Un drame élisabéthain qui ose le rire et le sang

Le Ring-Théâtre laisse libre court à son imagination  Crédit Photo dr

Le Ring-Théâtre laisse libre court à son imagination Crédit Photo dr

Le Ring-Théâtre présente Edward II du sulfureux auteur élisabéthain Christopher Marlowe dans une version débridée à souhait au Chai du Terral de St-Jean-de-Védas

La tragédie élisabéthaine ne se résume pas au seul Shakespeare. Il faut notamment compter avec le mystérieux Christopher Marlowe (1564-1593) dont la compagnie Ring-Théâtre a la bonne idée de nous rappeler l’existence avec une adaptation d’Edward II qui sort  des carcans sclérosant. En cela, l’équipe de douze comédiens applique les principes même du théâtre élisabéthain dont la théorie comme la pratique mettent en évidence une certaine liberté de composition.

Concernant la règle de bienséance, il ne faut pas trop en attendre de Christopher Marlowe. Ce tumultueux  dramaturge figure comme l’un des précurseurs de la tragédie moderne, pour le créateur du vers blanc (non rimés) et pour un père fondateur du drame élisabéthain. On le soupçonne d’avoir été un espion d’Élisabeth Ière et surtout de professer l’athéisme, ce qui lui valu quelques démêlées judiciaires. Il connaît une fin précoce à 25 ans, suite à une rixe ou un assassinat, on le retrouve avec un couteau dans l’œil. C’est dire si Marlowe reste un auteur stimulant pour les artistes contemporains en peine de transcrire la violence du monde ordinaire dans lequel ils baignent.

Pour revenir au sujet du drame, Edward II (1592) met en scène le meurtre par empalement du roi éponyme. Le Ring-Théâtre se saisit du drame, de la guerre, des combats, et des crimes de sang pour laisser libre court à son imagination qui  ne se satisfait d’aucune limite. La tragédie du malheureux Edward II, trop raffiné pour les brutalités de son temps prend parfois une tournure inattendue et cette grande fresque,  passe du tragique à la joyeuseté.

JMDH

Le 10 janvier à 20h. Réservation : 04 67 82 02 34

Source : La Marseillaise 06/01/2017

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Poésie. Trois rencontres à Montpellier avec le poète James Noël

Jamesss_wiiiiiiiJames Noël est né à Hinche (Haïti) en 1978. Poète prolifique, il écrit dans deux langues : « Le créole pour la main gauche, le français pour la main droite. » Son premier recueil de poèmes, Poèmes à double tranchant (Seul le baiser pour muselière), publié en 2005, est ainsi présenté par le poète Frankétienne : « Un recueil de poésie à double tranchant, esthétique et idéologique, à résonance individuelle et collective… Entrez dans l’univers fabuleux du poète, vous en sortirez ébloui, transfiguré ! »

En 2006, il publie Le Sang visible du vitrier, qui reçoit une mention spéciale d’excellence au Grand prix des Amériques Francophones à Montréal en 2007. Considéré comme la révélation de l’anthologie L’Année poétique 2008, James publie régulièrement, chez des éditeurs haïtiens, québécois, français, des livres marqués par le sceau d’une grande originalité :  Le Pyromane adolescent (2013), Cheval de feu (2014), La Migration des murs (2012/2016). Ses publications lui valent de nombreuses distinctions, et il est pensionnaire de la Villa Médicis en 2012.

Mardi 13 décembre, 19h: Maison de la Poésie Jean-Joubert ; mercredi 14 décembre, 16h-18h : site universitaire Saint-Charles de l’Université Paul-Valéry ; mercredi 14 décembre, 20h-21h30 : boutique d’écriture & Co ,

Source : La Marseillaise

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Le ciné-club Yda présente 6 courts métrages de fiction vietnamiens :

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QUE CEUX QUI SONT EN VIE, LEVENT LA MAIN (Ai con song, gio tay len) de Nguyen Hoang Diep (2015, 13’, vostf).

Ayant épuisé les ressouces de la terre, l’espèce humaine est au bord de l‘extinction. Elle se divise en trois sortes de gens : ceux qui sont assez forts pour être des chasseurs, ceux qui peuvent encore courir pour échapper aux chasseurs et ceux qui deviennent de la nourriture pour les autres. Trois jeunes filles tentent de survivre en transgressant toutes les frontières : celles du temps entre présent, passé et futur, comme celles des espèces entre humains et végétaux…

GOÛT (Vi) de Le Bao (2016, 16’, vostf).

Basseley est nigérian. Il vient au Vietnam refaire sa vie comme footballeur mais une blessure à la jambe l’oblige à renoncer au foot. Il intègre un groupe de prostituées agées dans une briqueterie désaffectée de Saigon.

