Un regard prospectif et sans fard sur le Languedoc-Roussillon

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Ses habitants le savent, parler du Languedoc-Roussillon c’est entrer en paradoxe. A commencer par la dimension bi-culturelle de l’espace territorial situé au Nord de la Méditerranée et au Sud de la France, dans la région, on se reconnaît davantage Languedocien ou Catalan. Georges Frêche en a fait l’amère expérience en accédant à la présidence du Conseil régional en 2004, souligne l’auteur, qui rappelle comment la population a rejeté le vocable « Septimanie » qu’on voulait lui imposer. Si le sentiment d’appartenance identitaire se situe au-delà des frontières administratives, on ne le trouve pas non plus dans une unité naturelle de l’espace en raison de forts contrastes géographiques qui traversent le territoire.

18,7% de la population régionale sous le seuil de pauvreté

L’élément socialement le plus reconnu et le plus valorisé, c’est la luminosité et la durée d’ensoleillement dans l’année.  Une qualité de vie très appréciée qui fait que la région connaît une des plus fortes croissances démographiques de France (+10,4%) derrière la Corse (+ 13%). « Au-delà de son image largement survalorisée par un véritable marketing médiatique, elle a de nombreux atouts mais pose aussi de nombreux problèmes. » C’est la région où se créent le plus d’entreprises mais où leur durée de vie est la plus courte. Première pour le taux de création d’emplois mais 14e pour le nombre d’emplois créés. Le PIB par habitant y est le plus faible de France. La pauvreté et la précarité se développent dans les zones urbaines et rurales où les difficultés de l’agriculture se répercutent avec une virulence particulière. Selon l’Insee 18,7% de la population régionale se trouvent sous le seuil de pauvreté.

La carte de l’innovation

La région joue son avenir dans l’innovation boostée par les pôles de compétitivité, soutient Roques. Mais beaucoup de projets se concentrent sur Montpellier dans l’agroalimentaire, la biologie-santé, l’environnement… Montpellier Agglomération veut devenir une référence pour les jeunes entreprises innovantes « un pari partiellement réussi » indique Georges Roques dont l’expérience européenne* lui fait dire aussi qu’il faut désormais travailler à une autre échelle  » a minima celle de la région, sinon de l’inter région « 

Déséquilibre de l’espace régional

Georges Roques démontre que l’occupation très inégale de l’espace régional est à l’origine de multiples fractures, entre l’urbain, le périurbain, le rurbain et le rural profond. L’hypertrophie de la capitale régionale dénote une croissance peu contrôlée qui conduit à des blocages y compris en terme de qualité de vie. « Montpellier a bien pris le pouvoir en région sur ses voisines, mais elle est trop petite en Europe et en Méditerranée. » On ne peut transférer à la région les recettes qui ont réussi à la ville de Montpellier tout comme on ne peut aborder les relations inter-régionales en considérant Toulouse et Marseille comme des « prédateurs » constate l’auteur en prenant de la distance.

Le livre de Georges Roques pourrait passer pour un pavé lancé dans la marre où se contemplent les acteurs publics de la région Languedoc-Roussillon. Il en dénonce l’image surfaite, évoque son dynamisme et pointe ses faiblesses. Mais l’intérêt de cet ouvrage n’est pas la polémique, il provient plutôt du regard synthétique que porte le géographe sur une multitudes d’indicateurs récents. Le travail de corrélation opéré par l’auteur permet de se faire une idée précise de la situation régionale et des défis qui s’offrent à elle pour les prochaines décennies.

Jean-Marie Dinh

Voir aussi : Rubrique Montpellier, rubrique On line, L’enquête de Montpellier journal, Les montants cachés des relations médias politiques,

Megaupload en plein boom:merci Hadopi ?

