Carole Delga. « Nous devons être à la hauteur de notre histoire ! »

Carole Delga aux militants venus la soutenir « le réseau social de notre Sud c’est vous. » Photo JMDI

Carole Delga aux militants venus la soutenir : « le réseau social de notre Sud c’est vous. » Photo JMDI

Politique. La candidate socialiste aux régionales Carole Delga, était hier à Montpellier pour présenter les référents d’une longue campagne de 24 semaines.

Entourée du président de la Région Midi-Pyrénées Martin Malvy et de son homologue languedocien Damien Alary, la candidate socialiste aux élections régionales, Carole Delga, a tracé, hier à Montpellier, les grandes lignes de la campagne devant 200 militants venus des 13 départements de la future grande région.

L’ex Secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire vient de quitter son ministère pour briguer la présidence de la grande région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées regroupant deux Métropoles : Toulouse et Montpellier.

Le bilan de cette année ministérielle « exaltante, enrichissante, et exigeante » Carole Delga entend le mettre au service du Sud dont elle est native. « J’ai acquis la certitude que mon choix c’est le terrain. Ce qui me fait vibrer, c’est de voir la République assurer l’égalité des chances dans l’enseignement, permettre aux personnes âgées de rester à domicile et aux jeunes de découvrir la différence.» Après Paris, elle a rejoint la maison où elle a grandi et dans laquelle elle vit dans le village de Haute-Garonne, Martres-Tolosane, dont elle a été maire.

L’authenticité et la typicité du terroir soutenues par le « vouloir humain » apparaissent au cœur de la stratégie de la candidate PS ce qui lui confère un atout stratégique face au médiatique politologue Dominique Reynier le candidat UMP/UDI, natif de Rodez, qui a promis de prendre sa carte à l’UMP.

« Des vendeurs de vent, il y en aura quelques uns dans cette campagne a souligné Carole Delga ajoutant, le vent emporte tout, même les parachutes...» Sans nommer ses adversaires qualifiés d’ennemis, la candidate s’en est prise au FN « Qu’est ce que l’extrême droite n’a jamais inventé à part la marche arrière ? Que peut-elle aller dire dans les Conseils d’administration de nos lycées ? »

Cette notion d’engagement, apparaît plus problématique sur le terrain social économique et environnemental où le choix d’orientation programmé défend indistinctement « Les entreprises de taille mondiale et les petites entreprises.» Il faut bien dire que les références jaurésiennes perdent de leur panache lorsqu’on a été membre d’un gouvernement qui adopte la loi Macron en ayant recours au 49,3 et concéder au scepticisme de l’électorat de gauche quant à la bataille contre le chômage sans lutter contre l’austérité budgétaire.

Comme en PACA, EELV fera cavalier seul au premier tour. Gérard Onesta est désigné tête de liste EELV pour Languedoc-Roussillon /Midi-Pyrénées. « Je le regrette mais je pense que nous pourrons trouver les conditions du dialogue au second tour» indique la candidate PS. Concernant le Front de gauche les choses devraient se préciser dans la semaine…

Enfin, Carole Delga, s’est déclarée «optimiste» sur la possibilité d’un accord avec (PRG) ce qui compliquerait le dessein du Maire divers gauche de Montpellier Philippe Saurel qui reste en embuscade.

Jean-Marie Dinh

 Source La Marseillaise 28/06/2015

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Jean-Michel Baylet, un homme de pouvoir privé de son fief départemental

Photo Philippe Guionie Libération

Photo Philippe Guionie Libération

Jean-Michel Baylet auteur d’une triple carrière de grand patron de presse, d’homme politique national et régional, s’est retrouvé privé jeudi de son pilier politique local avec la perte de la présidence du conseil départemental du Tarn-et-Garonne.

Président du Parti radical de gauche, qui a souffert du désaveu général électoral comme ses alliés socialistes, M. Baylet, 68 ans, a jeté l’éponge, renonçant au dernier moment à disputer au candidat soutenu par l’UMP la présidence qu’il avait occupée pendant 29 ans. Il demeure toutefois simple conseiller départemental du canton de Valence d’Agen.

