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Art contemporain. Chambres à dessin à la Panacée
Qualité, diversité, ouvertures sont au cœur de la 7e édition de Drawing room. Le salon du dessin montpelliérain ouvre aujourd’hui à la Panacée, 50 artistes y présentent leur œuvre.
Organisée par une association de cinq galeries montpelliéraines, ce salon propose une fenêtre qui s’ouvre en grand sur le dessin contemporain. Douze galeries se partagent l’espace fort bien adapté de la Panacée. Au total, pas moins d’une cinquantaine d’artistes sont exposés. Chaque galerie propose un environnement personnalisé ce qui attise la curiosité du visiteur qui se transporte d’un univers à l’autre.
Drawing room attire de plus en plus de professionnels mais ce n’est pas un lieu réservé aux experts, tout au contraire, le salon offre une occasion à saisir pour se confronter à l’art contemporain. Peut-être parce qu’il est plus aisé de s’y rendre que de pousser la porte d’une galerie d’art, que le dessin reste un médium de proximité, simple d’accès, même s’il comporte différents niveaux. Très impliqués dans la présentation de leurs artistes, les galeristes sont tout disposés à donner des clés pour mieux comprendre la démarche des artistes et avec un peu de chance on peut croiser les créateurs sur place.
Cette année, la richesse des œuvres présentées n’a d’égale que leur diversité. Dans l’espace Al/MA, les grands formats de Daniel Dezeuze côtoient les dessins éphémères à la poudre de limaille de Nicolas Daubades. Entre réel et virtuel, chez Claire Gastaud, Alain Josseau se soumet à la question de l’art de la guerre. On vibre avec les dessins débordants d’énergie de Mélanie Berger défendus par Iconoscope et l’on s’immerge dans la profondeur du sens avec ceux de Marie-Eve Mestre présentés par la Galerie niçoise Le 22.
L’environnement local de la création se met en réseau à travers une articulation complexe entre politique publique et acteurs impliqués qui participent à la construction publique. Dépaysement garanti dans ce parcours où l’on se trouve face à des situations inattendues.
Dessine-moi un réseau. Drawing Room fédère les acteurs
Le salon de dessin contemporain de Montpellier se forge une identité dans le monde des galeries. Elles sont 12 cette année à se partager l’espace de la Panacée. L’événement se propage en ville en partenariat avec l’Ecole des Beaux- arts, le Frac, et l’Ecole nationale d’architecture qui propose une expo de Douglas Gordon.
« Ici, la motivation première des galeristes n’est pas de vendre mais de montrer le travail des artistes dans de bonnes conditions », confie Christian Laune de La Boîte noire, un des cinq acteurs historiques à l’origine de la manifestation. « On souffre d’un certain isolement quand on est seul. C’est un événement qui cristallise, ajoute-t-il, c’est aussi une occasion d’élargir l’intérêt des gens sur le moyen et long terme. Localement les vrais collectionneurs se comptent sur les doigts des mains. Un certain nombre de personnes achètent des œuvres sur des coups de cœurs. »
Sur le salon, la fourchette de prix varie entre 300 et 10 000 euros. Drawing room demeure un lieu d’échange. « Je suis venue parce que l’on m’a invité et je suis très contente d’être là », indique Claire Gastaud « Si je vends tant mieux, confie le responsable d’une galerie niçoise mais je suis d’abord là pour mes artistes, pour faire mon boulot… »
JMDH
Source : La Marseillaise 14/09/2016
Voir aussi : Actualité Locale, Rubrique Art, Le Crac livre le paysage aux artistes, Le Mrac pousse ses murs avec Bruno Peinado, Le dessin dans le champ de l’art, rubrique Exposition, rubrique Montpellier, Politique, Politique culturelle,
Parallèle une création de Bruno Geslin
Bruno Geslin travaille avec Salvatore Cappello, artiste circassien et le danseur performeur Nicolas Fayol, son complice de longue date. Ensemble, ils tentent d’imaginer comment le corps a pu être un instrument de propagande et d’embrigadement des masses en général et de la jeunesse en particulier. Et ils cherchent à comprendre en quoi la pratique sportive a constitué une politique à part entière s’inscrivant dans les projets fascistes de contrôle totalitaire.
Festival. Les sept escales lumineuses de Jazz à Sète
21 ème édition du festival Jazz à Sète, juste pour le plaisir du 13 au 19 juillet.
Fidèle au poste, le capitaine et directeur artistique Louis Martinez, a présenté jeudi au Dôme l’édition 2016 de Jazz à Sète, 21ème du nom. Un moment renouvelé qui met les fidèles amateurs en appétit. Sept soirées d’exception où l’amour du jazz est rythmé par la relation à l’espace qu’offre le Théâtre de la mer. Tandis que le souffle de la musique se diffuse le regard porte nos esprits vers d’autres rivages, avec cette vertu particulière qui fait éclater les sphères individuelles.
Ce lieu d’échange est d’autant plus propice à la sérénité que le goût du jazz se trouve en partage, ouvert à l’air libre et marin. S’il est une sensation qui caractérise la programmation de Jazz à Sète, c’est bien celle du plaisir pure. Elle appréhende simultanément les dimensions du genre généralement séparées par la spécialisation. Cette année encore, le jazz traditionnel côtoiera la soul, le jazz-rock, la folk, le rythm ’n blues et même le hip hop.
