Lodève. L’été culturel s’annonce avec Résurgence

Bug n’ Buzz de la Cie Concordance.  Photo dr

Bug n’ Buzz de la Cie Concordance. Photo dr

Festival Lodève
Désir d’évasion, d’arrière pays… Résurgence, le festival des arts vivants, dévoile sa troisième édition qui se tiendra du 20 au 23 juillet.

Lodève, ce n’est pas le bout du monde, mais ce pourrait bien être cet été le plus court chemin vers nos rêves de fraîcheur et de verdure. La petite commune de moins de 10 000 habitants bénéficie d’une politique culturelle très attractive et poursuit sur cette voie avec raison. Les travaux du Musée municipal touchent à leur fin, prochainement le nouveau musée proposera des services étendus aux visiteurs. En attendant la programmation se poursuit hors les murs. On pourra y découvrir du 8 juillet au 5 novembre les chefs d’oeuvres de l’estampe de la Fondation suisse William Cuendet. Une médiathèque devrait aussi voir le jour d’ici 2019 et il serait question d’une salle de diffusion pour le spectacle vivant…

Arts bien vivants
Le spectacle vivant qui prend pied dans la communauté de communes du Lodévois Larzac. Pour la troisième année, le festival Résurgence va surgir cet été dans les rues de Lodève avec 30 compagnies programmées et 60 représentations données en quatre jours. Il n’ambitionne pas les paillettes mais développe des arguments de poids en termes de diversité des formes, cirque, conte, théâtre, ciné concert, théâtre de rue, musique, autant de disciplines présentes aux quatre coins de la ville font de ce petit festival un lieu de découverte et de création. La programmation mise sur la qualité et le sens du partage collectif. Sensible à la crise générale vécue par les créateurs, une attention particulière est portée par son directeur, Franck Loyat, au soutien à la création.

Soutien à la création
Cette année le festival accueille notamment les nouveaux spectacles de la compagnie CIA, Dessous d’histoire, une grande fresque  théâtrale itinérante. Le texte signé Frédéric Michelet vient de paraître aux éditions Deuxième Epoque (ex Entre-temps) il est mis en scène par Manu Moser. On pourra aussi apprécier la dernière création de la cie Garniouse, Je m’appelle, d’après un texte d’Enzo Cormann qui évoque la cohorte des victimes d’un siècle de guerre économique mondiale, ou encore le projet musical Orient express, imaginé avec la cie La Vaste entreprise et son spectacle Légende une multitude de micro-récits qui fleurissent partout dans la ville sur un modèle commémoratif mais pour évoquer des gens inconnus et des faits ordinaires à l’échelle de la ville.

L’ambiance est garantie familiale et conviviale avec une sélection de spectacles tous public comme l’épopée absurde de la cie des 3 points de suspension, le ballet jonglé de la cie De Fracto, le spectacle de danse inventif et ludique Bug n’ Buzz de la cie Concordance où les objets du quotidien deviennent des instruments de musique, ou le western burlesque de la cie Annibal.

Résurgence déroule une belle proposition programmatique équilibrée et exigeante qui ouvre notre vision sur le voisin que nous négligeons parfois…

JMDH

Source La Marseillaise

Printemps des Comédiens. Place au théâtre dans ce monde où tout arrive

Stéphane Ricordel & Dakh Daughters débarquent d’Ukraine pour «Cabaret»  Crédit Photo dr

Stéphane Ricordel & Dakh Daughters débarquent d’Ukraine pour «Cabaret» Crédit Photo dr

Festival
Cette nouvelle édition du Printemps des Comédiens accueille de grands maîtres de la scène internationale, et de jeunes artistes, elle reflète une grande diversité de manières de questionner le monde.

La 31 édition du Printemps des Comédiens débute mardi 30 mai au Domaine d’O à Montpellier. Contre vents et marais, plus que jamais, le Printemps des Comédiens porte l’ouverture dans son ADN et nous entraîne dans son ambition artistique, politique et poétique, à questionner le monde. Le voyage proposé durera un mois. Et la fête du théâtre et du cirque dénouera les corps et les langues sur les plateaux et sous la pinède jusqu’au 1er juillet, où la page se refermera avec Sentiments connus, visages mêlés, date unique en France de Christoph Marthaler, et le Vosksbühne de Berlin.

