La guerre d’usure à la russe
Le journal libéral suédois Expressen reconnaît dans les récents événements le mode opératoire russe :
Il y a longtemps que le Kremlin utilise son voisin comme un laboratoire expérimental où il met à l’essai des stratégies militaires à la limite de la légalité. En 2014, la péninsule criméenne a été occupée par des unités spéciales russes sans insigne – les fameux ‘petits hommes verts’ – qui ont longtemps confondu le monde et placé l’Ukraine devant le fait établi. … La stratégie du Kremlin est celle d’une guerre d’usure : il use de changements de positions minimes, qui, pris isolément, ne sauraient justifier une entrée en guerre, mais font durablement pencher le rapport de forces à la faveur de la Russie. Vladimir Poutine a besoin d’une crise. La réforme des retraites a porté un coup dur à sa popularité dans les sondages d’opinion. … Ne le laissez pas croquer impunément un autre morceau de l’Ukraine.»
Une humiliation insoutenable pour la Russie
The Guardian estime que l’heure de la revanche a sonné pour Moscou, exclue du nouvel ordre politique européen à
La fin de la guerre froide
Ce qui est flagrant, c’est l’absence en Europe aujourd’hui d’un forum collectif au sein duquel on puisse discuter et éventuellement résoudre de telles escalades. A la fin de la guerre froide, il n’y a eu aucune révision des traités de Yalta et de Potsdam. Aucun nouveau traité n’a été conclu avec la Russie. La tentative d’encerclement militaire du pays par l’OTAN a été aussi inconsidérée que l’accueil à Londres de tous les oligarques et tous les kleptocrates de Moscou. Il n’est pas impossible que les historiens comparent un jour le traitement réservé à une Russie vaincue et abattue dans les années 1990 à celui réservé à l’Allemagne après 1918.»