Pierre
Qualifiant ces discussions de « franches et directes », M. Lellouche a déclaré à l’AFP que Paris et Pékin se trouvaient « pour l’instant au début d’un processus prometteur de consultations stratégiques sur un sujet (…) qui est extrêmement sensible ».
Il n’a pas été plus précis sur la teneur des discussions, à l’heure où la France souhaiterait voir la Chine, allié traditionnel du Pakistan et puissance nucléaire, jouer un rôle actif dans la stabilisation de ce pays frontalier de l’Afghanistan.
« On a certainement la possibilité de coopérer sur la drogue », a seulement indiqué M. Lellouche, alors que la Chine est visiblement inquiète de voir le trafic de stupéfiants déborder sur son territoire et les capitaux de la drogue financer des réseaux terroristes.
Le représentant français s’est également félicité de ces discussions qui « témoignent plus généralement de l’amélioration des relations entre la France et la Chine », en référence à la brouille sur le Tibet de quatre mois entre les deux pays qui a été soldée seulement début avril.
S’entretenant lundi avec quelques journalistes, M. Lellouche avait estimé que « les Chinois sont d’accord sur le diagnostic » de gravité de la situation au Pakistan et en Afghanistan.
Il y a « une prise de conscience par la communauté internationale que cette affaire, autour de l’Afghanistan et du Pakistan, est devenue absolument fondamentale pour la paix du monde (…) l’épicentre de la paix se jouant dans cette zone », a-t-il dit.
Venu à Pékin « parler du Pakistan avec les Chinois », M. Lellouche a estimé que ceux-ci, en raison de leurs liens historiques avec Islamabad et de leur poids international, « ne peuvent pas rester sur leurs positions attentistes » et a souhaité qu’ils deviennent « de plus grands contributeurs » à une sortie de crise.
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Obama plus fin que Bush en Afghanistan
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En novembre 2008, dans une conférence internationale organisée à Kaboul, le HCR recherchait des fonds pour continuer à les rapatrier.
Barak Obama est beaucoup plus intelligent que Bush. Il a compris qu’une grande partie des Afghans « volontaires » au retour n’avaient d’autre possibilité que de travailler pour les taliban contre 5 dollars par jour en raison de la misère.
Que vont faire, la Grande-Bretagne et la France, qui continuent de toute évidence à vouloir expulser ensemble des Afghans par « charters » dès la fin de l’hiver afghan ?
Le changement de politique du HCR devra servir d’argument supplémentaire aux militants pour déposer des requêtes devant la Cour européenne des droits de l’homme contre ces probables « charters » et aussi contre toute expulsion individuelle
« Nous entrons dans le post américanisme »
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» En effet, on caricature beaucoup avec une Inde dite contemplative, et une Chine travailleuse, que l’on redoute. Dans les représentations, c’est un peu le retour du péril jaune. Ces pays méritent d’être connus pour leur histoire. D’autant que cela intéresse les gens qui sont plus attentifs et soucieux qu’on ne le croit de savoir ce qui se passe à l’étranger.
A l’instar de Sarkozy en 2007, les pays occidentaux somment le Premier ministre Hu Jintao d’accélérer l’appréciation du huan mais tout le monde reste silencieux sur le déficit américain et les privilèges exorbitants du dollar. Pékin est devenu le troisième partenaire de l’Afrique. Ce n’est pas, comme le disent certains, une simple diplomatie pétrolière. La Chine n’est pas désintéressée, mais elle cherche aussi à gagner une audience politique et culturelle et à promouvoir son modèle baptisé développement partagé. Les Africains y sont sensibles parce qu’avec les Chinois, les rapports sont un peu moins inégaux qu’avec les autres qui se croient toujours en terrain conquis.
Le PCC est fort, omnipotent. Il peut se montrer très répressif, comme on l’a vu pour les J-O. Il est aussi extrêmement mobile. Il a su se moderniser, ses cadres se sont formés en Occident. Ils essayent de faire bouger les choses, leur idéal serait une évolution à la japonaise avec un parti unique qui irait de l’extrême gauche à la droite classique. Aujourd’hui, tout le monde peut s’exprimer, des libéraux aux anciens mao, à la condition de ne pas remettre en cause le régime.
Chine Inde : La course du dragon et de l’éléphant, éditions Fayard, 19 euros.
Voir aussi : Rubrique Asie, rubrique Rencontre,
Le monde Khan
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Dans cette pièce où souffle le vent urbain, le chorégraphe londonien d’origine pakistanaise prend pour unité de lieu le hall d’un aéroport. Espace de transit et terrain d’action où l’horizon d’attente fait lien entre les passagers de provenances variées. Le temps rythmé est donné par les informations hypothétiques qui défilent sur le panneau d’affichage électronique. Avec humour, Akram Khan renvoie aux chapitres des attentes. Celles liées aux perturbations du système de contrôle, comme celles, plus profondes, des vagues mondiales qui submergent l’identité et ouvrent sur l’attente intérieure.
Espace de transit
La scénographie transdisciplinaire emprunte au théâtre, et notamment celui de Peter Brook avec qui Akram Khan a travaillé en tant que comédien. Comme dans le théâtre de Becket, on ne sait rien de la destination des huit danseurs. Le chorégraphe joue avec les représentations. Il n’y a pas de compétence commune du regard, juste des différences. Ici le théâtre ouvre sur les limites de la langue parlée. Lumière est faite sur les échanges stériles et les unités de séparation. Au-delà de leurs différences culturelles, l’impossible communication entre les êtres devient tension, et finalement chemin qui mène à la danse.
Un autre langage, fait de réciprocité mutuelle. Alliance dynamique de signes et de mouvements, issue de la danse traditionnelle indienne et chinoise croisée aux techniques classiques et contemporaines. Maîtrise de l’espace et de la vitesse, ampleur du geste, présence forte des bras, l’âme mise à nu par le corps forge un nouveau vocabulaire. Le mouvement fulgurant des danseurs surgit des êtres reconstruits. Et l’on perçoit d’emblée tout ce qui ne pouvait se dire. Les mouvements codifiés des pratiques traditionnelles muent vers une expression spontanée un peu répétitive. Mais les gestes traversent les couches épaisses de dogmes, socioculturels et religieux avec une fluidité apaisante.
Akram Khan qui s’est formé aux meilleures sources, de la danse traditionnelle, du ballet classique, en passant par la technique de Martha Graham et de Merce Cunningham, ouvre dans cette recherche, perméable aux expressions les plus différentes, une alternative à la concurrence. L’espace corporel prend la « parole » à partir de l’inhumanité du conditionnement extérieur. C’est spectaculaire et accessible. Un peu didactique, quand les danseurs se saisissent des commandes pour afficher sur le tableau d’affichage un retour au chez soi, à la mémoire … Mais l’invitation à la médiation par le corps interpelle.
Akram Khan à la recherche d’une identité qui dépasse les différences
Rankin