Dilma Rousseff a prêté serment samedi en tant que première présidente du Brésil devant le Congrès. Mme Rousseff, qui succède au président sortant Luiz Inacio Lula da Silva, a été investie par le président du Sénat José Sarney lors d’une cérémonie solennelle pour devenir la première femme à diriger le Brésil. Mme Rousseff a promis de maintenir, de défendre et de renforcer la constitution fédérale, de respecter les lois, de promouvoir le bien-être au peuple brésilien et de maintenir l’union, l’intégrité et l’indépendance du Brésil.
Plusieurs dirigeants étrangers, dont le président vénézuélien Hugo Chavez, le président colombien Juan Manuel Santos, le président uruguayen José Mujica, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre portugais José Socrates ont assisté à l’investiture de Mme Rousseff.
Plus tard dans la journée, Mme Rousseff a reçu l’écharpe présidentielle des mains de Lula devant le palais de Planalto, lors d’une cérémonie qui a été suivi par des milliers de Brésiliens qui se sont réunis sur la place des Trois pouvoirs à côté du palais. Avec un taux d’approbation record de 87 %, Lula a quitté le pouvoir après deux mandats consécutifs de quatre ans, le maximum autorisé par la loi brésilienne.
Selon un sondage publié cette semaine, 64% des Brésiliens estiment que le Brésil s’est considérablement développé sous la direction de Lula.
Cette économiste et ex-guérillera a prêté serment sur la Constitution brésilienne devant les députés et les sénateurs ainsi qu’un parterre de chefs d’Etat étrangers. Elle devient le 40ème président brésilien.
Dilma Rousseff a été investie, samedi 1er janvier, présidente du Brésil et devient la première femme à diriger le géant sud-américain, succédant au président sortant Luiz Inacio Lula da Silva.
Cette économiste et ex-guérillera de 63 ans ayant connu les geôles de la dictature, a prêté serment sur la Constitution brésilienne devant les députés et les sénateurs ainsi qu’un parterre de chefs d’Etat et de gouvernement étrangers réunis au Congrès. Dilma Rousseff a été longuement ovationnée par les parlementaires.
Une dizaine de présidents latino-américains devaient assister à la cérémonie. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le numéro deux du gouvernement français, le ministre de la Défense Alain Juppé, le prince des Asturies, Philippe de Bourbon, et le président de l’Autorité palestinienne, Mamhoud Abbas, ont fait aussi le déplacement.
Dilma Rousseff qui hérite d’un pays en plein boom économique avec une croissance de 7,6% cette année et un taux de chômage au minimum historique (5,7%), prêtera serment au Parlement sur la Constitution brésilienne. Auparavant, elle défilera dans la Rolls-Royce présidentielle, une décapotable de 1952, sur l’Esplandade des Ministères, au coeur de Brasilia. Dans un discours qui devrait durer 45 minutes, Dilma, comme l’appellent les Brésiliens, définira les priorités de son gouvernement.
Après sa victoire au second tour de la présidentielle d’octobre, elle avait proclamé « son engagement fondamental : éradiquer la pauvreté« . « Je ne pourrai pas me reposer tant que des Brésiliens souffriront de la faim », avait-elle dit.
Une Coupe du monde et des JO
Lula passera l’écharpe présidentielle vers 17h, heure locale (20h heure française) à celle qu’il avait choisie pour lui succéder comme candidate du Parti des Travailleurs (PT-gauche). Dilma Rousseff s’adressera ensuite pour la première fois aux Brésiliens à la télévision.
La nouvelle présidente hérite d’un pays où d’énormes investissements sont prévus au cours des prochaines années en vue d’accueillir la Coupe du monde de football de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 mais qui reste l’un des plus inégalitaires du monde.
