Festival de Radio France. La trentième édition qui s’achève a fait appel aux artistes qui ont marqué l’histoire de l’événement. Une nouvelle ère débute…
Le trentième festival de Radio France Montpellier L-R s’est achevé samedi 25 juillet dans un faste joyeux. Une forme d’appel au bonheur pour tous avec la belle soirée Beethoven au Corum « Ode à la joie » et la chaleur musicale convoqué sur le parvis de la mairie par la chanteuse brésilienne Renata Rosa.
Au-delà du feu d’artifice final, la force du festival reste liée à l’imposante machine qui déploie en 16 jours 212 manifestations dont beaucoup sont gratuites (175) ainsi qu’à l’irrigation du territoire, urbain, 93 concerts à Montpellier dans 22 lieux différents, métropolitain, 29 concerts, et régional, 63 concerts dans quarante villes et villages.
Depuis de nombreuses années, les collectivités territoriales n’ont eu de cesse que de prêcher la décentralisation auprès des directeurs successifs du festival. Cette volonté politique légitime à laquelle s’est parfois opposée (et pourrait se confronter à l’horizon 2017), la question des moyens techniques, organisationnels, humains et artistiques, semble avoir marqué le pas pour le bonheur du plus grand nombre.
Les chiffres annoncés – 120 375 spectateurs pour l’édition 2015 – apparaissent comme un argument de poids mais celui de l’identité du festival des radios publiques demeure. Reconduit dans ses fonctions, le directeur Jean-Pierre Rousseau le souligne. « Ce Festival on l’aime, parce qu’on y entend ce qu’on n’entend nulle part ailleurs ».
L’édition 2015 a permis de découvrir trois opéras inconnus : Don Quichotte chez la Duchesse de Boismortier, Fantasio d’Offenbach et La Jacquerie de Lalo. L’autre singularité du festival réside dans l’ouverture musicale proposée. Le jazz a rassemblé 21 400 spectateurs au Domaine d’O, l’Electro et les musiques du monde 20 000 sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Montpellier. Ce qui représente en terme de fréquentation une somme quasi équivalente aux concerts classiques payants à Montpellier (22 872) et aux 62 concerts donnés en régions qui ont rassemblé 22 250 spectateurs.
Cette trentième édition se ferme sur cet équilibre conséquent avec de solides perspectives. Toutes les tutelles du festival – Région Languedoc-Roussillon, Métropole de Montpellier – et Radio France ont validé le budget et le projet de l’édition 2016. Elles s’engagent à pérenniser le festival dans le cadre de la future grande région fusionnée sans donner de détail et pour cause. Personne ne sait encore qui tiendra les cordons de la bourse et quelles seront les orientations de la politique culturelle en 2017.
D’ici là, JP Rousseau à qui l’on prête un bon réseau relationnel à Toulouse à la charge de trouver des synergies et de construire des passerelles.
JMDH
Source La Marseillaise 28/07/15
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