Les Terriens sont de plus en plus connectés, et ces dernières années ont notamment connu une formidable hausse des abonnements haut débit. Logiquement, les sites Internet sont donc de plus en plus consultés, les données de plus en plus échangées, les fichiers de plus en plus téléchargés… Mais tout de même. +35% de fréquentation en douze mois est une performance aussi étonnante qu’impressionnante pour un site Internet déjà bien installé. C’est le bilan de l’année 2010 pour Megaupload, en France.

Pour rappel, il s’agit d’un service d’hébergement de fichiers dit « en un clic ». Tout internaute peut très facilement envoyer un fichier sur les serveurs du site, basé à Hong-Kong, et partager un lien sur le net pour permettre à d’autres de le télécharger sur leur ordinateur. Ceux qui disposent d’un compte payant — dix euros par mois — ont des avantages supplémentaires : possibilité d’échanger des fichiers très lourds (plus d’un gigaoctet), de télécharger plus rapidement… Ce qui fait de Megaupload une plateforme privilégiée pour le partage illégal de films et de musique, et les internautes ne s’en privent pas. Thierry Lhermitte lui-même, actionnaire de la société Trident Media Guard qui se charge de flasher les adresses IP de pirates pour l’Hadopi, avouait en octobre utiliser le site pour visionner des films dont il a entendu parler, sans trop savoir s’il en avait le droit.

Les chiffres proviennent d’une étude tout fraîchement publiée par comScore, et relayée par le blog Technotes du Figaro : « en novembre, plus de 7,4 millions d’internautes français ont visité le site Megaupload. Cela représente une hausse de 35% par rapport à l’an dernier. En août 2008, ce site n’attirait que 350 000 visiteurs par mois. »

Que s’est-il passé entre temps ? Une évolution naturelle des usages vers des techniques de téléchargement plus directes et plus simples, certainement. Mais 2010 fut également marquée par l’entrée d’Hadopi sur la scène Internet française. La loi instaurant le principe de « réponse graduée » aux internautes suspectés de piratage a la particularité de ne surveiller que les échanges de fichiers en peer-to-peer — comme ils se font sur eMule ou via les logiciels de torrents par exemple. Mais ni le streaming ni le téléchargement direct, qui sont deux autres méthodes de partage de fichiers en plein essor, ne sont concernés par l’Hadopi à l’heure actuelle.

De là à expliquer le succès de Megaupload par une volonté de contourner la loi anti-piratage, il n’y a qu’un pas… que nous laisserons le soin de franchir aux chercheurs de l’université Rennes 1. Leur groupe de recherche M@rsouin avait publié en mars une étude suggérant que deux tiers des internautes ayant abandonné le peer-to-peer depuis le vote d’Hadopi n’ont pas totalement arrêté de télécharger pour autant. Ils se sont tout simplement « tournés vers des pratiques alternatives de piratage échappant à la loi Hadopi ».

Le streaming se porte d’ailleurs tout aussi bien que le téléchargement direct : Megavideo, site frère de Megaupload permettant de regarder des vidéos directement depuis son navigateur, affiche des résultats presque comparables et connaît lui aussi une belle progression.

Camille Gévaudan (Libération)

Hommes glacés

 BD. Neige Fondation, Tome 01 : Le sang des innocents chez Glénat.

neige1Avec Le Sang des Innocents, Didier Convard, le créateur avec Christian Gine de Neige, grande saga philosophique et écologique née dans les années 8O, s’attaque au premier tome du préquel de la série culte avec deux jeunes dessinateurs, Jean-Baptiste Hostache et Didier Poli. Éric Adam au coscénario, a travaillé en collaboration sur des séries grand public comme Lucky luke, Rantanplan ou le Marsupilami. Il s’éloigne ici des sentiers battus pour se concentrer sur une trame simple et puissante. L’Europe a sombré dans une ère glaciaire. Les humains qui résistent à la barbarie sont soumis à des règles strictes. Ils doivent faire face à une nouvelle forme de d’épidémie. Le lecteur suit un clan de chasseurs nomades. qui doit trouver hospitalité pour faire accoucher deux femmes de la tribu. Ils devront faire face aux  » croque-mitaines « , un groupe de bandits spécialisés dans le kidnapping d’enfants et de nouveau-nés. Il est prévu trois cycles de trois albums sur trois époques totalement différentes. Les trois premiers la Fondation traitent de l’accouchement de la mère de Neige ; on apprend qui était Miséricorde avant de devenir lépreux, et comment les hospitaliers se sont fondés. En clair, toutes les bases de la saga dans une histoire pleine d’actions.

