Blocages et opérations escargot : le gouvernement contraint de revoir les zones agricoles défavorisées en Occitanie

Opération escargot et blocus des agriculteurs dans la région de Toulouse, le 7 février. Eric Cabanis AFP

Opération escargot et blocus des agriculteurs dans la région de Toulouse, le 7 février. Eric Cabanis AFP

Plus de 1 000 communes sont concernées par une réforme des zones agricoles, qui débouchera sur de nouvelles aides financières en provenance de l’Europe (75 %) et de l’Etat (25 %).

Les périphériques intérieurs et extérieurs de Toulouse fermés, l’A62 close entre Langon (Gironde) et la ville rose, la circulation des trains interrompue entre Bordeaux et Sète (Hérault), les transports scolaires suspendus dans le Tarn-et-Garonne… Le gouvernement a dû revoir sa copie sur les « zones agricoles défavorisées », mercredi 7 février, face au mouvement de protestation des agriculteurs d’Occitanie.

Dans ces zones soumises à des contraintes naturelles (sols, sécheresse…) ou économiques (rendements à l’hectare, densité..), les agriculteurs sont éligibles à des indemnités de l’Union européenne liées à ce handicap naturel (ICHN). Depuis 1976, une carte détaille sur le territoire français ces zones, calquées sur des communes. Elle permet de répartir une aide importante de la politique agricole commune (PAC), environ un milliard d’euros par an. La Commission européenne veut modifier cette carte début 2019 et a donc demandé à la France de nouvelles propositions sur deux types de zones : les zones défavorisées simples et les zones affectées de handicaps spécifiques, les zones de montagne en étant exemptées.

Une première proposition a été rejetée en 2013 par Bruxelles. Et la nouvelle étude, initiée par Stéphane Le Foll, alors ministre de l’agriculture, publiée mi-janvier, a provoqué la colère du monde agricole, uniquement en Occitanie. 1 058 communes pouvaient être exclues de ces zones, dont 181 dans le Tarn-et-Garonne, et 40 % des communes classées en Haute-Garonne.

Blocage d’un convoi de l’A380

« Il s’agit d’espaces agricoles qui ont pour contraintes d’avoir un climat ou un relief particulier, des terres pauvres ou très pentues ou bien d’accueillir un système d’élevage précis », souligne Luc Mesbah, secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Garonne. « Cela représente une perte sèche de 5 000 à 12 000 euros par an et par agriculteur, la plupart éleveurs de bovins », explique Alain Iches, de la FDSEA 82. Dans le Tarn, 300 éleveurs seraient touchés et la perte de revenus atteindrait presque les deux millions d’euros.

Dès le 24 janvier, à Montauban (Tarn-et-Garonne), un millier d’agriculteurs ont bloqué les routes et le 29 ils ont annoncé la création d’une ZAD, en référence à Notre-Dame-des-Landes – sauf qu’il s’agit là d’une « zone agricole à défendre ». Rapidement rejoint par les Jeunes Agriculteurs (JA) et les autres départements (Tarn, Gers, Haute-Garonne, Lot ou Aude), le mouvement a grossi jusqu’au lundi 5 février avec le blocage d’autoroutes et même d’un convoi de l’A380 partant de Toulouse.

« Dans une région qui compte 170 000 emplois dans l’agriculture, contre seulement 70 000 dans l’aéronautique, on n’imagine pas que le gouvernement ne revienne pas sur ses propositions », déclarait ce jour-là Alain Iches. Les syndicats, qui avaient été reçus une première fois par le ministre Stéphane Travert le 2 février à Paris, avaient donc décidé d’une nouvelle journée d’action, plus importante.

Barrages de bottes de foin, de pneus ou de fumier, tout avait été minutieusement installé, mercredi, par des dizaines de manifestants sur leurs tracteurs, affluant de nombreux départements. Aux alentours de 17 heures, alors que Toulouse était totalement isolée, une nouvelle délégation composée de syndicalistes et d’élus était reçue au ministère à Paris.

L’ex-région Midi-Pyrénées ne perdrait plus que 182 communes au lieu de 472

A l’issue de celle-ci, une modification importante du projet de la carte a été actée, avant une nouvelle réunion du groupe de travail national qui doit proposer un nouveau projet au président de la République fin février. L’ex-région Midi-Pyrénées ne perdrait plus que 182 communes au lieu de 472, dans le Tarn-et-Garonne 30 communes seraient concernées au lieu de 180, et la Haute-Garonne ne perdra que 22 communes en zone défavorisée au lieu des 182 initialement prévues.

