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M. Morin, accompagné de l’écrivain et philosophe Bernard Henri-Lévy, doit se rendre sur les trois « bases d’opérations avancées » occupées par les forces françaises, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Kaboul.
Il fera aussi une brève escale à Bagram, la base américaine qui accueille un détachement de drones français, au nord de la capitale afghane. A deux jours de cette visite, M. Morin s’est prononcé contre un « départ précipité » des troupes françaises d’Afghanistan mais pour une « révision de la stratégie » de la coalition militaire internationale passant par des « objectifs » précis.
Quelque 3.700 militaires français sont engagés sur le « théâtre des opérations afghan », dont 3.000 en Afghanistan même. Au total, les forces internationales comptent quelque 100.000 soldats, dont plus des deux tiers américains.
Le 1er novembre, le dispositif français sera officiellement redéployé avec le transfert de l’essentiel des troupes présentes à Kaboul sur les bases de Kapisa et de Surobi.
En 2002, Bernard Henri-Lévy avait signé un rapport sur la contribution de la France à la reconstruction de l’Afghanistan que lui avaient confié le président d’alors Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine.
Cette visite survient au lendemain de l’annonce des résultats préliminaires de la présidentielle du 20 août. Le président sortant Hamid Karzaï, installé au pouvoir par la communauté internationale il y a huit ans, après la chute du régime des talibans, est en tête, mais il ne peut être proclamé réélu officiellement tant que les enquêtes sur des fraudes apparemment massives en sa faveur n’ont pas abouti.