Asgardia, un pays virtuel, se décrète comme la « première nation de l’espace »

Le drapeau d'Asgardia

Le drapeau d’Asgardia

Un pays surtout virtuel, dont chacun peut devenir citoyen en quelques clics, a concrétisé son existence en envoyant un disque dur dans l’espace.

Une fusée Antares de la compagnie américaine Orbital Science a décollé, dimanche 12 novembre, du centre de lancement de Wallops, sur la côte de Virginie. Un décollage comme il y en a régulièrement dans ce centre de la NASA. La fusée transportait un cargo de 3,7 tonnes d’équipement et de vivres pour la Station spatiale internationale (ISS), dont un CubeSat, un nano-satellite de la taille d’une brique de lait du nom d’Asgardia-1. Son lancement réussi a signé l’acte de naissance officiel d’Asgardia, autoproclamée « première nation de l’espace ».

Asgardia n’est pas considérée par ses créateurs comme un canular, un happening ou la matérialisation d’un délire de science-fiction. Sur son site officiel, cette « nation » jusque-là essentiellement virtuelle – tout le monde pouvait postuler à être citoyen tant qu’il promettait de respecter la Constitution – voit dans le lancement du satellite Asgardia-1 la création « d’un territoire souverain dans l’espace ».

Le territoire en question est le disque dur transporté par le satellite. Il contient 0,5 terraoctet de messages envoyés par les 116 492 citoyens d’Asgardia : des messages écrits, des images, des courtes vidéos, ainsi que la Constitution asgardienne, son drapeau et sa cryptodevise, le solar. Un geste qui pourrait être interprété comme une tentative de communication avec des créatures extraterrestres, mais cet aspect n’est pas du tout abordé dans les textes fondateurs d’Asgardia.

Demande d’adhésion à l’ONU

Ces messages ne sont destinés à être lus par personne, humain ou autre. Ils flotteront, dans le satellite qui les transporte, en orbite à 400 kilomètres d’altitude autour de la Terre pendant à peu près un an et demi, avant de se désintégrer. C’est une façon de planter le drapeau de son pays dans le néant.

L’approche des dirigeants asgardiens est beaucoup plus pragmatique et diplomatique. Plus terre à terre. Cette présence, même virtuelle, dans l’espace leur permet « de satisfaire à la dernière condition nécessaire pour demander une adhésion à l’ONU. (…) Asgardia est engagé à travailler avec la communauté internationale pour que ce statut soit reconnu ».

Il y a peu de chances que l’ONU reconnaisse l’existence d’Asgardia, mais ce n’est pas le seul but de cette opération. Alors, certes, il y a les paroles un peu grandiloquentes d’Igor Ashurbeyli, nanoscientologue dirigeant du pays et principal fondateur du projet avec sa compagnie Aerospace International Research Center, qui peuvent décrédibiliser légèrement l’aventure. Ici, celles qu’il a prononcées en 2016, un an avant le lancement du satellite :

« Asgardia-1 marquera le début d’une nouvelle ère spatiale, emmenant nos citoyens dans l’espace, d’abord sous forme virtuelle. Ce sera la première pierre de notre édifice à partir duquel nous essaierons de construire un réseau de satellites qui protégeront notre planète des astéroïdes, des éruptions solaires, des débris humains et d’autres dangers spatiaux. »

A la BBC, le même Igor Ashurbeyli est apparu moins… cosmique, en déclarant qu’Asgardia servirait non pas à protéger la Terre des dangers interstellaires, mais à créer « une nouvelle réalité juridique dans l’espace » en posant des questions, dont les réponses sont jusqu’ici sujettes à interprétation, sur « la propriété privée et la liberté d’entreprendre dans cette nouvelle ère d’exploration spatiale ».

Pour « la paix dans l’espace »

Le texte de référence régissant la conduite des Nations dans l’espace est le bien nommé « traité de l’espace », signé en 1967 dans le cadre des Nations unies : il proscrit l’utilisation d’armes de destruction massive depuis l’espace et oblige à une utilisation de l’espace à des fins pacifiques, interdit la revendication territoriale des corps célestes ainsi que l’exploitation privée des ressources spatiales. Il est aussi considéré comme obsolète, car née dans une période de « guerre froide », et sa signature prédatant le dernier moment historique de l’homme dans l’espace, ses pas sur la Lune.

