Faire voler les pages des libraires

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Librairie L’Ivraie. Photo Rédouane Anfousi

On le sait déjà, pour choisir un livre, notre ordi ne sert pas à grand chose. Rien ne remplace une petite visite chez le libraire du coin qui est au fait de la vie littéraire et peut nous conseiller. Ce libraire donne une valeur à nos critères de choix et finalement à nos lectures. C’est un travail  important que celui de libraire. Le problème c’est qu’on en prend conscience au fur et à mesure qu’ils disparaissent.

A force d’acheter des livres en fonction du coût et de la facilité, on finira par lire n’importe quoi. A vouloir économiser quelques euros, gagner du temps, rester chez soi sans entrer en relation,  on ne sait même plus ce qu’on perd. Et l’on oublie ce que nous offre ce métier prodigieux de libraire : des informations non commerciales sur un auteur, une forme de langue particulière, des pistes de lecture pour entrer dans un bouquin, tous ces facteurs de découverte qui contribuent au plaisir de lire. Il se pourrait même qu’on oublie l’existence des librairies… A ce sujet, on pourrait dire que l’association Cœur de Livres joue un rôle de berger…

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Librairie Nemo. Photo R.A

Des passeurs de livres
La manifestation Escapades en Librairie nous réveille la mémoire depuis hier et durant tout le week-end, elle rafraîchit la signalétique sur l’ensemble de la ville pour nous ramener vers les passeurs de livres. L’idée originale s’articule autour d’une programmation faite de concert, performance, théâtre, lecture, art en tout genre qui se tiennent dans toutes les librairies indépendantes de Montpellier. Comme il fallait s’y attendre, tous ont accepté de sortir la tête de leurs cartons pour ouvrir leur portes à la création et s’y impliquer.

Entre autres propositions, on peut se rendre ce matin à la librairie Nemo à 10h30 pour combattre les stéréotypes sur le rôle des filles et des garçons. « A l’instar des cafés philo, on organise un chocolat philo autour des idées reçues du genre : les filles pleurent tout le temps, les garçons n’ont peur de rien ! Idées qui trouvent écho dans la littérature jeunesse, explique une représentante de la librairie,  l’auteur et prof de philo  Isabelle Wlodarczyk fera circuler la parole. On a aussi proposé l’idée à notre comité de lecture ado qui s’est s’impliqué avec enthousiasme en préparant des petites saynètes d’impro. »

Librairie Okoku photo R.A

Librairie Ioku photo R.A

Pas très loin, toujours au centre-ville, la librairie Ikoku spécialisée dans le Manga propose demain à 14h des ateliers de calligraphie, confection de maki ou encore d’ikebana. A noter, que le graveur typographe Marc Granier débarque cette après-midi avec ses presses à la librairie l’Ivraie pour un atelier création. L’objectif est de repartir avec son livre. « Les gens peuvent venir avec leurs écrits mais nous mettrons aussi des textes à disposition » explique le gérant.

Bien d’autres propositions alléchantes sont proposées en ville pour nous rappeler que les librairies ne sont pas seulement des espaces où l’on range les livres.

JMDH

Info programme : Cœur de livres

Source : L’Hérault du Jour 22/02/14

Voir aussi : Rubrique Livre, Littérature, rubrique Lecture, rubrique Politique Culturelle, rubrique Montpellier,

L’oeuvre de Fréderic Jacques Temple prend racine

Photo DR

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Le poète Frédéric Jacques Temple sera à l’honneur aujourd’hui dans le cadre d’une rencontre à 17h, à la médiathèque Emile-Zola. Frédéric Jacques Temple a reçu en octobre dernier, le prix Apollinaire 2013 pour l’ensemble de son œuvre. L’occasion permettra également de célébrer la parution des Univers de Frédéric Jacques Temple aux Presses universitaires de la Méditerranée (Pulm). La rencontre se déroulera sous la forme d’un entretien entre le poète, Pierre-Marie Héron, Claude Leroy et Gérard Lieber.

De Seul à bord édité à compte d’auteur en 1945 à Périples en 2012, en passant par l’Anthologie personnelle (1989), Poèmes américains (1993), ou Phares, balises & feux brefs (2005), le prix Apollinaire, ce « prix Goncourt de la poésie », couronne une œuvre riche d’une trentaine de recueils, d’une quarantaine de livres d’artistes, de plusieurs essais biographiques et d’une dizaine de romans et récits.

La médiathèque centrale d’Agglomération dispose d’un fonds Temple, suite à la donation par le poète de ses archives personnelles (manuscrits, livres, correspondances, documents, photographies et enregistrements…). Cette donation a suscité il y a deux ans un ensemble de manifestations autour de son œuvre, parmi lesquelles un colloque international organisé par l’université Paul-Valéry Montpellier 3 sous le titre « Les Univers de Frédéric Jacques Temple » : Colloque dont l’ouvrage aux Pulm réunit les actes. La parution de ce volume donne l’occasion de découvrir ou redécouvrir les nombreux visages d’une œuvre et d’une vie placées sous le double signe du voyage et de l’attachement aux racines.

