le médiateur de Pôle Emploi Benoît Genuini vient de jeter l’éponge

pole-emploiLe premier médiateur de Pôle emploi aura tenu un peu plus d’un an et claque la porte ! ?En effet, le médiateur de Pôle Emploi Benoît Genuini vient de jeter l’éponge : «  Je n’ai ni les moyens ni le soutien nécessaires pour continuer à faire mon travail ! ».

Une réussite de plus à mettre à la politique de l’emploi du gouvernement et du traitement des chômeurs par Pôle Emploi ? Un  chômage qui frappe toutes les familles du plus jeune au plus vieux !?? Oublié le pouvoir d’achat, les heures supplémentaires payées plus et le crédo d’une France de propriétaires et peut être même le « plaisir » d’exhiber sa montre de luxe qui permet à 50 ans de se prouver qu’on a réussit sa vie !

50 ans, justement l’âge à partir duquel dans ce pays, plus aucune entreprise ne veut ! Les 50 ans à qui on va très probablement appliquer une double peine : Chômeurs et très probablement fins de droits sans ressource jusqu’à plus d’âge ! Notre Président sait parfaitement que la situation est grave malgré ses discours qui ne convainquent plus personne sur la fin de la crise et la « sortie du tunnel » chère aux politiciens démagogues.

Les discours ou annonces ne fonctionnent plus non plus de la part de Pôle Emploi où le Directeur Général n’a rien trouvé de mieux que la recette du Téléthon pour affirmer que son administration « croule » sous les demandes non satisfaites ! Quant aux déclarations et annonces de Laurent Wauquiez sur les services à la personne générateurs de CDI à 2H00 par semaines …

Et pourtant, il en était fier de sa fusion ANPE ASSEDIC notre Président « réformateur » !?? En novembre dernier, Nicolas Sarkozy avait défendu la fusion ANPE-Assedic, qui a donné naissance à Pôle emploi, et assuré à leurs salariés qu’il était «fier» de leur travail malgré les «difficultés» liées à la conjonction de la crise et de la fusion de leurs deux entreprises.  Source 20Minutes ?

Seulement pour des millions de chômeurs, force est de constater que ça ne fonctionne pas mieux qu’avant ! Alors, « Magic President » a décidé de se déplacer dans un des endroits qui devait être une autre de ses grandes réussite !

« Nicolas Sarkozy devrait dévoiler le sort réservé aux chômeurs en fin de droit. Il visitera jeudi matin l’agence Pôle emploi de Gonesse (Val-d’Oise) pour y rencontrer des demandeurs d’emploi et des salariés de l’entreprise née de la fusion ANPE-Assedic (…) » Lors de ce déplacement, le chef de l’Etat s’entretiendra avec « des demandeurs d’emploi arrivant prochainement au terme de leurs droits à l’assurance chômage » et fera un « point d’étape sur la mise en place de Pôle emploi » avec ses agents, a précisé l’Elysée dans un communiqué.« Nicolas Sarkozy sera accompagné par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez (…) »  – Source 20Minutes

Point d’étape ?

« Ce point semble pourtant déjà fait par le médiateur de Pôle Emploi Benoît Genuini qui vient de jeter l’éponge : « Je n’ai ni les moyens ni le soutien nécessaires pour continuer à faire mon travail. La direction générale n’a pas vu l’intérêt de mon rapport parce qu’elle accepte mal toute forme de critique», aurait expliqué Benoît Genuini. Le rapport en question, Benoît Genuini l’a rendu trois semaines plus tôt. Il y pointait de nombreux dysfonctionnements internes (…) »  – Source 20Minutes

Que disait ce rapport ?