Le précédent, ou du moins la « conversation », que souhaitent créer Igor Ashurbeyli et les Asgardiens, a pour objectif d’obtenir, par exemple, que des « nations de l’espace », et non plus les nations de la Terre, soient responsables de certains objets envoyés dans l’espace. « Les agences représentent les intérêts de leurs pays », regrette-t-il notamment. Asgardia, dont « l’essence est la paix dans l’espace et prévenir l’exportation des conflits terrestres dans l’espace », veut remettre cela en cause.

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Source Le Monde Blog de la rédaction 15/11/2017

 

Voix Vives : 100 poètes dans la ville

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Sète. La poésie est une fête globale et lucide sur la réalité du monde.

Poésie, chemin de paix

« Quand la société est en crise le poète ne peut que prendre note dans sa poésie de la crise traversée », constate le poète libanais et président d’honneur du festival Salah Stétié. « Il arrive dans certains cas très rares qu’un souhait bien exprimé par un poète puisse se retrouver mobilisateur », ajoute-il encore.

A l’instar de ce vers du poète Abou Kacem Al Chebbi « Lorsque le peuple un jour veut la vie / Force est au destin de répondre / Aux ténèbres de se dissiper » devenu un élément de l’hymne national tunisien. Mais combien de poètes empêchés, emprisonnés, exilés pour leur amour de la liberté… Le festival Voix Vives qui bat son plein à Sète jusqu’au 30 juillet offre l’immense plaisir et privilège de les rencontrer dans les rues et d’éprouver le souffle de leur poésie et de leurs réflexions.

imagesAshur Etwebi est né à Tripoli, c’est un poète renommé en Libye qui a contribué à faire renaître une culture libre après la chute du président Kadhafi. Il a du quitter son pays en 2015  pour émigrer en Norvège. « Il n’est pas aisé de vivre cet exil… » Si le système intellectuel d’un Clausewitz a fait beaucoup de petits en s’évertuant à penser et à comprendre la nature et l’essence de la guerre, celui des poètes de la Méditerranée qui la subissent, cherchent les chemins de la paix.

« Il n’y a aucun courage dans la guerre. La guerre prend votre air, votre inspiration, la guerre prend votre ombre, la guerre prend ton âme, affirme Ashur Etwebi. Pendant 42 ans nous avons été sous le joug d’un dictateur fou. On attendait juste qu’une fenêtre s’ouvre à nous pour un lendemain. Lorsque le Printemps arabe a éclaté, nous avons vraiment cru que le paradis était juste à un bras de nous. Mais on s’est confronté quelques mois après à la réalité. Ce que nous pensions être un paradis n’était autre qu’un vrai enfer. Après avoir liquidé un gouverneur fou, on s’est retrouvé face à des milliers de fous sanguinaires qui ont mis le feu au pays. »

L’art des poètes est de nous toucher par leur sincérité. A Sète, les artistes témoignent parfois aussi de leur expériences politiques et sociétales apportant d’autres regards.

« La première année après la chute de Kadhafi, la société civile s’est développée. Pendant que nous essayons de la consolider, les islamistes extrémistes, travaillaient en toute intelligence à mettre la main sur le gouvernement. Le résultat du match fut la perte de la société  civile et la réussite des groupes extrémistes islamistes. Ce qui est  à noter, c’est que des pays étrangers, qui  pratiquent la démocratie en paroles et en apparence, ont appuyé et armé ces groupes terroristes extrémistes. C’est pour cela que les Libyens connaissent aujourd’hui une grosse déception. C’est un désastre dans les âmes, dans l’économie et dans tous les domaines de la vie finalement. »

Que font les poètes dans ce contexte ?  « Ils ont  à leur disposition leur inspiration, parfois un organe de presse mais si cet organe déplaît à telle ou telle faction, ou au gouvernement, on a vite fait de l’étrangler et le poète se retrouve muet et souvent jeté dans les caves et les prison du régime jusqu’à ce que mort s’en suive, indique Salah Stétié, C’est arrivé en Europe. Il ne faut pas croire que l’Europe est descendue du ciel avec l’idéal démocratique. Les poètes peuvent ramener un peu de paix, demain un peu plus de paix, et peut être un jour la Paix..