Au cours des deux mandats de quatre ans de Lula, 29 millions de personnes sont sorties de la misère et plus de la moitié des 191 millions de Brésiliens font aujourd’hui partie de la classe moyenne. Mais les défis sont encore nombreux : le pays est à la traîne en matière de santé et d’éducation et doit lutter contre la corruption et réformer la fiscalité, les retraites et le système politique.
AFP 01/01/2011
Dilma Rousseff, qui succède samedi 1er janvier au populaire Luiz Inacio Lula da Silva, est une ex-guérillera de 63 ans surnommée la « dame de fer » pour son tempérament bien trempé et sa grande capacité de travail.
Dilma – comme l’appelle les Brésiliens – a été élue fin octobre face au social-démocrate José Serra, grâce au soutien de Lula qui a usé de tout son charisme et de son poids politique pour faire élire cette économiste quasi-inconnue des Brésiliens, aux premiers pas publics hésitants. C’est déjà Lula qui l’avait imposée en 2009 comme candidate de son parti des Travailleurs (PT, gauche), alors qu’elle avait le double handicap de n’avoir jamais disputé une élection et de ne pas être une membre historique du PT.
Mais le président sortant affirme que ses talents politiques et de gestionnaire l’ont convaincu qu’il s’agissait de la « meilleure » candidate. « Elle est arrivée avec son petit ordinateur. On a commencé à discuter et j’ai senti quelque chose de différent en elle », dira Lula en 2003 après l’avoir nommée au gouvernement au poste stratégique de ministre de l’Energie.
Militante dans les mouvements de lutte armée
Connue pour son caractère tranchant, Rousseff a la réputation de houspiller publiquement les ministres. « Je suis dans un gouvernement, un pays, où aucun homme n’assume ses positions. Je suis la seule femme méchante au Brésil entourée par des hommes gentils », a plaisanté Rousseff lors d’une rencontre avec la presse.
En 2005, le scandale sur le financement parallèle de la campagne du PT a décapité la direction du parti en contraignant les poids lourds du gouvernement à démissionner. Dilma Rousseff a alors été propulsée au poste clé de ministre de la Maison civile, une sorte de chef du gouvernement. Depuis 2007, Lula présente Dilma comme la « mère du PAC », le programme d’accélération de la croissance qui finance d’énormes investissements dans les favelas et les infrastructures du pays.
Née le 14 décembre 1947 à Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais (sud-est) d’un père bulgare et d’une mère brésilienne, Dilma a activement milité dans les mouvements de lutte armée, en pleine dictature.
Image adoucie
Dans des dossiers secrets récemment révélés, les militaires la présentaient comme la « Jeanne d’Arc de la subversion ». Arrêtée à Sao Paulo en janvier 1970, elle a été condamnée à six ans de prison mais a été finalement libérée fin 1972 sans avoir cédé à la torture.
Début 1980, elle participe à la refondation du Parti démocratique travailliste (PDT, gauche populiste) de Leonel Brizola avant de rejoindre le PT en 1986.
Pour affronter les électeurs, Dilma s’est soumise à plusieurs opérations de chirurgie esthétique. Elle en est sortie rajeunie, plus mince, et sans ses grosses lunettes.
L’année dernière, elle a admis publiquement subir un traitement contre un cancer, ce qui a adouci son image. Les médecins la considèrent aujourd’hui guérie.
La « dame de fer », qui maintient une grande discrétion sur sa vie privée, est divorcée après avoir été mariée deux fois. Elle est mère d’une fille, Paula, et grand-mère depuis début septembre.
