Théâtre. Début de saison foudroyant dans le biterrois où l’étoile Sortieouest nous réchauffe le coeur et l’esprit.
A quelques brassées de Montpellier, moins d’une heure de voiture, Sortieouest, forme d’oasis culturel sur les terres biterroises soutenu par le Conseil départemental, donne du souffle à sa saison théâtrale. Il s’agit moins de résistance que de jardinage car si l’occupation médiatique à laquelle s’emploie le maire de Béziers se base sur le terrain culturel (grossières déclinaisons du triptyque travail, famille patrie et des rituels catholiques conservateurs), elle reste tournée vers le passé tout en glissant vers un repli identitaire.
A l’inverse la programmation de Jean Varela portée par une équipe ouverte et avenante, cultive une sensibilité proche des racines populaires historiques tout en restant parfaitement compatibles avec les questionnements contemporains.
A ce titre, on peut souligner un étincelant début de saison avec des spectacles comme celui du chorégraphe belge Alain Platel Tauberbach qui inscrit la danse dans un monde qui appartient à tous. La création de Monologue du Nous par le metteur en scène Charles Tordjman, accueilli en résidence, d’après l’oeuvre majeure du poète français Bernard Noël. Le brûlot d’intelligence et de bonne humeur lucide véhiculé par la pièce de Jean Charles Massera, Que faire ? mise en scène par Benoît Lambert et magistralement interprétée par Martine Schambacher et François Chattot.
La saison démarre très fort et se poursuit actuellement avec le spectacle Marx matériau conduit par Jacques Allaire et Luc Sabot qui offre la possibilité de rencontrer l’auteur du Capital dans l’intimité. Et Il était une fois un pauvre dirigée par Jean-Baptiste Tur d’après Woyzeck de G Büchner.
Si les leaders de gauche ont brisé partiellement les rêves du peuple, à SortieOuest on s’applique à les faire revivre !
JMDH
Source : La Marseillaise 25/11/2015
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