Feraoun avait une vision lucide sur la société dans laquelle il vivait

Ali Mouzaoui sur le tournage

Invité par l’association Regards sur le cinéma algérien, le réalisateur Ali Mouzaoui* évoque son dernier documentaire sur la vie et l’œuvre de l’écrivain Mouloud Feraoun*.


« Dans le film, l’identité kabyle de Feraoun est au cœur de votre propos ?

Comment pourrait-il en être autrement ? Feraoun est le fruit de cette culture et la culture n’est pas quelque chose que l’on garde pour soi. Il était viscéralement attaché à ce territoire qui a maintenu son fonctionnement malgré toutes les tentatives de soumission. Ce fut notamment le cas face à l’empire Ottoman. Feraoun a résisté à la colonisation française, mais il émettait aussi des critiques sur le journal officiel du FLN. Basée sur la tradition orale, la société kabyle est fondée sur un système d’organisation démocratique. Dans le clan, les décisions concernant le village étaient prises en commun, les femmes étaient concernées et respectées. Dans ce cadre, où la pauvreté peut être acceptée sans souffrance, la vie se déroulait paisiblement.

Vous soulignez l’ambiguïté de la politique de Jules Ferry qui introduit la langue française en Kabylie en envoyant des instituteurs dans les villages à partir de 1895…

Je ne m’oppose pas à la transmission du savoir. Ni a la langue française que je porte dans mon cœur. L’écrit a permis de sauvegarder notre tradition orale. Je mentionne qu’à l’époque le certificat d’étude n’était pas une escale sur le chemin du savoir mais une étape finale pour les Algériens. La France souhaitait mettre en place une école adaptée à un peuple de cultivateur. Un atout pour la transformation qui n’hypothéquerait pas la colonisation. Lors du recrutement dans les villages, chaque famille devait fournir un enfant à l’école française. Elle choisissait le plus chétif car cela venait soustraire un berger à la famille. Dans une société précaire, l’école était un élément de déstabilisation. Feraoun a bénéficié de l’école française. Il a beaucoup travaillé tout en restant dans le juste. Il avait une vision sur la société dans laquelle il vivait et en parlait avec un maximum de lucidité

A qui s’ adresse votre documentaire ?

Ma conception répond à une double dynamique. Donner une représentation de la culture kabyle et montrer la vie et le combat de Feraoun aux siens. Je ne fais pas référence à la torture, j’évite de montrer les morts, y compris pour évoquer son assassinat. J’ai d’abord voulu refléter le désespoir culturel et la ténacité de son combat. Il est de mon devoir d’être assez didactique. Le legs de Feraoun c’est un message humain et le sens de l’effort. Avec le temps, j’ai compris que je poursuivais la même mission avec bonheur.

Dans sa période algéroise, Feraoun a fréquenté Camus. Les deux auteurs avaient-ils des différents politiques ?

Après avoir lu La Peste, Feraoun envoie une lettre à Camus dans laquelle il lui reproche de situer son roman à Oran sans que l’on n’y croise une seule silhouette d’arabe. Dans sa réponse Camus lui répond en substance : Monsieur Feraoun, il est de votre devoir de le faire. Ce dont ne se privera pas Feraoun, même si on lui a reproché par la suite de n’écrire que sur la Kabylie. Je pense que l’on écrit pour les siens. Mais pour moi les deux auteurs font partie du même univers. Je revendique Camus comme un des miens. Sa mère était femme de ménage, et le père de Roblès, maçon. Si la société avait pu taire ses violences, on aurait pu aller vers une société merveilleuse de convivialité et de tolérance. »

Recueilli par Jean-Marie Dinh

mouloud-feraoun* Mouloud Feraoun est un écrivain kabyle algérien d’expression française né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel en haute Kabylie. Élève de l’école normale de la Bouzareah (Alger), il enseigne durant plusieurs années comme instituteur, directeur d’école et de cours complémentaire, avant d’être nommé inspecteur des centres sociaux. Feraoun commence à écrire en 1934 son premier roman, Le fils du pauvre. L’ouvrage, salué par la critique obtient le Grand prix de la ville d’Alger. L’écrivain est abattu le 15 mars 1962 à Alger, à quatre jours seulement du cessez-le-feu, par un commando de l’OAS.

*Ali Mouzaoui, réalisateur algérien, est titulaire d’un diplôme de metteur en scène de films d’arts obtenu à l’Institut supérieur du cinéma de l’ex-URSS en 1980. De retour au bercail en 1987, il se consacre à son métier. Il a réalisé plusieurs films documentaires dont Dda L’Mouloud (film consacré à Mouloud Mammeri) et Le Bijou d’Ath Yenni. Il a aussi produit des films de fiction comme Début de saison, Les bandits d’honneur de Kabylie, Les Piments rouges, Portrait de paysagiste et Mimezrane. Le docu-fiction sur Mouloud Feraoun réalisé en 2009 est présenté dans la région en avant-première internationale dans le cadre de Regards sur le cinéma algérien. Ali Mouzaoui est aussi l’auteur de Thirga au bout du monde, son premier roman paru aux éditions l’Harmattan.