NUIT MAGIQUE (Dem huyen dieu) de Tran Ngoc Khuyen (2016, 24’, vostf).

Un jeune homme circule à motocyclette dans Saigon la nuit. Il rencontre une femme d’âge mûr qui fait du stop. Cette course de nuit dans Saigon le mène dans un univers inattendu.

L’HOMME RHINOCEROS (Nguoi te giac) de Bao Nguyen (2015, 7’, vostf).

A Saigon, un homme se réveille brusquement d’un rêve et est encore effrayé par ce qu’il vient de voir. Il poursuit sa routine quotidienne alors que ses collègues de bureau se tiennent à l’écart de lui. Il se rend compte que ce n’est pas une journée ordinaire.

BROUILLON (Nhap) de Nah Fan (2016, 17’, vostf).

Trois jeunes gens vivent en colocation dans un logement urbain pouilleux. L’un est maçon, l’autre est prostitué travesti, le dernier est toxicomane. L’inhumanité de leur vie fait que chacun s’enferme dans son propre monde.

MARS AU FONDS DU PUITS (Sao hoa noi day gieng) de Truong Minh Quy et Freddy Nadolny Poustochkine (2015, 19’, vostf).

En 2053, le Vietnam est englouti sous la mer. Pour survivre, la population s‘est déplacée vers la région des hauts plateaux. Les autorités cherchent à envoyer des hommes sur la planète Mars, mais jusqu‘ici leurs tentatives n’ont pas abouti.

Programme de films courts sélectionnés par Vu Manh Cuong Marcus

DEBAT : Le film court au Vietnam et la nouvelle génération de cinéastes, en présence de Vu Manh Cuong Marcus, fondateur de YxineFF et sélectionneur de plusieurs festivals de films courts.

 
Samedi 17 décembre à 14:00 – 17:00

Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, Paris 5e, Métro : Censier – Daubenton. Contact : cineclub.yda@gmail.com – PAF: 5 € (étudiant : 3 €)

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Les stars de la techno in the room au Parc expo

blu-rayI Love Techno Europe reçoit les plus grands DJs de la scène internationale samedi 10 au Parc expo de Montpellier.

Né en 1995, I Love Techno est devenu au fil des éditions une institution dans le monde de l’électro. Ce festival a toujours été précurseur. Il a accueilli les plus grands DJs tel Richie Hawtin, The Prodigy, Justice ou encore Daft Punk. Développé en Belgique, il pose ses enceintes à Montpellier en 2011 en atteignant une fréquentation de 10 000 personne qui n’a cessé de croître pour atteindre 36 000 personnes en 2014 année où, victime de son succès, le festival est annulé pour des raisons de sécurité.
Bien que n’ayant pas rattrapé tous les déçus, le redémarrage en 2015, reste encourageant avec 20 000 personnes. Qu’en sera-t-il cette année ?

« Difficile de le savoir, indique le président de Live Nation France Festivals Armel Campagna, auparavant on avait 70% des réservations 7 jours avant l’événement, aujourd’hui nous n’avons plus de visibilité avant que les portes ne s’ouvrent. »
Côté logistique et notamment technique, tout est calé. La place du show, comme les créations lumières et les scénographies, distinguent par leur qualité cette manifestation. Un travail de terrain en lien avec les artistes du territoire est aussi apprécié. Il a bénéficié du soutien de la Métropole de Montpellier qui s’est impliquée en organisant un contest associant différents lieux de la ville pour valoriser les jeunes DJs du territoire qui se produiront samedi en warm up sur la Green Room.
Côté sécu et prévention aucun problème assure Armel Campagna : « Il faut éviter la stigmatisation en associant systématiquement les drogues à la techno. Sinon c’est un véritable hôpital de campagne. Si on est malade, mieux vaut venir à I love techno qu’au urgence. »

Mais l’argument majeur demeure la concentration des plus grandes stars  du genre dans le périmètre : Ben Klock, Marcel Dettmann, Dave Clarke, Laurent Garnier pour ne citer qu’eux.

JMDH

Service de tram et navette renforcé toute la nuit.

Source : La Marseillaise 09/12/2016

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sortieOuest un théâtre de toile et d’étoiles reconnu et défendu

sortieOuest pose la base d’un service public de la culture.  Son équipe artistique défend un projet citoyen de transmission et de création réfléchi au regard des problématiques actuelles.

sortieOuest pose la base d’un service public de la culture. Son équipe artistique défend un projet citoyen de transmission et de création réfléchi au regard des problématiques actuelles.

Mobilisation
Artistes, personnels et collectifs de spectateurs défendent la valeur de l’offre culturelle.

