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Voir aussi : Actualité France, Rubrique Société, Consommation , rubrique Politique, Politique Economique, Affaires, La rente « exceptionnelle » des sociétés d’autoroutes,
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Quartier
Au centre-ville, rue du Faubourg-de-la-Saunerie, la modification du tracé de la ligne 3 est accueillie de manière mitigée par les commerçants. « C’est une bonne chose, explique le gérant de l’enseigne Nicolas, cela va étendre la dynamique commerciale du centre. Les six mois de travaux qui vont nous affecter déboucheront sur une amélioration. Nous avons obtenu une pause de quinze jours durant la meilleure période de l’année en décembre 2010. » Dans le salon de coiffure d’en face, on appréhende la période des travaux. « Nous traversons déjà une période difficile. Franchement, je ne sais pas si je survivrai aux travaux. Il ne ressort rien de bien précis des réunions d’information, ni sur la durée des travaux, ni sur le dédommagement qui se fera à la fin. Je suis très inquiète. »
Lors des réunions préparatoires, les commerçants du quartier se sont pourtant prononcés à une large majorité en faveur de l’arrivée du Tram. « Dans le quartier, beaucoup de commerçants ne sont pas loin de la retraite, explique le bijoutier d’à côté. Ils sont pour le Tram parce que cela peut valoriser le prix du fond de commerce, mais les gens plus jeunes qui doivent encore travailler voient les choses autrement. Il faut avoir une trésorerie en béton pour tenir. Je pense que je vais devoir quitter le quartier. » La situation paraît encore plus complexe pour les deux jeunes gérants de Lenkcafé, place St Denis. « Avec L’Agglo, les plans du Tram changent tous les jours. On a appris lundi la suppression de notre terrasse. Pour nous, c’est un vrai coup de massue. On fait plus de 80% de notre chiffre avec la terrasse. On sort du chômage. On a de gros crédits. On a acheté en novembre 2008 en fonction du tracé. Les travaux devaient commencer en octobre, ce qui nous permettait de constituer une réserve de trésorerie. Là, on nous casse d’un coup. On a lancé une pétition. On demande à être pris en considération. » Le gérant du débit de tabac voit, lui, les choses avec humour : « Le problème c’est les fouilles, si jamais ils trouvent un os de crapaud, les mecs se mettent dans le trou et là c’est fini. »
Jean-Marie Dinh
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