Premier tome : Le sang des innocents chez Glénat.13,5 euros

 

Poussée de l’économie circulaire en Chine

 

L'historien géographe Jean-Claude Levy. Photo DR

Essai. L’avancée de la politique environnementale chinoises pourraient être au cœur du renouvellement de l’économie de marché.

L’historien géographe Jean-Claude Levy livre avec le concours de Fan Xiaohong, auteur chinoise d’une thèse sur l’émergence d’une politique chinoise de l’environnement, une réflexion sur une problématique incontournable de l’économie mondiale. Comment protéger le capital naturel directement concerné par la crise urbaine et capitalistique ? Actuellement missionné par le ministère des affaires étrangères et européennes sur la Chine, et le développement durable, ce disciple de Braudel (1), évoque différentes politiques environnementales conduites actuellement dans le monde. Il revient aux fondements des grandes idées du XIXe ayant marqué la politique environnementale.

A l’origine du modèle économique qui semble aujourd’hui avoir fait son temps, se niche la philosophie de l’histoire. L’auteur remonte le fil pour en retracer le film de 1850 à 2009. La vison de la nature de Darwin avec sa théorie de l’évolution et celle de Marx, relative à l’organisation de l’espace, sont à la croisée de ce qui s’est fait au XIXe avance Jean-Claude Levy. Le XXe est le siècle de l’hygiène, se plait à rappeler l’historien qui pense que le XXIe, siècle devrait être celui de l’environnement et des pouvoirs locaux.

Si les aménagements haussmanniens sont connus pour avoir fournit un efficace antidote aux rébellions urbaines, l’auteur rappelle qu’ils ont aussi et surtout, apporté l’hygiène à la population avec le tout à l’égout.  » Au XIXe, la pérennité capitalistique s’est imposée, brutalisant les hommes, négociant toutefois avec le milieu naturel pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Mais durant tout le XXe siècle, le capital, principalement financier, a paru déraper sur lui-même jusqu’à ne laisser à la ville que le choix de croître démesurément et de mettre la nature en crise. »

Un problème majeur pour la Chine d’aujourd’hui. On découvre dans cet essai que l’empire du milieu s’y attache très sérieusement depuis une dizaine d’année. Il existe en Chine un nombre considérable d’expérimentations territoriales, réalisées par des politiques locales, appliquées aux plus petits territoires, mais accompagnées par l’Etat, elles contraignent les opérateurs industriels et administratifs à se plier à de nouvelles règles. Permettraient-elles d’élaborer un nouveau mode de production et de consommation dont l’économie circulaire serait devenue le pilier ? Interroge Jean-Claude Levy.

Le sommaire de L’économie circulaire : l’urgence écologique ? s’articule autour des nombreuses expériences qualifiées vécues par l’auteur. Un double regard, chinois et occidental qui a de quoi faire tourner la tête. Mais aussi un livre plein de réflexions passionnantes sur l’avenir du monde sans perdre de vue les avancées nécessaires de son développement social.

Jean-Marie Dinh

* L’économie circulaire : l’urgence écologique ? Aux Editions Presses Ponts et chaussées

Dans La civilisation matérielle, économie et capitalisme XVIe –XVIIIe siècle (Armand Colin 1979), Braudel évoque l’économie monde qui s’étend à la terre entière et s’intéresse aux évolutions historiques de l’économie chinoise.