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Processus de paix au Proche-orient : Un plan US avec garanties…

Ce ne serait pas le cas si l’on en croit la presse israélienne qui faisait état, hier, d’un nouveau plan en ce sens, avec garanties, ce qui serait une première. Plus clairement et selon la même source, il s’agit d’un plan visant à régler en deux ans le conflit israélo-palestinien, assorti de garanties pour assurer son succès, a affirmé hier le quotidien israélien Maariv. On sait que question échéance, le Quartette international s’était engagé en 2003 pour la création d’un Etat palestinien en 2005. Une échéance qui n’a jamais été respectée. Quant au nouveau plan US qui n’a pas été confirmé officiellement, il prévoit que les négociations, d’une durée de deux ans au maximum, débutent dans les plus brefs délais et, pour s’assurer du succès de ces discussions, les Etats-Unis adresseraient des lettres de garanties aux Palestiniens dans lesquelles ils s’engageraient à faire respecter la date limite de deux ans. Israël demandera de son côté à Washington de confirmer l’engagement de l’ex-président américain, George W. Bush, stipulant qu’un accord de paix final sera basé sur des échanges territoriaux, ce qui permettrait à Israël de conserver ses grands blocs de colonies en Cisjordanie.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s’est toutefois prononcé hier contre une date limite aux pourparlers de paix. « Il n’est pas possible de parvenir à un accord sur les frontières définitives en neuf mois et à un accord final en deux ans », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec Tony Blair, l’envoyé spécial du fameux Quartette. Quant au Président palestinien, il s’est contenté hier de dire sa disponibilité à ouvrir des négociations de paix avec Israël, à la condition d’un gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens. « Il n’y a pas d’objection à un retour à la table des négociations ou à la tenue de réunions en principe », a déclaré Mahmoud Abbas à des journalistes à Charm El Cheikh, après un entretien avec le chef de l’Etat égyptien, Hosni Moubarak. La visite du Président palestinien en Egypte fait suite à celle du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, la semaine dernière. Le chef des renseignements égyptiens et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, doivent se rendre le 8 janvier à Washington pour discuter du processus de paix avec des responsables américains. Le roi Abdallah II de Jordanie s’est également rendu à Charm El Cheikh, hier, pour s’entretenir avec M. Moubarak, selon l’agence officielle Mena. Les deux dirigeants doivent discuter « des efforts en vue de commencer des négociations de paix sérieuses et efficaces entre Israéliens et Palestiniens », a précisé le Palais royal à Amman. Difficile de dire que cette activité accompagne le projet américain, ce qui tendrait à confirmer au moins son existence. Selon le plan américain, le premier sujet sur la table des négociations serait celui des frontières entre Israël et un futur Etat palestinien. Il devrait être bouclé en neuf mois, soit durant la période de moratoire sur la colonisation juive dans les territoires palestiniens annoncée par le gouvernement israélien. Un Etat palestinien serait établi en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, sur la base de la ligne d’armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d’échanges territoriaux. Une fois ce premier dossier bouclé, les négociations aborderaient les autres questions liées au statut final : El Qods et le sort des réfugiés de 1948. Les discussions de paix entre les parties ont été suspendues, l’an dernier, dans la foulée de l’offensive israélienne contre la bande de Ghaza (27 décembre 2008-18 janvier 2009). Leur reprise achoppe sur la question de la colonisation israélienne. Les Palestiniens réclament un gel total des implantations avant de retourner à la table des négociations, mais Israël a rejeté cette demande jusque-là. Toujours est-il qu’il n’y a aucune confirmation de quoi que ce soit, l’activité diplomatique n’ayant jamais cessé quant à elle. Mais, sans le moindre impact. Tout juste, dira-t-on, pour entretenir l’espoir d’une solution négociée, mais également suffisant pour accentuer le désespoir des Palestiniens.

El Watan (Algérie)

Voir aussi : rubrique politique internationale Netanyahu torpille toute initiatives de paix

Etre juif après Gaza: Un travail de conscience face à l’autisme politique

esther-benbassa165x150Esther Benbassa occupe la chaire d’histoire du judaïsme moderne et contemporaine à l’Ecole pratique des hautes études de La Sorbonne. Elle pose dans ce court essai une question simple et courageuse : comment être juif après l’offensive israélienne contre Gaza ? Pour trouver une réponse à cette interrogation, l’intellectuelle explore dans un style limpide les fondements d’appartenance à l’identité juive.

