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En Allemagne, en Espagne comme en Grande-Bretagne, les gros titres relayaient les accusations de « népotisme » qui fusent depuis l’annonce de la probable accession, à 23 ans, du fils cadet de Nicolas Sarkozy à la tête de la société d’aménagement du plus grand quartier d’affaires d’Europe, la Défense, près de Paris.
« L’ascension de Sarkozy junior déclenche une tempête de népotisme pour Papa », titrait à Londres The Independent, évoquant « colère et moqueries » chez les Français.
« Un boulot en or pour le fils de Nicolas Sarkozy suscite des accusations de népotisme », écrivait le Daily Telegraph.
A Munich, la Süddeutsche Zeitung évoque l’affaire en Une, sous le titre « Le Petit prince ». « Certains voient la République en danger et craignent un retour de l’Ancien régime », souligne le quotidien.
« Au nom du père », titrait avec ironie le Financial Times Deutschland.
Au moment même où le président français se saisit du thème « des difficultés des jeunes à trouver un emploi », « un étudiant en droit décroche un super job dans le management public », s’amuse le FTD. « La famille Sarkozy a du succès: désormais, tout le monde en France parle réellement de l’emploi des jeunes ».
Die Welt évoque « l’ascension fulgurante de Sarkozy junior », un « jeune blondinet présentant bien, qui vient de raccourcir sa crinière de surfeur, sans doute pour paraître un peu plus sérieux ».
Plusieurs journaux espagnols s’accordaient sur la « carrière fulgurante » (El Periodico) voire « météorique » (El Pais, La Razon) de Jean Sarkozy et se faisaient l’écho de la polémique qui agite la France.
« Ce mandat est plus honorifique qu’exécutif mais la nouvelle a provoqué une forte indignation dans les rangs de l’opposition », qui voit dans « cette promotion la main implacable de l’Elysée ou du moins celle de son locataire », commentait le quotidien conservateur La Razon.
Seul El Pais plaçait l’affaire en Une, sous le titre: « l’ascension météorique du fils de Sarkozy ouvre un âpre débat ».
« Très doué ou pistonné ? C’est la question que se posent les Français face à l’extraordinaire succès de Jean Sarkozy », s’interrogeait à Rome Il Giornale, le journal de la famille Berlusconi.
Aux Etats-Unis, le quotidien national USA Today évoquait l’affaire avec une dépêche d’agence commençant par les mots « Il a 23 ans et pas de diplôme universitaire… », assortie d’une photo du président français posant la main sur l’épaule de son fils.
Le quotidien Washington Times publiait de son côté une photo de Ségolène Royal à la rubrique « La phrase du jour » avec les paroles de la responsable socialiste à propos de Jean Sarkozy : « s’il ne portait pas le nom qu’il porte, est-ce qu’il serait à la place à laquelle il est aujourd’hui ? »