Patron du puissant groupe de presse La Dépêche du Midi, cet homme du Sud, grand, chauve à la voix puissante, était également jusqu’à peu sénateur (de 1986 à 1988 puis à partir de 1995), avant se faire battre en septembre 2014 par le candidat UMP François Bonhomme, avec le soutien d’un ancien de sa majorité Yvon Collin.

Homme de pouvoir, M. Baylet, très amer, a accusé l’UMP d’avoir « rejoué le coup des sénatoriales » en faisant élire Christian Astruc, qu’il considérait comme PRG.

Co-fondateur en 1973 du mouvement des Radicaux de Gauche (MRG) devenu aujourd’hui le Parti radical de gauche (PRG), il est à la tête du dernier allié de la majorité présidentielle de François Hollande, après le départ des écologistes.

Il a été à plusieurs reprises membre de gouvernements socialistes: secrétaire d’Etat aux Relations extérieures (1984-86); secrétaire d’Etat chargé des Collectivités locales (1988-90), puis ministre du Tourisme entre 1990 et 1993.

Après son échec départemental, le seul basculement de majorité dans tout Midi-Pyrénées, la question est de savoir s’il pourra encore briguer un poste ministériel, comme on lui en avait prêté le dessein depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir en 2012.

Il était devenu en 2011, le seul candidat non socialiste aux primaires du PS pour l’élection présidentielle.

Très ouvert, il prônait alors une Europe fédérale, la dépénalisation du cannabis, le droit de mourir dans la dignité et le mariage homosexuel. Avec un score de 0,64% au premier tour des primaires, il avait ensuite soutenu François Hollande.

– Un patron de presse à l’offensive –

Sa carrière politique a commencé dans les souliers familiaux. Il a d’abord succédé à sa mère Evelyne Jean-Baylet en 1977 à la mairie de Valence-d’Agen (Tarn-et-Garonne) qu’il gardera jusqu’en 2001.

Il a pris la tête du Conseil général du Tarn-et-Garonne en 1985, trois ans après le retrait de sa mère de la présidence . Entretemps, il s’est fait élire député jusqu’en 1984, puis en 1988, mais n’a pas siégé, ayant été nommé ministre.

Il a connu une ascension parallèle dans le groupe La Dépêche du Midi, prenant sa tête en 1995, pour remplacer Mme Baylet mère, alors âgée de 82 ans.

Si l’homme politique connaît des revers, le grand patron de presse est toujours à l’offensive. Jean-Michel Baylet est en train de prendre le contrôle du groupe Midi Libre, dont se retire Sud-Ouest.

Par tradition familiale et politique, Jean-Michel Baylet, marié et père de trois enfants, est initié à la franc-maçonnerie au sein de la loge Demain, au Grand Orient de France.

M. Baylet a été mis en cause dans trois affaires, dont une pour favoritisme, mais a bénéficié de deux non-lieux et d’une relaxe pour prescription.

Source AFP :02-04-2015

Puce du Midi Libre du 21/04/2015

 » Dans l’article que Libération consacre à Jean-Michel Baylet, notre confrère assure que le patron du PRG compte bien « imposer au PS  pour les Régionales « sa protégée » Sylvia Pinel,  l’actuelle ministre du logement, comme tête de liste en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Elle aurait alors pour allié le maire de Montpellier Philippe Saurel. Et le quotidien national d’affirmer que « Hollande et Valls ne peuvent pas s’en mêler. Qui a dit que la gauche devait désormais s’unir ? « 

NB. Dans un entretien accordé au Midi Libre de la même édition , le Député Patrick Vignal qui se déclare partant pour les régionales évoque une possible opportunité pour Philippe Saurel de décrocher un Secrétariat d’Etat. Affaire à suivre… On en  sera plus en juin après le congrès du PS, y compris sur la forme que devrait prendre ce remaniement tant attendu.

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