Festival Voix Vives : Territoires ouverts à la poésie bleue

Le poète syrien Mohamad Fouad accompagné de Ahmed Larfoui Baska Junior (Maroc) : « Nous léchons le sel qui coule des yeux »

Festival. Après la quatrième édition sétoise qui vient de s’achever, le festival
de poésie méditerranéenne Voix Vives, s’apprête à hisser les voiles pour Tolède.

Dans les rues du quartier haut de Sète, les poèmes suspendus ont rejoint la grande bleue. Au grand dam des mouettes et des hommes qui vivent là, de ceux qui sont venus et repartis, le vent semble  avoir transporté d’un coup les poèmes et leur auteur, loin, vers les purs horizons. La magie de ce festival est grande comme les vagues. Une semaine durant la ville portuaire a renoué avec son histoire pour devenir, on ne sait vraiment comment, la cité singulière des origines qui s’y rassemblent. Les 100 poètes invités cette années sont venus de 39 pays différents. Ils ont vécu dans la profusion des langues durant neuf jours et ont emporté avec eux les traces de cette folle expérience.

Samedi soir la ville de Sète a  refermé pour la quatrième fois la semaine poétique et musicale du festival Voix Vives, en gardant à l’esprit, la mélodie des mots, le jeu des langues, la profusion des rencontres, près de 600 rendez-vous, et des mondes brassés.

Un autre temps

Si les chiffres de la fréquentation ne sont pas encore disponibles, (la tendance est à la hausse), il reste comme à chaque clôture un peu de ce présent qui ne l’est plus. Comme si la poésie contemporaine avait le pouvoir de fléchir le temps et l’espace. Ce fut le cas avec l’hommage émouvant rendu  par le festival au contrebassiste disparu cette année Michel Bismut. Ce le fut aussi pour les poètes empêchés, faute d’autorisation de sortie,  cas de la poétesse syrienne Rola Hassan. Grâce à la solidarité des autres poètes, ses poèmes ont été lus pour qu’ils résonnent dans la ville où elle était attendue. Le grand poète palestinien Nasser Rabah* a dû attendre l’ouverture d’une brèche à la frontière entre son pays et l’Egypte, et lorsqu’il est arrivée à Sète avec plusieurs jours de retard, il ne cessait de répéter qu’il était dans « l’âme des choses et du festival ». Ironie du sort, dans l’attente que l’Egypte  lui accorde un visa pour rejoindre la Palestine, Nasser Rabah est toujours en transit à Sète.

En observant les habitants du quartier haut participer aux rencontres ou y assister de leur fenêtre, on mesure l’immense chemin parcouru. En quatre ans, Voix Vives est entré dans la vie de personnes qui n’avaient jamais ouvert un livre de poésie. Le degré de prégnance des dimensions perceptives importe peu. Il varie au grès des esprits et des sensibilités, et pas des bourses, car hormis quelques concerts du soir, tout est gratuit. L’accessibilité des poètes, la parole directe, livrée avec simplicité dans les lieux du quotidien ne peuvent laisser le public indifférent à ce qui se passe.

L’appétit des publics
L’aide de l’UE a permis cette année au festival Voix Vives d’accoster trois nouveaux territoires ouvert à la poésie : El Jadida au Maroc en mai, Gènes en Italie en juin et prochainement Tolède en Espagne. « A El Jadida, nous avons été particulièrement touché par le public en attente de beaucoup de choses dans le domaine de la culture, confie la directrice de la manifestation, Maïthé Vallès Bled. Le fait de proposer de la poésie à la disposition de tous dans un jardin public a déclenché une reconnaissance absolue envers les poètes. » L’édition qui se prépare à Tolède du 6 au 8 septembre, ville historiquement marquée par la présence des trois religions monothéistes, ouvre de belles perspectives de rencontres à ce festival unique en son genre qui a trouvé à Sète un port d’attache.