 

Deux questions à l’auteur

Votre vision historique appréhende la crise économique et environnementale mondiale en comparant notamment la situation de l’Occident et de la Chine. Où en est la Chine en matière de politique environnementale ?

Depuis 1978, les réformes de Deng Xiaoping ont introduit les mécanismes de l’économie de marché au cœur de la dictature du prolétariat qui avait fortement malmené les ressources naturelles et humaines. La rupture et maintenant effective. L’environnement n’est pas la préoccupation principale du gouvernement, mais il y a dix ans, la Chine s’est posée la question des ressources naturelles et l’appareil législatif laisse depuis, une place à l’environnement avec des implications majeures dans les champs économique et social. Les Chinois ont pris à bras le corps la politique de l’eau. On a beaucoup critiqué le barrage des Trois Georges mais c’était une nécessité pour alimenter Pékin en eau. En terme d’énergie, ce barrage produit l’équivalent de trois centrales nucléaires. La Chine prend également beaucoup d’initiatives en matière de politique urbaine avec l’aval de la population qui accompagne le mouvement.

En quoi cette politique diffère-t-elle de la nôtre ?
Contrairement aux idées reçues, on est au bout du mythe de Robinson. L’idée que l’on va apporter aux bons sauvages ce que l’on sait, a trouvé ces limites. On n’a plus rien à apprendre aux Chinois. D’autant que le contexte et les besoins diffèrent. La Chine s’est hissée au premier rang en matière de recherche et investissement. Avec la pression de l’urbanisme, les Chinois construisent vites mais à 20 ans, quitte à tous revoir en 2030, alors que nous construisons pour une durée d’environ 50 ans. Tout va plus vite en Chine. Ils essaient de faire ce que nous avons fait en 150 ans en 25 ans. Ici la politique environnementale repose sur des engagements du type Agenda 21. En Chine, il existe 500 zones expérimentales avec l’émergence d’écozones ou d’écovilles affectées à l’économie circulaire. L’objectif est d’utiliser le plus efficacement possible les ressources et la protection de l’environnement. Une autre différence existe en matière d’implication. Chez nous, l’Etat dispose de moins en moins d’autorité sur les secteurs industriel et marchand. En Chine, l’avancement de l’économie circulaire a été déployé en deux ans, sous la forme d’une stratégie d’Etat. Le feuille de route vise à sortir du schéma de consommation aveugle de l’économie linéaire. C’est une réforme empirique, comme la réforme de l’ouverture économique en 1978.
Les Chinois ont pris conscience que pour continuer et réussir leur décollage pacifique, ils doivent trouver leur propre voie d’industrialisation et d’urbanisation en équilibrant la croissance économique avec la protection des ressources naturel.
Recueilli par JMDH
Voir aussi : Rubrique Chines, Le cours du Yuan en hausse, Rubrique Montpellier, Le jumelage Montpellier et Chengdu,

Démocratie de quartier et légitimité politique

La démoctatie participative à construire

La démoctatie participative à construire

Essai. A la lumière de l’histoire, l’ouvrage d’Anne Lise Humain-Lamoure analyse les enjeux politiques et les pratiques sociales de la démocratie de proximité.

Faire une démocratie de quartier ? L’ouvrage d’Anne-Lise Humain-Lamoure tombe à pic à l’heure où Montpellier reconduit l’opération Printemps de la démocratie sur fond de bataille pour devenir kalif surdoué. Sur le papier, notamment celui de la presse institutionnelle, il est question  » d’aller à la rencontre de l’expression citoyenne, au plus près des habitants, et de consacrer la prise en compte de l’expertise d’usage des habitants dans l’acte décisionnel.  » L’objectif affiché ne pouvant être que louable et désintéressé, tout citoyen comprend naturellement que l’intérêt de nos élus locaux pour la démocratie locale s’inscrit avant tout dans un souci électoral. Ce dont convient l’auteur en pointant   » le souci de légitimation de leur représentativité dans le cadre d’un contexte politique qui valorise fortement le principe d’une proximité. « 

