Le résumé de la journée de mobilisation (chiffres Police)
Après le blocage de quelques dizaines de lycées et campus, plusieurs milliers de lycéens et étudiants sont descendus dans la rue jeudi pour réclamer le retrait de la loi Travail. Leur nombre a été estimé à 69 000 par les autorités. Hormis Paris où la police a compté entre 8 800 et 9 200 manifestants, les villes les plus mobilisées ont été Lyon (3 000), Toulouse (2 500), Bordeaux (2 200), Grenoble (1 300). L’Unef, principale organisation étudiante, évoque 150 000 manifestants dans toute la France, dont 35 000 à Paris, 12 000 à Rennes, 10 000 à Lyon ou 6 000 à Toulouse.
Des incidents se sont produits dans plusieurs villes, conduisant à 23 interpellations, dont quatre dans la capitale. A Paris et à Nantes des vitrines d’agences bancaires ont notamment été dégradées et des membres des forces de l’ordre légèrement blessés, selon la police. A Rennes, des centaines de manifestants ont envahi la gare et sont descendus sur les voies, provoquant l’interruption du trafic pendant une demi-heure. A Marseille, des échauffourées ont brièvement opposé une centaine de jeunes, dont certains cagoulés, et des policiers devant un commissariat sur la Canebière. A Strasbourg, plusieurs manifestants ont été blessés lors d’une intervention de CRS. A Cherbourg, une personne a été blessée après une altercation.
Le ministère de l’Education nationale a décompté 115 lycées bloqués en France, totalement ou partiellement, sur 2 500 lycées publics. Les organisations lycéennes évoquent une mobilisation «largement» supérieure à celle du 9 mars, parlant de 120 à 200 établissements bloqués. Côté universités, plusieurs sites étaient fermés: certains campus parisiens (Sorbonne, Tolbiac, Saint-Denis), Lumière-Lyon II et le campus Victoire à Bordeaux.
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