Outre-atlantique, il est considéré comme une étoile montante par le Los Angeles Time quand le Washington Post parle de » polars irrésistibles « . En France, il figure au catalogue des éditions Gallmeister qui s’attachent avec talent à faire découvrir les richesses de l’Ouest américain avec un penchant pour les grands espaces et l’écriture noire offrant une vision contestataire de l’Amérique. Graig Johnson entre dans cette famille. Il y a chez lui une empathie ciselée pour les gens ordinaires. » En zone urbaine il faut quelques heures pour obtenir le résultat d’une analyse ADN, dans le Wioming cela peut prendre un an, explique l’auteur. On est ailleurs, dans un hors temps. Dans le camp des morts, le shérif entreprend une vraie enquête, la science lui est de peu de secours. Il doit travailler avec des humains pour faire avancer son affaire. »
Le style Graig Johnson tient beaucoup de cette façon de voir avec les yeux d’autrui, du rapport à la sensibilité, à la nature. D’un certain réalisme humain perdu, isolé, qui à bout de force, bascule dans la dimension spirituelle que cultivent de longue date les tribus indiennes qui vivent sur place.
Jean-Marie Dinh
Le camp des morts, éditions Gallmeister, 23,50 euros