FG Ossang : un cinéaste vampire qui vide le temps…

FJ Ossang : « C’est la phase terminale d’une époque… » Photo Rédouane Anfoussi

Festival 100%. Hommage au cinéma de FG Ossang, qui considère le cinéma  » comme un psychotrope « . Trois films à découvrir jusqu’au 11 février.

L’enfant est né en 1956. Une légende dit que quelques fées du rock qui passaient par là se seraient penchées sur le berceau de FG Ossang pour y vomir après une nuit trop arrosée. Le mystère plane toujours sur ce qu’elles avaient mangé la veille. Bref le pauvre gosse, qui a grandi depuis, est atteint par cette incurable maladie nommée créativité débordante. Celles qui ébranlent la société dans ses certitudes. Les symptômes témoignent d’un attachement profond aux grands espaces, à la nature et aux spiritualités diverses, chamaniques, incas, tibétaines… dans lesquelles l’homme est partie intégrante du Cosmos.

Invité par le festival 100% dans le cadre d’un hommage à son travail cinématographique, l’artiste était à Montpellier pour évoquer son dernier film Dharma Guns (2011). L’opus nous propulse dans un univers d’entre-mondes qui nous fait plonger dans la noirceur des âmes. Ossang brode sur le motif récurrent de la perdition :  » Je voulais revenir à une enfance de l’art. Le film procède par stratification. C’est une attaque par les périphéries qui parle du monde vampire, des machines qui aspirent tout. On ne peut plus faire d’alchimie. C’est la phase terminale d’une époque… » (rire).

Poète et écrivain halluciné, qui prend son petit déj’ chez Burroughs, son plat du jour avec Céline et son dîner chez Vaché et Artaud, Ossang donne aussi de la voix dans les groupes MKB et Trobbing Gristtle entre punk et indus.  » C’est un type à part. En tant qu’artiste il incarne vraiment la modernité. Il est écrivain, musicien et cinéaste et il associe complètement les différentes formes d’écriture dans son travail « , commente un organisateur conquis. On le sent bien dans Dharma Guns, où chaque forme d’écriture est exploité indépendamment comme pour répondre à la formule de Cocteau  » Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité.  » Dans cette mise en abyme du jeu de la représentation, les plans (en noir et blanc) sont très travaillés  » C’est étonnant que le monde soit si bête. Il ne faut pas être sérieux au cinéma, mais c’est quand même important dit Ossang qui joue avec la force omniprésente de l’accidentel.  » Le cinéma, c’est quelque chose de sauvage. Il est né dans les cirques et les bordels. Le cinéma c’est la commotion… « 

Ses films lui collent à la peau comme la profondeur de son regard sur un monde qu’il voit s’effondrer.  » Bientôt il n’y aura plus qu’à découvrir les films de série Z tellement le cinéma se rétrécit. On apprécie la puissance du cinéma dans des périodes qui correspondent à des académismes de courte durée.  » En attendant il rappelle la faculté du cinéma à s’émanciper de tout carcan formel pour reprendre sa liberté.

Jean-Marie Dinh

 

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 Encore à l’affiche aux Cinémas Diagonal, Le trésor des îles chiennes et Docteur Chance, jusqu’à samedi.

Perturbations météo

Le Vent peine à se lever  actuellement pour cause de soucis techniques. Nous nous en excusons auprès des visiteurs réguliers. Vous êtes de plus en plus nombreux à passer nous voir ( environ 500 par jour en 2011). N’hésitez pas à nous faire part de vos envies, réflexions, suggestions et critiques…

Bonne année du Dragon et à bientôt !