Les lecteurs sont invités à poster des réactions de lecture, sur le blog « Les univers de Frédéric Jacques Temple » : lesuniversdetemple.wordpress.com

Voir aussi : Rubrique Littérature française, Poésie, rubrique Rencontre, FJ Temple : Les poèmes sont des notes marginales , Vincent Bioulès, rubrique Culture d’Oc,

Le kalevala : un retour aux origines poétiques

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Une entrée dans le mythe des peuples ouraliens : La création du Sampo (objet magique) par Ilmarinen,

Rencontre littéraire. L’association Cœur de livres débute un cycle de débats autour des littératures nordiques en partenariat avec L’Hérault du jour et Radio Campus. Ce soir les origines de la Finlande.

Si les dieux mettent en suspens le destin des hommes, la littérature se charge, à travers le temps, de le transcrire à l’écrit. Mais l’origine de l’histoire humaine passe par le langage qui précède l’apparition de l’écriture et nous propulse dans l’univers des mythes et des légendes. La première rencontre littéraire de la saison « Elias Lönnrot et le Kalevala », proposée par l’association Cœur de livres dans le cadre d’un cycle autour des littératures nordiques, plonge en profondeur près des racines primitives finnoises.

Il sera question du Kalevala, qui signifie pays de Kaveva. Une  œuvre majeure et méconnue de  la littérature mondiale constituée d’un ensemble alliant des mythes et des légendes à des récits héroïques, épiques ou lyriques. On peut avancer que le Kalevala est un pendant boréal à l’Odyssée méditerranéenne homérique. L’œuvre regroupe divers poèmes populaires oraux transmis par les bardes, poètes chanteurs, rassemblés par Elias Lönnrot (1802-1884) qui met un terme à son épopée au milieu du XIXème siècle.

L’épopée de Lönnrot
Fils de tailleur, Lönnrot poursuit ses années de médecine tout en étudiant parallèlement le latin, le grec, l’histoire et la littérature. En avril 1828, il part pour son premier périple avec dans l’idée de s’ouvrir à une vision plus large de son pays. Il souhaite particulièrement approfondir la connaissance de sa langue à travers l’approche des différents dialectes et notamment de la poésie populaire. Au début, il ne trouve rien de très intéressant mais après avoir poussé vers la Finlande Orientale jusqu’aux provinces de Savo et Carélie, il rencontre les premiers chanteurs-poètes qui lui ouvrent les portes de la mythologie à partir des incantations et des narrations scandées qu’il s’applique à retranscrire avec passion.

Tout en poursuivant ses études, Lönnrot consacre l’essentiel de son temps à ses recherches sur la poésie populaire et prépare ses nouvelles expéditions vers l’Est qui le conduiront de part et d’autre de la grande barrière de l’Oural. Au cours de ses voyages successifs, il parcourt 20 000 km pour contribuer à ses frais à la mémoire collective. Lönnrot transcrit près de 65 000 vers, proverbes devinettes recueillis auprès des bardes, chanteurs, chasseurs, guérisseurs qui tiennent de leurs anciens ces chants prononcés dans certaines circonstances comme les noces, la maladie, la peur, la semailles…

D’une fabuleuse densité et diversité, les chants des peuples ouraliens transcrivent aussi les pratiques de la vie ordinaire : chant de pleureuse, complaintes de veuves, regrets de jeunes filles, jurons d’ivrognes… En 1835, a lieu la publication du Kalevala dans sa première version. Elle reste confidentielle mais est très remarquée par les défenseurs de la philosophie nationaliste qui fleurit en Europe. En 1849 Lönnrot donne à son oeuvre une version définitive contribuant grandement à la renaissance de la langue finnoise qui devint officielle en 1902.

Pour évoquer Le Kalevala, Cœur de livres a invité Gabriel Rebourcet, consul de Finlande à Marseille, qui a traduit le texte chez Gallimard en prenant le parti de conserver la saveur archaïque de la langue. Ce lettré passionné de culture, expliquera notamment ce soir* en quoi cette œuvre fondatrice a répondu au sentiment national finlandais et par quel ressort magique elle s’inscrit dans le patrimoine universel.

Jean-Marie Dinh

*Rencontre avec Gabriel Rebourcet jeudi 20 février à 19h salle Pétrarque, entrée libre.

Ecouter la rencontre. Sur Radio Campus Montpellier.

Le Kalevala épopée des Finnois, éditions Quarto Gallimard.