« Je ne veux plus être juive et rejeter Israël, dit-elle. Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël. » Cette volonté, Esther Benbassa le sait, sous-tend de ne plus se dissoudre dans l’anonymat identitaire. L’histoire partagée, qui sert officiellement de ciment au peuple juif, « est d’abord une histoire appropriée  qui se résume le plus souvent à l’Holocauste », soutient l’auteur qui précise que jusqu’à leur exil à partir de la fin des années 50, les Juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient évoquaient peu le génocide. Ils ont assimilé, en arrivant en Europe, l’histoire tissée de massacres de l’aristocratie juive, celle des Ashkénazes, principalement des Juifs d’Europe centrale et orientale auquel s’ajoutent en France les Ashkénazes intégrés de longue date dans la République.

Une histoire complexe

Au sein de la communauté juive française, l’universitaire souligne la déconsidération dont peuvent souffrir les Juifs originaires d’Afrique du Nord : « Seul le partage de cette histoire de souffrance était susceptible d’impartir aux juifs maghrébins et orientaux une place un tant soit peu honorable. » Ce décalage s’intensifie en Israël où l’on réserve aux « Orientaux » marqués au fer de l’infériorité mais proches de la tradition religieuse, une meilleure considération qu’aux « chevilles ouvrières du nouvel Etat, essentiellement d’origine Est européenne, traitées par tout le système, en particulier sous les travaillistes, comme des citoyens de seconde zone. »

Esther Benbassa met en exergue la façon dont les populations venues du Maghreb et du Moyen-Orient, pour peupler la nation, ont été coupées de leur propre histoire par les artisans du sionisme. « Au déracinement s’est substitué l’Holocauste comme histoire et identité partagée. » La revanche politique des Juifs orientaux s’exprime avec la victoire du Likoud en 1977. « Une première pour la droite, qui augure son renforcement continu et qui débouche, comme c’est le cas aujourd’hui, sur sa coalition avec l’extrême droite (…) Ce sont ces gouvernements de droite ou dominés par elle, soutenus par les +Orientaux+ qui ont pris le relais de la gauche travailliste dans la colonisation massive des territoires palestiniens et qui ont mené la meurtrière offensive de Gaza. »

A l’instar du décret Crémieux signé en 1870 permettant aux Juifs algériens d’accéder à la nationalité française, l’auteur souligne la convergence d’intérêts entre les Juifs et le colonisateur. Lors de son rapatriement, cette population se retrouva coupée de son pays d’origine, sans pour autant être considérée comme vraiment française. « C’est aussi de cette histoire, spécifique et complexe, et finalement si peu partagée, que découle l’inconditionnel soutien de larges franges de la judaïcité française d’origine maghrébine à Israël. »

Un regard rare et un livre clé, permettant de connaître et comprendre les ressorts historiques et psychologiques préalables à un avenir commun.

Jean-Marie Dinh

Etre juif après Gaza, CNRS éditions 4 euros.

Voir Aussi : Rubrique politique Manifestation contre l’offensive israélienne, Rubrique religion Le judaisme libéral prône une adaptation au monde moderne, Rubrique actualité internationale Rapport de l’ONU sur Gaza , Repère sur la guerre de Gaza. Rubrique société civile « L’appel à la raison » des juifs européens à Israël, Rubrique Livre Dictionnaire d’Esther Benbassa,

Récit d’une déchirure qui remonte à la surface

Une fiction qui extirpe sa matière de la réalité.  Photo DR

Livre : Laurent Mauvignier, qui était l’invité de la Librairie Sauramps jeudi dernier, signe avec Des hommes un des grands romans français de l’année.

L’univers de Laurent Mauvignier relève de l’intime. Son dernier livre aussi, avec cette particularité remarquable que la juxtaposition du vécu des personnages compose une histoire collective à travers le récit d’une journée et d’une nuit en quatre parties. Des Hommes n’est pas un livre fourre-tout sur la guerre d’Algérie. C’est un espace romanesque dans lequel évoluent les acteurs muets de la guerre d’Algérie. Ceux qui se sont tenus d’eux-mêmes au devoir de réserve. Non pour répondre à la lubie d’un ministre réactionnaire mais parce que cette partie de leur vie demeure inqualifiable. L’auteur fait le récit d’une déchirure qui remonte à la surface.

L’œuvre est une fiction qui extirpe sa matière de la réalité. Elle répond à un appel profond de l’auteur. Celui de faire lien avec les photos muettes d’un père appelé là-bas. Mauvignier entreprend de donner une suite à ces instants figés sur la cheminée de la maison familiale, après le suicide de son père disparu lors de son adolescence. Le livre a longtemps reposé. On se dit que l’écrivain a dû attendre pour ne pas s’exprimer lui seulement, mais parler du monde en arrachant la parole au silence, qu’il a voulu exposer, sans réserve, que ce drame n’est pas seulement le sien. La force du roman vient de cette honnêteté qui apporte de l’intelligibilité, de l’exigence et du style.