Au cabinet du ministre, on assure que « rien n’était figé » : « Nous allons donc opérer des ajustements, avec une nouvelle carte. En intégrant de nouvelles communes et en en faisant sortir d’autres. Mais globalement la région Occitanie conserve la même enveloppe financière. »

Yvon Parayre, président de la chambre d’agriculture de Haute-Garonne, s’est dit « satisfait à 90 % » car le nouveau plan permet « de réintégrer des communes grâce aux critères que nous avons proposés ». « Je comprends la gêne pour les citoyens mais ils ont pris conscience, je crois, que nous avons besoin des éleveurs pour fournir des produits de qualité en quantité suffisante », ajoute-t-il.

Cette spécificité de la région, très axée sur l’élevage bovin, fait dire à José Bové, député européen et ancien syndicaliste paysan : « Aujourd’hui la PAC ne protège pas, on ne fait que réguler la disparition des éleveurs. La vraie question est de savoir comment vont se négocier les futurs accords internationaux et l’importation massive de viande d’Argentine ou du Brésil. » En milieu de nuit, les barrages avaient été levés, après une dégustation de cochon grillé.

Philippe Gagnebet

Source Le Monde 08/02/2018

Les théâtres Sorano et Jean Vilar croisent leur regard

Culture Occitanie Métropoles

Par Jean-Marie Dinh

Janvier 2017

Toulouse vue de nuit.

Toulouse vue de nuit.

L’heure d’une renaissance

L’émergence de la Région Occitanie ouvre un nouveau champ des possibles en matière de propositions artistiques et culturelles.

Dans l’ex-région Languedoc-Roussillon, les regards se tournent vers Toulouse, la nouvelle capitale régionale. A Toulouse, le statut de ville centre demeure, ce qui change, c’est le périmètre et la recherche de cohérences territoriales. Cela peut ne pas le paraître, mais c’est un pas vers l’inconnu que font les voisins d’hier et qui partagent aujourd’hui une certaine communauté de destin.

A ce contexte nouveau, s’ajoute le contexte de rationalisation économique vécu par le secteur culturel comme une menace aux multiples effets. C’est pourquoi, les acteurs au sens large, ont bien compris qu’ils se devaient d’être force de propositions pour sortir de l’ornière comptable et/ou concurrentielle et revenir aux fondamentaux en étant porteurs de sens, et d’esprit d’ouverture.

Dans le complexe enchevêtrement de responsabilités à définir, la culture n’est pas la dernière roue du carrosse. Elle ne saurait simplement répondre aux injonctions émanant d’ici ou là, car elle a pleinement son rôle à jouer pour combattre le rétrécissement du champ des idées qui pointe.

Au sein de notre cahier culture interrégional, il nous a semblé enrichissant d’ouvrir un chantier thématique qui fasse résonance avec les mouvements liés à la réforme territoriale. Espace de curiosité, de découvertes et de questionnement qui s’opèrent chez les artistes, les acteurs culturels, les responsables politiques, les spectateurs et les citoyens qui y vivent. Ce chantier, il est important de le préciser, s’inscrit comme une proposition de travail  collaboratif ce qui signifie qu’il vous est possible de le nourrir en prenant contact avec nous.

A bientôt.

 

RENCONTRE
Eclairage de deux directeurs artistiques sur les opportunités à saisir de la grande Région en matière culturelle : Sébastien Bournac du théâtre Sorano à Toulouse et Frantz Delplanque du théâtre Jean-Vilar à Montpellier.

Occitanie
C’est à l’occasion de la création  Mélankholia, de la compagnie U-Structurenouvelle donnée au théâtre Jean Vilar à Montpellier et programmée prochainement au Périscope à Nîmes, que nous avons croisé pour la première fois Sébastien Bournac, directeur du théâtre Sorano en déplacement pour découvrir l’offre théâtrale des compagnies montpelliéraines. Le jeune metteur en scène en charge de la destiné du théâtre historique toulousain depuis un an, met en oeuvre un projet qui fait la part belle à la jeune création.