« Le premier rapport d’activité du médiateur de Pôle emploi recommande du « bon sens et de l’humanité » mais il se dit « frappé » par le « besoin quasi pathétique d’écoute » des gens. L’idée qu’il y aurait une politique de radiation à Pôle emploi tient du fantasme », insiste Benoît Genuini, médiateur de Pôle emploi. Quand aucune satisfaction ne peut être donnée, ce qui arrive dans 29% des cas, quand la décision des services de Pôle emploi, est confirmée, « on explique en détail et de la façon la plus claire possible, les gens nous en remercient », a expliqué Benoît Genuini, vendredi 12 mars, à la remise de son premier rapport d’activité. Plus surprenant, il s’est dit « frappé » par la « soif de communication » et le « besoin quasi pathétique de relation personnalisée et d’écoute » des gens. Un peu moins de 1.000 réclamations, dont la moitié sont recevables et une minorité concernent des radiations, parviennent chaque mois au médiateur de Pôle emploi, qui a recommandé « plus de bon sens et d’humanité ». Source Nouvel Obs

Du côté de l’UNEDIC, on déplore ce départ : « Ce rapport très intéressant n’a pas été autant relayé qu’il aurait pu l’être, confirme Gaby Bonnand, le président CFDT de l’Unedic. Cette démission est regrettable dans la mesure où Pôle emploi avait su se doter d’un système d’alerte sans concession »

Encore une brillante réussite du : « Ensemble tout est possible »!

Voir aussi : Rubrique Document Le rapport pôle emploi  , Société La France continue à détruire des emplois , 8 millions de pauvres en France,
Livre rencontre avec Florence Aubenas,

Berlusconi triomphe d’une faible opposition

regional_berlusconiAprès le décompte des voix, l’alliance de centre-droit du Premier ministre Silvio Berlusconi sort vainqueur des élections régionales italiennes. Elle a pu prendre quatre régions à la gauche. Pour la presse européenne, l’alliance de Berlusconi n’est pas seulement attrayante de par son populisme, mais aussi en raison des faiblesses criantes de l’opposition.


La formule du Cavaliere gagne de nouveau

La gauche n’offre aucune alternative aux électeurs en Italie, estime le quotidien Diário de Notícias, qui explique ainsi la victoire du parti du Premier ministre Silvio Berlusconi : « Les résultats montrent de nouveau que bien que la moitié … des Italiens déteste le Cavaliere, l’autre moitié s’identifie à lui. C’est finalement un homme qui s’est construit une fortune, qui possède le club de football du Milan AC et qui est toujours entouré de belles femmes. A 73 ans, il constitue un véritable symbole de succès. Mais avant toute chose, la victoire de Berlusconi montre une nouvelle fois qu’il n’existe aucune alternative à gauche. Même avec Romano Prodi ou Massimo D’Alema, la gauche n’est jamais parvenue à former une forte coalition à même de conserver le pouvoir. Ce n’est pas un hasard si Berlusconi, qui a déjà été élu trois fois au poste de Premier ministre, soit le seul chef de gouvernement italien qui ait effectué un mandat complet au pouvoir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. » (31.03.2010)

Diário de Notícias – (Portugal)


L’opposition doit proposer des alternatives

L’alliance de centre-droit du Premier ministre italien Silvio Berlusconi a fait un meilleur résultat qu’escompté lors des élections régionales. Les électeurs punissent ainsi l’opposition de ne pas proposer d’alternative, estime le quotidien progressiste Romano Prodi  : « De ce point de vue, il est inutile que le Parti démocrate s’obstine à vouloir trouver des solutions en changeant de chef de parti. Il est également absurde de croire qu’il pourra se libérer de sa perte d’identité sans une véritable clarification de son rôle. Surtout avec une équipe de dirigeants qui a vieilli au sein d’un déclin étouffant fait de luttes intestines. Il n’y a que deux issues : la première consisterait pour le Parti démocrate à représenter la majorité de l’opposition dans notre pays et à obtenir de temps en temps des victoires provisoires grâce à des erreurs flagrantes des adversaires. La deuxième passe par l’ambition de persuader une partie de l’électorat de Berlusconi et [du chef de la Ligue du Nord Umberto] Bossi que l’on peut aussi gouverner l’Italie autrement. » (31.03.2010)