« C’est le plus beau des cadeaux de Noël », a assuré la ministre sud africaine des Affaires étrangères. Pour Maite Nkoana-Mashabane, en rejoignant les BRIC, l’Afrique du Sud va pouvoir renforcer son influence. Pourtant, la première économie du continent reste un petit poucet par rapport aux autres géants du groupe. Son Produit intérieur brut ne représente qu’un quart du PIB de l’Inde. Avec 49 millions d’habitants, son poids démographique est aussi largement inférieur face aux 191 millions de Brésiliens ou au milliard 360 millions de Chinois. Et les prévisions de croissance du gouvernement atteignent les 3% cette année, un niveau bien plus faible que les autres pays émergents du groupe. Mais la nation arc-en-ciel devrait surtout servir de port d’entrée aux membres des BRIC pour consolider leur présence sur l’ensemble du continent. Ils accéderont plus facilement aux consommateurs de la région, ils sont environ un milliard en Afrique subsaharienne. La Chine, l’Inde, la Russie ou le Brésil pourront aussi mieux exploiter les nombreuses ressources minières africaines.
L’Iran est l’une des principales cibles des câbles diplomatiques révélés par Wikileaks. Ils révèlent les craintes des pays voisins face à ses velléités de puissance régionale et à sa course au nucléaire.
Missiles nord coréens
Cité par le New York Times, un message révèle que l’Iran a acquis auprès de la Corée du Nord des missiles de technologie avancée lui permettant d’atteindre l’Europe occidentale. Selon le journal, qui cite un télégramme diplomatique daté du 24 février dernier, des « rapports secrets du Renseignement américain ont conclu que l’Iran a obtenu des missiles de haute technologie, conçus sur la base d’un modèle russe ».
« Iran Watchers »
Les documents révélés par Le Monde montrent que le régime iranien laisse les Américains perplexes. Ils guettent le moindre indice pour essayer de comprendre comment son fonctionnement. Ils s’appuient sur les confidences d’observateurs variés. Ainsi, tel « homme d’affaires » non-iranien qui se rend fréquemment à Téhéran, « a appris d’une des ses connaissances que Rafsandjani [l’ancien président iranien] lui a confié que le Guide suprême Ali Khamenei a une leucémie en phase terminale et pourrait mourir dans quelques mois. En conséquence, Rafsandjani a décidé de cesser de défier Khamenei et se prépare à se faire désigner comme son successeur ». Mais l’information est contredite par une autre source: le 18 novembre 2009, un télégramme d’un diplomate américain en Israël, relate un entretien avec un représentant du Mossad. « Le Mossad a indiqué qu’aucune information ne suggère un changement dans l’état de santé de Khamenei, et que ceux qui l’entourent paraissent plus loyaux que jamais ».
Les angoisses des Pays arabes
L’Arabie Saoudite
Ryad appelle Washington à attaquer l’son ombrageux voisin: « Il vous a dit de couper la tête du serpent », déclare, en citant le roi, l’ambassadeur saoudien à Washington, Adel al-Jubeir, à son homologue américain en Irak, Ryan Crocker, et au général américain David Petraeus. L’ambassadeur leur rappelle les « exhortations fréquentes (du roi) aux Etats-Unis pour attaquer l’Iran et mettre un terme à son programme d’arme nucléaire », selon la retranscription d’une réunion du 17 avril 2008.
Les Saoudiens et d’autres monarchies du Golfe accusent en outre les agents iraniens de tenter d’implanter des « organisations sur le modèle du Hezbollah » libanais au Yémen et en Afrique, selon les documents. Ils soutiennent aussi que Téhéran appuie la rébellion zaïdite chiite dans le nord du Yémen.
Le Liban
Saad Hariri, le premier ministre libanais est lui aussi inquiet de l’influence grandissante de l’Iran dans la région et encourage Washington à attaquer l’Iran, selon lers documents. Les Etats-Unis devraient être prêts « à tout faire, si nécessaire », pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique aurait-il dit en 2006 à des responsables de Washington. « L’Irak, ce n’était pas nécessaire mais l’Iran ça l’est », aurait estimé, selon la même source, celui qui était alors chef de la majorité parlementaire libanaise, en faisant allusion à l’intervention militaire américaine de 2003 en Irak.
La Jordanie
L’Iran est décrit par des responsables jordaniens comme « une pieuvre utilisant insidieusement ses tentacules pour manipuler, fomenter et saper les plans des Occidentaux et des régionaux modérés » selon un autre document.