JM

 

André Markowicz : passeur littéraire

Le secret et imprévu André Markowicz  se trouve rarement où on l’attend. Il s’est posé un jour quelque part sur le chemin de la littérature russe, dans une forêt profonde, au carrefour du sens interculturel franco-russe. Ses traductions de Ostrovski Pouchkine, Gorki, Dostoievski,  Gogol, Tchékov… s’inscrivent dans une véritable démarche littéraire qui ne relève pas d’une simple transcription, mais d’une mûre digestion.« Je me rends compte qu’il est tellement plus intéressant pour moi de traduire L’Idiot plutôt que d’essayer d’écrire un mauvais roman (…)

Je suis beaucoup plus utile à traduire. Et, en ce qui concerne l’écriture, ce sont les traductions une à une qui posent la question : comment on peut faire ça en français ? »L’œuvre d’André Markowicz se forge de lignes nécessaires qui restaurent la langue russe fil par fil. Il vient de signer chez Actes Sud Le soleil d’Alexandre, celui de Pouchkine ou plus exactement celui des poètes du cercle de Pouchkine toujours présents dans l’âme russe contemporaine où demeure leurs mémoires. D’une œuvre à l’autre, les textes  des poètes russes traversent l’histoire en se faisant écho. Les auteurs furent toujours perturbés par un climat hostile, persécutés, exilés.

Le soleil d’Alexandre débute par un texte de 1845, écrit par Wilhelm Küchelbecker, un ami d’enfance de Pouchkine, décembriste, placé en résidence surveillée dans un village de Sibérie où il finira sa vie aveugle et tuberculeux. La plupart des auteurs de ce mouvement furent décimés par la répression de Nicolas Ier  à la suite coup d’État avorté du 14 décembre 1825.

Le livre d’André Markowicz n’a rien d’une anthologie, il évoque la génération brisée du cercle de ses poètes indignés par l’absolutisme, Joukovski, Batiouchkov, Delvig, Baratynski… On sait que la fin du tsarisme n’ouvrira pas le champ de la liberté comme en témoigne le brigand littéraire Alexandre Vvedenski, (1905-1941), et bien d’autres poètes victimes du stalinisme. Et la malédiction des poètes semble se prolonger dans la Russie du XXIe siècle. Tout le talent de Markowicz est de tirer de cette ombre une vraie lumière.

Jean-Marie Dinh

Aujourd’hui à 19h00, André Markowicz est l’invité de la Maison de la Poésie, en partenariat avec Sauramps.

Le soleil d’Alexandre, éditions Actes Sud, 475p, 28 euros

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Abstraction : Forces et richesse créatives de la seconde école de Paris

Hartung T 1964 R8

Exposition. Le Musée Fabre poursuit son exploration des grands courants artistiques qui ont jalonné le XXe siècle avec Les sujets de l’abstraction. A découvrir jusqu’au 25 mars 2012.

 

Entrer dans l’abstrait par le sujet n’est pas la moindre des gageures. C’est l’objet ou le pari de l’exposition accueillie au Musée Fabre jusqu’au 25 mars 2012. Le choix des 101 œuvres présentées est issu de la collection de la Fondation Gandur pour l’Art.

Après le Musée Rath de Genève, Montpellier s’inscrit comme la première étape internationale de cette éclairante exposition sur les partisans de l’expressionnisme abstrait de la seconde école de Paris.  Le Musée Fabre poursuit ainsi son exploration des grands courants artistiques qui ont jalonné le XXe siècle. Son directeur Michel Hilaire, et Nicole Bigas, en charge de la culture pour l’Agglomération de Montpellier, ont tous deux souligné le dialogue ouvert entre l’exposition accueillie et les collections contemporaines du musée. Une relation où les œuvres, de Nicolas de Staël, d’Hans Hartung,  de Vieira da Silva, de Serge Poliakoff et bien sûr celles de son principal thuriféraire à Montpellier, Pierre Soulage, trouvent de nouvelles perspectives.