Un mois de rencontre avec les oeuvres et tous ceux qui les font vivre, un mois de plaisir où le festival oeuvrera à faire émerger de la conscience par les différents chemins qu’emprunte la programmation.  Des grands maîtres de la scène internationale, sont attendus à commencer par le retour  d’Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil, ou  celui de Roméo Castellucci, du 15 au 17 juin, avec Democracy in America co-prodruit par le festival.

Mnouchkine ouvre le bal
Le spectacle Une chambre en Inde est donné du 30 mai au 10 juin ( Il reste quelques places mais il serait sage de ne pas trop tarder…) Dans cette chambre indienne séjourne Cornélia, réfugiée de l’histoire qui assume la direction d’une troupe de théâtre depuis que son directeur, terrassé par l’horreur des attentats de Paris, a fui. Cornélia (Hélène Cinque !) doit annoncer le thème du prochain spectacle. Dehors tonne le bruit de la tempête chaotique qui dévaste le monde. « Ce spectacle résolument contemporain aborde une question qui me hante. Comment aujourd’hui raconter le chaos d’un monde devenu incompréhensible ? Comment raconter ce chaos sans y prendre part, c’est – à – dire sans rajouter du chaos au chaos, de la  tristesse à la tristesse, du chagrin au chagrin, du mal au mal ? Comment créer un objet d’art...» confiait Ariane Mnouchkine à propos de sa nouvelle quête sans frontières.

Musique débridée, humour, virtuosités athlétiques, six chanteuses slaves au look déglingué de rockeuses gothiques débarquent du 1er au 4 juin dans l’amphithéâtre d’O.  Elles se font appeler Dakh Daughters, sont multi-instrumentistes, usent des techniques vocales insoumises des chanteuses traditionnelles, et seront les « monsieur loyal » de ce moment à partager. Ce cabaret singulier sera aussi l’occasion d’échanger autour d’un repas ukrainien.

Avec Angelus Novus, donné au CDN hTh du 2 au 4 juin Sylvain Creuzevault interrompt le silence des démons avec son Antifaust. Il est aussi question des tourments de l’histoire et des figures tutélaires qui fondent. Ainsi qu’advient-il du Faust de Goethe dans notre société d’aujourd’hui qui fait de tout savoir une marchandise ? Le théâtre de Creuzevault ferraille sans relâche avec ces questions : «Il s’agit peut-être d’écrire un Faust contre son propre mythe

A dire vrai, dans cette programmation, rien ne fait mentir le président du festival  Jean-Claude Carrière, lorsqu’il rappelle : « Au Printemps des Comédiens, nous sommes l’accueil et la bienvenue, nous ouvrons nos bras et nos idées, nous nous intéressons aux autres, et nous pensons que le théâtre est là pour nous permettre de nous réunir, et de nous réjouir ensemble d’être libres et vivants.» Les heureux spectateurs de l’édition 2017 mesureront que ce ne sont pas que des mots, même si les mots comptent

JMDH

Source La Marseillaise 27/05/2017

Voir aussi : Rubrique Théâtre, rubrique Montpellier rubrique Festival,

Festival Arabesques. Où l’esprit contemporain côtoie les mythes

La palestinienne Skywalker a chauffé le Rockstore à blanc

La palestinienne Skywalker a chauffé le Rockstore à blanc

Pour cette douzième édition, le Festival Arabesques, rencontres des Arts du monde Arabe,  célèbre à Montpellier des grandes dames jusqu’au 21 mai. La DJ palestinienne, Sama Abdulhadi, alias Skywalker la première qui a mixé dans un bar de Ramallah en bousculant les mentalités et les préjugés a chauffé cette nuit le Rockstore à blanc avec un set endiablé. Skywalker importe les embruns des scènes techno de Beyrouth, Londres, Le Caire ou Paris où elle se produit non sans provocation.

