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Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s’est toutefois prononcé hier contre une date limite aux pourparlers de paix. « Il n’est pas possible de parvenir à un accord sur les frontières définitives en neuf mois et à un accord final en deux ans », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec Tony Blair, l’envoyé spécial du fameux Quartette. Quant au Président palestinien, il s’est contenté hier de dire sa disponibilité à ouvrir des négociations de paix avec Israël, à la condition d’un gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens. « Il n’y a pas d’objection à un retour à la table des négociations ou à la tenue de réunions en principe », a déclaré Mahmoud Abbas à des journalistes à Charm El Cheikh, après un entretien avec le chef de l’Etat égyptien, Hosni Moubarak. La visite du Président palestinien en Egypte fait suite à celle du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, la semaine dernière. Le chef des renseignements égyptiens et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, doivent se rendre le 8 janvier à Washington pour discuter du processus de paix avec des responsables américains. Le roi Abdallah II de Jordanie s’est également rendu à Charm El Cheikh, hier, pour s’entretenir avec M. Moubarak, selon l’agence officielle Mena. Les deux dirigeants doivent discuter « des efforts en vue de commencer des négociations de paix sérieuses et efficaces entre Israéliens et Palestiniens », a précisé le Palais royal à Amman. Difficile de dire que cette activité accompagne le projet américain, ce qui tendrait à confirmer au moins son existence. Selon le plan américain, le premier sujet sur la table des négociations serait celui des frontières entre Israël et un futur Etat palestinien. Il devrait être bouclé en neuf mois, soit durant la période de moratoire sur la colonisation juive dans les territoires palestiniens annoncée par le gouvernement israélien. Un Etat palestinien serait établi en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, sur la base de la ligne d’armistice en vigueur entre 1949 et 1967, mais des compensations sont prévues sur la base d’échanges territoriaux. Une fois ce premier dossier bouclé, les négociations aborderaient les autres questions liées au statut final : El Qods et le sort des réfugiés de 1948. Les discussions de paix entre les parties ont été suspendues, l’an dernier, dans la foulée de l’offensive israélienne contre la bande de Ghaza (27 décembre 2008-18 janvier 2009). Leur reprise achoppe sur la question de la colonisation israélienne. Les Palestiniens réclament un gel total des implantations avant de retourner à la table des négociations, mais Israël a rejeté cette demande jusque-là. Toujours est-il qu’il n’y a aucune confirmation de quoi que ce soit, l’activité diplomatique n’ayant jamais cessé quant à elle. Mais, sans le moindre impact. Tout juste, dira-t-on, pour entretenir l’espoir d’une solution négociée, mais également suffisant pour accentuer le désespoir des Palestiniens.
El Watan (Algérie)
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