Jean-Marie Dinh

* Nasser Rabah est né en 1963 à Gaza, il a étudié l’Ingénierie agricole à l’Université du Caire et a publié un recueil poétique intitulé Course derrière une gazelle morte

Source : L’Hérault du Jour 31 07 2013

Voir aussi : Rubrique Festival, rubrique Livre, Poésie,, rubrique Méditerranée,

Entretien avec Emanuel Gat chorégraphe invité de Montpellier Danse 2013

 

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Emanuel Gat découvre la danse à l’âge de 23 ans. Il fonde sa compagnie en 2004 au Suzanne Dellal center à Tel-Aviv avant de s’établir en 2007 en France à la Maison intercommunale d’Istres. Emanuel Gat est l’invité régulier de prestigieuses compagnies comme le Ballet de l’Opéra de Paris. C’est sa quatrième participation au festival Montpellier Danse où il officie cette année en tant que chorégraphe associé.

L’idée de mémoire émerge pour cette 33e édition. J.P Montanari évoque la mémoire comme « une des conditions de l’émergence de la réalité », partagez-vous cette vision ?
Personnellement je pense être trop dans le présent pour regarder en arrière ou me projeter vers le futur, c’est ce qui se passe dans l’instant qui capte l’essentiel de mon attention. La mémoire permet d’actualiser des idées. Elle informe le présent. On ne peut y échapper mais je l’assume de manière assez passive.

A propos de la danse, c’est le corps qui garde en mémoire, et qui peut se révéler un handicap dans la création. Comment perdre cette mémoire ? Comment s’en débarrasser pour ouvrir sur autre chose ?
C’est une vraie difficulté, en effet, de lutter contre les habitudes corporelles qui s’installent. Mon travail de chorégraphe consiste en partie à les perturber pour trouver des schémas qui innovent. Je me débrouille pour mettre les danseurs dans l’impossibilité de reproduire. Je les oblige à se remettre en question. Le fait d’avancer est lié à la capacité de perturber.

Sur un autre plan, que vous évoque le concept politique de devoir de mémoire ?
Il me paraît lié au fait de ne pas revenir sur nos pas, d’empêcher le retour de conditions ayant abouti à de grandes souffrances. Cela participe à améliorer notre compréhension pour évoluer, ce qui suppose un vrai travail.

Le chemin semble long, comment expliquer par exemple, que le festival Montpellier Danse a consacré deux éditions au thème de la Méditerranée en mettant à l’honneur Israël dans l’une d’entre-elles et les autres pays dans la suivante ?
Ma réponse sera purement pragmatique. On ne peut pas aujourd’hui réunir l’ensemble de ses représentants, tant du point de vue protocolaire que de celui du financement.

Passons de l’idée de mémoire à celle de continuité dans votre œuvre. Que conservez-vous d’une pièce à l’autre ?
Il n’y a pas de processus de répétition dans mon travail, ni de rupture. Cela évolue en permanence, sur une même pièce, tout est différent entre la première et la vingtième ou la centième représentation. Les choses changent, on se remet en question par rapport à ce qui se passe. Mon travail ne vise jamais à parvenir à une forme stable.

Vous attachez une importance particulière à la structure. Quelle place prend-elle dans votre processus de création ?
La structure est centrale dans ma démarche. Je suis à la recherche de structures qui engendrent des systèmes y compris humains, elle dessinent des formes. L’émotion ne repose pas sur la structure, c’est la structure qui génère des émotions. J’attends des danseurs une implication individuelle. Le champs de jeux est complètement libre dans un environnement déterminé. A partir de cela, j’analyse la situation dans laquelle se font leurs choix, puis j’esquisse et je clarifie.

L’image canonisée d’Emanuel Gat vous agace-t-elle ?
On porte sur moi un regard que je comprends, mais qui ne me correspond pas toujours. Il suffit d’utiliser une musique ou une autre pour être classé dans un tiroir. Il faut du temps pour développer et approfondir une oeuvre dans ses subtilités.

En tant qu’artiste invité, quel regard portez-vous sur le public de Montpellier Danse ?
Un regard extrêmement positif. Montpellier est l’endroit, avec Berlin, où j’ai le plus de plaisir à revenir. Un dialogue avancé est possible avec le public d’ici. Cette évidence dans l’échange est non seulement agréable, mais aussi productive dans le sens artistique.

