Rémy Kolpa Kopoul. Un talent unique pour la connexion

urlMusique. Les Amis de RKK témoignent d’une perte énorme après la disparition de l’artiste attendu dans la région.

C’est un peu comme un blanc à la radio ou entre deux morceaux de musique… Le départ de Rémy Kolpa Kopoul décédé d’une crise cardiaque dimanche à 66 ans, fait l’effet d’un silence qui résonne.

L’homme de radio avait mixé la veille lors d’une soirée, au bénéfice des enfants de Ramiro Mussoto, percussionniste argentin disparu en 2009 dont il soutenait la famille. « C’était un ambassadeur Nova, il adorait venir à Montpellier et à Sète pour rencontrer les acteurs culturels, souligne Annick Delefosse qui fait briller l’étoile de radio Nova sur la région. C’était toujours très drôle de voir l’engouement des jeunes autour du personnage. Ils venaient le voir après ses mix pour faire des selfies. Rémy se prêtait volontiers au jeu, ça lui faisait plaisir, lui qui a consacré une grande part de sa vie à la transmission

Ancien Mao, RKK est de la bande qui fonde Libé il y bossera jusqu’en 1987. C’est un des premiers à s’intéresser aux musiques du monde. Son travail de terrain le conduit à rencontrer Jean François Bizot l’entreprenant boss d’Actuel puis de Radio Nova.

« Je suis déstabilisé, confie le directeur de Fiest’A Sète, José Bel, nos chemins se sont croisés il y a 18 ans et notre relation n’a fait que s’amplifier depuis. C’était un homme qui faisait les connections à tous les niveaux. Il devait m’envoyer son texte de présentation dans le train de retour de Brest. On est comme des cons. C’est un coup de massue. »

RKK venait de monter une comédie musicale qu’il avait imaginée il y a trente ans, relatant l’histoire d’amour du Brésil et de la France. Cette année, l’absence de Rémy laisse un vide dans la programmation, de Fiest’A Sète, du festival ImageSingulières et d’Arabesques.

Il avait un côté titi parisien mais aussi une conscience aiguë de l’importance de l’ouverture
culturelle en province.

JMDH

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Musique à danser

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Un parcours en forme d’encyclopédie exploratoire.

Faire la fête. Radio Nova, qui bat des records d’audience à Montpellier, en dix galettes orange, des années 30 à 2014.

On les a vus chauffer sur les festivals de la région, d’Avignon, au Garance Reggae Festival à Bagnols-sur-Cèze sans oublier bien-sûr Fiest’A Sète. La bande de Nova aime notre région et on le lui rend bien. Radio Nova Montpellier (92.4) explose ses taux d’audience sur Montpellier?: en passant de 4,3% à 7,1% records battus?! soit 10 000 auditeurs en plus par jour. Nova devient ainsi le premier réseau indépendant sur Montpellier. Radio Nova est créditée de 24?200 auditeurs quotidiens sur Montpellier selon l’étude Médiamétrie (septembre 2013 à juillet 2014).

Le coffret danse

La livraison d’hiver de la radio du libertaire JF Bizot, grand découvreur des cultures du monde disparu en 2007, concocte un coffret dans ce qu’il est convenu d’appeler son coeur de métier?: la danse. Qu’on ne se méprenne pas sur la marchandise. Il ne s’agit pas là d’un vulgaire enfilement de tubes racoleurs. Ces dix galettes oranges distillent 150 morceaux dont quelques perles méconnues pour décoller avec frénésie ou élégance à travers le temps et l’espace. Des clubs new-yorkais aux dancings de Buenos Aires, des boîtes enfiévrées de Lagos à la dernière fête chez Tata Andrée, on passe des années 30 à 2014 dans le monde où la raison s’efface pour laisser agir le corps.

JMDH

 Nova Danse 1930/2020 50 euros

Source : L’Hérault du Jour 29/12/14

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