Ecole nouvelle

Le terme Ecole de Paris est apparu dans les années vingt sous la plume du critique d’art André Warnod. Il désigne la situation spécifique à la capitale, foyer de création incontournable qui attirait nombre d’artistes étrangers à la recherche de conditions favorables pour développer leur art. Il a été reconduit après la deuxième guerre mondiale sous le vocable Seconde école de Paris qui fait référence à la liberté d’expression vécue conjointement dans les années de combat de la seconde guerre mondiale.

 

Schneider Opus 27 C

Resserrées entre 1946 et 1962, les œuvres présentées retracent l’histoire de la peinture non-figurative expressionniste. Le choix muséographique répond à plusieurs objectifs. Une certaine fidélité au collectionneur, la mise en exergue des liens avec la collection du Musée Fabre et la volonté du commissaire scientifique Eric de Chassey de contribuer à une réécriture de l’histoire de l’art de l’après guerre en sortant des querelles nationalistes.

« Seules les oeuvres peuvent assurer une transformation des regards, un renversement des a priori et l’établissement éventuel de nouvelles hiérarchies, y compris à l’intérieur de la Seconde École de Paris, qui réhabiliteront des artistes que leur époque ou la postérité a, jusqu’à présent, mal ou peu considérés. » Cette démarche cognitive s’affirme à travers le parcours qui s’émancipe de la chronologie comme le fil le plus cohérent.

Fécondité créative

L’exposition se développe en sections permettant de saisir la fécondité créative de différentes tendances dans lesquelles s’affirment les personnalités.

 

Zao Wou-ki.1961

Née de la recherche d’un nouveau langage, la Sarah (1943) de Jean Frautier, se confronte au primitivisme renouvelé porté par Jean-Michel Atlan ou Karel Appel. Un peu plus sage, mais non moins puissant, Nicolas de Staël transmet son monde intérieur avec Fleurs blanches et Jaunes (1953). Partout la subjectivité s’affirme de manière radicale. Simon Hantaï combat avec la matière en « utilisant la peinture contre lui-même et contre elle-même. » Hans Hartung évoque  sa passion pour la foudre avec T 1964-R8 en souhaitant saisir le zigzag de l’éclair pendant l’orage.

Chaque faction, chaque courant esthétique a ses représentants.  Le niveau supérieur s’ouvre sur le courant « Paysage » saisi par les effets subjectifs qu’il suscite chez les artistes. On y retrouve la sensibilité polysensorielle de la nature des artistes chinois Chu Teh-Chun et Zao Wou-ki. Avec Paris la nuit (1951), Maria Viera da Silva déploie un paysage mental scintillant et sophistiqué comme une partition musicale à interpréter avec le regard.

Le parcours se clôture par une section « Ruine » où les artistes assument la fin du tableau. Cela peut passet par une attaque directe de la surface picturale chez Lucio Fontana, ou par sa transformation en une matière brute chez Jean Dubuffet.

 

Salvadore Scarpitta, Trapped canvas, 1958.

Les sujets d’abstraction des artistes européens ont longtemps été dépassés par l’hégémonie culturelle new-yorkaise, et méprisés plus tard par le scepticisme des soixante- huitards  et de leur fameux slogan «Abstraction piège à con »

« Je me suis rendu compte que l’Europe avait oublié ses propres enfants. Pourtant, la souffrance européenne qu’ils exprimaient au sortir de la guerre, n’est pas la même que celle des Américains », explique le collectionneur Jean-Claude Gandur, dont la collection permet de redécouvrir la richesse de leur conquête plastiques. Un sujet qui en recoupe beaucoup d’autres.

Jean-marie Dinh

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Alimentation Jean Ziegler : « Les spéculateurs devraient être jugés pour crime contre l’humanité »

Les ressources de la planète peuvent nourrir 12 milliards d’humains, mais la spéculation et la mainmise des multinationales sur les matières premières créent une pénurie. Conséquence : chaque être humain qui meurt de faim est assassiné, affirme Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Il dénonce cette « destruction massive » par les marchés financiers. Des mécanismes construits par l’homme, et que l’homme peut renverser. Entretien réalisé par Élodie Bécu pour Bastamag.