Vous avez la volonté d’inscrire le public dans le processus de la création ?
Oui dans Corner études qui regroupe quatre pièces de 15 mn, une partie se fera avec le public qui participera par sa présence à l’échange. Toutes les phases de répétition sont ouvertes pendant la période de création où j’inclurai ce regard dans le processus.  200 personnes seront autour du plateau lors du spectacle. Je n’ai jamais fait cela et suis curieux de  savoir ce qui va se passer.

Corner études s’inspire de  Brilliant corners créé à Montpellier en 2011 ?
L’idée est d’entrer dans un processus d’approfondissement. Nous avons éjecté certains aspects pour les travailler de manière indépendante. Chacun des éléments participera à la construction d’une pièce unique.

Vous ouvrez le festival avec la création The goldlandbergs  sous la forme d’une fugue…
C’est une pièce pour huit danseurs qui adopte une configuration plus classique. Elle intègre La variation de Goldberg de Bach interprétée par Glenn Gould, et The quiet in the land, une composition, de Gould également, qu’il a réalisée en 1977 en s’immergeant dans une communauté mennonite aux Etats-Unis. Ce regard sur un groupe de personnes, une famille, une communauté, rejoint une recherche sur le fonctionnement des relations que j’ai entrepris depuis vingt ans. Je crois qu’il s’est passé quelques chose d’intime dans cette pièce qui a débloqué les choses.

Recueilli par Jean-Marie Dinh

Source : L’Hérault du Jour, 22/06/2013

Voir aussi : Rubrique Danse,  rubrique Festival, rubrique Rencontre

Entretien avec James Thiérrée

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Dans la lucarne de James Thiérrée

Festival. Avec «Tabac Rouge» le petit-fils de Chaplin relance les dés pour « empêcher le ciment de prendre »

James Thiérrée le petit-fils de Chaplin, présente Tabac Rouge au Printemps des Comédiens. Après Raoul, présenté au festival l’année précédente, il opère un retour en puissance renouvelant son approche. Pour la première fois Thiérrée ne foule pas le plateau. Ce «chorédrame» d’une grande intensité physique marque un tournant dans son oeuvre. Entretien.

Quand le tabac est rouge, il se consume, le titre renvoie-t-il à cette ultime incandescence ?
Je cherchais un titre qui n’ait pas de vocation descriptive. Un objet séparé du spectacle qui puisse en même temps le révéler. J’ai pensé à abat-jour et j’ai inversé, ce qui donne Tabac rouge. J’ai aimé l’aspect toxique, addictif, c’est presque une texture, ce titre…

Le jeu du décor vivant et des comédiens dans un mouvement continu évoque le changement et laisse comme un goût d’inachevé…
Une des idées maîtresses du spectacle tournait autour de la transformation. On est pris dans une forme d’ébullition, avec des courants, des mouvements et des pauses. Après avoir traversé l’enfer de Dante, le monarque atterrît. J’ai toujours pensé qu’il fallait bouger pour que la matière reste dans le théâtre. Pour empêcher le ciment de prendre. Ce n’est pas une histoire structurée avec des intrigues humaines, c’est une alchimie et des sentiments. Je fais encore des réglages, rien n’est figé.

On retrouve l’humanité de votre pièce précédente « Raoul » mais l’étendue du sujet, le rapport au groupe et au pouvoir rend ce spectacle plus périlleux…
Avec Raoul, j’étais arrivé à un point où je pouvais consolider. Mais j’ai préféré sortir de mes habitudes, chercher dans des zones non acquises. Tabac rouge, est la première pièce que je monte avec autant de monde, c’est la première fois que je travaille avec des danseurs et la première fois où je n’ai pas de contact direct avec le plateau. J’ai aussi épuré au niveau des décors. J’ai voulu relancer les dès dans ma manière de travailler sans me lancer complètement dans un trou noir.

Le regard de metteur en scène aiguise-t-il votre approche critique ?
Oui.