Voir aussi : Rubrique Littérature, rubrique Finlande, On Line La Comédie du livre 2014, Présentation de la rencontre Télécharger la brochure au format .pdf

L’appel des acteurs culturels se décline et s’élargit

La Marche pour la culture. Paris et une quinzaine de villes se préparent. En LR le rendez-vous à Montpellier est fixé lundi 10 février à 12 h au Parc Rimbaud à proximité de la fédération départementale du PS.

960x350-ctPour sortir du piège infernal d’un démantèlement programmé vers lequel notre pays avance pas à pas, il était urgent d’obtenir la sanctuarisation du budget de la culture. Le candidat Hollande l’avait promis. Cette promesse n’a pas été tenue, comme d’autres, diront certains, sans vraiment mesurer les enjeux politiques et économiques de ce manquement. La culture ne se réduit pas à une offre de pratiques et de services culturels. C’est pourquoi l’étude réalisée par les ministères de l’économie et de la culture est à double tranchant. Justement, parce qu’en surfant sur ces chiffres enthousiasmants, – la culture a généré 58 Mds d’euros de valeur ajoutée en 2012- on aurait tôt fait de réduire la richesse de la culture à son poids économique en oubliant le reste.

Avancée de la vision libérale

L’apport de la culture n’est pas soluble dans les points de PIB. La culture relève de l’acquis et non de l’inné, elle distingue l’humanité du monde animal, elle est aussi ce qui soude les individus entre eux et par conséquent une cible prioritaire des idéologues libéraux. On se souvient de la violence des propos du président, José Manuel Barroso à l’encontre de l’exception culturelle «un programme antimondialisation que je considère comme totalement réactionnaire» et du commentaire faussement outré du Président Hollande. Aujourd’hui, la France se dit toujours prête à défendre cette ligne dans le cadre des négociations de la zone de libre-échange transatlantique, mais de la parole aux actes, les fissures dans la digue de l’exception culturelle suscitent de grandes inquiétudes.

«L’ambition culturelle s’est effacée des discours politiques», constatent les signataires de l’appel Je marche pour la Culture. Le mouvement s’élancera lundi 10 février à Paris à 13H place de la République et dans une quinzaine de villes en France. La diversité des organisations syndicales signataires et le phénomène de propagation par tâche d’huile, (seules 5 villes de provinces étaient concernées initialement) laisse penser que le mouvement s’inscrira dans la durée. Une fois encore, il importe de sortir de la logique des chiffres (le nombre de marcheurs recensés). Par la concentration inédite d’enjeux législatifs, sociaux et financiers le secteur culturel prend conscience du désengagement de l’Etat et de ses mortifères conséquences. Il y a péril en la demeure. Après les diminutions déjà constatées ces dernières années, de nouvelles baisses, plus drastiques encore, s’annoncent pour les trois prochaines années.

Non au renoncement politique.

Dans la région La Marche de Montpellier fera halte devant la fédération PS de l’Hérault. « Le parti socialiste gouverne. Il détient les deux chambres et une très large majorité des collectivités territoriales, nous nous attendions à une politique lisible, commente Eva Loyer de la CGT spectacle LR, et on assiste à une démultiplication de coupes budgétaires sans aucune coordination. Combien il y a-t-il de PS ?» Une absence de vision confirmée par Yves Bommenel délégué du SMA : «On est dans ce qui se voit avec des équipements dignes de La vallée des rois mais une fois posés les grands mausolées que fait-on ? » «La question des compétences culturelles reste impensée», ajoute  Emmanuel Latreille pour le Syndeac et le Cipac. «La loi d’orientation est un grand fourre tout », affirme Eva Loyer On vide les caisses et on vide le sens.» Autant de réflexions et questionnements de fond qui poussent les acteurs culturels à interpeller leurs élus locaux.

 Jean-Marie Dinh

La culture participe à plusieurs niveaux d’exigences défendent les acteurs du secteur en crise.

 

 

 

Des conséquences régionales alarmantes

je_marche_pour_la_culture-snamToutes les organisations sont sur le pont. «On avait jamais connu ça. 90% du personnel de la Drac est mobilisé, constate Myriam Marchadier de la CGT Culture, la réduction des effectifs se poursuit chaque année et on nous enlève des missions. Après que l’Etat se soit désengagé de ses compétences patrimoniales, c’est maintenant la maîtrise d’oeuvre en archéologie qui file vers le privé.» Au sein de la CGT, les préoccupations du porte-parole du SNJ-CGT de France 3, Philippe Menu, illustrent le rapprochement opéré entre journalistes et acteurs culturels. Le budget de France Télévision amputé de 150 M par le ministère de la culture et de la communication s’ajoute au manque à gagner résultant de la réduction publicitaire imposée par Sarkozy et laissée en l’état par son successeur avec de criantes répercutions régionales. « Localement, France 3 n’assure plus qu’une heure de programme par jour. Essentiellement de l’actu qui concentre 88% de la production avec un peu de culture en bout de programme. Les production autour des spectacles, de la vie en région, de ses habitants, ont disparu. La télé en tant qu’élément de liens social et culturel est clairement menacée