Roman de l’inconfort

Rien de confortable. Tout est tenu, y compris dans la langue employée. L’essoufflement de langue, les morceaux de mémoire manquante des personnages, leur colère et leur désespoir participent d’un seul tenant à l’action. « Et puis il y a eu un long silence. Un long moment où elle a hésité avant de raccrocher. Puis ce temps, long aussi, pénible aussi, de revenir vers nous et de rester à nous regarder sans oser une parole, sans oser vraiment non plus un geste (…) Elle est restée devant nous sans rien dire, les bras ballants, et puis elle s’est mise à remuer la tête, comme si elle se disait non, qu’en elle quelque chose voulait dire non… »

Emergence littéraire

Dans le roman, comme dans toute histoire collective, il est question de temps et de mouvement. L’auteur joue avec la dilatation du temps, faisant surgir ce qui est enfoui à partir de l’anodin. L’apport littéraire trouve une place complémentaire à la démarche historique. Des hommes pose une pierre dans le vide d’un cadre politique qui n’offre aucun écho réel aux suites de cette guerre, aucune perspective de compréhension rationnelle à ceux qui l’ont vécue et aux autres. En France, on facilite l’oubli de la guerre d’Algérie un peu comme on mythifie la Résistance pour recouvrir une partie de l’occupation. L’histoire seule ne peut parvenir à lutter contre l’oubli. « Monsieur le maire, vous vous souvenez de la première fois où vous avez vu un Arabe ? (…) Est-ce qu’on se souvient de ça ? »

Mémoire des individus

Mauvignier se garde de juger ou de commenter. Il pose juste une situation avec minutie et sensibilité, laissant aux lecteurs le soin de rafraîchir leur regard sur une histoire qui se poursuit toujours. La mémoire des individus se passe de commentaire. Ce qui fait sans doute du citoyen un être problématique. A l’heure où le devoir de mémoire est devenu un impératif catégorique souvent instrumentalisé à des fins politiques ou moralisantes, Laurent Mauvignier  inscrit son travail au cœur de la littérature contemporaine.

Jean-Marie Dinh

Les Hommes, aux éditions de Minuit, 17,5 euros.

Un cinéma libéré qui ouvre toutes les portes

Enquête sur un citoyen au-desus de tous soupçons de Elio Petri

Un cinéma de la Méditerranée de cœur et de sang. Au-delà de la diversité des expressions, les films issus du rivage méditerranéen présentent la particularité de se nourrir de la réalité. Le premier week-end de cette 31e édition en a offert un exemple significatif. Agora, le film de Alejandro Amenabar, a ouvert le festival dans une veine humaniste. L’action se situe à Alexandrie au IVe siècle après J-C, à l’heure où la révolte des chrétiens va faire reculer pour plusieurs siècles le savoir de ce berceau culturel méditerranéen. Le péplum met en jeu la question du pouvoir tyrannique politique et religieux qui légitime le désordre et astreint au silence toute forme de liberté qui le contrarie.

Ailleurs, à une autre époque, le réalisateur Merzak Allouache qui a tourné en partie dans la région, suit dans son film Harragas (Les brûlés), le parcours dramatique d’hommes désespérés de leur pays qui décident de prendre la mer. Avec beaucoup d’humanité, le réalisateur met dans la même barque les candidats algériens à l’exil clandestin (qui ne sont pas seulement des réfugiés économiques). On se dit qu’à seize siècles d’écart, la puissance destructrice de l’ordre du moment est toujours aveugle à la démesure de l’individu qui veut devenir lui-même à travers sa quête de liberté et de savoir.

Il est encore question de «l’approche politique des problèmes de l’Homme et de son insertion dans la société» avec la rétrospective que le festival consacre à Elio Petri auteur de La classe ouvrière va au Paradis (Palme d’or, Cannes en 1972). Fils d’ouvrier, le réalisateur italien décédé en 1982 était représenté à Montpellier par sa femme Paola Petri qui se désole de la situation en Italie. «Les gens refusent de regarder la réalité. Ils sont obsédés par la télé qui est occupée quasi militairement par le président du Conseil.» Dans Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) qui démontre que la police est au-dessus des lois, on mesure à quel point le cinéma de Petri est d’actualité, pas seulement en Italie, et combien le Cinemed sait faire sortir les pépites de l’oubli.

Jean-marie Dinh

L’importante rétrospective Elio Petri propose 9 films et un documentaire (des films rares)