La France en première ligne dans la guerre terroriste

Des militaires patrouillent la gare de Lyon à Paris. AFP

Des militaires patrouillent la gare de Lyon à Paris. AFP

La France continue à privilégier la dimension militaire dans sa lutte contre les djihadistes.

 

D’où vient le groupe djihadiste Daech ?

Né en 2006, d’une scission d’Al-Qaida en Mésopotamie, l’irruption de Daech (acronyme arabe de l’organisation armée État islamique) sur la scène du djihadisme international résulte d’une conjonction de facteurs.

En mai 2003, la décision américaine de dissoudre le parti Baas et de démanteler l’armée de Saddam Hussein a eu pour effet de faire basculer une grande partie des soldats et officiers sunnites du côté de différents groupes insurgés, notamment Al-Qaida puis Daech. La politique sectaire du gouvernement central irakien, notamment celui de Nouri Al-Maliki, a joué dans le même sens, poussant une partie de la communauté sunnite dans les rangs des insurgés.

Ces opposants au gouvernement de Bagdad, à dominante chiite, ont été soutenus par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, sous forme d’envois de volontaires, d’armes et d’aide financière. Daech a ensuite profité du vide politique né de l’échec du soulèvement contre Bachar Al Assad et de la guerre civile pour se développer en Syrie.

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La Turquie a laissé les combattants étrangers rejoindre Daech, fermé les yeux sur son approvisionnement en armes et accueilli ses blessés dans ses hôpitaux.

Quels sont ses objectifs ? et ses moyens ?

Daech veut mettre en place un État fondé sur la loi islamique et dirigé par le « calife » autoproclamé Abou Bakr Al-Baghdadi.

Le groupe djihadiste contrôle aujourd’hui un territoire de près de 200 000 km2 entre l’Irak et la Syrie et dispose d’une armée de plusieurs dizaines de milliers de combattants, dont un tiers d’origine étrangère, et d’un équipement militaire (chars, humvees et artillerie) laissé sur place par l’armée irakienne lors de la prise de Mossoul en juin 2014.

Ses ressources financières sont également importantes?: avoirs récupérés dans les banques sur son territoire, contrebande de pétrole, trafic des antiquités, racket et financement extérieur. Plusieurs groupes lui ont fait allégeance?en Lybie, en Égypte et au Nigeria.

La France est-elle l’une des cibles privilégiée ?

Revendiqués par l’organisation, les attentats de Paris contre des civils suggèrent une inflexion de la stratégie du groupe terroriste, centrée jusque-là sur la création de ce « califat » sur les ruines de l’ordre établi au Proche-Orient à la fin de la première guerre mondiale avec les accords Sykes-Picot.

Sur la défensive en Syrie et en Irak, Daech se tourne vers l’action terroriste à l’extérieur, particulièrement en Europe, une zone facile d’accès pour ses combattants et lui assurant un maximum de résonance.

La France, avec son passé colonial, sa « laïcité » affichée, son interdiction du voile et son importante communauté musulmane, constitue une cible toute désignée pour l’organisation djihadiste, soucieuse d’affirmer sa capacité de nuisance et son pouvoir d’attraction.

Après l’attentat de Beyrouth et le crash de l’avion russe dans le Sinaï, les attaques de Paris relancent le spectre d’une campagne planifiée et coordonnée par la direction de Daech, qui jusque-là se contentait d’inspirer des actes de violence commis par des « loups solitaires ».

Quelle est la place de la France dans la « guerre contre le terrorisme » ?

Depuis quinze ans, les États-Unis, suivis par leurs alliés européens, mènent une « guerre contre le terrorisme ». De l’Afghanistan, au lendemain du 11 septembre 2001, cette guerre s’est étendue à l’Irak, au Yémen, à la Somalie, aux pays du Sahel, à la Libye et à la Syrie. Sous la présidence de François Hollande, Paris est devenu le premier partenaire militaire de Washington sur de multiples fronts.

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L’intervention française au Mali (opération Serval) s’est élargie depuis le 1er  août 2014 à tout le Sahel (opération Barkhane). En Syrie, Paris a milité pour des frappes aériennes contre le régime en 2013, intervention refusée par les États-Unis et le Royaume-Uni.

L’engagement dans la coalition conduite par les États-Unis des forces aériennes françaises (opération Chammal) en Irak (septembre 2014), puis en Syrie (septembre 2015) s’est ajouté aux théâtres d’opérations au Sahel et en Centrafrique. L’engagement français comprend également une centaine de conseillers et forces spéciales déployées en Irak, à Erbil, et à Bagdad.

La contribution française aux vols de reconnaissance et aux bombardements (4 % des frappes en Irak, trois raids réalisés en Syrie) reste modeste mais François Hollande, chef des armées, a délibérément adopté un discours guerrier, multipliant les déclarations publiques à chaque étape de l’engagement français.