« Je mesure  le  privilège qui m’a été confié par le maire Jean-Luc Moudenc et son adjoint Francis Grass, (en charge de la culture), de diriger le Sorano dans la lignée de Maurice Sarrazin, confie, Sébastien  Bournac. Je connais la place que tient ce théâtre dans le coeur des spectateurs toulousains. Avec toute l’équipe, le projet que nous menons consiste à redonner une identité  à ce lieu et à trouver des complémentarités avec le TNT et le Théâtre Garonne. Il passe notamment par un soutien aux jeunes compagnies qui peinent à s’insérer dans le tissu professionnel. »

Sebastien Bournac ©P.Nin Ville de Toulouse

Sebastien Bournac : « La grande Région est une chance. Elle nous pousse à approfondir le dialogue et nous bouscule dans nos habitudes.» ©P.Nin Ville de Toulouse

Un  souffle nouveau
La saison du Sorano 2016/2017, figure comme le premier opus du nouveau directeur. Elle s’est ouverte par une opération coup de coeur baptisée Supernova. Durant quinze jours, le Théâtre Sorano a proposé  cinq spectacles  de la jeune création contemporaine, quatre maquettes de projets en cours et huit jeunes équipes artistiques aux esthétiques revigorantes.

La nomination de Sébastien Bournac clôt une période de flottement de plusieurs années. Didier Carette, l’ancien directeur du Sorano sert aujourd’hui de caution culture au FN. En désaccord avec le maire précédent Pierre Cohen, il avait démissionné de ses fonctions.  Durant la mandature du maire socialiste, le théâtre Sorano est repassé en régie municipale directe sans dégager de véritable projet artistique.

Situation différente dans le quartier de La Paillade à Montpellier, où Le Théâtre Jean Vilar est passé en régie municipale directe en 2011. Nommé directeur par le maire Philippe Saurel, Frantz Delplanque poursuit une ligne artistique toujours éclectique et ouverte aux compagnies régionales initiée par son prédécesseur Luc Braemer. En ce début 2017, le directeur entreprend sa troisième saison.  Avec une totale liberté. Il a défini les axes de son projet au cœur duquel il développe la citoyenneté en mettant particulièrement l’accent sur le lien avec les habitants du quartier et l’éducation artistique.

Frantz Delplanque Photo Inés Baucells

Frantz Delplanque : « Ce serait dommage d’attendre du politique pour faire notre travail naturel. » Photo Inés Baucells

Echanges régionaux
L’émergence de la Région Occitanie demeure étroitement liée à la redistribution de compétences en matière de politique culturelle et aux schémas que privilégieront le Conseil régional, l’Etat, et les Métropoles dans ce secteur. En parallèle, on assiste à une mise en relation volontaire des acteurs qui ouvrent l’espace d’un terrain d’épanouissement prenant en compte les spécificités territoriales et les affinités artistiques.

« Ce serait dommage d’attendre le politique pour faire notre travail naturel. En tant que directeur artistique, on ne va pas qu’à Paris et à Avignon, explique Frantz Delplanque, je suis allé voir ce qui se passe à Toulouse. Dès sa nomination, Sébastien Bournac est entré en contact avec moi. J’ai fait la connaissance d’une personne chaleureuse. Je sens chez lui une attention au territoire et aux hommes, et son projet culturel est ouvert. En deux mots, on est raccord. Cela va déboucher sur des projets communs.»

Il va de soit que la notion même de culture en région se caractérise par la vitalité de l’offre artistique territoriale. Les lignes artistiques des lieux de diffusion et la programmation des festivals permettent des échanges nationaux et internationaux.

« Nous devons tisser des liens mais la diffusion des Cies ne doit pas se faire qu’en Occitanie, l’interrégionale et l’international continuent. L’Occitanie se positionne d’ailleurs déjà de manière transfrontalière avec le TNT.  Les agences régionales peuvent entrer en jeu. On aurait besoin d’une médiation à l’échelle européenne.»

L’analyse de l’offre artistique suppose de considérer le champ des acteurs en constante mutation qui la nourrissent. « Concernant la création régionale, le renouvellement évident, c’est celui des générations, indique Sébatien Bournac, nous avons peu de jeunes équipes en Midi-Pyrénées. Une situation notamment liée à l’absence de cursus complet de formation théâtrale pendant des années. Aujourd’hui, fort heureusement, les choses ont changé. Mais auparavant après leur cursus de départ,  personne n’attendait les jeunes comédiens, alors ils partaient vers Paris ou ailleurs.»

