Morin : « pas d’alternative » à l’engagement de la France en Afghanistan

 herve-morin« Il n’y a pas d’alternative » à l’engagement des soldats français en Afghanistan, estime le ministre de la Défense, Hervé Morin, dans une interview publiée par Le Figaro lundi, avant un débat prévu dans l’après-midi au Sénat sur la présence française dans ce pays. Ce débat, réclamé à plusieurs reprises par les sénateurs de l’opposition, intervient après une mission fin octobre en Afghanistan du président du Sénat, Gérard Larcher (UMP). « Il n’y a pas d’alternative » à l’engagement de la France en Afghanistan, « même si la France est depuis longtemps convaincue qu’il faut faire évoluer la stratégie et être davantage présent auprès de la population« , déclare le ministre de la Défense.

Pour M. Morin, « ce qui inquiète les Français, ce n’est pas le fait que l’on soit présent en Afghanistan, c’est que l’on soit contraint d’y rester pendant des années!« . « Il faut donner des perspectives, des objectifs à l’opinion publique. Il faut rappeler aux Français que laisser l’Afghanistan aux talibans, c’est laisser le terrorisme prospérer et nous menacer », ajoute-t-il. Interrogé sur le fait que le président américain Barack Obama n’arrive « apparemment pas à trancher sur la question des effectifs » déployés en Afghanistan, M. Morin relève qu’envoyer « 20.000 ou 40.000 hommes ne suffira pas ». « La seule stratégie qui vaille est de respecter la population afghane et de faire monter en puissance son armée et sa police », affirme-t-il. Dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi, M. Larcher avait estimé que la France devait « éviter de devenir une force d’occupation étrangère » en Afghanistan et se fixer « une perspective de départ » à « quatre ou cinq ans« .

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