Montpellier Métropole. Le Centre d’art contemporain à l’heure du scénario

Le Centre d'art contemporain de Montpellier, la part manquante

Le Centre d’art contemporain de Montpellier, la part manquante

Equipement culturel. Nicolas Bourriaud est nommé à la tête de La Panacée et du futur Centre d’Art Contemporain qui passent sous compétence métropolitaine.

«  Le Centre d’Art Contemporain ouvrira en 2019 », précise Philippe Saurel au 7e étage de la Métropole qui gratte le ciel comme ce projet que porte le maire de Montpellier depuis de nombreuses années.

Dès son élection à la tête de la Métropole, il a modifié l’opération de construction du Musée de l’Histoire de France et de l’Algérie pour le réorienter vers cette idée phare de sa politique culturelle en laissant l’ombre planer sur d’autres secteurs tels que le spectacle vivant, où l’avenir de l’Opéra Orchestre National de Montpellier du LR. Mais l’on connaît le rôle majeur de la détermination humaine en matière de réalisation culturelle. Montpellier doit en grande partie son développement à sa vie culturelle qui a aujourd’hui grand besoin de renouvellement en terme d’innovation.

Nicolas Bourriaud et Philippe Saurel

Nicolas Bourriaud et Philippe Saurel

L’ambition culturelle retrouvée

L’arrivée de Rodrigo Garcia au CDN et de Christian Rizzo au CCN sont de bon augure, celle de Nicolas Bourriaud nommé à la tête du futur Centre d’Art Contemporain et à la direction artistique de la Panacée complète cette ambition. Critique d’art reconnu, Nicolas Bourriaud a codirigé avec Jérôme Sans le nouveau Palais de Tokyo à Paris. Il a été chef du service de l’inspection à la Direction générale de la création artistique et directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux arts de Paris.

« Je ne viens pas avec des idées toutes faites, précise Nicolas Bourriaud, A ce stade, nous oeuvrons sur les grands principes et la méthode pour rejoindre une ambition urbaine vraiment forte. Je souhaite une concertation véritable avec les citoyens de la Métropole et tous les acteurs concernés

Nicolas Bourriaud a trois ans devant lui pour apporter une contribution significative aux causes culturelles de Philippe Saurel. La mise en synergie des différents lieux et acteurs culturels concernés de la Ville et de la Métropole ne sera pas une sinécure et le projet est singulier. C’est le premier Centre d’art contemporain qui se construit depuis les années Lang.

Le coût pluriannuel de l’équipement est de 23 M d’euros. Il reste 8 M pour finir les aménagements. Le budget de fonctionnement ne devrait pas excéder 1 M, selon le maire. Celui du Palais de Tokyo est de 14 M dont 45% de subventions de l’Etat qui ne s’est, pour l’heure, pas engagé sur le fonctionnement du Centre d’art métropolitain. L’idée passe à l’épreuve de l’action.

JMDH

Source : La Marseillaise 20/01/2016

Voir aussi : Actualité locale, Rubrique Montpellier, rubrique Art, rubrique Politique, Politique culturelle, Politique économique, Politique locale,