Dans ce domaine, Montpellier dispose de structures significatives en matière de formation artistique avec l’ENSAD, l’Université Montpellier 3, les écoles de théâtre  et bientôt le Cours Florent. « Il faut considérer que sur un territoire aussi grand que l’Occitanie, on a des émergences en permanence » analyse Frantz Delplanque.

Réduction budgétaire
Les directeurs artistiques sont aux premières loges pour mesurer les effets de la crise budgétaire qui se traduit par de graves conséquences sociales dans le milieu artistique et une menace sur la qualité de l’offre culturelle.

Hier encore, chacun pouvait mener sa politique propre en matière de diffusion. Aujourd’hui la notion de réseau est devenu incontournable et la coordination s’organise.

« La grande Région est une chance. Elle nous pousse à établir et approfondir un dialogue que nous n’avions pas ou peu. Et cela débouche concrètement. Nous nous apprêtons à accueillir au Sorano début février, le spectacle « Les grandes bouches » du metteur en scène montpelliérain Luc Sabot.  Et puis cette ouverture modifie notre  manière de travailler et nos certitudes. Cela relativise notre façon de faire », estime Sébastien Bournac.

« Nous avons subi un recul du nombre de festivals. Des structures sont menacées. La réduction budgétaire, on peut la comprendre. Nous avons été assez responsables dans le milieu culturel, mais à un moment il faut que l’on veille sur nous. En matière de diffusion, chacun de nous fait ses propres choix en fonction des projets menés et chacun dispose de ses réseaux. La réflexion commune permet de démultiplier les possibilités, souligne Frantz Delplanque, Notre relation avec le Sorano va permettre de trouver des débouchés pour les compagnies que nous soutenons.»

Entre Les pérénigrations vers l’Ouest  célébrées dans le célèbre roman de Wu Cheng et Le voyage vers le soleil levant, les acteurs de la culture se retrouvent dans un nouvel espace pour produire de l’art et du sens.

La folle épopée du Théâtre Sorano de Toulouse

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Au cœur de Toulouse, la façade en briques avec son portique à colonnes en impose. Construit au XIXe par Urbain Vitry, l’imposant bâtiment, ancien auditorium du Musée d’histoire naturelle, est inscrit aux monuments historiques.

Sa vocation dramaturgique advient en 1964 où il devient le théâtre Sorano inauguré par le metteur en scène et comédien, Maurice Sarrazin, un des pionniers de la décentralisation culturelle au même titre que Charles Dullin, Jean Vilar, et Jean-Paul Sartre, il compte parmi les acteurs du mouvement de renouvellement français qui aboutira à un théâtre décentralisé populaire. La construction de ce théâtre, capable d’accueillir 560 spectateurs entre l’orchestre et le balcon est pour Maurice Sarrazin un vrai tournant dans la vie culturelle toulousaine.
Un petit retour en arrière permet de comprendre la place qu’occupent les hommes de théâtre toulousains de l’époque.

Décentralisation culturelle
En 1945, Maurice Sarrazin fonde avec quelques camarades comédiens la troupe du Grenier de Toulouse. Ne bénéficiant alors d’aucune subvention publique, ils sont à l’origine d’une des premières expériences de décentralisation dramatique en France après guerre.
En 1949, le Grenier de Toulouse devient Centre dramatique national du Sud-Ouest. La troupe obtient alors des financements qui lui permettent de monter plus de 150 représentations par an. De 1945 à 1964, le Grenier de Toulouse joue plus de 2550 fois dans la région mais seulement une centaine de fois à Toulouse car il n’y bénéficie d’aucun lieu d’accueil. C’est pour remédier à ce problème qu’en 1964, Maurice Sarrazin dirige la construction de son propre théâtre qui porte le nom d’un des acteurs fondateurs de la troupe, décédé en 1962, Daniel Sorano.

Jusqu’à son éviction en 1969, Sarrazin poursuit l’oeuvre théâtrale entreprise avec sa troupe. Il fait connaître à un large public les grands classiques du répertoire mais aussi des dramaturges contemporains plus difficiles d’accès (Beckett, Ionesco). Il ouvre également son théâtre à l’opéra et aux ballets. Cette action pionnière dans le domaine de la diffusion théâtrale se généralise par la suite avec la multiplication de ce type de Centre dramatiques Nationaux et de troupes permanentes en province.

