L’ancien
Voir aussi : Rubrique Affaires, Dix huit ans plus tard l’affaire avance, L’UMP refuse de communiquer les documents à la justice, Sarkozy mis en cause par la police luxembourgeoise , Attentat Karachi, Le parlement se couche, Chronologie ,
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M. Wen Jiabao doit d’abord passer deux jours en Inde, autre puissance montante en Asie, où les discussions porteront notamment sur les différends frontaliers qui entachent depuis des années les relations entre les deux pays les plus peuplés du continent.
A New Delhi, M. Wen, qui a déclaré en octobre qu’il y avait « assez d’espace dans le monde » pour la Chine et l’Inde, devrait insister sur la nécessité de développer le commerce entre ces deux économies émergentes à forte croissance, lors de ses entretiens avec son homologue Manmohan Singh. Mais l’ambassadeur de Chine en Inde, Zhang Yan, a reconnu lundi que la relation restait « fragile » et nécessitait une « attention particulière » tandis que les experts s’attendent à voir l’Inde soulever un certain nombre d’inquiétudes.
Les deux pays s’affontent sur des conflits territoriaux dans l’Himalaya qui leur a valu une guerre en 1962, humiliante pour l’Inde, et à New Delhi, le chef de la diplomatie Nirupama Rao a déclaré que les liens se consolideraient si « la Chine se montre plus sensible sur des questions clés qui concernent la souveraineté et l’intégrité territoriales » de l’Inde. L’Inde s’inquiète également des barrières commerciales qui contribuent, selon elle, au déficit de quelque 25 milliards de dollars par an dans ses échanges avec la Chine, mais qui est, selon Pékin, seulement dû à « des facteurs structurels« . L’Inde aimerait aussi voir la Chine soutenir sa candidature de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, comme l’ont fait les Etats-Unis.
En visite ensuite pendant trois jours au Pakistan, Wen devrait y signer une série d’accords attestant de la volonté de Pékin et Islamabad de cimenter des liens déjà étroits entre ces deux pays unis par des relations politiques et militaires suivies. La Chine devrait annoncer une coopération sur 36 projets de développement au Pakistan et signer à cette occasion des accords dans l’énergie et les infrastructures notamment, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la diplomatie pakistanaise Abdul Basit. M. Wen doit s’entretenir avec son homologue Yousuf Raza Gilani et le président Asif Ali Zardari et faire un discours au parlement, un honneur rarement accordé aux visiteurs étrangers.
Le Pakistan serait en disussion pour la construction d’une nouvelle centrale nucléaire avec la Chine, qui a construit un réacteur de 300 mégawatts dans le Penjab et un autre qui doit être mis en service début 2011, provoquant l’inquiétude de Washington en matière de sécurité dans ce pays nucléaire en proie au terrorisme. Alors que les Etats-Unis semblent perdre patience avec le Pakistan pour son manque de résultats dans la lutte contre le terrorisme islamique, M. Wen devrait rassurer cet allié clé en lui expliquant qu’il peut toujours compter sur le soutien de la Chine.
AFP
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Voici quelques liens pour y voir plus clair :
Une synthèse du Monde retrace les évènements sur 18 ans.
– « L’autre affaire qui affole l’Elysée », vidéo sur le travail d’investigation réalisée par Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi, de Mediapart, sur cette affaire.
– Le rapport de la mission d’information parlementaire sur l’attentat du 8 mai 2002 (pdf)
– La note de Bercy désapprouvant le contrat de vente des sous-marins (pdf), sur Mediapart.
– Les contrats de consultants signés entre Takkiedine et la DCN, sur Bakchich.info.
– « On nous appelle les Karachi », critique du livre écrit par les familles des victimes de l’attentat.
– Le site des familles des victimes contient de nombreux liens sur l’affaire.