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Cette communication de guerre, comme la traque assumée des recrues françaises de Daech en Syrie, a fortement contribué à installer la posture d’une France en première ligne.

L’action militaire va-t-elle s’amplifier ?

Le nombre de soldats mobilisés en France dans le cadre de l’opération Sentinelle va passer de 7 000 à 10 000 hommes. Le ministre de la défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé la définition prochaine d’une nouvelle doctrine d’emploi des armées sur le territoire national. Les frappes françaises vont s’intensifier en Syrie et en Irak avec la participation des moyens aériens supplémentaires apportés par l’envoi du porte-avions Charles de Gaulle dans le golfe Persique.

Les forces spéciales et l’armée de l’air française ont participé, en soutien, à la reprise de Sinjar, la semaine dernière, par les forces kurdes. Les autorités françaises continuent à exclure l’envoi de troupes au sol en Syrie.

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L’éradication militaire des « barbares » est-elle possible?? Certains en doutent. Dans une tribune libre publiée dans L’Opinion, le député européen Arnaud Danjean (Les Républicains) évoque « une grave illusion nous condamnant à être les Sisyphe de l’interventionnisme ».

François d’Alançon

Source La Croix 15/11/2015

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Paix et sécurité : à Dakar, Idriss Déby Itno se lâche sur la crise libyenne

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Le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis près de 25 ans.

Les chefs d’État du Sénégal, du Mali, du Tchad, de la Mauritanie et le ministre français de la Défense ont clôturé mardi le Forum international sur la paix et la sécurité de Dakar par un panel au cours duquel Idriss Déby Itno a abordé longuement et très librement la crise libyenne.

On connaissait la vision d’Idriss Déby Itno sur les causes de la crise libyenne, mais on l’avait rarement entendu l’exposer ainsi en public. Lors du panel de clôture du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, mardi 16 décembre, auquel participaient également les chefs d’État Macky Sall (Sénégal), Ibrahim Boubacar Keïta(Mali), Mohamed Ould Abdelaziz Mauritanie), ainsi que l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le président tchadien s’est épanché pendant plus 20 minutes avec une liberté de ton plus qu’étonnante, notamment vis-à-vis des partenaires occidentaux de l’Afrique.

« Les Occidentaux nous ont-ils consulté lorsqu’ils ont attaqué la Libye, ou qu’ils ont divisé le Soudan », a-t-il déclaré avant de se lancer dans une longue tirade. « La solution en Libye n’est pas entre nos mains. Elle est entre celles de l’Otan qui a créé ce désordre », a-t-il poursuivi. Il fallait accompagner la Libye après la chute de Mouammar Kadhafi. La situation actuelle en est la conséquence. Tout comme Boko Haram, l’avancée des jihadistes au Mali et la libre circulation des armes dans tout le Sahel. La Libye était du temps de Kadhafi le pays le plus armé d’Afrique. Ces armes sont aujourd’hui disséminées partout. »

« Feuille de route »

Après avoir dressé le diagnostic, Idriss déby précise les moyens qui, selon lui, sont de nature à remédier au mal. « Aucune armée africaine ne peut attaquer la Libye. L’Otan en a les moyens. Elle doit y aller, c’est sa responsabilité. C’est à nos amis occidentaux de trouver une solution pour la Libye et le peuple libyen. Nous pourrons ensuite les accompagner. »

Et de conclure, sous un tonnerre d’applaudissement: « L’Afrique n’est toujours pas capable de faire fonctionner sa propre organisation (l’Union africaine). Est-ce un problème d’argent ? Les richesses manquent-elles chez nous ? Non. Les dirigeants africains doivent rendre des comptes à leur société civile ».

Réponse un poil ironique du ministre français de la Défense au président tchadien, au pouvoir depuis près de 25 ans : « Je suis heureux de constater qu’une feuille de route pour les dix prochaines années a été tracée. Je ne peux que la partager. Je suis d’autant plus satisfait que, le Tchad assurant la présidence tournante du conseil de sécurité de l’ONU, nous sommes certains qu’elle sera mise en œuvre. »

Vincent Duhem

Source : Jeune Afrique 17/12/2014

Adoption de la loi controversée de programmation militaire

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La loi de programmation militaire (LPM) a été adoptée définitivement par le Sénat, mardi 10 décembre, malgré la fronde de nombreux acteurs du numérique contre son volet surveillance. Ces derniers s’opposaient en effet à son article 13, destiné à renforcer l’accès des services du renseignement intérieur de police et de gendarmerie aux données téléphoniques et informatiques, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Des opérations qui requéraient jusqu’à présent l’accord d’un juge.