Depuis 12 ans, le festival Arabesques se révèle comme un grand dénicheur des talents issus de la nouvelle scène arabe qui s’impose partout dans le monde. En France, pour des raisons liées à des partis pris socio-politiques qui méritent d’être questionnés le phénomène de reconnaissance est plus tardif. Mais cela n’enlève rien aux talents, à l’instar de l’artiste contemporaine marocaine Leila Hida. La ligne artistique d’Arabesques vise aussi à renouer avec les racines  pour ne pas se perdre…

Leila Hida :

« Avec le net nous n’avons plus besoin d’argent pour refléter la réalité »

Photo Leila Hida

Photo Leila Hida

Née en 1983, Leila Hida habite aujourd’hui à Marrakech où elle est photographe indépendante depuis 2012. Elle est fondatrice du 18, un espace alternatif de culture et d’expression artistique situé dans la médina. Dans le cadre du Festival Arabesques qui bat son plein à Montpellier, on peut découvrir son travail dans le hall de l’Hôtel  Mercure Centre Comédie jusqu’au 10 juin.

D’où vient l’idée du 18, pourquoi avoir choisi ce lieu ?
C’est un engagement pour les créateurs au Maroc en faveur des artistes locaux mais aussi internationaux.  Nous soutenons les artistes émergents en accompagnant leurs recherches à travers les résidences et en diffusant leurs projets au sein de l’espace par des expositions, présentations, rencontres avec le public. Nous souhaitons également connecter les scènes culturelles marrakchies à celles de l’international, et permettre aux artistes étrangers d’intervenir à Marrakech.

Marrakech connaît un développement impressionnant depuis plusieurs années mais le choix de votre implantation reste atypique…
Nous aurions pu nous installer à Rabat, Tanger ou Casablanca mais ça nous intéressait d’ouvrir ce lieu dans ce quartier. Marrakech est une ville de commerce, un point de confluences historiques. La ville s’est métamorphosée, mondialisée, on a construit de manière anarchique sans réflexion urbanistique. Il y a une gentrification de la médina. Au 18, nous recevons tout type de public. Créer un îlot dédié à la création n’est pas si étonnant. L’art contemporain questionne la société et son contexte, la ville, le territoire. Cet environnement se révèle propice aux recherches artistiques. La ville fonctionne à deux vitesses. Le changement vise à promouvoir l’exotisme mais il provoque des tensions entre la population très pauvre et les nouveaux arrivants.

Bénéficiez-vous de soutiens financiers publics ?
Non, nous fonctionnons pour une grande part avec du sponsoring privé et nous attachons beaucoup d’importance à notre indépendance.

« La création contemporaine marocaine                                                                             est en train de trouver son modèle »

Photo Leila Hida

Photo Leila Hida

Considérez-vous que l’expression artistique permet de contourner les impasses politiques ?
Nous agissons dans le domaine de la culture en créant un espace physique permettant la réflexion, un espace où l’on devient citoyen. Ce n’est pas un contournement. C’est essentiel. La nouvelle génération est très impliquée. Avec Internet, nous n’avons plus besoin d’argent pour refléter la réalité et interpeller les pouvoirs publics.

Bénéficiez-vous du droit à la liberté d’expression artistique ?
On peut dire ce que l’on veut, s’il existe une entrave c’est l’artiste qui se la pose lui-même. Nous sommes les héritiers d’une histoire, sous Hassan II rien de cela n’était possible. Il reste des séquelles de cette époque dans notre pays. Il est arrivé que le droit à la liberté d’expression artistique soit malmené mais ça reste à la marge.

Où situez-vous la différence entre les artistes marocains vivants à l’étranger et ceux qui habitent au Maroc ?
Un artiste vivant au Maroc va traiter davantage du contexte marocain, alors que des questions comme celles liées à l’exil seront plus au centre des préoccupations des Marocains vivant à l’étranger.  Artistiquement, on n’évolue pas dans le même environnement. Au Maroc, la création se développe différemment, nous sommes confrontés à des difficultés de production. Il n’y a pas de marché, pas de scène mais beaucoup de choses sont possibles et un mouvement émerge. Le Maroc est en train de trouver son modèle.