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En coulisse, les négociations de paix du processus de réconciliation impliquant le Pakistan, les Etats-Unis, l’Afghanistan et les insurgés talibans ont fait peu de progrès car le Pakistan et les Etats-Unis diffèrent sur la question des acteurs à impliquer dans la réconciliation, ont déclaré lundi à Xinhua des sources.
Pour trouver une solution politique à l’insurrection talibane longue de neuf années contre le gouvernement afghan soutenu par les forces de l’OTAN en Afghanistan, le Pakistan a présenté un groupe lié à Al-Qaïda, « le réseau Haqqani », dirigé par Jalauddin Haqqani et son fils Sirajuddin Haqqani, dont les bastions se situent dans le Waziristan Nord, région tribale du nord-ouest du Pakistan bordant l’Afghanistan, et dans les provinces de l’est Afghan de Paktika, Khost et Paktia.
Mais les Etats-Unis n’ont pas voulu que ce groupe intègre les négociations de paix car les autorités américaines considèrent ce groupe comme l’ennemi le plus malveillant des forces de l’OTAN.
« C’est l’étape vraiment controversée : pour le Pakistan, le réseau Haqqani doit faire partie des négociations mais les Etats- Unis voient cela sous un angle totalement différent », a expliqué lundi à Xinhua un diplomate qui souhaite garder l’anonymat.
Les diplomates américains ont également remis en question la sagesse du Pakistan qui considère qu’il est possible de négocier avec un groupe proche d’Al-Qaïda. C’est la principale raison qui pousse l’administration Obama à demander au Pakistan d’éliminer « les lieux sûrs » du groupe dans le Waziristan Nord.
Mais le Pakistan, qui a lancé une offensive militaire contre les militants dans les régions tribales ces deux dernières années, ne pense pas du tout comme les décideurs américains.
« Le Pakistan ne prendra jamais le risque d’agir contre le Réseau Haqqani car à un moment donné les Américains quitteront la région et le Pakistan souhaite garder ce dernier groupe ami proche de lui pour une réconciliation future », a expliqué Aslam Khan, analyste proche des Haqqanis.
Critiquant la politique déroutante des Etats-Unis, M. Khan a déclaré que les Américains veulent la réconciliation mais demandent au Pakistan d’évincer ce groupe ami qui peut être utile pour une résolution politique dans le futur. M. Khan a aussi démenti tout lien entre Al-Qaïda et le réseau Haqqani et a indiqué que le groupe est indépendant et le vrai disciple du chef suprême des Taliban, le Mollah Omar.
Roustam Shah Mohmand, ancien ambassadeur du Pakistan en Afghanistan, a vivement recommandé au Pakistan de ne pas prendre des mesures contre le réseau Haqqani sinon il paierait cela « trop cher ». « Si le Pakistan, pour 2 milliards de dollars d’aide américaine, attaque le réseau Haqqani, il devra faire face à de graves conséquences », a prévenu M. Mohmand.
Des sources officielles ont révélé que le président afghan Hamid Karzaï a réellement souhaité dialoguer avec les Taliban par le truchement du réseau Haqqani, mais la pression américaine l’a amené à changer son point de vue.
Il a été rapporté qu’une rencontre s’est tenue il y a deux semaines entre M. Karzaï et un groupe de trois anciens dirigeants Taliban, Abdoul Kabir, Sedre Azama et Anwaroul Haq Moujahed, qui ont été transportés par hélicoptère vers Kaboul en provenance de Peshawar au Pakistan.
Le principal but de la rencontre a été, selon les reportages, de trouver des moyens pour réduire l’influence du réseau Haqqani. A l’issue de la rencontre, des sources ont affirmé que les autorités afghanes ont décidé de libérer certains chefs militaires Taliban en échange d’un émissaire au Pakistan Abdoul Khaliq Farahi kidnappé par les militants en 2008 alors qu’il venait de Peshawar.