JMDH

Source La Marseillaise 28/07/2016

 

L'ouverture du festival Sètes quartiers hauts

L’ouverture du festival Sètes quartiers hauts dr

 

Poésie
Le festival Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée a débuté hier dans l’île singulière un marathon poétique de neuf jours qui éprouve les sens. L’entraînement n’est pas requis, il suffit de tendre l’oreille, sentir, voir… pour éprouver les embruns de toutes les rives.

La saison Voix Vives a débuté. Au bord de la grande bleue, c’est le moment où la ville de Sète s’ouvre à la mer comme un livre ivre.  Celui où les lettres s’émancipent pour tracer tous les sens imaginables de la liberté. Profitant de la léthargie temporaire des cahiers scolaires, les milliers de mots se rebiffent pour célébrer le culte de la poésie vivante. Cent poètes traversent les rives tels des prophètes, pour investir la ville de Sète où ils vont se croiser durant neuf jours dans pas moins de six cent cinquante rendez-vous  !  Les poèmes sont livrés par leur auteur en langue originale, puis traduit par des comédiens. Ils résonnent parfois aux rythmes des  musiciens, du balancement des hamacs, ou du frémissement des feuilles, ou encore de la houle des vagues pendant les lectures en mer…

Quarante pays représentés

Parmi les poètes invités on pourra notamment croiser dans les rues cette année Jacques Ancet (France), Horia Badescu (Roumanie), Mohammed Bennis (Maroc), Jean-Pierre Bobillot (France), Denise Boucher (Francophonie/Québec), Philippe Delaveau (France), Haydar Ergülen (Turquie), Déwé Gorodé (Francophonie/Nelle-Calédonie), Vénus Khouy-Ghata (Liban/France), Paulo Jose Miranda (Portugal), María Antonia Ortega (Espagne), Anthony Phelps (Francophonie/Haïti), Liana Sakelliou (Grèce), Yvan Tetelbom (Algérie) sans oublier son président d’honneur, Salah Stétié (Liban) empêché l’an passé pour des raisons de santé.

Cette liste pourrait se prolonger. Elle révèle l’ouverture du festival sur un monde que les visions éthnocentriques ignorent bien dangereusement. Quarante pays sont représentés  à Voix Vives cette années. On y accède gratuitement,  de l’aube à la nuit par le plus sûr des moyens, la poésie comme regards portés sur le monde et comme chemin vers l’humain.

 JMDH

Concerts du festival au Théâtre de la Mer avec Pierre Perret, Tiken Jah Fakoly et Misa Criolla. Réservation : 04 99 04 72 51

Source : La Marseillaise samedi 23 juillet 2016

Voir aussi : Rubrique Festival, Voix vives 2015, site officiel, Sans frontières les poèmes disent l’essentiel, rubrique MéditerranéeLybie, Liban, Tunisie, rubrique Livre, Poésie, rubrique /Méditerranée,

 » Une histoire avec des murs de verre « 

Photo : David Maugendre

Invité des soirées Rabelais avec Julien Loiseau à Montpellier, l’historien Nicolas Le Roux a coordonné le volume Les guerres de religion dans le cadre d’une nouvelle approche de L’histoire de France (13 tomes dont quatre déjà parus) aux Editions Belin.

 

 

 

 

 » Comment vous êtes-vous retrouvé impliqué dans cette entreprise éditoriale titanesque ?


C’est une vieille histoire avec Joël Cornette qui a édité plusieurs de mes ouvrages. Après Lavisse, cette démarche propose un nouveau modèle pour aborder l’Histoire de France. Elle induit notamment de nouvelles trames chronologiques. Pour la période des guerres de religion qui sont traditionnellement abordées entre 1562 et 1598, nous partons de 1559 pour aller jusqu’en 1629. Cela permet de considérer ce qu’il se passe avant l’Edit de janvier en 1562 et ce qui se poursuit après L’Edit de Nantes (1598). L’idée de Joël était aussi de faire appel à une génération d’historiens plus jeunes dont l’âge se situe entre 40 et 50 ans.

Peut-on parler d’un conflit de générations dont découlerait une différence de regards sur l’histoire ?