La Stampa -( Italie)

le problème de la gauche… c’est le peuple

peuple-des-pauvresLe problème de la gauche… c’est le peuple. Au lendemain d’un succès spectaculaire, symétrique d’une déculottée historique de la droite républicaine, l’opposition doit aussi prendre en compte cette amère évidence : si elle domine le «pays légal», il existe, hors les murs, une masse de citoyens qui, sous des formes diverses, disparates, confuses, sont entrés en dissidence. Ces citoyens se recrutent pour l’essentiel dans les classes populaires. Et dimanche, comme chacun a pu le remarquer, ils étaient majoritaires. Ainsi la démocratie française, qui présente toutes les apparences de la solidité, vote en fait sur un volcan. La crise endémique qui mine la vie politique française, en dépit d’une élection présidentielle 2007 marquée par une très forte participation, réapparaît à la faveur d’un scrutin local. Le problème se pose à Nicolas Sarkozy, qui avait réussi à rétablir, à droite en tout cas, une certaine confiance dans l’action politique. Mais il heurte tout autant la gauche, qui a trop souvent cru conjurer cette désaffection populaire en la qualifiant de «populiste», mot creux qui a surtout pour fonction de rassurer le bobo. La clé de la présidentielle prochaine se trouve dans la reconquête des classes populaires. Pour la réussir, il faudra trouver, en matière sociale, bien sûr – c’est la priorité – mais aussi dans le domaine de la sécurité et de l’immigration, des projets justes et efficaces. Même sans le dire, le peuple vient de l’exiger.

Laurent Joffrin Libération 16 03 10

La faiblesse de Sarkozy menace l’Europe

L’UMP, le parti conservateur au gouvernement du président français Nicolas Sarkozy, a perdu le premier tour des élections régionales. Le quotidien conservateur Corriere della Sera revient sur la faible participation électorale et sur les faiblesses de Sarkozy : « Dans une Europe qui est amenée à placer de nouveau tous ses espoirs de croissance dans l’axe franco-allemand, l’idée d’avoir en France et en Allemagne des dirigeants fragilisés n’est pas faite pour rassurer. Bien au contraire, l’UE d’aujourd’hui aurait absolument besoin de pouvoirs solides et forts à Paris et à Berlin, peu importe que ceux-ci soient de centre-droit ou de centre-gauche. Pour cela, le lent épuisement que les régionales françaises semblent annoncer à Paris, dans l’attente d’autres confirmations continentales, représente le pire scénario pour la France, mais aussi pour l’Europe. »

C orriere della Sera (Italie)

Claudio Magris sur les dangereuses frontières intérieures de l’Europe

claudio-magrisDans la revue de littérature mondiale Nagyvilág, l’écrivain et essayiste italien Claudio Magris s’interroge sur les nouvelles barrières de l’Europe comme potentiel de guerre latent : « Une menace pour la paix réelle est tapie dans la conviction simpliste que la civilisation a vaincu la barbarie et que la guerre, du moins dans notre monde, est éliminée. … Nous nous berçons de l’illusion de vivre sans guerre parce que le Rhin n’est plus une frontière âprement disputée par des centaines de milliers de soldats, ou parce que l’infranchissable rideau de fer que constituait la frontière du plateau karstique au-dessus de Trieste n’existe plus. Aujourd’hui cette frontière n’a pas été supprimée, mais seulement déplacée. … Une frontière, qui n’est pas vécue comme un passage mais comme un rempart contre les barbares, constitue un potentiel de guerre latent. … Aujourd’hui, ce sont d’autres frontières qui menacent la paix : de temps à autre, des frontières invisibles au cœur de nos villes, entre nous et les nouveaux arrivants du monde entier. … L’Europe va devoir affronter la grande et difficile tâche de s’ouvrir aux nouvelles cultures des nouveaux Européens, issus du monde entier, qui l’enrichissent de leur diversité. Il s’agira de nous remettre nous-mêmes en question et de nous ouvrir au plus grand dialogue possible avec d’autres systèmes de valeurs. »

Revue Nagyvilág (Hongrie)
Voir aussi : Rubrique Livre Claudio Magris Danube,

Obama un an après

Il y un an aujourd’hui, Barack Obama prenait officiellement ses fonctions de président américain. Le monde a placé de grands espoirs dans sa politique et a été déçu, estiment certains commentateurs. D’autres recommandent la patience en ce qui concerne la résolution des problèmes mondiaux. » suite

Extraits des publications suivantes:
Hospodá?ské noviny – République tchèque, Der Standard – Autriche, Delo – Slovénie, La Repubblica – Italie

