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Non-utilisation conditionnelle des armes nucléaires
Les Etats-Unis ne vont pas utiliser ni menacer d’utiliser les armes nucléaires contre les Etats qui n’ont pas d’armes nucléaires, sont signataires du Traité de non-prolifération nucléaire (NPT) et remplissent leurs obligations de non-prolifération nucléaire, a affirmé le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, au cours d’un point de presse conjoint avec la secrétaire d’Etat Hillary Clinton et le secrétaire à l’Energie Steven Chu, portant sur le Rapport sur la position nucléaire (NPR).
Washington a ainsi laissé entendre que les pays comme l’Iran et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) restent sur la liste des cibles potenielles des forces nucléaires américaines. M. Gates a déclaré que tout pays utilise des armes chimiques ou biologiques contre les Etats-Unis ou leurs alliés ou partenaires, il sera face à « une réponse militaire conventionnelle dévastatrice « . Cette politique de non-utilisation est non seulement limitée par des conditions mais peut aussi être révisée dans certaines circonstances, selon le document.
« En raison du potentiel catastrophique des armes biologiques et le développement rapide de la technologie biologique, les Etats- Unis garde le droit à entreprendre tout changement dans cette assurance, qui pourrait être justifié par l’évolution et la prolifération de la menace d’armes biologiques, et à maintenir la capacité des Etats-Unis à contrer la menace », dit le document. Par rapport à l’ère Bush qui insistait sur les représailles nucléaires en cas d’attaques biologiques ou chimiques, la déclaration de l’administration Obama – non-utilisation conditionnelle des forces nucléaires – peut être considérée comme un progrès significatif dans la sauvegarde du régime de non- prolifération nucléaire.
Le désarmement continuera
« Après le nouveau traité START, les Etats-Unis vont poursuivre le contrôle des armées avec la Russie en ce qui concerne non seulement les armes stratégiques, mais aussi les armes nucléaires non stratégiques et non déployées », indique la nouvelle stratégie nucléaire de Washington. Le mois dernier, les Etats-Unis et la Russie avaient finalisé le nouveau traité START et convenu de réduire leurs ogives nucléaires à 1.550, soit une baisse de 30%.
Le président Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev devraient signer le traité le 8 avril à Prague, capitale de la République tchèque, où Obama avait dévoilé, en avril 2009, une feuille de route pour un monde sans armes atomiques. Réduire l’arsenal nucléaire ne signifie pas que les Etats-Unis retirent leur engagement vis-à-vis de leurs alliés quand à la dissuasion élargie, appelée aussi « parapluie nucléaire ».
La nouvelle stratégie nucléaire réflète l’engagement du gouvernement américain à « renforcer la dissuasion contre les menaces du 21e siècle aux Etats-Unis, nos alliés et partenaires », dit le document. Les Etats-Unis vont adopter « une approche globale qui élargit les architectures de sécurité régionales, y compris les systèmes antimissiles et les forces conventionnelles améliorées ».
Pas de nouvelles têtes nucléaires
L’administration Obama a promis dans la nouvelle stratégie de ne pas développer de nouelles têtes nucléaires, d’utiliser seulement les pièces nucléaires basées sur les conceptions antérieurement testées, et de ne pas soutenir de nouvelles missions militaires. Le document indique en outre que les Etats-Unis n’entreprendraient pas de nouveaux essais nucléaires et chercheraient la ratification et la mise en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBT).
Le CTBT interdit les explosions nucléaires, qu’elles soient pour fins militaires ou civiles. Il a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 1996, mais n’est toujours pas en vigueur, du fait qu’il n’est pas ratifié par des pays signataires, dont les Etats-Unis.
Source Xinjua