La politique de la main tendue d’Obama
Plusieurs Pays arabes sont inquiets, après l’arrivée au pouvoir de Barack Obama en 2008, de ses ouvertures envers le régime des mollahs.
Un câble de l’ambassadeur américain à Amman Stephen Beecroft, daté du 2 avril 2009, affirme ainsi que « le roi Abdallah II a indiqué à l’envoyé spécial George Mitchell en février (2009) qu’un dialogue américain avec l’Iran approfondira les schismes inter-arabes et que davantage de pays rallieront le camp iranien ».
Saad Hariri, le premier ministre libanais est lui aussi inquiet de l’influence grandissante de l’Iran dans la région et encourage Washington à attaquer l’Iran, selon lers documents. Les Etats-Unis devraient être prêts « à tout faire, si nécessaire », pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique aurait-il dit en 2006 à des responsables de Washington. « L’Irak, ce n’était pas nécessaire mais l’Iran ça l’est », aurait estimé, selon la même source, celui qui était alors chef de la majorité parlementaire libanaise, en faisant allusion à l’intervention militaire américaine de 2003 en Irak.
La Jordanie
L’Iran est décrit par des responsables jordaniens comme « une pieuvre utilisant insidieusement ses tentacules pour manipuler, fomenter et saper les plans des Occidentaux et des régionaux modérés » selon un autre document.
La politique de la main tendue d’Obama
Plusieurs Pays arabes sont inquiets, après l’arrivée au pouvoir de Barack Obama en 2008, de ses ouvertures envers le régime des mollahs.
Un câble de l’ambassadeur américain à Amman Stephen Beecroft, daté du 2 avril 2009, affirme ainsi que « le roi Abdallah II a indiqué à l’envoyé spécial George Mitchell en février (2009) qu’un dialogue américain avec l’Iran approfondira les schismes inter-arabes et que davantage de pays rallieront le camp iranien ». Alors que dans le passé les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et Saddam Hussein s’entendaient sur la nécessité de contenir l’Iran, la politique américaine a donné l’Irak à l’Iran comme un cadeau sur un plateau d’argent. » se plaint le roi Abdallah d’Arabie saoudite, cité dans un télégramme de décembre 2005
La Jordanie craint également qu’un dialogue entre les Etats-Unis et l’Iran ne se fasse au détriment des intérêts arabes, en particulier des pays « modérés », selon un autre document. « Si des pourparlers directs américano-iraniens devaient avoir lieu, le leadership jordanien insiste qu’ils ne se fassent pas au détriment des intérêts arabes, notamment ceux de (pays) modérés tels que la Jordanie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et l’Autorité palestinienne dirigée par le Fatah », indique l’ambassadeur dans son rapport.
Téhéran et le Hamas
En 2009, le roi Abdallah indique à des responsables américains avoir demandé au chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, de s’éloigner du Hamas palestinien. « Ce sont des musulmans », aurait répondu le ministre, selon le document américain. « Non, ce sont des Arabes, et vous, Persans, n’avez pas à vous ingérer dans les affaires arabes », aurait répliqué le roi.
Ambitions afghanes
Washintgton regrette les ambitions iraniennes à Kaboul montrent des documents mis ligne par Le Monde. Se confiant à l’ambassadeur américain en poste à Kaboul, un proche du président afghan Hamid Karzaï confiait ainsi en février 2010 que les ambitions iraniennes étaient motivées par « une guerre d’objectifs » et non plus simplement – comme par le passé – par des « sympathies religieuses ». Téhéran entend « Contrer l’influence occidentale en Afghanistan » explique le conseiller du président afghan. A à cette fin, le soutien à des talibans sunnites n’est plus tabou. « L’Iran aide des factions de talibans à condition qu’elles ne soient pas affiliées au mollah Omar », le chef du mouvement taliban.