Hospodá?ské noviny – République tchèque

Au cours de sa première année en tant que président des Etats-Unis, Barack Obama a considérablement amélioré l’image des Etats-Unis, salue le journal économique Hospodá?ské Noviny. Mais son aspiration au dialogue et aux solutions pacifiques n’a pas rencontré de succès notable : « L’Afghanistan peut devenir le Vietnam d’Obama. Les talibans ont salué sa déclaration malheureuse selon laquelle l’Amérique ne mènerait pas une guerre interminable à tout prix en Afghanistan. Une rhétorique plus sévère à l’égard de la Russie ne serait pas de trop non plus. Obama a offert à Moscou un visage plus pacifique que son prédécesseur. Il n’est malgré tout pas parvenu à négocier jusqu’au bout le traité Start pour un nouveau cycle de désarmement. La Russie se révèle être un partenaire auquel on ne peut pas se fier, même en ce qui concerne la demande d’une pression accrue sur l’Iran. » (20.01.2010)


Der Standard – Autriche

Le président américain s’en est bien sorti au cours de sa première année de mandat, estime le quotidien Der Standard. Mais il ne faudrait tirer un bilan qu’à partir de 2012 : « Lors de ses douze premiers mois de mandat, Obama a dû aussi s’attaquer à des questions impopulaires. La réforme de la santé ou le renforcement des troupes en Afghanistan ont fait partie des sujets difficiles à faire passer, même pour Obama. A cela s’ajoute un ‘enthousiasm gap’, une grande désillusion avec laquelle tout président aurait des difficultés. … Outre la critique systématique d’Obama, la comparaison historique avec d’autres présidents est une discipline très en vogue en ce moment à Washington. Il résulte de tout cela que Ronald Reagan est le seul président à avoir disposé d’une côte plus défavorable que celle d’Obama après un an d’exercice. Le Californien avait obtenu sa réélection en 1984 par une large avance. Rien ne dit qu’Obama ne puisse en faire autant. Car on ne fera pas les comptes après sa première année de mandat, mais bien en 2012 seulement. » (20.01.2010)


Delo – Slovénie

Un an après la prise de fonctions du président américain Barack Obama, les problèmes qu’il avait promis de résoudre pendant sa campagne sont toujours là, écrit le quotidien Delo : « Le système capitaliste américain et sa spéculation financière effrénée, les immenses inégalités sociales, la relation servile de la politique avec les grandes entreprises, le non-respect des droits des travailleurs et la terrible tragi-comédie que l’on qualifie de meilleur système de santé du monde : rien de tout cela n’a changé. Les adversaires d’Obama avaient déjà dit, avant son élection à la présidence, qu’il tenait de bons discours mais qu’il n’y avait aucune garantie que ses propos seraient également suivis par des actes. … Obama fait justement partie d’un système duquel il pourrait seulement tirer les forces surnaturelles d’un Baron de Münchhausen. » (20.01.2010)


La Repubblica – Italie

Après la première année de mandat de Barack Obama, le prix Nobel d’économie Paul Krugman, dans le quotidien progressiste de gauche La Repubblica, demande avant tout au président américain une plus grande résistance à ses détracteurs : « Barack Obama ne s’est pas mis à l’abri des critiques de ses opposants. Obama a omis de faire ce qu’avait fait Ronald Reagan au début de son mandat : se préserver de toute critique en expliquant et en rappelant que la responsabilité de ce qui ne fonctionnait pas incombait aux gouvernements précédents. … Quelle qu’en soit la raison, Obama a ainsi toujours toléré que le public oublie très rapidement que les problèmes économiques n’ont pas débuté sous sa présidence. … La seule chose que peut désormais tenter de faire Obama, c’est de présenter les républicains pour ce qu’ils sont : des opposants aux réformes. Les démocrates doivent désormais tout mettre en œuvre pour mener à terme la réforme de la santé. L’adoption de celle-ci ne constituera certes pas leur salut politique, mais son rejet signifierait assurément leur perte. » (20.01.2010)

Voir aussi : Rubrique internationale Ses erreurs vues par Allan Lichtman