Qu’est ce que la proximité ?

democratie-particip-arbreCette proximité incontournable et cruciale, devenue en quelques années une valeur politique de premier plan sans que l’on puisse pourtant en donner une définition claire, trouve place dans la recherche pluridisciplinaire (géographie, aménagement, sociologie et sciences politiques ) d’Anne-Lise Humain-Lamoure. L’auteure y consacre un chapitre. Sous le titre Quartier et proximité une nouvelle idéologie ? elle analyse le mécanisme de production de légitimité politique comme une rupture symbolique avec une légitimité naguère liée à la distance. Distance de l’intérêt général par rapport à l’intérêt particulier, de l’administration rationnelle par rapport à la relation personnelle et de l’Etat par rapport à la société civile.

De quel quartier parle-ton ?

 Si le quartier apparaît unanimement comme le territoire à construire, la division spatiale administrative comme la pertinence de son échelle dans l’espace urbain ne sont ni discutées ni imposées par le cadre légal.  » Le quartier apparaît comme une catégorie abstraite dont l’échelle et les critères de délimitation ne sont jamais définis.  » En fonction du contexte, les acteurs municipaux peuvent ainsi mobiliser le quartier différemment pour le mettre en lien avec les axes politiques qu’ils entendent mettre en valeur. Tandis que les habitants font référence, dans leur grande majorité, à l’idée de rencontre et d’interaction sociale. Pour la population  » Le quartier se définit avant tout par la diversité des personnes qui s’y côtoient. « 

 Critique du mode électif

L’objet de la loi de démocratie de proximité, adoptée en février 2002 est de lier gestion de proximité et démocratie locale. Le texte se fixe pour objectif de renouveler le lien entre élus et citoyens pour renforcer la démocratie, améliorer l’efficacité de l’action publique, et retrouver un lien social considéré comme érodé.

mosquee-manifCette loi répond avant tout à la crise de représentation  » souligne la chercheuse, en fournissant un cadre  » pour mieux décider au nom des gens en refondant la légitimité des élus.  » Le régime représentatif assuré par les élections certifie théoriquement la légitimité des décisions prises et de ceux qui les prennent. Mais il est aujourd’hui de plus en plus contesté comme l’indique les records atteints par l’abstention dans toutes les élections intermédiaires aux présidentielles.  » L’élection suppose une compétition pour la conquête des mandats et des pouvoirs qu’ils confèrent. Or, cette compétition, organisée par et dans les partis politiques, est souvent ressentie comme des réseaux de pouvoir dans lesquels une part croissante de citoyens se sent exclue et oubliée.  » A cela s’ajoute la litanie des promesses non tenues, autant que l’impression d’une caste fermée de politique issue des classes les plus favorisées. La critique du modèle républicain revendique aussi l’ouverture des systèmes décisionnels, et la reconnaissance de la différence entre les groupes sociaux, sur la base de leurs origines ethniques et religieuses.

La démocratie de proximité aurait donc pour but d’abolir ou d’atténuer la domination politique, sociale et culturelle. Mais pour la plupart de ses promoteurs officiels, ce n’est guère concevable.  » Pour la première fois depuis la Révolution, on choisit de découper un des territoires de la République  » rappelle Anne-Lise Humain-Lamoure dont l’essai ausculte la démocratie à partir du plus petit des territoires. Un miroir édifiant sur les pratiques et les questions que suscite notre système politique.

Jean-Marie Dinh

Faire une démocratie de quartier ? Editions Le bord de l’eau, 22 euros

Voir aussi : Rubrique Montpellier Rubrique Politique locale : Frêche et le serment du Jeu de paume , Mandroux et le village Gaulois, Tramway ligne trois,  Un petit dernier avant les régionales, Un îlot de soleil sous un ciel menaçant Petit Bard Pergola rénovation urbaine,