Leila versissage Arabesques 2017 à Montpellier

Leila versissage Arabesques 2017 à Montpellier

L’exposition que vous présentez à Montpellier soulève un questionnement autour de l’identité…
Ce travail correspond à une période où je suis retournée m’installer au Maroc. Je l’ai réalisé avec Artsi, un designer d’origine juive. Les images  apparaissent comme dans un album de famille. Elles renvoient à nos identités plurielles, c’est toute la richesse et la complexité qui se posent à nous. Le problème c’est que les gens ne se posent plus assez de questions sur ce qu’ils sont.

Quelle place occupe la question du genre dans votre travail ?
Je n’opère pas de distinction entre la problématique féminine et masculine. Ramener la question à la condition de la femme me paraît régressif. Les inégalités existent mais c’est en agissant que l’on fait avancer les choses.

Recueilli par Jean-Marie Dinh

Arabesques Tout le programme

Source : La Marseillaise 13/05/2017

Voir aussi : Rubrique  Festival, Il était une fois les Chibanis, Arabesques : Le combat est culturel. Nous devons être au front », rubrique Méditerranée, rubrique Montpellier, rubrique Politique, Politique Immigration, Politique Culturelle, Politique de l’Education, rubrique Rencontre,

Les escales du nouveau grand voyage musical de Fiest’A Sète

Baba Zula soirée Balkans Express le 4 août Crédit Photo DR

Baba Zula soirée Balkans Express le 4 août Crédit Photo DR

Avec une idée certaine de la modernité et du métissage l’association Métisète nous fait entrer dans le mouvement de la musique vivante.

Dites 21, et préparez-vous à danser, aimer, chalouper, découvrir, rire, sourire et respirer au son des musiques vivantes des quatre coins du globe. Fiest’A Sète vous donne rendez-vous du 22 juillet au 7 août au Théâtre de la Mer et dans les communes du Bassin de Thau, pour sa 21ème édition.

Des soirées comme celles concoctées par l’association Métisète, cela ne se refuse pas. On vous en rappelle le principe : chaque soirée est composée de deux concerts autour d’une thématique. Le schéma ne répond pas au concert classique avec une tête d’affiche et une première partie. Ici, la hiérarchie liée à la notoriété est remplacée par la volonté de correspondance, de résonance et de dialogue possible entre les artistes.

Se mêle les grands ancêtres, comme aime à les appeler le directeur artistique José Bel et les nouveaux talents. « A partir d’un thème, on cherche à donner du sens à chaque soirée. Le sens culturel, c’est la base du festival.» On peut le croire, car l’homme et son équipe sont de fins connaisseurs de l’histoire des musiques dans le monde. C’est leur passion, pour eux, la réussite est d’abord artistique. La dimension économique est importante parce qu’elle contribue à la pérennité du festival, pas comme une fin en soi.

Le festival figure avec Jazz à Sète comme pionnier des soirées sétoise à ciel ouvert. Aujourd’hui une quinzaine de manifestations se succèdent pour rendre attractive la vitrine du spectacle vivant dans l’île de beauté. Cela nécessite une coordination dont on n’ose imaginer qu’elle puisse s’opérer au détriment de l’ADN des organisations. Au total, l’édition 2017 se compose de onze soirées concerts et deux soirées dansantes organisées avec le savoir et les incertitudes des alchimistes. Du 22 au 31 juillet les concerts gratuits se répandent entre Sète et le bassin de Thau. Et du 1er au 7 août, tout ce recentre avec les concert payants au Théâtre de la Mer.

A l’affiche face à la mer

Le 1er août on célébrera les 20 ans de la mort du créateur de l’Afro beat avec une soirée Tribute to Fela kuti. L’afro américain Roy Ayers grand monsieur du jazz funky qui a gravé avec Fela Music of Many Colors en 1980 se retrouve à Sète avec son fils Seun Kuti & Egypt 80 qui jouait tout jeune au sein de l’orchestre paternel. Le swing chaud dans la durée est garanti.

Le lendemain l’ambiance sera Cubassimo ! Le festival reçoit un autre grand ancêtre de la musique, cubaine cette fois, en la personne de Eliades Ochoa comparse du célèbre Buena Vista Social Club porté à l’écran par Wim Wenders. A ses côtés le très talentueux pianiste Roberto Fonseca. Enfant prodige qui a entrepris, à travers son oeuvre, de retracer l’histoire foisonnante de la musique cubaine et de ses nombreuses influences.

