Pour la première fois en Chine, un écrivain a intenté une action pour violation des droits d’auteur contre le moteur de recherche américain. Un tribunal de Pékin a commencé mardi à examiner une plainte de la sulfureuse auteure de Shanghai, Mian Mian, contre Google pour violation de droits d’auteur, la première en Chine visant le géant américain pour sa bibliothèque en ligne, a annoncé son avocat. Mian Mian, connue pour ses romans qui mettent en scène une jeunesse qui s’adonne frénétiquement au sexe, à l’alcool et la drogue, a intenté une action pour violation des droits d’auteur contre le moteur de recherches américain pour sa bibliothèque en ligne. « L’audience a duré deux heures », a indiqué à l’AFP l’avocat, Maître Sun Jingwei, qui a simplement ajouté que la procédure ne rentrerait pas vraiment dans le vif du sujet avant mars prochain.
Le porte-parole de Google en Chine n’était pas joignable. Mian Mian, 39 ans, qui a connu la célébrité avec Les Bonbons chinois (L’olivier) en 2000, réclame 61 000 yuan (environ 6 100 euros) de dommages et intérêts. Elle accuse Google d’avoir numérisé illégalement son troisième roman Acid Lovers, a expliqué Maître Sun. Les livres de Mian ont été traduits dans de nombreuses langues mais restent interdits en Chine, où ils circulent sous le manteau. En France, son deuxième roman, Panda Sex, a été publié Au Diable Vauvert en janvier dernier. En novembre, Pékin avait accusé Google d’avoir violé les droits d’auteurs des livres chinois numérisés et appelé les auteurs à « défendre leurs droits« . Deux organisations d’écrivains chinois ont accusé Google de numériser leurs oeuvres sans autorisation et réclamé des dommages et intérêts « le plus vite possible« . Au moins 80 000 livres d’auteurs chinois, selon la presse, se trouvent dans Google Books.
Absorbés par l'environnement forestier, les jeunes acteurs semblent emportés dans une méditation silencieuse sur la paix.. Photo DR
Né à Pékin en 1971, Yang Fudong vit et travail à Shanghai. C’est un artiste reconnu internationalement. Il présente une installation photo-vidéo captivante transportant le public dans une forêt composée de 60 000 photos. Il a remporté le prix spécial du Jury de la première biennale d’Art Chinois à Montpellier
Yang Fudong essaie de s’adapter au temps qui file mais son rapport à la société reste très largement métabolique. Il évoque le rêve que l’on a vécu en dormant et les morceaux qui en restent quand on se réveille. C’est à partir de cet univers qui nous échappe et ne parvient pas à la conscience tout en étant présent qu’il fonde son travail au centre duquel se trouve le rapport de l’homme et de la photo.
A la Panacée, l’ancienne faculté de pharmacie de Montpellier, Yang Fudong a a investi totalement l’amphithéâtre dans une démarche qui vise à expérimenter de nouvelle formes de présentation de l’image dans l’espace.
L’ensemble de l’espace a été tapissé de 60 000 photos d’hommes, de femmes et d’images de forêts. Une vingtaine de moniteurs parsemés dans la salle diffusent des films de l’artiste où les jeunes acteurs absorbés par cet environnement forestier semblent emportés dans une méditation silencieuse sur la paix. Une musique enchanteresse accentue la densité de cet univers très propice aux voyage intemporel dont on ne ressort pas indemne.
Un stationnement un peu plus prolongé permet de mieux apprécier l’invitation des elfes urbains qu’a mandatés Yang Fudonga pour nous détourner de nos préoccupations quotidiennes. La magie de cette forêt peuplée opère pleinement avec le temps et les sentiments diffus d’ennui, d’amour et de mélancolie portés par ces agents oniriques nous gagne progressivement.
A travers son œuvre, l’artiste utilise le silence méditatif de la jeunesse chinoise pour dire l’indicible de cette société encore très mystérieuse pour les Français mais peut-être aussi pour ses propres habitants. Le rapport à l’environnement axe fondateur de la pensée chinoise reste le seul repère auquel l’œuvre de l’artiste ne cesse de se confronter. Un travail de maître qui procure une émotion proche de la nature elle même.