La loi qui met en place le cadre législatif et budgétaire de la défense et du renseignement pour la période 2014-2019 a été adoptée par 164 voix contre 146 dans des termes identiques à ceux votés par l’Assemblée nationale. Les sénateurs ont notamment rejeté un amendement déposé par le groupe écologiste visant la suppression du très polémique article 13.

Les sénateurs écologistes arguaient du fait que cet article soulève de graves questions en termes de protection des droits et libertés invidivuels, alors que le scandale de l’espionnage des télécommunications mené par l’agence de renseignement américaine (NSA) ne cesse d’alimenter le débat dans le monde entier. Ils déplorent aussi que la CNIL (commission informatique et libertés) n’ait pas été saisie pour avis de cette disposition

« LES LIBERTÉS PUBLIQUES SERONT PRÉSENTES »

Le président de la commission des lois, Jean-Pierre Sueur (PS), celui de la commission défense, Jean-Louis Carrère, et le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, se sont efforcés de les rassurer. « Les libertés publiques seront présentes, tout en maintenant l’efficacité opérationnelle du dispositif », a déclaré M. Le Drian. Pour M. Sueur, la loi « accroît les garanties et contrôles en matière d’accès aux “fadettes” et d’opérations de géolocalisation ». Quant à la CNIL, « elle sera forcément amenée à s’exprimer sur le décret qui devra permettre l’application du texte », a-t-il dit.

La loi de programmation militaire prévoit 190 milliards d’euros de crédits sur la période 2014-2019, avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d’euros jusqu’en 2016, à hauteur de 1,5 % du produit intérieur brut, et en légère progression ensuite. Pour maintenir un dispositif militaire cohérent en période de crise, le texte prévoit la suppression de 34 000 postes dans les armées en six ans, dont 7 881 en 2014. A l’horizon 2019, la défense devrait compter 242 000 personnes (militaires et civils). Les premières restructurations ont été annoncées cet automne, avec la dissolution de plusieurs régiments et unités dès 2014.

OPPOSITION DE L’UMP

Cette réduction des moyens a été critiquée par Gérard Larcher (UMP), qui a jugé que « cette logique-là ne répondait ni aux attentes ni aux besoins de nos soldats, qui pour assurer leur missions ont besoin de confiance ». « Sur l’engagement des forces à l’étranger sûrement, oui, il y a consensus, mais pas sur les moyens que nous devons  y consacrer », a-t-il poursuivi en expliquant le vote négatif de son groupe.

A gauche, le texte a été voté par les sénateurs socialistes et Rassemblement démocratique et social européen, à majorité Parti radical de gauche. Les communistes se sont abstenus et une grande majorité des écologistes ont voté contre.

Source : Le Monde.fr avec AFP | 10.12.2013

 

Surveillance d’Internet : inquiétudes autour de la loi de programmation militaire

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C’est une disposition du projet de loi de programmation militaire (LPM) qui était passée un peu inaperçue. Examinée mardi 26 novembre à l’Assemblée nationale, elle précise pourtant les moyens dont disposent les autorités pour accéder aux données des internautes, à la suite d’un amendement déposé par le Sénat en première lecture.

Mercredi 20 novembre, l’Association des sites Internet communautaires (ASIC), un groupement de professionnels qui compte dans ses rangs Dailymotion, Facebook ou Deezer, a dénoncé ces nouvelles dispositions et s’est alarmé « de la course à l’échalote dans le domaine de la surveillance de l’Internet ».

Qu’y a-t-il dans ce projet de loi ? Pour simplifier, il encadre la collecte de deux grandes familles de données :

  • les données de connexion – c’est-à-dire l’historique des utilisateurs ayant visité ou utilisé un service comme un site, un hébergeur de vidéo, un service courriel – les métadonnées des communications – l’émetteur et le récepteur de la communication, sa date… –, la géolocalisation des appareils utilisés pour communiquer ;
  • le contenu des correspondances.

En réalité, le projet de loi ne propose pas grand chose de nouveau et se contente de rationaliser des dispositions déjà existantes.

LE CONTENU DES COMMUNICATIONS

Dans sa version actuelle, l’article L. 241-2 du code de la sécurité intérieure autorise déjà l’interception administrative de correspondances, c’est-à-dire le contenu des communications.

L’amendement présenté limite, par rapport à la loi existante, la durée d’autorisation de la collecte des correspondances à dix jours, contre quatre mois actuellement. Cette durée pourra évoluer en fonction du processus législatif : à l’Assemblée, la commission des lois s’est prononcée pour un retour de cette autorisation à quatre mois, tandis que la commission de la défense est en faveur d’une autorisation d’un mois.