Basta ! : Craignez-vous que la crise financière amplifie celle de la faim dans le monde ?

Jean Ziegler : Tous les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Près d’un milliard d’humains sur les 7 milliards que compte la planète souffrent de sous-alimentation. La pyramide des martyrs augmente. À cette faim structurelle, s’ajoute un phénomène conjoncturel : les brusques famines provoquées par une catastrophe climatique – comme en Afrique orientale, où 12 millions de personnes sont au bord de la destruction – ou par la guerre comme au Darfour. En raison de la crise financière, les ressources du Programme alimentaire mondial (PAM), chargé de l’aide d’urgence, ont diminué de moitié, passant de 6 milliards de dollars à 2,8 milliards. Les pays industrialisés ne paient plus leurs cotisations car il faut sauver la Grèce, l’Italie et les banques françaises. Une coupe budgétaire qui a un impact direct sur les plus démunis. Dans la corne de l’Afrique, le PAM est contraint de refuser l’entrée de ses centres de nutrition thérapeutique à des centaines de familles affamées qui retournent dans la savane vers une mort presque certaine.

Et les financiers continuent de spéculer sur les marchés alimentaires. Les prix des trois aliments de base, maïs, blé et riz – qui couvrent 75 % de la consommation mondiale – ont littéralement explosé. La hausse des prix étrangle les 1,7 milliard d’humains extrêmement pauvres vivant dans les bidonvilles de la planète, qui doivent assurer le minimum vital avec moins de 1,25 dollar par jour. Les spéculateurs boursiers qui ont ruiné les économies occidentales par appât du gain et avidité folle devraient être traduits devant un tribunal de Nuremberg pour crime contre l’humanité.

Les ressources de la planète suffisent à nourrir l’humanité. La malnutrition est-elle seulement une question de répartition ?

Le rapport annuel de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que l’agriculture mondiale pourrait aujourd’hui nourrir normalement 12 milliards d’humains [1], presque le double de l’humanité. Au seuil de ce nouveau millénaire, il n’y a plus aucune fatalité, aucun manque objectif. La planète croule sous la richesse. Un enfant qui meurt de faim est assassiné. Il n’est pas la victime d’une « loi de la nature » !

Au-delà de la spéculation, quelles sont les autres causes de la faim dans le monde ?

Tous les mécanismes qui tuent sont faits de main d’homme. La fabrication d’agrocarburants brûle des millions de tonnes de maïs aux États-Unis. L’océan vert de la canne à sucre au Brésil mange des millions d’hectares de terres arables. Pour remplir un réservoir de 50 litres de bioéthanol, vous devez brûler 352 kg de maïs. Au Mexique ou au Mali, où c’est l’aliment de base, un enfant vit une année avec cette quantité de maïs. Il faut agir face au réchauffement climatique, mais la solution ne passe pas par les agrocarburants ! Il faut faire des économies d’énergies, utiliser l’éolien, le solaire, encourager les transports publics.

Autre élément : le dumping agricole biaise les marchés alimentaires dans les pays africains. L’Union européenne subventionne l’exportation de sa production agricole. En Afrique, vous pouvez acheter sur n’importe quel étal des fruits, des légumes, du poulet venant d’Europe à quasiment la moitié du prix du produit africain équivalent. Et quelques kilomètres plus loin, le paysan et sa famille travaillent dix heures par jour sous un soleil brûlant sans avoir la moindre chance de réunir le minimum vital.

Et la dette extérieure des pays les plus pauvres les pénalise. Aucun gouvernement ne peut dégager le minimum de capital à investir dans l’agriculture, alors que ces États ont un besoin crucial d’améliorer leur productivité. En Afrique, il y a peu d’animaux de traction, pas d’engrais, pas de semences sélectionnées, pas assez d’irrigation.