Théâtre Sorano 35 Allée Jules Guesde, 31000 Toulouse. Tél : 05 32 09 32 35 www.theatre-sorano.fr

Jean Vilar petit histoire d’un théâtre municipal à La Paillade

theatre-jean-vilar-montpellier-93214-visuel-3Implanté au coeur du quartier populaire de la Mosson dans le Chai de l’ancien Mas de la Paillade le théâtre Jean Vilar de la ville de Montpellier compte 374 places. Le Mas de la Paillade fait partie de l’ensemble des « folies de la Mosson »  construites aux XVIIIe et XIXe siècles, comme le domaine Bonnier de la Mosson.

Ce domaine viticole est une ancienne propriété dont son dernier propriétaire est Jean de Baroncelli, écrivain et critique au journal Le Monde, marié en 1949 à l’actrice Sophie Desmarets. Après le gel des vignes du domaine, en 1956, la famille décide de vendre une partie des terrains agricoles à la ville, puis le domaine lui-même quelques années plus tard.

Aujourd’hui, les bâtiments sont répartis en plusieurs structures. Le château abrite les bureaux administratifs du Théâtre et une annexe de la Mairie.Le chai a été reconverti en 1994 en salle de spectacle. Une partie du bâtiment abrite l’Espace Bernard Glandier consacré à la danse et géré par le chorégraphe Didier Théron. Lors de la création du théâtre en 1994,  le maire Georges Frêche avait laissé pour toute consigne à Luc Braemer, qui allait en prendre la direction pour vingt ans, de remplir la salle et de faire venir le public du centre-ville à la Paillade y ajoutant une mission d’accueil et de soutien aux compagnies et artistes locaux. Le directeur et son équipe ont toujours attaché de l’importance au travail de sensibilisation des publics, comme en témoigne le service éducatif créé en 2002.

L’environnement est aujourd’hui toujours au coeur du projet de Frantz Delplanque. Le contexte social économique et culturel hexagonal et le positionnement du maire Philippe Saurel en faveur d’une citoyenneté renouvelée balise plus que jamais la destinée d’un projet qui doit faire sens auprès des habitants du quartier.

Théâtre Jean Vilar 155 rue de Bologne, 34080 Montpellier. Tel: 04.67.40.41.39

 

Agenda. Selection théâtre Région Occitanie

LES MOLIERE DE VITEZUne sélection de spectacles à  Toulouse. 1- « Les Molière de Vitez », mise en scène Gwenaël Morin, actuellement au Théâtre Sorano jusqu’au 21/01. Photo dr

 

« L’enlèvement au sérail »,  opéra de Mozart.  Dir Tito Ceccherin, mise en scène Tom Ryser  du 27 /01 au 5/02  Orchestre  National du Capitole  de Toulouse. Photo Alain Wicht

bouches 2 et 3 fev« Les Grandes Bouches ». Texte François Chaffin  mis en scène Luc Sabot  les 2 et 3 février 2017 au Théâtre Sorano. Photo dr
T Garone © Othello Vilgard« Une légère Blessure »  d’après le roman de Laurent Mauvigner mis en scène Othello Vilgard. Actuellement jusqu’au 28/01 au Théâtre Garonne. Photo Othello Vilgard

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Begin the Beguine
Texte de John Cassavetes mis en scène  par Jan Lauwers. Cette dernière pièce en trois actes de Cassavetes surgit directement des zones obscures er marginales de la société. Du 26 janv au 3 fev 2017 CDN hTh à Montpellier

300x340_acte_c_drActe
Texte Lars Norén mise en scène Nathalie Nauzes. Un huis-clos entre un homme et une femme, un médecin et une prisonnière, enfermée dans un quartier de haute sécurité. Du 23 au 28/02  au Théâtre Garonne de Toulouse

suruneile_vignette1Sur une île
Texte de C. de Toledo. Conception C. Bergon. 22 juillet 2011,. A. B. Breivik, terroriste norvégien d’extrême droite, est  à Utoya où se tient l’université d’été de la ligue des jeunes travaillistes.  Théâtre la Vignette 1 et 2/02  Montpellier

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Let me try
Pièce adaptée du Journal de Virginia Woolf, écrit entre 1915 et 1941. Mise en scène Isabelle Lafon  « Si vous voyez un panneau indiquant « Les intrus seront poursuivis », allez-y ! « Soyons tous des intrus » Ce samedi 15 au TNT Toulouse.

