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«Devant les problèmes de financement qui se posent aujourd’hui, Le Nouvel Observateur ne peut rester indifférent et souhaite contribuer à une solution qui préserve cette indépendance», précise le Nouvel Observateur dans un communiqué. «Le Nouvel Observateur est actionnaire et administrateur du groupe Le Monde depuis le 19 juin 2002 afin de contribuer à défendre l’existence et l’indépendance de ce groupe.» «Vu les difficultés que traverse Le Monde, notamment la question de sa recapitalisation, Le Nouvel Obs, propose ainsi une reprise qui assure la poursuite de l’indépendance du quotidien», précise une porte-parole du Nouvel Observateur. «Nous avons eu des discussions ces dernier jours avec Claude Perdriel qui avait manifesté son intérêt, ces discussions se poursuivront dans les prochains jours», a dit le président du directoire du Monde, Eric Fottorino, interrogé par l’AFP. A la direction du Monde on souligne que cette offre n’est pas la seule à l’étude.
AFP
GROUPE LE MONDE
Formé en 2003, le groupe rassemble le quotidien du soir, le pôle internet Le Monde Interactif (lemonde.fr, lepost.fr…), un pôle de presse magazine (Télérama, La Vie, Courrier International…) et une imprimerie.
Le quotidien était diffusé en 2009 à 288.049 exemplaires, en baisse de 4,14% par rapport à 2008.
Le groupe a enregistré en 2009 une perte nette de 25,2 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 397 millions d’euros.
Le Monde et partenaires associés (LMPA), la holding de contrôle du groupe, est contrôlée à 52% par des actionnaires internes (les différentes sociétés de personnels du groupe) et à 48% par des actionnaires dits «partenaires» (InvestMonde, Le Monde Entreprises, La Société des lecteurs du Monde…).
Cette structure contrôle 60,4% du Monde SA, dont les principaux actionnaires sont Lagardère et le groupe de presse espagnol Prisa.
Confronté à un lourd endettement, le groupe doit procéder à une recapitalisation d’ici la fin 2010, ce qui pourrait modifier cette structure de gouvernance.
Le Monde est dirigé depuis 2008 par le journaliste Eric Fottorino, président du directoire. Son conseil de surveillance est présidé par l’ancien PDG de Renault et ex-président de la Halde, Louis Schweitzer.
Le groupe emploie plus de 1.000 salariés, dont 280 journalistes au quotidien.
GROUPE NOUVEL OBSERVATEUR
Le groupe rassemble l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur et son site internet, le magazine économique Challenges et le mensuel scientifique Sciences et Avenir.
Il a été créé par l’industriel Claude Perdriel, fondateur de la Société française d’assainissement (SFA), qui détient le brevet des célèbres sanibroyeurs. SFA, qui emploie 1.200 personnes toutes activités confondues, détient 92% du groupe Le Nouvel Observateur.
Non coté, le groupe ne publie pas ses comptes. L’hebdomadaire, créé en 1964 par Perdriel et le journaliste Jean Daniel, a enregistré en 2009 une perte estimée à 4 millions d’euros.
Premier «news magazine» français, Le Nouvel Observateur était diffusé en 2009 à 502.221 exemplaires (-1,53%).
Claude Perdriel, 83 ans, a confié en 2008 la direction opérationnelle du groupe à Denis Olivennes. Il reste président du conseil de surveillance