Même constat pour le Synavi LR : «Avec le financement direct impacté par les baisses et l’effet domino lié à réduction des budgets de lieu de diffusion, c’est la double peine pour les artistes observe Catherine Levasseur. L’arrière pays est abandonné. Les inégalités territoriales se creusent. Même dans les agences départementales où il devient très compliqué de faire tourner les dispositifs qui ont fait leurs preuves. Les cies qui subsistent font du théâtre à minima pour ne pas se fragiliser. On ne prend plus de risques notamment artistiques. Dans cinq ans ce sera un désert

«Le ministère se replie sur les gros équipements. Dans la musique, le transfert de valeurs se fait sur les gros opérateurs qui doivent participer au financement de la création. Souligne Yves Bommenel. «C’est la fin de l’équité territoriale. Les région riches comme Paca ou Rhône-Alpes vont étendre leurs offres et les régions pauvres comme la nôtre le seront de plus en plus. Il est primordial que l’Etat pense la décentralisation avec les collectivités territoriales » indique Emannuel Latreille. « Lundi on ne va pas seulement marcher pour défendre des budgets et des compétences mais aussi contre l’exclusion. La culture c’est universel. C’est la pensée de l’autre.»

 Voir aussi : Rubrique Politique, Politique culturelle, Rubrique Société, Mouvements Sociaux,

Aurélien Bory « Azimut » . Une autre voie s’exprime en suspension


azimut-4-copyright-agnes-mellonAurélien Bory et le groupe acrobatique de Tanger présentent ce soir au Corum « Azimut ». Une pièce singulièrement expressive.

Fils du théâtre et de la danse, Aurélien Bory poursuit son travail à la croisée de nombreuses disciplines (théâtre, cirque, danse, arts visuels, musique…). Il sera ce soir au Corum en compagnie du Groupe acrobatique de Tanger  avec sa pièce Azimut créée à Aix en décembre dernier et programmée dans le cadre de la saison Montpellier Danse.

La pièce célèbre les retrouvailles entre Aurélien Bory et la troupe marocaine. Dix ans après Taoub et trois ans après le printemps arabe, cette rencontre revêt une dimension singulièrement expressive. Azimut est une pièce accessible, avec un découpage en tableaux et une scénographie soignée résultant d’options esthétiques qui jouent sur les contrastes. La tension dramatique est maintenue et les effets de surprises produits sur le public fonctionnent. Le chorégraphe mobilise les corps – espace proche, espace de déplacement – avec un certain goût du mystère. Le choix des directions et des orientations dans l’espace scénique tire partie des qualités acrobatiques en présence.

Dans ce spectacle, Aurélien Bory réaffirme son intérêt pour l’écriture hybride. Les techniques comme celle de la pyramide humaine alliées à la dimension spirituelle – le sens de la fusion dans la mystique du soufisme – qui font la force de la troupe marocaine, ne sont pas utilisées en tant que telles. Elles apparaissent comme des signes du langage que développe Aurélien Bory. La technique prend du sens, elle est le chemin conduisant à une disponibilité motrice. La dimension de la gravité entre dans un processus physique et psychique. Il en est de même pour les champs attractifs de pesanteur qui s’exercent sur les corps physiques et s’observent également dans le poids des dominations véhiculées par certains messages.

« Ce n’était pas écrit d’avance que les descendants de la famille Hammich, qui forme des acrobates depuis sept générations au cœur de la médina de Tanger, rencontrent un jour l’art contemporain et portent un regard différent sur leur pratique. Je suis heureux qu’Azimut aille dans le sens de leur non-assignation à un rôle déterminé d’acrobate, ou de Marocain », souligne Aurélien Bory.

Si Azimut présente toutes les qualités d’un spectacle plaisant au regard, la recherche s’aventure sur le chemin de l’expérience narrative interculturelle. La dimension poétique délivre des messages non transparents qui motivent l’imaginaire en suggérant des thèmes comme la condition des femmes, ou la jeunesse. La structuration interne et externe du temps, semble se rapporter aux changements politiques et religieux. Cette mise en suspension ouvre la voie à l’abstraction. Et dans le champ de l’indétermination qui se répand, le spectateur occidental se trouve renvoyé à ses propres questionnements. A découvrir.

JMDH

Ce soir à 20h, Opéra Berlioz au Corum, Montpellier. Renseignements au 0 800 600 740

Source : La Marseillaise 04/02/2014

Voir aussi : Rubrique Danse,