Enfin, le marché agricole mondial est dominé par une dizaine de sociétés transcontinentales extrêmement puissantes, qui décident chaque jour de qui va vivre et mourir. La stratégie de libéralisation et de privatisation du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a ouvert la porte des pays du Sud aux multinationales. La multinationale Cargill a contrôlé l’an dernier 26,8 % de tout le blé commercialisé dans le monde, Louis Dreyfus gère 31 % de tout le commerce du riz. Ils contrôlent les prix. La situation est la même pour les intrants : Monsanto et Syngenta dominent le marché mondial – donc la productivité des paysans.

Que faire face à cette situation ?

Ces mécanismes, faits de main d’homme, peuvent être changés par les hommes. Mon livre, Destruction massive, Géopolitique de la faim, malgré son titre alarmant, est un message d’espoir. La France est une grande et puissante démocratie, comme la plupart des États dominateurs d’Europe et d’Occident. Il n’y a pas d’impuissance en démocratie. Nous avons toutes les armes constitutionnelles en main – mobilisation populaire, vote, grève générale – pour forcer le ministre de l’Agriculture à voter pour l’abolition du dumping agricole à Bruxelles. Le ministre des Finances peut se prononcer au FMI pour le désendettement total et immédiat des pays les plus pauvres de la planète.

La crise de la dette européenne rend cette position plus difficile à envisager…

Elle complique la situation. Mais la taxe Tobin, quand elle a été proposée par Attac il y a quinze ans, était qualifiée d’irréaliste. Aujourd’hui, elle est discutée par le G20 ! Les organisations internationales sont obligées de constater la misère explosive créée par la hausse des prix des matières premières. Un chemin se dessine. Nous avons un impératif catégorique moral – au-delà des partis, des idéologies, des institutions, des syndicats : l’éveil des consciences. Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où des enfants meurent de faim alors que la planète croule sous les richesses. Nous ne voulons plus du banditisme bancaire. Nous voulons que l’État à nouveau exprime la volonté du citoyen, et ne soit pas un simple auxiliaire des entreprises multinationales. Ces revendications créent des mouvements dans la société civile.

La crise ne risque-t-elle pas de provoquer une montée du populisme en Europe, plutôt qu’un nécessaire sursaut des consciences ?

La lutte est incertaine. Le chômage et la peur du lendemain sont les terreaux du fascisme. Mais il y a une formidable espérance à la « périphérie », comme le montrent les insurrections paysannes pour la récupération des terres que les multinationales se sont appropriées au nord du Brésil et du Sénégal, au Honduras ou en Indonésie. Si nous arrivions à faire la jonction, à créer un front de solidarité entre ceux qui luttent à l’intérieur du cerveau de ces monstres froids et ceux qui souffrent à la périphérie, alors l’ordre cannibale du monde serait abattu. J’ai d’autant plus d’espoir que l’écart entre Sud et Nord se réduit, parce que la jungle avance. La violence nue du capital était jusqu’ici amortie au Nord, par les lois, une certaine décence, la négociation entre syndicats et représentants patronaux. Aujourd’hui, elle frappe ici les populations humbles. Il faut montrer la voie de l’insurrection et de la révolte.

 

recueillis par Élodie Bécu (Bastamag)

À lire : Jean Ziegler, Destruction massive : Géopolitique de la faim, 2011, Éditions du Seuil, 352 pages, 20 euros.

Notes [1] Selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé : 2 200 calories par individu et par jour.

Jean  Ziegler à Montpellier. Il sera l’invité de la librairie Sauramps mardi 17 Janvier 2012

à 17h30 : Conférence exceptionnelle de Jean Ziegler sur le thème : « Géopolitique de la faim dans le monde » – suivie d’une séance de dédicaces. Dans le cadre du cycle de conférences Les CultureSciences. > Montpellier SupAgro – Campus de La Gaillarde – Amphithéâtre Philippe Lamour – 2 place Pierre Viala – Montpellier (Entrée libre)