Le souffle du rêve
L’ouverture sera marquée par le retour de Snarky puppy qui, outre le fait d’avoir fait entrer la tempête dans le théâtre l’an passé, peut symboliser par sa vitalité et sa fusion instrumental l’esprit du festival. Le collectif basé à Brooklyn, compte plus d’une cinquantaine de musiciens qui se produisent selon des géométries variables entre neuf et quinze d’entre eux sont attendus pour mettre le feu. La saxophoniste Géraldine Laurent, élue musicienne de l’année par Jazz Mag, apportera à cette soirée un complément de souplesse appréciable.
Le lendemain la jeunesse virtuose prend le pouvoir avec Cory Henry dont le jeu d’orgue capture l’essence même du jazz et du gospel. Il est accompagné de cinq musiciens dont le plus vieux n’a que 24 ans. Le jeune trompettiste (28 ans) Christian Scott natif de la Nouvelle-Orléan partage cette soirée en y faisant entrer des touches rock, soul et hip hop.
Le 15 juillet annonce l’accueil de la légende vivante Stanley Clarke pour son troisième passage à Sète de retour avec son dernière album «Up». Un autre bassiste et contrebassiste marquera cette soirée de son élégance avec Kyle Eastwood qui a démontré son talent de compositeur dans les film de son père avant de s’affirmer sur les scènes internationales.
Le samedi 16 juillet la soirée spéciale Fip sera pleine de couleurs avec le pianiste Thomas Enhco emporté par la magie de l’amour. L’accordéoniste Vincent Peirani, étoile montante du jazz européen et son quintet, enfin la rencontre prolifique entre les guitaristes Sylvain Luc & Luis Salinas.
La soirée du 17 juillet est une ouverture sur le hip hop avec le collectif Jurassic 5 qui feront la démonstration que le genre fait bien partie de la famille Jazz. La première partie de la soirée est assurée par la talentueuse NDobo-Emma lauréate du tremplin national organisé par Jazz à Sète. Le 18 juillet soirée tonic avec les californien Vintage Trouble révélation rythm’n blues et Soul de la décennie. Malted Milk & Toni Green et leur cocktail bluesy funky seront là pour donner le change. La fin du festival est pensée en douceur avec le duo soyeux Jell-OO et la rayonnante Diana Krall.
JMDH
Source La Marseillaise 21/05/2016
Festival Résurgence. Esprit ouvert dans l’espace public
Pour la seconde édition, le festival Résurgence affiche ses couleurs en invitant à la découverte des arts vivants du 21 au 24 juillet.
Théâtre de rue, concerts, cirque une trentaine de spectacles portés par une vingtaine de compagnies investiront les rues de Lodève pour la seconde édition du Festival Résurgence cet été. Le terme « résurgence » fut probablement choisi pour réaffirmer la volonté de la Communauté de communes du Lodévois Larzac de maintenir une offre culturelle de qualité après la disparition du festival de poésie Voix de la Méditerranée en 2015 pour des raisons budgétaires. « Lodève a été nourrie par la poésie durant de nombreuses années et continue de l’être à travers le Printemps des poètes, indique le directeur des affaires culturelles Franck Loyat, Nous avons repensé un événement culturel recentré sur les arts vivants avec certes moins de moyens, mais en maintenant le rapport entre l’art et l’espace public.» L’année dernière, la première édition a rassemblé 8 000 spectateurs (un quart en provenance de la communauté de communes, et 50% d’Héraultais). Ce succès ouvre de belles perspectives
Soutien à la création
Résurgence profite de la fraîcheur de la nouveauté et s’affirme « comme une preuve de la capacité du territoire à rebondir même dans les situations les plus difficiles », souligne la maire de Lodève, Marie-Christine Bousquet. Le festival donne aussi l’occasion de découvrir le riche patrimoine de Lodève.
Avec le sourire, si l’on suit La vaste entreprise, dans sa fausse visite de la ville. Cette compagnie utilise des éléments réels comme point de départ de leurs créations. Le groupe partira bien du monument aux morts. Les guides vous souhaitent une bonne visite en prévenant d’entrée que tout va bien se passer même si vous n’apprendrez rien et qu’il est conseillé à tous de rester groupés…
Autre déambulation proposée par les quatre comédiens du Groupe Tonne, Ae-Les années, s’inspire de l’univers littéraire d’Annie Ernaut concentré sur le matériau autobiographique sans enluminure et à la fois très ouvert sur le monde réel qui nous entoure. Départ place de la république. «La Place» justement, qui est aussi le nom du roman d’ Ernaut couronné par le Prix Renaudot.
Gratuité et petits prix
La majorité des spectacles sont gratuits à l’exception de Cirques Rouages pour son spectacle Sodade une fable circassienne et musicale qui se déroule comme un rêve éveillé sur fil infini. De la création Gravitty.0 du chorégraphe Yann Lheureux qui allie dans cette pièce danse contemporaine et acrobatie et du concert d’Anass Habib jeune Syrien accompagné de quatre musiciens pour un concert de chants sacrés et profanes associant les répertoires des chants arabes soufis, des chants maronites syriaques, et des chants sépharades andalous dans la Cathédrale de Lodève.
En se positionnant sur la création, en la soutenant comme elle le fait avec la compagnie Nocturne en résidence sur le territoire, le festival joue la carte du développement culturel qualitatif à l’échelle locale en tentant de répondre aux attentes d’un public exigeants, sans oublier la convivialité.
JMDH
Source La Marseillaise 21/05/2016
Voir aussi : Actualité Locale Rubrique Festival, rubrique Politique, Politique Culturelle,