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« Fidèle à sa stratégie d’exploitation politique des faits divers, ce gouvernement a pris prétexte des récents événements de Poitiers pour sortir des tiroirs deux décrets, à l’évidence prêts de longue date, qui se substituent au tristement célèbre décret Edvige », ont regretté dans un communiqué commun le SM et le SAF.
« L’atteinte aux libertés publiques est toujours patente », ont-ils estimé, soulignant qu' »il est une nouvelle fois prévu de ficher les enfants (à partir de 13 ou 16 ans), et de viser les activités politiques, religieuses, philosophiques ou syndicales ». « Quant à la mention de +l’origine géographique+, elle porte en germe une stigmatisation de certains quartiers et ne constitue qu’une manière détournée d’intégrer l’origine ethnique, réelle ou supposée », ont-ils estimé.
« Le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature s’associeront, dans le cadre du collectif +Non à Edvige+, à toutes les actions publiques et judiciaires qui pourront être entreprises », ont-ils assuré.
Deux nouvelles « bases de données » destinées à renforcer les moyens d’enquête de la police ont été créées par des décrets publiés dimanche au Journal Officiel.