La problématique du pouvoir fait ressortir des interdépendances humaines mais aussi avec la technique, la machinerie…
je me suis retrouvé face à un monstre. Le maître se trouve face à son Frankeinstein. Il a construit cette machine, il essaie de faire comprendre qu’il s’est fait emporter. Il subit une oppression qui le détourne de son pouvoir mais il y est ramené par le groupe qui le contraint à prendre ses responsabilités.

Il tente de démissionner ce qui renvoie à l’impuissance du politique et aussi à la question du pouvoir artistique ?
Effectivement, dans mes premières divagations l’action se situait autour d’un créateur, presque d’un metteur en scène face à son oeuvre. Mais je ne voulais pas basculer dans ce sujet frontalement et j’ai dérivé vers le politique.

Recueilli par Jean-Marie Dinh

Voir aussi : Rubrique Festival, Entretien avec Jean Varela, Regards sur le Printemps des Comédiens 2013, rubrique Théâtre,  rubrique Rencontre

Festival 2013. Printemps des Comédiens

 

Les yeux se ferment et s’ouvrent au fil des soirs

et des matins, quand on repense

à cette belle aventure artistique

c’est encore le Printemps

Par Jean-Marie Dinh

 

Edition 2013

 

Tabac Rouge : L’ampleur du spectre créatif

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Le monde de Thiérrée atteint une grande intensité. Photo Richard Haughton

James Thiérrée a choisi de rester aux manettes pour nous emporter dans le monde de Tabac Rouge. Cette pièce tient de la démesure, dans une époque, la nôtre, où rien ne s’ancre. Une heure quarante de mouvements permanents où tout se construit et se déconstruit. On embarque pour une traversée hallucinée vers un cap non défini. On plonge dans un univers expressionniste où les décors entrent dans la chorégraphie en modifiant sans cesse l’espace. Dans les tableaux de cette tempête scénique, les comédiens, pour la plupart danseurs, dégagent une énergie de tonnerre. Le propos s’exprime dans une langue corporelle qui agglutine théâtre, pantomime, cirque, danse, et cinéma (sans projection), autour de l’émotion.

On retrouve le rapport central que l’oeuvre de Thiérrée entretient avec l’humanité. A la différence de Raoul, son spectacle précédent où il évoluait en solo, le sujet s’élargit au groupe et se décline autour du rapport au pouvoir. Denis Lavant excelle dans son interprétation de monarque décadent assez proche d’Ubu. Le groupe de danseuses qui incarne le peuple renvoie au choeur de la tragédie grecque. Il rappelle le maître à ses responsabilités, se soumet à son autorité, se révolte… Avec une grande intensité expressive, Thiérrée traduit le drame contemporain du pouvoir politique perdu en mythe. Cette vision sombre et fantastique de la réalité concerne tout autant le monde de l’art semble glisser  ce grand créateur.

 

Thomas Ostermeier : Les Revenants trop policés

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Thomas Ostermeier joue sur l’ambiguïté. Photo Mario-Del-Curto

Très attendue la mise en scène de Thomas Ostermeier nous laisse un peu sur notre faim. Le directeur artistique de la Schaubühne am Lehniner Platz Berlin, une des grandes maisons du théâtre européen, a la réputation de revisiter les pièces de répertoires pour leur donner une prégnance toute contemporaine. C’est en fin connaisseur de l’oeuvre d’Ibsen sur laquelle il a beaucoup travaillé, qu’il adapte l’histoire de cette famille qui refoule ses démons avant de se retrouver en proie aux fantômes de son passé. Avec ce texte écrit en 1881, le dramaturge norvégien mettait le doigt sur l’hypocrisie de  la morale puritaine.