Jeudi 3 août hommage aux grandes dames du continent africain avec la soirée African Divas. Au programme, un duo de premier choix composé de Fatoumata Diawara interprète malienne qui se produit partout dans le monde et la musicienne franco marocaine d’ascendance touarègue Hindi Zahra. Oumou Sangare célébrée comme une des plus grandes chanteuses africaines de son temps sera aussi de la partie.

La soirée du 4 août nous transporte dans les Balkans. On y découvrira le groupe stanbouliote Baba Zula et aussi que la vague psychédélique de la fin des années 60 a largement contaminé le proche et Moyen-Orient. Le même soir la fanfare roumaine Ciocarlia et ses douze musiciens souffleront dans leur cuivre et se déchaîneront aux percussions pour perforer les nuages et célébrer la vie comme le veut leur musique cathartique.

La nuit du 5 août sera orientale avec l’étonnant artiste tunisien Dahfer Youssef, chanteur et joueur de Oud inspiré du jazz comme de la musique nordique. Le tout coloré d’une spiritualité joyeuse proche du soufi. Cette soirée signe également le retour de la grande interprète égyptienne Natacha Atlas dont le concert de l’an dernier avait été interrompu par la pluie.

Fiest’A Sète se conclura dimanche 6 août par une soirée consacrée aux sources du blues rural américain. L’occasion d’entendre la violoncelliste new-yorkaise Leyla McCalla qui puise son inspiration dans le creuset de culture et de style liée à ses origines haïtienne et son long séjour en Nouvelle Orléan. Eric Bibb, brillant héritier du folk rural du sud américain accompagné de l’harmoniciste virtuose Jean-Jacques Milteau rendront un hommage au maître de la guitare à 12 cordes Lead Belly qui naquit dans une plantation en 1885.

 JMDH

Source La Marseillaise : Dernière modification le samedi, 15 avril 2017

Voir aussi : Rubrique Actualité Locale, Rubrique Musique, rubrique Festival, Fiest’à sète 2016Fiest’A Sète archives, On Line Site Officiel.

Mille et un feux culturels éclairent les terres héraultaises

Ariane Mouchkine et le théâtre du Soleil présentent leur création Une chambre en Inde au Printemps des Comédiens.

Ariane Mouchkine et le théâtre du Soleil présentent leur création Une chambre en Inde au Printemps des Comédiens.

Festivals
Après une année d’incertitude, l’orientation du conseil départemental de l’Hérault en terme de culture reprend de la couleur.

« Rien n’est jamais évident et acquis ». C’est en ces termes que Michaël Delafosse Président de la commission de l’éducation, de la culture du conseil départemental de l’Hérault (34)  a ouvert la présentation de la saison des festivals soutenus par cette institution. Propos s’inscrivant en référence aux présidentielles, auxquels ne peuvent que souscrire les acteurs culturels impliqués dans le tohu-bohu de l’an dernier autour des questions de compétences culturelles. Revenant sur l’accord convenu entre le département et la Métropole de Montpellier, Renauld Calvat, le maire de Jacou délégué à l’éducation et à la culture a souligné que le conseil départemental conservait sa compétence culturelle avec un budget dédié de 12 M d’euros en 2017. Force est de constater que l’ambition culturelle demeure dans l’Hérault au-delà du calendrier politique, ce qui constitue un véritable atout pour le territoire et son développement.

Festivals à l’aube de la floraison


D’après l’accord signé avec la Métropole qui prendra progressivement les rênes au cours de cette année (période de transition) dans le nord du Domaine d’O, le financement des festivals restera départemental. « Nous marchons sur nos deux jambes précise Renauld Calvat, avec l’EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) dont la vocation est de s’étendre à d’autres structures culturelles départementales produisant une offre à l’année, et le maintien des festivals. Les budgets du Printemps des Comédiens, Arabesques, et les Folies d’O sont pérennisés à travers un engagement pluriannuel ce qui permet aux directeurs artistiques de s’organiser. Les autres festivals bénéficient du financement dans le cadre du transfert de la partie nord du Domaine D’O.»