Les experts pakistanais de la questions ont indiqué que les Taliban sont une clé à la paix en Afghanistan et l’itinéraire qui mène aux Taliban se trouve au Pakistan et son groupe identifié du réseau Haqqani. « Tôt ou tard tous les acteurs clé en Afghanistan auront besoin de parler directement avec les Taliban s’ils veulent la paix dans leur pays », ont-ils estimé.
Xinhua
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Interrogée sur ce point mercredi lors de la séance des questions au gouvernement par le député PS Bernard Cazeneuve (rapporteur de la mission parlementaire sur l’attentat de Karachi en 2002 qui avait coûté la vie à onze salariés de la Direction des constructions navales et fait naître des soupçons sur le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995), la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a nié toute obstruction au travail judiciaire.
Pourtant, si les documents que publie Mediapart, jeudi 14 octobre, ne suffisent à accréditer cette accusation, ils montrent néanmoins que rien n’est fait pour faciliter la tâche de la justice. Il s’agit de lettres échangées ces derniers mois entre le député UMP Guy Teissier, président de la commission de la défense à l’Assemblée, et le juge d’instruction Marc Trévidic, chargé du versant terroriste de l’affaire Karachi.
Quand le juge menace de perquisitionner l’Assemblée
Dans ces courriers, le magistrat réclame que lui soit communiqué le contenu des auditions réalisées par la mission d’information parlementaire sur l’attentat, présidée par Yves Fromion (député UMP du Cher), qui a rendu son rapport le 12 mai dernier. Mais Guy Tessier lui oppose une fin de non-recevoir, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs.
Revenant à la charge, Marc Trévidic va alors jusqu’à invoquer l’article 99-3 du code de procédure pénale qui permet au magistrat « par tout moyen, de requérir (…) de toute administration publique » la transmission de documents. Se faisant menaçant, il déclare : « Comme j’ai l’habitude d’agir de façon courtoise (…), je n’ai certes pas utilisé l’imprimé comminatoire appelé ‘réquisition judiciaire' ». Ce qui revient, souligne le site d’information, « à adresser une ‘sommation’ judiciaire à l’Assemblée nationale avant, pourquoi pas, d’y conduire une perquisition ».
Le PS demande la réouverture de la mission parlementaire
C’est en raison de ces obstacles auxquels se heurte la justice que Bernard Cazeneuve devait défendre ce jeudi « trois amendements rédigés ces derniers jours dans l’urgence », comme le souligne le site d’information dans un autre article.
L’un de ces amendements obligerait ainsi les présidents de mission d’information parlementaire à transmettre l’ensemble des éléments qu’ils collectent aux magistrats qui en font la demande.
Un autre vise à rendre publiques les conclusions des rapporteurs adjoints du Conseil constitutionnel, dès qu’il s’agit de valider ou rejeter des comptes de campagne. Cette disposition tient sa raison d’être au fait que l’on a récemment appris que trois rapporteurs du Conseil constitutionnel avaient proposé le rejet des comptes de campagne du candidat Balladur en raison de dons douteux en espèces d’une dizaine de millions de francs. Un avis que le Conseil constitutionnel n’avait finalement pas suivi, validant les comptes de campagne en octobre 1995.
Enfin, une troisième disposition autoriserait le Parlement à mener une « commission d’enquête » en bonne et due forme sur des faits dont l’autorité judiciaire a déjà été saisie – et non pas seulement un « mission d’information », dotée de pouvoirs d’investigation bien moindres. « Nous allons regarder comment l’on peut réouvrir la mission d’information parlementaire compte tenu des éléments nouveaux, éventuellement en la transformant en commission d’enquête pour qu’elle dispose des moyens dont la mission ne pouvait disposer », a ainsi expliqué Bernard Cazeneuve mercredi.
Des amendements qui n’ont aucune chance d’être adoptés, compte tenu du rapport de force très favorable à l’UMP dans l’hémicycle, souligne néanmoins Mediapart.
(Nouvelobs.com)
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