COPENHAGUE
Ils doivent choisir les 179 députés du Folketing pour un mandat de quatre ans. Les quelque 1.600 bureaux de vote ouvriront à 09h00 (07h00 GMT) et fermeront à 20h00 (18h00 GMT). Les opérations de dépouillement devraient être terminées vendredi à 01h00 (jeudi 23h00 GMT).
La chef des Sociaux-démocrates, l’élégante Helle Thorning-Schmidt, 44 ans, devrait alors prendre la tête de la nouvelle coalition et succéder au libéral Lars Loekke Rasmussen, 47 ans, au terme d’une campagne surtout axée sur la crise économique.
Selon un baromètre publié mercredi par le quotidien Berlingske Tidende et se voulant une moyenne de toutes les enquêtes d’opinion publiées au cours des 31 jours passés, l’opposition de gauche composée des Sociaux-démocrates, des Sociaux-libéraux, des socialistes et des Rouges-Verts recueillerait 51,8% des votes.
La droite composée des Libéraux de M. Rasmussen, des Conservateurs, des Chrétiens démocrates, de l’Alliance libérale ainsi que de la droite populiste représentée par le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF) obtiendrait 48,1% des suffrages.
En nombre de députés, le bloc de gauche compterait ainsi entre 91 et 94 des 179 sièges, tandis que celui de droite en aurait entre 81 et 84. Les territoires autonomes du Groenland et des îles Féroé ont chacun deux sièges réservés au Parlement.
M. Rasmussen a annoncé fin août la tenue de ces législatives et, depuis, la campagne s’est focalisée sur la politique économique à mettre en place pour sortir le Danemark de la crise.
Pour les analystes, les Danois sont lassés par la coalition minoritaire libérale-conservatrice qui n’a pu se maintenir depuis dix ans au pouvoir que grâce à des accords informels passés avec l’extrême-droite, le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkeparti).
Cette formation populiste, dirigée par la très charismatique Pia Kjaersgaard, 64 ans, a apporté son soutien au gouvernement de centre-droit en échange notamment de l’adoption de mesures parmi les plus draconiennes en Europe en matière d’immigration et d’intégration que les Sociaux-démocrates ont promis d’assouplir.
AFP
Danemark Politique
En 1848, le Danemark est devenu une monarchie constitutionnelle avec la ratification d’une nouvelle constitution. Le monarque est formellement le chef d’État, mais c’est une position plutôt symbolique. Le pouvoir exécutif est tenu par les ministres du cabinet ; le ministre d’État est le « premier d’entre ses pairs » (primus inter pares). Le pouvoir législatif est exercé par le parlement, connu en danois comme le Folketing qui comprend 179 membres (dont 175 représentent le Danemark métropolitain). Les tribunaux du Danemark sont indépendants du pouvoir législatif et exécutif (séparation des pouvoirs du type de Montesquieu). Les élections sont organisées tous les quatre ans, mais le ministre d’État peut décider d’appeler les électeurs aux urnes plus tôt, ce qui est presque systématique, le parti au pouvoir cherchant à profiter d’un moment favorable à sa reconduction. Tous les partis qui obtiennent au moins 2 % des voix sont représentés au Folketing.
Depuis 1972, la reine du Danemark est Margrethe II de Danemark.
Entre 2001 et 2009, le pays a été gouverné par Anders Fogh Rasmussen du parti Venstre (libéral) en coalition avec le parti conservateur et avec l’appui du parti populiste d’extrême droite. Sa politique repose sur le soutien aux États-Unis dans la guerre en Irak (530 soldats danois), l’arrêt de la hausse des impôts, une réduction de l’immigration et le maintien des acquis sociaux de l’État-providence. Il a été reconduit en 2005 malgré une légère diminution en voix.
La politique extérieure du Danemark a, depuis la fin du XIXe siècle, consisté essentiellement en l’affirmation de sa neutralité politique qui a permis aux Danois d’échapper à la Première Guerre mondiale. Mais l’invasion du pays par l’Allemagne nazie en 1940 a montré les limites de la neutralité et le pays a, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, adopté pour sa politique extérieure une orientation très atlantiste.
Le gouvernement et le parlement sont par ailleurs en dialogue permanent avec les autres pays scandinaves dans le cadre du Conseil nordique.
Les principaux partis politiques danois, ainsi que leur score aux dernières élections nationales (parlementaires), sont listés dans le tableau ci-dessous. Au Danemark, chaque parti est désigné par une lettre de l’alphabet. Le gouvernement actuel (Anders Fogh Rasmussen III) est composé des partis libéral (V) et conservateur (C) avec 19 ministres : 12 pour V et 7 pour C). C’est un gouvernement minoritaire qui a le soutien de O (extrême-droite) et Y (centre-droit).
Seuls les partis ayant participé au scrutin du 13 novembre 2007 sont listés ci-dessus. Il existe une multitude de partis minoritaires non représentés au Folketing (dont Centrum-Demokraterne, Minoritetspartiet). Le mouvement contre l’Union européenne et le mouvement de juin (une scission du précédent) sont représentés au Parlement européen et ne se présentent que lors des élections européennes. Au Groenland et aux îles Féroé, des partis locaux sont représentés au Folketing.
Le taux de participation aux élections du 13 novembre 2007 était de 86,6 % (contre 84,4 % en 2005).
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