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Il faudra un jour avoir le courage de s’attaquer à ce gâchis d’autant plus scandaleux qu’il renvoie les étudiants en échec à leur responsabilité personnelle, alors que c’est le système qui est perverti.
Réformer exige d’abord d’organiser une forme de sélection à l’entrée de l’université, que cela passe par la présentation d’un dossier d’inscription, la mise en place d’un examen ou l’organisation de remises à niveau…
« On entretient ainsi l’illusion qu’avec un bac pro, on peut poursuivre des études supérieures »
Mais en amont, il faut mettre en question le baccalauréat. Aujourd’hui, il n’est pas considéré comme un examen de fin de scolarité, mais comme le premier diplôme de l’enseignement supérieur.
On entretient ainsi l’illusion qu’avec un bac pro, on peut poursuivre des études supérieures, alors que ces filières devraient, sauf exception, conduire vers le monde du travail. Le problème est que l’on forme trop de jeunes dans des séries comme la vente ou les services à la personne, où il n’y a pas de débouchés à la hauteur d’un bac.
Du coup, ces jeunes s’inscrivent par défaut à l’université. Le système éducatif produit trop d’échec. Et ce n’est pas en s’en prenant comme le fait le gouvernement à l’élitisme qu’on réglera ce problème. »
Recueilli par Bernard Gorce
Source : La Croix 18/05/2014
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