Les attachés de presse s’exposent

Le Syndicat national des attachés de presse et conseillers en relations publiques (Synap) a 50 ans. Pour fêter l’événement et le faire savoir, il organise une exposition itinérante qui fait appel aux dessinateurs de presse. Onze d’entre eux et pas des moindres, Plantu, Coco, Philippe Delestre, Xavier Delucq… ont accepté de se commettre pour la bonne cause. Après un tour de France en grande pompe, l’expo est visible au Club de la presse de Montpellier jusqu’au  30 juin. Une bonne occasion de découvrir le métier d’attaché de presse dont les exigences demeurent souvent dans l’ombre.

Dans un environnement de l’information en pleine mutation, le Synap qui compte 230 membres mais concerne 20 000 professionnels, axe ses priorités sur la conscience professionnelle. « Comme les journalistes, nous sommes là pour apporter du sens, affirme la vice-présidente du Synap, Marie Pierre Medouga Ndjikessi. L’objet de notre travail n’est pas forcément de véhiculer la meilleure image, mais l’image la plus fiable. Au sein des entreprises, il nous revient de collecter l’info mais aussi de la vérifier et de nous assurer qu’elle est conforme aux droits de l’homme. » Le syndicat mène par ailleurs un combat contre la rémunération aux résultats. Il invite les employeurs, qui sont aussi représentés au sein du Synap, à porter un regard moins quantitatif. « Il ne faut pas se cantonner seulement au nombre d’articles et développer les évaluations qualitatives portant sur la modification positive de l’image. » La profession est régie par l’arrêté Peyrefitte de 1964 qui précise notamment que les informations fournies par l’attaché de presse doivent « être d’une stricte objectivité et se limiter à l’exposé des faits, sans argumentation de propagande ou de publicité commerciale. » Ce qui donne une petite idée de la crise que traverse la profession.

Jean-Marie Dinh

L’exposition des dessins de presse est visible jusqu’au 30 juin au Club de la Presse de Montpellier.

Voir aussi : Rubrique Médias , rubrique Rencontre Ignaciao Ramonet l’info ne circule plus à sens unique,