De l’Etat d’urgence au 49.3 à l’Etat d’urgence…

Fall 2011 Hideout Ranch, Shell Wyoming
Drame de Nice. A chaud.
 Insupportable isolation mentale
« Agir, ce n’est pas se protéger. » La phrase provient du discours présidentielle du 14 juillet tout comme celle-ci  » On ne peut pas prolonger éternellement l’état d’urgence. Nous avons maintenant une loi permettant d’agir contre le terrorisme. »
Quelques heures plus tard,  après le drame de Nice François Hollande annonce la prolongation de l’état d’urgence de trois mois et fait un lien direct avec le «terrorisme islamiste», avant d’affirmer que la France allait «renforcer [ses] actions en Syrie et en Irak».
Interaction symbolique et prévisible, guère propice à résoudre le problème de sécurité qui retombe dans l’ornière terrible de la fuite en avant. Comme ci les attentats, la guerre et l’état d’urgence, étaient devenus une fatalité, voire une routine…
Difficile de trouver des solutions toutes faites mais il est évident que le cynisme de l’environnement institutionnel et politique français n’est pas une cause étrangère à ce climat de terreur. Et que nous dit ce Président ? Juste qu’il poursuit avec entêtement sa politique… Cette atrophie est proprement désespérante.
Maintenant l’importance de la couverture médiatique, va dissiper le malaise que l’on éprouve à la pensée que la terreur sert les Etats totalitaires et réciproquement. Si l’on replace les crimes dans le contexte du combat politique, les comportements déviants comme celui d’un chauffeur fou qui fonce dans la foule constitue une remise en question de la répression normative de l’Etat et de son chef…
Il n’y a plus de pilote dans l’avion France.
JMDH
Source : Blog Le Vent se Lève 15/07/2016
Voir aussi : Actualité France, Rubrique Politique, Société Civile, Rubrique Société, Citoyenneté,