La compagnie Puéril-Péril présente Bankal dans le cadre du festival Saperlipopette les 6 et 7 mai. Photos dr

La compagnie Puéril-Péril présente Bankal dans le cadre du festival Saperlipopette les 6 et 7 mai. Photos dr

La saison débute du 6 au 24 mai avec le Festival jeune public Saperlipopette qui souffle cette année ses vingt bougies sur le thème de l’invitation au voyage. Une jolie promesse de rencontre à travers 14 spectacles présentés les 6 et 7 mai au Domaine d’O et les 20 et 21 au Domaine de Bayssan à Béziers. Du 8 au 24 mai, 7 spectacles seront en itinérance sur les routes héraultaises.

La 12e édition d’Arabesques festival dédiée aux cultures du monde arabe toutes expressions artistiques confondues ne cesse d’élargir son influence en tant que porte voix de la modernité du Maghreb, du Proche-Orient sans sous-estimer la créativité de l’astre hexagonale. Il a largement contribué à conceptualiser, diffuser et accompagner les expressions culturelles nouvelles sans se couper des racines. Du 9 au 21 mai, l’édition 2017, permettra de découvrir la nouvelle scène du monde arabe avec notamment la soirée sound system au Rockstore présentant trois ambassadeurs de musiques électronique. A suivre aussi le volet consacré  aux Dames d’Orient de l’hommage à la grande diva algérienne Warda El Djazairia à l’Opéra Comédie au récit de femmes dans la révolution égyptienne, Place Tahir, proposé par le conteur Jihas Darwiche.

La DJ palestinienne, Sama Abdulhadi, alias Skywalker invitée au festival Arabesques 2017, sera le 12 mai au Rockstore.

La DJ palestinienne, Sama Abdulhadi, alias Skywalker invitée au festival Arabesques 2017, sera le 12 mai au Rockstore.

Un nouvel hommage au théâtre au sens large du terme se profile avec l’édition du Printemps des Comédiens, 31e du nom. Dans ce programme dont les pages se tournent du 30 mai au 01 juillet comme autant de promesses captivantes, drôles et sensibles défilent les monstres sacrés d’hier, et les artistes singuliers d’aujourd’hui, Mnouchkine, Dromesko, Gorki,  Castellucci, Sade, Isabelle Huppert, Jean-Claude Carrière… Pour ne citer qu’eux. Comment ne pas trembler ? Non pas de peur, mais de bonheur.

Le Festival Folies d’O 2017, opérette et comédie musicale sous les étoiles, présente La chauve souris de Johann Strauss. Le spectacle qui est co-produit par l’Opéra national de Montpellier sera donné avec le Choeur de l’Opéra et l’Orchestre national de Montpellier les 5, 6 et 7 juillet 2017 à 21h30 à l’amphithéâtre, du Domaine d’O.

Dans le cadre du festival de Radio France le volet Jazz sera  comme de coutume accueilli dans l’amphithéâtre du domaine d’O du 17 au 27 juillet pour une série de concerts gratuits. L’affiche diversifiée de cette édition est très attractive. Le big band jazz teinté d’électro Kelin-Kelin’Orchestra qui ouvre la danse aux rythmes de l’Afrique. Sont également attendus, le batteur d’origine mexicaine Antonio Sanchez & Migration, le pianiste cubain Alfredo Rodriguez en trio, ou le saxophoniste norvégien Mette Henriette que du beau linge…

La saison des festivals se termine du 24 août au 2 septembre par les fameuses Nuits d’O associant concert & ciné qui nous conduiront à surfer entre la Hongrie, et l’Argentine car si rien n’est jamais acquis tout est toujours possible.

JMDH

Réservation : www.domaine-do-34.eu/billetterie

Source La Marseillaise 24/03/2017

Voir aussi : Rubrique Politique, Politique culturelleDernière saison d’hiver au Domaine d’O ?, Politique Locale, rubrique ThéâtresortieOuest un théâtre de toile et d’étoiles reconnu et défendu, Dossier. Théâtre en péril, fin d’un modèle à Montpellier et dans l’Hérault, SortieOuest archives, rubrique Festival, rubrique Montpellier,