Contagion: le pouvoir algérien a peur

A la différence des régimes tunisien et égyptien qui semblaient croire à leur illusoire popularité, le pouvoir algérien se sait depuis des années impopulaire et illégitime. C’est pourquoi il a dû déplacer 30 000 policiers pour quelques milliers de manifestants, tant il redoute la contagion du printemps arabe. Mélange explosif d’affairistes et d’une junte militaire dissimulée derrière un prête-nom civil, le pouvoir a peur.

A coup de manœuvres et de concessions en trompe-l’œil, les généraux, véritables maîtres du jeu, essaient d’anticiper et d’éteindre la révolte qui gronde. Mais les Algériens ne s’y trompent pas. Ils manifestent contre le système qui les opprime et non contre Bouteflika, qu’ils savent interchangeable. Les ingrédients qui ont fait tomber Moubarak et Ben Ali se retrouvent en Algérie. En pire.

La désespérance des jeunes, qui n’ont d’autres horizons que le chômage ou l’exil, est même plus aiguë que dans les autres pays arabes. La corruption de quelques militaires et de leurs familles, comme le dénonçait justement un télégramme américain révélé par WikiLeaks, est au moins aussi éhontée que dans la Tunisie de Ben Ali et des Trabelsi.

Malgré la chape d’un pouvoir policier, des Algériens choisissent de s’immoler par le feu, seule issue lorsqu’un régime répressif ferme tous les espaces de liberté et réserve les rares emplois à ses affidés. Pour faire peur, le régime joue de la hantise de la guerre civile, à laquelle il a pourtant largement contribué. Il use aussi des blessures de l’histoire et de la guerre de l’indépendance pour diviser l’opposition.

Mais, le sort de Moubarak et de Ben Ali montre que les vieilles recettes et les pires méthodes des dictatures ne marchent plus. Les Algériens ont droit à la démocratie.
Source François Sergent, Libération 14/02/11 Continuer la lecture

Moubarak quitte le pouvoir, l’Egypte en liesse

Le président égyptien Hosni Moubarak, 82 ans, a quitté ses fonctions et remis le pouvoir à l’armée vendredi, après 18 jours de contestation populaire, provoquant une explosion de joie dans le pays sur lequel il régnait depuis trois décennies.
Source : AFP 11/02/11
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Projets et caprices du pouvoir

Livre. « 18 mois chrono », une fiction politique en temps réel. Les socialistes Marie-Noëlle Lienemann, Paul Quilès et le journaliste Renaud Chenu signent un ouvrage original qui captivera les amateurs de politiques et peut-être une partie de ceux qui s’en sont désintéressés.
Source : Jean-Marie Dinh, L’Hérault du Jour,06/11/10 Continuer la lecture

«A Clichy-sous-Bois, les policiers ont trompé les pouvoirs publics»

L’enquête aura duré cinq ans. Le 27 octobre 2005, trois jeunes poursuivis par la police se cachaient dans un transformateur EDF. Bouna Traoré, 15 ans, Zyed Benna, 17 ans, y décédaient électrocutés à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le troisième, Muhittin Altun, 17 ans, s’en sortait grièvement blessé. Les juges d’instruction de Bobigny Claire d’Urso et Marc Sommerer ont ordonné, vendredi, le renvoi de deux policiers devant le tribunal correctionnel pour «non-assistance à personne en danger».
Source : KARL LASKE Libération 23/10/10 Continuer la lecture

Kourmanbek Bakiev : « Aucun pouvoir ne peut m’arrêter »

Le président déchu du Kirghizistan, Kourmanbek Bakiev, réfugié en Biélorussie, a affirmé mercredi 21 avril être toujours le chef d’Etat de ce pays stratégique d’Asie centrale. Le gouvernement kirghize intérimaire réclame pour sa part l’extradition de ce « criminel » et de ce « sadique ».
Source : Le Monde fr et AFP 21/04/2010 Continuer la lecture