La troisième édition de Tropisme fait lien entre musique et numérique et s’installe à la Panacée du 22 mars au 8 avril.
Le centre de culture contemporaine la Panacée tiendra lieu de QG pour la troisième édition du festival Tropisme. Cette manifestation dédiée aux possibilités « sans limites » de l’art musical, et du numérique, est soutenue par la ville de Montpellier, la Région et la Drac. Elle se propose d’explorer les multiples effets de la mutation technologique dans un climat de franche convivialité. L’évolution du festival 100% poursuit l’air du temps au point de s’y confondre passant d’une programmation rock à un festival de musiques actuelles puis d’art numérique, dont le terme générique est aujourd’hui remis en question par le directeur artistique Vincent Cavaroc qui prédit sa mort à court terme. Dans cette fuite en avant incontrôlable, les promoteurs du festival tentent de faire émerger de nouvelles écritures et surtout d’offrir des expériences inédites à faire partager au public.
Ici comme ailleurs, la question de la transition appelle celle de nouveaux modèles économiques qui profitent, on le sait, bien davantage aux gérants des contenants qu’aux producteurs de contenu que sont accessoirement les artistes. « Face aux gros opérateurs, les acteurs culturels sont faibles et fragmentés dans des myriades de structures de petites tailles, confirme le président de Tropisme, Sébastien Paule, également gérant de la Scic Illusion & Macadam, entreprise de production et de conseil auprès des acteurs culturels. Ils doivent se regrouper pour peser économiquement et politiquement. On retrouve la même problématique dans le débat sur l’économie solidaire. » Le festival permettra d’aborder de nombreuses questions sur l’avenir, à travers des conférences, ateliers et débats.
Expérience totale
Côté ludique et découvertes, l’offre s’avère qualitative et foisonnante. Le socle de la manifestation se base à la Panacée où sévira le collectif Scale avec cinq oeuvres originales ayant pour dénominateur commun l’augmentation de la perception musicale par l’image. Dans ce cadre, « le public est proclamé acteur puis hissé au coeur du dispositif ». Toujours à la Panacée, on pourra se familiariser avec des projets transmédias qui consistent à décliner une narration sur différents supports. Ce sera le cas avec le projet Je suis super, porté par Christophe Blanc et Jean-François Olivier, qui évolue à la fois dans le monde virtuel avec une websérie, un site internet, des jeux, et dans le monde réel avec une installation interactive et un concert. Le festival comporte aussi un volet concert conséquent à la Panacée et dans d’autres lieux emblématiques de Montpellier. Chassol sera au Jam le 22 mars. On pourra voir Eric Still au Black Sheep, les Toulousains de Mondkopf au Rockstore. Cette troisième édition se clôturera par une Nuit Electro en présence de Arnaud Rebotini, Pilooski et DJ Toffee, le 8 avril au Rockstore.
D’ici là, une petite cure de repos s’impose avant le lancement de Tropisme le 22 mars qui ouvre sur un périple de 18 jours de nouvelles expériences, sensorielles, visuelles, sonores, intellectuelles et même mentale !
JMDH
Source La Marseillaise 03/03/2016
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