Regards sur le cinéma algérien « L’objectif est de trouver les films et les montrer »

Les-Jours-d-avant

Les jours d’avant de Karim Moussaoui

Cinéma. La manifestation Regards sur le cinéma algérien. débute ce soir à Montpellier avant de partir en région.

L’association Regards sur le cinéma algérien s’apprête à reprendre la route pour sillonner le territoire régional et irriguer les salles de cinéma pour faire vivre et découvrir la production cinématographique algérienne. Le coup d’envoi de ce passionnant périple à lieu ce soir à la Maison des relations internationales à 18h. L’inauguration sera suivie de la projection du dernier film de Karim Moussaoui Les jours d’avant au Diagonal à Montpellier à 20h. Le réalisateur algérien qui ouvrira le débat après la projection, aborde la question de la jeunesse à l’aube de la décennie noire des années 90, période terroriste qualifiée par Benjamin Stora de « guerre invisible ». Toujours à Montpellier, on pourra découvrir La Traversée, lundi 10 février en présence de la jeune réalisatrice Elisabeth Leuvrey qui vit entre Alger et Marseille et aborde le rapport entre ces deux villes en transcendant la douleur de l’exil.

Regards sur le cinéma algérien sera également accueilli à l’Utopia et au cinéma municipale Nestor Burma, mais la manifestation qui se refuse à devenir un festival, dépasse largement les frontières de la capitale régionale pour faire découvrir l’actualité des films algériens au gré des partenariats tissés dans la région.

« Nous voulons passer dans les salles de cinéma sans dénier les propositions des médiathèques, indique l’historien du cinéma Jacques Choukroun, cette année nous avons décidé de tenir une ligne de promotion du cinéma algérien toute l’année. » Le 60e anniversaire de l’insurrection algérienne qui sera célébré en novembre trouvera un prolongement avec la sortie de Lalla Fadhma n’Soumer de Belkacem Hadjadj sur l’héroïne berbère ayant animé le combat contre l’envahisseur. « Notre objectif est de trouver les films et de les montrer, pas de tomber dans des manifestations folkloriques amicales », affirme Jacques Choukroun.

Reste que les cinq à six films algériens produits chaque année ont conduit la manifestation à élargir son activité à l’organisation de rencontres autour de la musique, la littérature et l’histoire algérienne. Une occasion d’enrichir nos connaissances sur nos voisins méditerranéens  pour les allier au plaisir cinématographique.

JMDH

Source L’Hérault du Jour 06/02/2014

Voir aussi :  Rubrique Cinéma, rencontre avec Ali Mouzaoui, Polémique autour du film de Bouchareb , Les Hors-la-loi, de Tewfilk Farès, rubrique Algérie,