Coopération. L’ouverture de l’institut Confucius à Montpellier devrait renforcer les liens avec Chengdu et la Chine.
L’opération qui a mobilisé les trois universités montpelliéraines, la Ville et le rectorat durant un an et demi s’est conclue hier par l’inauguration de l’institut Confucius de Montpellier, l’équivalent chinois des Instituts français. Facilité par un jumelage de longue date entre Montpellier et Chengdu initié dès 1981 par Georges Frêche et relayé par Hélène Mandroux avec la création de la Maison de Montpellier à Chengdu en 2006, l’opération a été rondement menée.
« La principale difficulté a été de convaincre Pékin, confie le président de Montpellier 2 Michel Robert, le ministère de l’Éducation a mis un frein à l’ouverture des instituts Confucius dans le monde. Il y avait douze candidats sur ce dossier. Je crois que nous l’avons emporté grâce aux relations de confiance tissées avec nos homologues de Chengdu et grâce à l’originalité de notre proposition qui offre un modèle associant les universités, la Ville et l’État à travers le rectorat. »
Ce dernier prend en charge l’un des postes de la direction bicéphale franco-chinoise. La
ville met les locaux à disposition et le budget de fonctionnement sera assuré par l’organisme d’État Hanban qui gère les 282 instituts Confucius dans le monde. La collaboration scientifique a déjà débuté entre Montpellier 2 et l’UESTC de Chengdu. Elle renforce les liens existants entre les hôpitaux des deux villes dans la recherche sur le cancer et le diabète. Ce nouveau rapprochement devrait déboucher sur la mise en place de projets avec les trois universités montpelliéraines, notamment dans le domaine des sciences sociales, de la technologie électronique et de la biologie.
L’institut Confucius dont la vocation première est de diffuser la culture chinoise dispensera
des cours de langue, répondant aux besoins des étudiants mais aussi aux désirs des Montpelliérains. Il devrait aussi être à l’origine d’interventions dans les lycées autour de la langue et de la culture. Sur place, on pourra suivre des conférences sur la société chinoise ou s’initier à la cuisine. Les entreprises pourront y trouver des ressources.
C’est plutôt à bon escient que l’économie de marché chinoise convoque le sage Confucius.
Jean-Marie Dinh
Source : L’Hérault du Jour 20/09/2013
Voir aussi : Rubrique Montpellier, Le jumelage Montpellier Chengdu, rubrique Chine, Confucius ou l’éternel retour,