Il n’y a pas de conflit de générations mais une différence existe entre les historiens de 60 ans et plus et notre génération qui s’est débarrassée d’un certain sectarisme. Il n’y a plus d’école. On n’aborde pas les guerres de religion en fonction d’une obédience catholique ou protestante. L’histoire s’est désidéologisée. Hormis le cas de la révolution française où s’est affiché le parti pris d’écarter le modèle triomphant de François Furet qui s’est focalisé sur le rôle de l’idéologie au risque d’une interprétation révisionniste de l’histoire.

Cet abandon des modèles est un défi notamment à l’égard des lecteurs qui y sont souvent attachés …


Tout est à réinventer. Mais en même temps c’est une histoire avec des murs de verre. Chaque volume comporte  » un atelier de l’historien  » qui donne les clés et les sources aux lecteurs. L’historien y explique son travail, c’est l’histoire de l’histoire. Ce n’est pas simple. Il y a vingt ans on pensait soit que le lecteur n’avait pas besoin de le savoir, soit qu’il ne le devait pas.

Le croisement des sources lié à l’interdisciplinarité multiplie les angles d’approche…


Les historiens d’aujourd’hui sont pluridisciplinaires. On connaît les sciences humaines. Notre travail intègre l’anthropologie, la sociologie… Dans le volume sur les guerres de religion, je développe des questions comme celles de la violence et sa justification ou ce qui est plus compliqué la question de la paix. Comment parvient-on à faire la paix ?

Vous mettez aussi le doigt sur la redéfinition de l’autorité ?


J’aborde en effet la question de la bonne gouvernance et celle de la souveraineté. La monarchie du XVII ème se construit sur la mémoire du régicide d’Henri III. Durant cette période, il est aus-si question de la tolérance religieuse qui peut à certains égards faire écho à notre époque.

Comment aborder l’histoire de France face au défi de la mondialisation à l’heure du débat sur l’identité
nationale ?

Il n’y pas de contradiction entre l’histoire de France et celle du monde. On recadre la situation géopolitique en prenant en compte les enjeux politiques de Philippe II en Espagne et la guerre aux Pays Bas. L’histoire n’est plus pensée en terme d’identité nationale. Il n’y a pas de destin français exceptionnel, ni de supériorité morale. De ce point de vue on n’est plus dans la même op-tique que Lavisse. Pour comprendre la France, il faut connaître ce qui se passe autour. L’histoire de France est une histoire particulière parmi d’autres « .

Recueilli par
Jean-Marie Dinh

Les guerres de religion, 36 euros, Editions Belin

Les Suisses contre les minarets

minaret-suisse1Avec une majorité de 57,5 pour cent des voix, les Suisses se sont prononcés dimanche contre la construction de nouveaux minarets. Les partis conservateurs de l’Union démocratique du centre et de l’Union démocratique fédérale sont à l’origine du référendum. Ce résultat trouble la paix des religions, estime la presse.

Die Presse – Autriche

L’interdiction des minarets renforce la peur de l’islam, estime le quotidien Die Presse : « Avec l’interdiction des minarets, les citoyens ont rendu un mauvais service à leur pays. Les près de 4,5 pour cent de musulmans, originaires pour la plupart d’ex-Yougoslavie, sont considérés comme étant généralement bien intégrés, et l’on a rarement fait état de problèmes les concernant. La paix religieuse a été considérablement troublée, et ce inutilement. En outre, un Etat aussi neutre que la Suisse du point de vue religieux doit se comporter de manière toute aussi neutre sur de telles questions. L’issue inattendue de ce vote a provoqué l’inquiétude du gouvernement qui se reflète dans la phrase se voulant apaisante et affirmant que les quatre minarets existants ne devront pas être démolis. Le calcul impitoyable des initiateurs de cette campagne se réalise : ils ont ainsi attisé les peurs d’un fondamentalisme islamique européen militant. Celui-ci constitue certes un problème dans certaines régions de la planète, mais sûrement pas dans le canton d’Appenzell. » (30.11.2009)

