L’Arabie doit enquêter sur les bavures présumées de la guerre au Yémen (HRW)

4bhbe4cdb09f7f76s_620C350L’annonce par l’Arabie saoudite de l’arrêt de ses frappes aériennes intensives au Yémen « ne met pas fin à ses obligations d’enquêter sur les violations présumées des lois de la guerre », a affirmé jeudi l’organisation Human Rights Watch (HRW).

Dans un communiqué, HRW, dont le siège est à New York, est revenue sur un raid qui a détruit une installation de l’organisation humanitaire Oxfam, faisant un mort non identifié, le 18 avril à Saada, fief de la rébellion chiite des Houthis dans le nord du Yémen. « Les gouvernements qui ont participé à l’attaque devraient enquêter de manière impartiale sur le raid aérien qui a frappé des marchandises civiles et une structure qui ne semble pas avoir été utilisée à des fins militaires », écrit l’organisation de défense des droits de l’Homme.

« Détruire un entrepôt d’un groupe humanitaire affecte de nombreux civils, pas seulement près du lieu de la frappe », souligne Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord.

Le 26 mars dernier, l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition comprenant au total neuf pays arabes, qui a mené des raids aériens pendant quatre semaines pour stopper les avancées de rebelles chiites Houthis, soutenus par l’Iran. Mardi, le gouvernement saoudien a annoncé que la phase intensive des frappes était « terminée », mais qu’il se réservait la possibilité d’intervenir de nouveau ponctuellement si des mouvements rebelles se faisaient menaçants.

Les bombardements de la coalition ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les rebelles mais aussi parmi les civils. HRW a notamment rappelé que des frappes aériennes avaient touché un camp de personnes déplacées le 30 mars dans le nord du Yémen (29 civils tués), ainsi qu’une laiterie le lendemain dans l’ouest (31 civils tués).

Source AFP 23/04/2015

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