce que nous débattons face à une chaise vide.
Si l’on se réfère au mouvement de 2014, l’occupation pourrait se prolonger dans le temps. Comment envisagez-vous l’avenir ?
Je participe à presque toutes les AG et je leur ai dit que cette occupation me paraissait sensée si elle pouvait produire des résultats. Pour moi l’objectif est de faire venir les politiques, de s’asseoir et de discuter. Mais cela relève peut-être d’une vision naïve. Moi c’est comme ça que je vois les choses… C’est aux personnes qui sont mobilisées de décider. Une AG a lieu cet après-midi…
Recueilli par JMDH
AU CDN DE MONTPELLIER LE MOUVEMENT UNITAIRE MAINTIENT LE CAMPS ET OUVRE LE DEBAT
« On occupe parce qu’on fait partie du monde et que le monde bouge. » Depuis mardi, une AG ouverte se tient chaque jour au CDN de Montpellier qui reste occupé par les membres de la coordination des intermittents et précaires et ceux de la CGT Spectacle. Mercredi après la représentation, une nouvelle intervention a eu lieu en direction du public dont les applaudissements soulignent la solidarité.
Dans la foulée l’AG a accueilli des lycéens et citoyens participants aux Nuits debout dont les manifestations font gronder la ville. La réflexion s’oriente sur la convergence des luttes. L’esprit consiste à changer de paradigme pour passer de la vision économique, schéma ultra-violent qui guide aujourd’hui la politique – dont les acteurs culturels mesurent tous les jours les effets mortifères -, à un modèle social, reposant sur le bien vivre ensemble.
Rien ou presque n’a filtré des négociations sur les annexes 8 et 10 qui se tiennent le jour même. Comme si le climat social qui règne dans le pays mettait ce débat en sourdine. Le patron du Medef qui vient de qualifier par SMS, la présidente de la CFE-CGC, de « cégétiste » menacerait de quitter la table sous le prétexte qu’il ne veut pas dialoguer « avec des gens partisans de la lutte des classes ». C’est tellement démodé.
Pour Stéphanie Marc de la CIP « Il ne s’agit pas s’inscrire dans une quelconque continuité du mouvement de 2014, mais d’inventer de nouvelles formes. Notre action a démarré de manière sage. C’est absolument normal que cela soit ainsi au début. Nous avons décidé de ne pas bloquer les spectacles et de respecter les outils de travail. Cela c’est notre position aujourd’hui… »
Il apparaît clairement que le choix du CDN concerne en premier lieu l’Etat que l’on souhaite rappeler à sa raison d’être. Un comédien revient sur certains fondamentaux : « Oui, le chômage, la maladie, la retraite, coûte de l’argent. On n’a pas à s’excuser d’être au chômage, d’être malade ou à la retraite. Dans une République , personne ne doit nous faire croire que nous sommes responsables de cela. La prise en charge de ces coûts, c’est républicain. Et nous sommes citoyens de cette République, à moins qu’on nous dise le contraire. »
Dans le hall où les occupants se relayent pour passer les nuits, on trompe la fatigue dans la bonne humeur : « Panama on y va ! » On réfléchit aussi sur le mode « qu’est ce qu’on fait demain ?» Personne ne tient à se tirer une balle dans le pied. Alors on cherche à fonder des alliances, et à trouver de nouvelles cibles.
Source : La Marseillaise culture 15/04/2016
Voir aussi : Actualité Locale, Rubrique Société, Travail, Mouvements sociaux, Intermittents retour au front, Négociations explosives, Lettre de Rodrigo Garcia en 2014, rubrique Politique, Politique Economique, rubrique Montpellier,
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« Nous, chômeurs, intermittents, précaires, décidons d’occuper cette maison nationale du peuple, de la culture et de la parole. Nous n’empêcherons pas les spectacles, ni l’accueil du public. Par cette occupation, alors que de nouvelles négociations sur l’assurance chômage prévoient encore des économies sur le dos des plus fragiles, nous interpellons le gouvernement. Précarisés dans nos existences, asphyxiés dans l’exercice de nos métiers, nous ne voulons plus vivre pour survivre. »
Cet extrait du texte lu mardi soir sur la scène du CDN de Montpellier marque le début d’une occupation surprise. A la suite du spectacle d’Ana Borralho et Joao Galante Allez mourir plus loin qui évoque le drame des migrants, entre 60 à 80 membres de la coordination des intermittents et précaires LR ont investi la scène. Certains avaient payé leur place, d’autres les ont rejoints. La CIP LR et la CGT Spectacle LR qui incarnent le foyer frondeur ayant fait trembler le gouvernement en 2014, remettent le couvert.
L’action a démarré à la veille du nouveau round des négociations qui se tient depuis hier à Paris sur les annexe 8 et 10 qui régissent le sort des intermittents. Le 24 mars dernier, le Medef est revenu à la charge en rendant sa feuille de cadrage financier. Celle-ci évalue les économies à faire sur le régime intermittent à 185 millions d’euros par an pour la convention signée avant juillet et à 400 millions d’euros à horizon 2020.
Totalement inacceptable pour les professions concernées qui estiment que cela signifierait la mort du régime. Pour rappel en 2014, le différé d’indemnisations des intermittents s’élevait à 80 millions pris en charge par l’Etat à la suite d’une intervention de Manuel Valls pour acheter la paix sociale sans résoudre le problème.
« Nous demandons l’exclusion du Medef de l’Unedic, indique Paul-Marie Plaideau de la CIP. Ce sont nos salaires qui financent les caisses nous devons pouvoir décider de leur redistribution. Le Medef demande aux intermittents de faire des efforts insupportables. Ils représentent 3,4% des indemnités et devraient financer 25% du dispositif. C’est un problème idéologique se situant bien au-delà de la question des intermittents. On isole ce régime que l’on veut faire disparaître afin qu’il ne devienne pas une référence pour tous les emplois discontinus. »
La CGT spectacle s’est jointe au mouvement. « On s’inscrit totalement dans cette action qui démarre dans un climat social déjà très tendu avec le mouvement contre le projet de la loi El Khomri et les sucreries offshore révélées par le Panama papers « confirme la secrétaire général de la CGT Languedoc-Roussillon, Eva Loyer.
Hier les occupants ont ouvert un débat sans tension avec la direction et le personnel du CDN. « On les connaît tous, résume un membre de l’équipe qui est resté jusqu’à l’aube par solidarité. Au CDN, ils sont chez eux comme nous, dans un lieu symbole du volontarisme culturel de l’Etat ».
Personne donc, pour leur demander d’Aller mourir plus loin…
JMDH
Source : La Marseillaise 14/04/2016
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