Diário de Notícias – Portugal

L’interdiction des minarets en Suisse est archaïque, écrit le quotidien Diário de Notícias : « La Suisse a souligné son intolérance envers une religion qui est en train de croître en Europe en raison de l’afflux d’immigrants. L’interdiction de construction de minarets dans les mosquées n’apportera pas aux Suisses la sécurité [nationale] sur laquelle ils ont basé leur argumentation pendant la campagne. Avec ce vote, … la Suisse donnera plutôt de nouveaux arguments aux extrémistes islamistes. Pendant des siècles, les chrétiens ont été tolérés dans l’islam alors que l’inverse était impensable en Europe. Il y a … aujourd’hui une mosquée à Rome, mais il est impensable qu’un chrétien se rende à La Mecque. La Suisse a décidé de régresser de plusieurs siècles dans l’histoire européenne. » (30.11.2009)

Le Temps – Suisse

Suite au vote en faveur de l’interdiction des minarets, le quotidien Le Temps craint pour l’image internationale de la Suisse : « Loin d’une majorité de hasard, le oui à l’initiative anti-minarets claque de façon retentissante. La campagne a pourtant démontré que la réalité de l’islam en Suisse est en total décalage avec l’image maudite qui colle à cette religion depuis plusieurs années – un intégrisme qui se décline dans des formes aussi choquantes que le terrorisme, la charia, la burka, la lapidation des femmes, etc. Les musulmans de Suisse ne méritent donc pas l’injustice de ce vote sanction inspiré par la peur, les fantasmes et l’ignorance. Si l’on peut tranquillement parier que la même initiative aurait récolté un résultat similaire dans d’autres pays européens, le dégât d’image pour la Suisse n’en est pas moins spectaculaire. » (30.11.2009)

» article intégral (lien externe, français)

Postimees – Estonie

L’interdiction de construire des minarets en Suisse rappelle la dispute sur le voile en France, estime le quotidien Postimees, à quelques différences près : « La dispute dure depuis plus longtemps en Suisse mais c’est au final le parti de droite de l’Union démocratique du centre qui a su justement trouver le moment propice : en raison de la crise économique, il lui a été plus facile d’expliquer aux citoyens pourquoi les minarets devaient symboliser la lutte de pouvoir contre la communauté d’immigrés musulmans en rapide croissance. Dans la dispute sur le voile dans les écoles françaises, les autres symboles religieux tels que les crucifix de grande taille avaient aussi été exclus. Les minarets déjà existants en Suisse ne disparaîtront pas en revanche de l’image des villes. Dans tous les cas, il est encore difficile de dire aujourd’hui si l’interdiction de construire de nouveaux minarets dans un pays multiculturel de près de 400.000 musulmans détruira la paix entre les religions, voire même si elle conjurera un nouveau conflit entre monde musulman et monde occidental. » (30.11.2009)

Voir aussi : Rubrique Livre essai Diversité musulmane,

Côte d’Ivoire: l’élection doit « absolument » avoir lieu le 29 novembre

Le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet, a déclaré mardi qu’il fallait « absolument » organiser l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire le 29 novembre comme prévu, estimant que « les listes » électorales « ne sont jamais parfaites ».

« Ces élections doivent être organisées absolument telles qu’elles ont été prévues », a déclaré M. Joyandet à TV5Monde.

« Quand il y a 6 millions et demi de personnes qui sont recensées en Côte d’Ivoire d’une manière sérieuse, peut-être qu’il n’y en a pas assez, mais en tout cas, ça permet d’organiser une élection qui soit le reflet de ce que souhaitent les Ivoiriens, et je pense qu’il faut maintenant rapidement aller à cette élection et ne pas la reporter », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la question des listes électorales, M. Joyandet a répondu: « Vous savez les listes, elles ne seront jamais parfaites. Elles ne sont d’ailleurs nulle part jamais parfaites ».

Sur près de 6,4 millions d’électeurs potentiels recensés, plus de 2,7 millions posent problème car ils n’ont été retrouvés ni sur la liste électorale de la présidentielle de 2000 ni sur les registres administratifs retenus et pour l’heure rien ne garantit donc leur nationalité.

Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a appelé vendredi à ne pas « escamoter le travail sur la liste électorale » sous « la pression du temps ».
Reportée depuis 2005, l’élection est censée clore la crise née du coup d’Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux.

Voir aussi : Rubrique Afrique Côte d’Ivoire Gbagbo suspend les élections, Un rapport sur les   manifestations de 2004,  Rubrique Affaire Simone Gbagbo entendue par les juges ,*