1-parallleParallèle
« Croire Obéir Combattre » : Bruno Geslin s’attaque au sport comme forme d’uniformisation de la pensée.
Touchant autant au politique qu’à l’esthétique, Parallèle aborde le pouvoir les 25 et 26 /01 au Théâtre de Nîmes.

Source : Cahier culture La Marseillaise 14/01/2017

Voir aussi : Rubrique ThéâtreDossier. Théâtre en péril, fin d’un modèle à Montpellier et dans l’Hérault, hTh 2017 Libre saison de bruit et de fureur, SortieOuest archivesBéziers, le débat déconstruit la mystification, Sortieouest. Des spectacles vraiment vivants ! , rubrique Politique, Politique culturelleDernière saison d’hiver au Domaine d’O ?, Politique Locale, rubrique Danse,  rubrique Montpellier, rubrique Rencontre, Rodrigo Garcia : «Vivre joyeusement dans un monde détestable»,

Festival de Radio France.Voyage d’Orient ouvert sans céder à la barbarie

Sonya Yoncheva  opéra de clôture du festival Iris de Mascagni .  marc Ginot

Sonya Yoncheva opéra de clôture du festival Iris de Mascagni . marc Ginot

Région Occitanie

La 32e édition du Festival de Radio France Montpellier Occitanie s’achève sur un bilan positif à plusieurs égards. Elle confirme la reprise et l’avenir d’un grand festival engageant toutes les radios publiques françaises à inscrire leurs identités  – plus que leur marque – dans un mouvement de décentralisation. Il existe, quoi qu’on en dise, une différence fondamentale entre une présence physique et une liaison radio. L’expérience vaut  pour le vaste ensemble du personnel de la maison ronde concerné comme pour le public, dont le statut passe d’auditeur à spectateur, voire à celui acteur.

Au-delà de retombées médiatiques nationales et internationales conséquentes, le Festival de Radio France permet à la Région Occitanie (65% du budget global) d’affirmer son ambition culturelle en terme d’accessibilité à la culture avec 90% de propositions gratuites, et de qualité. Il en va de même pour les Villes et Départements, parties prenantes de l’événement et particulièrement pour Montpellier, lieu de naissance du festival .

Plus 4,2%  de fréquentation
Côté chiffres, l’édition  2016 enregistre une hausse globale de 4,2% avec un total de 101 000 spectateurs pour 171 événements contre 212 l’année dernière. Les 15 concerts payants (deux de moins qu’en 2015,) se situent essentiellement à Montpellier dans le répertoire lyrique et symphonique.   Ils affichent une hausse significative avec 22 000 places vendues. Sur ce segment, la programmation semble  trouver un équilibre entre le répertoire courant de bonne qualité sauf exception,  et des propositions plus rares et appréciées comme  le Zoroastre de Rameau ou Iris de Mascagni avec la soprano Sonya Yoncheva qui a fait l’unanimité en clôture.

Pour cette 32e édition, la qualité artistique n’a pas failli à la réputation acquise dans chacun des genres musicaux dont la diversité constitue une singularité majeure du festival. Le volet musique du monde gagnerait à être développé même s’il se trouve parfois au carrefour de la programmation jazz  accueillie au Domaine d’O. La programmation électro de Tohu Bohu sur le parvis de l’Hôtel de ville de Montpellier renouvelle son caractère attractif auprès du public jeune qui trouve, fort heureusement, des occasions de prolongation en ville après l’extinction précoce des feux officiels.

Pour leur 30e anniversaire, les Rencontres de Pétrarque ont donné du grain à moudre. Autour de son livre Le procès de la liberté, qui fait revivre les idées de liberté ouvrière et des révolutions sociales du XIXe siècle, l’historienne Michèle Riot-Sarcey, à introduit cinq jours de passionnants débats.

Le thème du Voyage d’Orient choisi cette année s’est illustré de différentes et belles manières comme lors du concert d’ouverture autour de Shéhérazade. Il a aussi été tragiquement rattrapé par l’actualité. Quelques concerts ont été affectés par des annulations mais l’art musical a dignement pris le dessus sur les interrogations et la culture sur la barbarie, en gardant le cap sur l’humanité, la diversité et l’avenir.

JMDH

Source : La Marseillaise 30/07/2016

Voir aussi : Actualité France, Rubrique Festival, rubrique Musique, rubrique Montpellier,