Pour le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, la demande du président de la République François Hollande aux syndicats d’accepter des assouplissements en matière de seuils sociaux ne sera acceptée par « aucun militant ».
Ces seuils fixent actuellement des obligations légales aux employeurs à la fois en terme fiscal et en matière de représentation des salariés (par exemple un comité d’entreprise est obligatoire à partir de 50 salariés, un délégué de personnel à partir de 11).
Le Parlement sera saisi faute d’accord
Faute d’accord entre patronat et syndicats, le gouvernement saisira le Parlement, a averti le chef d’État.
« Pour quelqu’un qui nous parle tout le temps de démocratie sociale, de dialogue social, considérer que les droits des salariés à être représentés est un verrou pour la croissance, c’est étonnant », a taclé Thierry Lepaon. Il estime « qu’aucun militant n’est prêt à accepter » des accords qui vont faire « perdre des droits d’intervention et d’action ».
Le numéro un de la CGT ajoute qu’il a commencé à prendre « contact » avec ses homologues « pour faire entendre la voix des salariés », notamment sur ce sujet, sans donner plus de détails.