Imperceptiblement les lignes bougent. L’occupation du collectif les Amis de sortieOuest qui a rassemblé 600 personnes sur le Domaine de Bessan le week-end dernier s’est clôturé par un état des lieux et une feuille de route. Le constat débattu en assemblée générale revient sur le démarrage chaotique de la saison d’hiver, dont les événements s’égrainent sur le chapelet d’une mort annoncée : pas de présentation de saison, arrivée très tardive du programme, annulation de certains spectacles, absence de perspective sur la suite de la programmation, travaux sur le site, critiques sur la gestion et réduction budgétaire annoncée, absence d’information sur le devenir du personnel, volonté de dissoudre l’association sortieOuest…

Cet ensemble de faits que n’a pas su éclaircir le conseiller départemental et président de la structure Philippe Vidal dessine une menace réelle sur le projet artistique conduit par le directeur Jean Varela qui dirige par ailleurs le festival de Théâtre Le Printemps des Comédiens.

A la décharge du maire de Cazouls-lès-Béziers  Philippe Vidal,  figure la problématique du Domaine D’O vitrine emblématique de la politique culturelle départementale qui devrait rétrocéder tout ou partie de son action dans le cadre des nouvelles compétences de la Métropole de Montpellier. Malgré de nombreuses rencontres  entre le Département et la Métropole depuis le début de l’année aucune décision n’a été prise sur le transfert de compétences alors que l’accord doit être conclu au 31 décembre 2016. C’est sur la compétence culture revendiquée avec détermination par les deux collectivités qu’achoppe les discussions. Contraint  par la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République) qui précise qu’en cas de désaccord sur la délégation de trois compétences, la totalité des huit compétences listées dont l’action sociale les personnes âgées et la gestion des collèges seront transférées à la Métropole. La crainte d’un transfert massif s’exprime par la voie syndicale la CFDT, Sud et la FSU qui relayent l’inquiétude des agents départementaux notamment dans le secteur social.

L’étendard de la culture

 

 «Amer» est pour l’instant  le dernier spectacle programmé à sortieOuest. Écrit et mise en scène : Amine Adjina et Azyadé Bascunana en partenariat avec la Cimade et Réseau en scène   le 13 déc

«Amer» est pour l’instant le dernier spectacle programmé à sortieOuest. Écrit et mise en scène : Amine Adjina et Azyadé Bascunana en partenariat avec la Cimade et Réseau en scène le 13 déc

De l’élu local au président de la République, la question de la culture s’est fondue dans un discours valorisé et valorisant dans la patrie des Lumières. La culture, socle de l’exception nationale, est devenue dans l’Hérault l’enjeu central d’une bataille pour la gouvernance.

La stratégie menée par le président du conseil départemental, Kleber Mesquida face au maire de Montpellier, Philippe Saurel a été d’englober sortieOuest dans un projet de nouvel Epic susceptible d’agréger l’offre culturelle départementale. Kleber Mesquida est sorti de l’échiquier, pour privilégier le plateau de Go.

Ce faisant le territoire biterrois est entré dans la partie avec ses enjeux artistiques et politiques spécifiques. Les protagonistes de ce bras de fer politique semblent avoir sous-estimé l’ancrage des politiques culturelles et les horizons de sens qu’elles ont ouverts sur les territoires concernés. L’action politique doit dorénavant tenir compte d’une société civile émancipée dans laquelle les citoyens ont les moyens d’exprimer leurs intérêts, leurs opinions et de les défendre.

L’action raisonnée et graduée menée par collectif les Amis de sortieOuest commence à porter ses fruits. Le conseil départemental vient d’annoncer qu’il reconduirait le budget de sortieOuest pour 2017. Ce premier pas pour éviter que l’incendie ne se propage laisse espérer qu’il y en aura d’autre y compris de la Métropole en direction des citoyens éveillés.

Jean-Marie Dinh

En marche

Aujourd’hui à 12h le collectif Les Amis de sortieOuest rejoindra celui Des Amis du Domaine d’O, ainsi que le collectif de professionnels pour la culture dans la métropole de Montpellier. « Si aucun accord n’est trouvé entre le conseil départemental de l’Hérault et Montpellier Méditerranée Métropole le 8 décembre, date de la dernière réunion technique sur le transfert de compétences entre ces collectivités publiques, des conséquences préjudiciables pour le service public de la culture seront à déplorer. » Indique l’association des Amis de sortieOuest qui compte plus de 400 adhérents après seulement deux semaines d’existence et sa page facebook réunit plus de 1080 soutiens. D’autres secteurs sont en cours de mobilisation…

Source : La Marseillaise 03/12/2016

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