Dans les deux premiers actes et la première partie du troisième, Ostermeier, nous offre un beau moment de théâtre. La mise en scène est sans accroc, l’idée du plateau qui tourne comme le temps, fonctionne. L’esthétique vidéo, signée Sébastien Dupouey, séduit. On s’amuse même des dialogues un peu surjoués entre la veuve Alving et le pasteur Manders. En parallèle, on pressent un certain malaise, mais on a le sentiment de pouvoir y échapper. Cette superposition de registres nuit à la tension des âmes qui est au coeur du propos de l’auteur. A la fin, le dénouement tragique explose le cadre, nous transportant dans un autre univers, proches des formes Fassbinderiennes. Sacrilèges en série qui méritent à eux seuls le détour.

 

 

 Et tourne la folle décadence

300 el x 500 el x 30 el du Collectif FC Bergman
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Une heure d’obsessions proche de la performance. Photo Dr

 Entre Macbeth et Les Idiots de Lars von Triers, Le Collectif FC Bergman d’Anvers, frappe le public avec 300 el x 500 el  x30 el. Un petit déluge, une vision européenne de l’univers lynchien, une mise en abîme de notre affligeante sphère privée… Le dispositif scénique, voire filmique, pose l’action dans un petit village, à la lisière d’une forêt vivante. Au centre, un pêcheur déprimé se morfond devant la mare d’où il entend sortir la prise du siècle. Derrière lui, dans les cabanes, la vie bat son plein. Un travelling circulaire révèle aux spectateurs l’ordinaire intime des villageois qui oscille entre jeux sadiques, boulimie, domination, sexe, guerre, amour puni et rédemption. «Mais de quoi ça parle ? » interrogent deux spectatrices d’un certain âge déstabilisées par les scènes de sexes non simulées.  Il faudra qu’elles finissent leur plaquette de cachetons pour profiter de la catharsis. La troupe flamande joue la carte du réalisme absurde en ouvrant extra large sur la bêtise intime. A chaque passage de la caméra, les comédiens repoussent la provocation plus loin. Un regard inspiré qui n’hésite pas à déstabiliser, pour évoquer l’emprisonnement collectif des individus. En guise de happy-end, le comportement pathologique et sectaire sert de bouée commune dans une célébration mortifère. On adore, on déteste, mais tout le monde en parle en sortant.

 

 Voir aussi : Rubrique Festival, Entretien avec Jean Varela, Entretien avec James Thiérrée, Le Printemps des Comédiens, rubrique Théâtre, On line Le site du festival

Les soucis de Jean-Pierre Le Pavec

Quel vent souffle sur le monde de la musique qui n’a pourtant pas la réputation d’être révolutionnaire ? lepavec_jeanpierre

Après le combat de tranchée des personnels de l’Orchestre et de l’Opéra de Montpellier contre la gestion de son directeur, il semble que le feu couve dans la maison ronde où une partie du personnel de Radio France s’agace des pratiques du directeur de la musique Jean-Pierre Le Pavec.

Nommé après la démission, de Marc-Olivier Dupin en 2011 qui évoquait déjà « la complexité et la lourdeur du fonctionnement de la machine institutionnelle » Jean-Pierre Le Pavec, doit faire face à une partie des salariés. Le syndicat Sud de Radio France s’interroge sur sa gestion particulière qui pourrait révéler des « entorses déontologiques sévères ».

C’est le concert de l’ONF et du Choeur de Radio France du 14 juillet qui se tiendra au Champs de Mars qui a mis le feu au poudre. D’ordinaire, pour les représentations de l’ONF, c’est la maison mère Radio France qui recrute et gère les chanteurs lyriques. Mais pour le concert de cette année, Jean-Pierre Le Pavec a confié cette mission au prestataire Céleste productions. Une société qu’il a créée et qui est aujourd’hui dirigée par sa femme. L’info révélée par le Canard enchaîné porte le doute.

Jean-Pierre Le Pavec est aussi le successeur de René Koering à la direction du Festival de Radio France de Montpellier L.R. Le Président de Région déclarait il y a peu lui accorder une confiance totale pour «gérer la feuille de route». Reste à espérer que la route soit bien droite.

Jean-Marie Dinh

Source  L’Hérault  du jour, 17/06/13

Voir aussi : Rubrique Politique culturelle, rubrique Musique, rubrique Festival, Festival de Radio France,