Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans une ambiance tendue mardi soir dans l’est de Paris, pour apporter leur soutien au jeune Théo, victime d’un viol présumé lors d’une arrestation brutale à Aulnay-sous-Bois.
Plusieurs centaines de manifestants se sont retrouvés métro Ménilmontant
«Police, violeurs, assassins», «tout le monde déteste les violeurs», a chanté la foule en frappant dans ses mains.
Les manifestants de tous les âges, et dont certains étaient cagoulés, ont scandé : «Théo, Adama: pas de justice, pas de paix».
Les manifestants, qui s’étaient donné rendez-vous sur les réseaux sociaux, faisaient ainsi allusion à Adama Traoré, un jeune homme noir mort lors d’une interpellation cet été à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).
«On veut que les policiers soient condamnés à la mesure de leur acte, pas avec du sursis», a déclaré à l’AFP une femme venue manifester pour «dénoncer les violences policières».
Un souhait partagé par les autres manifestants, qui réclament «de la prison ferme et une interdiction d’exercer» pour les policiers mis en examen dans cette affaire.
Théo, 22 ans, toujours hospitalisé en raison de graves blessures dans la zone rectale, s’est vu prescrire 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Depuis son lit d’hopital, Théo a quant à lui exhorter les jeunes à ne pas faire «la guerre».
Photos Martin Colombet. Hans Lucas pour Libération