L’Iran et l’Amérique latine
Les Etats-Unis sont préoccupés par les liens croissants de Téhéran avec le Venezuela, le Brésil et la Bolivie. Washington s’est renseigné au moins depuis 2007 sur les possibilités d’une augmentation de production d’uranium, notamment au Venezuela, un pays qui a intensifié ces dernières années ses relations avec l’Iran, selon le journal espagnol El Pais. Les diplomates de plusieurs ambassades des Etats-Unis en Amérique latine estiment, selon ces câbles, que « les rumeurs sur l’uranium ne doivent pas être dédaignées » dans ces pays sud-américains, notamment au Venezuela.
La réactions de Téhéran
L’Iran a décidé de répondre par le mépris aux révélations de Wikileaks sur l’inquiétude et l’animosité des voisins arabes de l’Iran, pour ne pas tomber dans un « piège » des Etats-Unis.
Les milliers de dépêches diplomatiques, s’inscrivent dans un « complot » des Etats-Unis « pour semer l’iranophobie et la discorde dans le monde islamique », estimait le ministère iranien des Affaires étrangères le 30 novembre. Les pays de la région « ne doivent pas tomber dans ce piège », souligne de son côté le porte-parole du ministère, Ramin Mehmanparast.
« Les documents WikiLeaks ne révèlent rien, les Iraniens connaissent depuis longtemps les sentiments des pays arabes du Golfe à leur égard. Mais avoir la preuve écrite que vos voisins encouragent votre ennemi à vous attaquer ne peut pas ne pas laisser de trace », note un diplomate occidental à Téhéran.
Essai. Frédéric Martel entreprend une enquête fouillée sur la culture de masse à travers le monde.
Dans Mainstream, Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde, le chercheur et journaliste Frédéric Martel, a mené une enquête sur la culture grand public dans trente pays. L’auteur analyse le jeu des acteurs, les logiques des groupes et suit la circulation des contenus sur cinq continents.
Un ouvrage riche en information pour aborder le fonctionnement et les enjeux de la culture de masse à travers le monde. Dans ce nouveau schéma du capitalisme culturel, les médias, Internet et la culture sont étroitement mêlés. On apprend beaucoup sur le modèle de production de contenu qui reste l’apanage des Etats-Unis. Avec 50% des exportations mondiales de contenu de bien ou de service culturel et d’information, le géant américain domine le secteur sans avoir vraiment de concurrence. Mais tout en usant de barrières protectionnistes efficaces sur leur marché intérieur, les Chinois se sont mis aux travail et leur fusée culturelle décolle. L’Inde, l’Indonésie, L’Arabie Saoudite sont dans la course. On assiste aussi à une montée significative des pays émergents comme le Brésil qui mise sur Internet et le potentiel de la jeunesse de sa population. L’Europe apparaît bien fragile. L’auteur évoque une juxtaposition de cultures nationales fécondes qui peinent à s’exporter.
Frédéric Martel s’oppose à la lecture néo-marxiste qui considère que l’important pour analyser l’industrie créative est de savoir qui détient le capital et qui est le propriétaire des moyens de production avec le présupposé que celui qui les possède les contrôle. La nature de ses recherches démontre que l’articulation entre créateurs, intermédiaires, producteurs et diffuseurs s’inscrit désormais dans une organisation interdépendante plus complexe. Reste que la nouvelle grille de lecture prônée par l’auteur ne propose rien d’autre qu’une adaptation à la financiarisation de l’économie. L’ensemble du livre repose sur une structure qui répond à « une guerre mondiale des contenus », une forme de pendant à la vision géopolitique du Choc des civilisations. On garde espoir qu’il existe d’autre manière de concevoir la modernité que sous l’angle de l’uniformisation culturelle.
Jean-Marie Dinh
Mainstream, éditions Flammarion, 455p, 22,5 euros
Invité des rencontres Sauramps, Frédéric Martel a présenté son dernier livre à l’Université Montpellier 3.