Le
Le Vent se lève, de Hayao Miyazaki, clôt l’oeuvre du grand maître de l’animation mondiale qui a annoncé que ce serait son dernier film. Il arrive comme une forme de testament artistique, de condensé de son oeuvre qui compte 11 longs-métrages géniaux. Miyazaki s’est imposé comme l’héritier japonais de Victor Hugo, Prévert et Van Gogh.
Le vent se lève s’intéresse à la vie de Jiro Horikoshi, un Japonais connu dans les années 1920 pour avoir conçu une des armes de guerre phares du pays, le fameux Zéro japonais, surnommé sur le terrain la terreur du Pacifique. Ce n’est pas la passion militaire qui anime Miyazaki et son héros mais la fascination pour les machines volantes. Le réalisateur développe le dilemme interne de l’ingénieur aspiré par le processus créatif et meurtri par l’utilisation qui sera faite de son travail.
Poète inclassable de la nature, Miyazaki narre l’histoire de son pays. Le film évoque les grands épisodes historiques mis en parallèle avec la vie des personnages. On peut voir un lien entre la maladie de la femme du héros et la guerre.De quoi fâcher le très nationaliste premier ministre Shinzo Abe.
Jmdh
Source La Marseillaise 24/1/14