Cependant, le projet de loi élargit les ministères qui pourront demander l’interception administrative d’une communication. Actuellement, ce sont les « ministre de la défense, ministre de l’intérieur ou ministre chargé des douanes » qui peuvent demander une interception. La nouvelle version parle des « ministres chargés de la sécurité intérieure de la défense, de l’économie et du budget ».

LES DONNÉES DE CONNEXION, MÉTADONNÉES ET GÉOLOCALISATION

Le projet de loi met fin à une séparation entre deux circuits législatifs, l’un issu d’une loi de 1991, et l’autre, d’une loi antiterroriste de 2006.

La collecte des données de connexion a été introduite dès 1991 dans la loi. Cette dernière permettait la collecte de ces données pour l’ensemble des services de renseignement, comme étape préliminaire à une surveillance du contenu des correspondances. La loi de 2006, dont est issu l’actuel article 34-1-1 du code des postes et des communications électroniques, permet la collecte de ces données en tant que telles, mais aux seules fins de lutte contre le terrorisme. La LPM permet donc d’harmoniser les deux régimes juridiques et inscrira dans la durée, si elle est adoptée, certaines dispositions de la loi de 2006, qui était une loi d’exception destinée à l’expiration le 31 décembre 2015.

Dans le même temps, la LPM insère davantage de garanties dans le dispositif existant. Auparavant, c’était le ministère de l’intérieur qui devait approuver la collecte de données de connexion, ce qui l’amenait à se prononcer sur des demandes émanant de sa propre administration. L’autorisation est désormais du ressort du premier ministre. Jean-Pierre Sueur, président de la commission des lois au Sénat et auteur de l’amendement, insiste sur le caractère « rigoureux » de ce contrôle.

Concernant les données liées à la géolocalisation, l’amendement permet d’encadrer par la loi des pratiques qui « existaient sans bases juridiques », explique par ailleurs M. Sueur.

VERS UNE COLLECTE EN TEMPS RÉEL DES DONNÉES

Le nouveau texte élargit aussi les entités auprès desquelles les autorités pourront aller réclamer des interceptions. Si ces acteurs ne sont pas précisés dans les textes actuels concernant le contenu des communications, il s’agissait jusqu’à présent, pour les données de connexion, les métadonnées et la géolocalisation uniquement des intermédiaires techniques (essentiellement les fournisseurs d’accès à Internet). Si la LPM est adoptée en l’état, cela concernera également les hébergeurs de contenus (Google ou Dailymotion par exemple).

Une autre disposition a de quoi inquiéter au-delà du cercle des professionnels. Dans sa forme adoptée par le Sénat, la LPM ouvre la voie à la collecte « en temps réel » des données, par la « sollicitation » du réseau. Cette formulation un peu floue conduit l’ASIC à se demander si les autorités seraient en train de « donner un cadre juridique à une interconnexion directe sur les réseaux ». Ce qui pourra conduire à l’installation, par les autorités, de dispositifs d’interception directement sur les équipements des entreprises d’Internet, comme les fournisseurs d’accès, les opérateurs de téléphonie ou les sites Web.

Par ailleurs, la formulation adoptée au Sénat est vague, puisqu’il autorise la collecte de toute « information ou document traité ou conservé », contrairement aux textes déjà existants qui délimitaient plus nettement le contour des données dont la collecte est autorisée.

UN « PROGRÈS »

Aux détracteurs du projet de loi, Jean-Pierre Sueur oppose le « progrès » que constitue ce texte, et juge « excessives » les conclusions tirées par l’ASIC. Ces modifications sont finalement dans l’air du temps : à l’image des services de renseignement américain et britannique, les espions français sont gourmands en métadonnées. « Pour les services de renseignement, les métadonnées sont encore plus parlantes que le contenu », estime Thiébaut Devergranne, juriste spécialisé dans les nouvelles technologies – elles permettent en effet d’établir avec une certaine précision les rapports entretenus par plusieurs personnes.

Le débat à l’Assemblée intervient quelques jours après un avis du Conseil national du numérique, qui rappelait la place centrale que doit occuper le juge dans la régulation d’Internet. Au CNN, on indique aujourd’hui surveiller la LPM, et notamment son calendrier parlementaire, avant de s’emparer du sujet.

Martin Untersinger

source : Le Monde.fr 26.11.2013

La Cnil déplore d’avoir été mise sur la touche

Dans un communiqué du mardi 26 juin, la Commission nationale informatique et liberté déplore de ne pas avoir été saisie des dispositions relatives à l’accès aux données de connexion. En effet, si elle a été consultée pour le texte déposé au Sénat par le gouvernement, elle n’a pas eu à se prononcer sur l’article 13, qui a été ajouté par amendement.

Voir aussi : Rubrique Défense, rubrique Internet, rubrique citoyenneté, On Line Renseignement : un contrôle renforcé des services,